Quelques éléments de vocabulaire propres à décrire un chant d
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Quelques éléments de vocabulaire propres à décrire un chant d
Quelques éléments de vocabulaire propres à décrire un chant d’oiseau Un chant peut être simple ou complexe, structuré ou non. Il peut être rapide ou lent, rythmé, monotone ou fortement modulé, à dominante grave ou aiguë. Pour s'y retrouver voici quelques définitions Structure du chant : - Elément: c’est la plus petite unité sonore ; on parle aussi de note ou de syllabe. - Motif: il est composé de plusieurs éléments qui s’enchaînent et qui forment une unité sonore distincte. - Phrase (ou strophe): il s’agit d’un enchaînement de motifs (ou d’éléments) entrecoupés de pauses identifiables ; cette succession (en principe sur une cadence assez lente) est reproductible entre individus d'une même espèce (même s’il y a toujours des accents régionaux ou personnels), et a fortiori pour un individu donné. Exemples : Pinson des arbres. Troglodyte mignon, Grimpereaux … - Séquence: ensemble de strophes enchaînées sans longues interruptions Caractéristiques du chant - Hauteur (ou tonalité): comme en musique, grave ou aigu, c’est la fréquence qui se note en Hz ou kHz (Hertz ou kilohertz) - Intensité (ou volume) : c’est l’amplitude de la vibration, le chant est soit fort soit faible avec tous les intermédiaires possibles. On exprime cette intensité en dB (décibels) - Timbre : le timbre d’un chant dépend des harmoniques (vibrations secondaires) et des organes de résonance ; c’est la différence qui existe entre deux mêmes notes jouées par deux instruments différents. - Durée : liée à l’écoulement du chant dans le temps. Elle s’exprime en secondes. D’autres critères pour décrire un chant d’oiseau - Modulation: écart entre la note la plus haute et la plus basse d'une strophe (ou d’une séquence) - Cadence: vitesse d'enchainement des notes, ou des modulations. - Rythme : Variations de la cadence. Souvent déterminant, surtout lorsque, assez lent, il est accessible facilement à l'oreille humaine. Exemple : grive musicienne - Babil : phrase longue menée sur un rythme en général assez rapide et sans structure très précise dans le rythme ou les modulations. Souvent quelques éléments caractéristiques. Exemple : les fauvettes. - Trille : succession très rapide de notes brèves dans une tonalité généralement aiguë. Exemple : Martinet noir. - Stridulation : le chant ressemble ici à la crécelle d’un insecte, c’est la répétition très rapide d'une note très peu modulée ; voir les locustelles. - Sifflement : à peu près ce que peut imiter un humain. Exemple : Merle noir. Il peut être roulé, comme avec un sifflet à boule de gendarme. Tonalité plutôt grave. - Improvisation : chant structuré mais variant sans cesse chez un même individu. Exemple : Grive musicienne - Imitation : c’est l’épouvantail du débutant … sans doute à tort, car même si l'imitateur est très doué, il se repère assez vite à ses touches personnelles facilement repérables, rythmiques le plus souvent. L'Etourneau sansonnet et le Geai des chênes sont les plus « piégeants » parmi les imitateurs. D’autres, comme la rousserolle verderolle en font un festival. - Signature : dans certains chants c’est l’élément, ou le motif (ou une partie du motif) qui donne la clé ; c’est un élément qui peut être subjectif, et tous les observateurs n’entendent pas cette « signature » de la même manière. On entre donc ici dans la part subjective de l’approche des chants d’oiseaux qui ne sont pas réductibles à des critères également partagés : il suffit de regarder comment sont retranscrits les chants dans les guides d’identification, pour les uns ce sera « cui-cui » et pour d’autres « cruicrui » ou « thiu-thiu ». Essayons de parler un langage commun pour décrire les chants des oiseaux, mais gardons précieusement cette part personnelle qui peut aussi nous enrichir individuellement et collectivement.