Charte de balisage - Sentiers de Grande Randonnée

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Charte de balisage - Sentiers de Grande Randonnée
1 Charte du balisage des sentiers GR
Cette Charte concerne exclusivement le balisage et la signalisation d’itinéraires de randonnées pédestres. Baliser et
signaliser des itinéraires de randonnée, c’est à la fois :
• aménager un espace à des fins touristiques ou de loisirs de proximité, par la matérialisation d’itinéraires de
randonnée.
• favoriser le développement de la pratique de la randonnée et augmenter la fréquentation des chemins et
sentiers empruntés par les itinéraires.
Mais c’est également, en contrepartie :
• “domestiquer“ et s’approprier les espaces traversés par l’apposition de signes et de codes destinés à une
forme de pratique spécifique.
• modifier l’esthétique visuelle des chemins et de leurs abords par l’apposition de signes et d’équipements de
confort.
Pour toutes ces raisons il conviendra de traiter le balisage et la signalisation des itinéraires de randonnée avec
mesure, sérieux, qualité et en faisant preuve de responsabilité quant à leur mise en place et à leur entretien.
But du balisage
Le balisage consiste en l’apposition sur un itinéraire de randonnée de marques régulières permettant de guider,
d’orienter et de rassurer l’usager tout au long de son parcours. Ces marques sont précisément définies (voir) et
reconnues internationalement. Elles sont également reconnues par la Région wallonne. Aucune autre marque que
celles présentées au point 4 « Codes de balisage » du présent document ne peut être utilisée.
But de la signalisation
Afin de répondre aux besoins d’information et d’orientation des usagers et plus particulièrement dans les territoires
présentant une forte densité d’itinéraires, le balisage peut être complété par l’implantation de mobilier de
signalisation, notamment aux points de départ et aux intersections des itinéraires. Les plaques signalétiques et
autres accessoires de signalisation sont fournis par l’asbl Les Sentiers de Grande Randonnée. Dans le cas ou un tel
équipement s’avère nécessaire, le baliseur doit prendre contact avec son délégué régional.
Promotion des itinéraires
Afin de compléter et d’enrichir l’information des usagers, le balisage et la signalisation sont accompagnés par la
réalisation d’outils de découverte des itinéraires tels que des topo-guides, des cartes ou des outils multimédias
notamment. Le balisage complète sur le terrain le descriptif des topo-guides. Pour cette raison, chaque baliseur a
droit au topo-guide du GR® dont il balise un tronçon.
En cas de changement de situation sur le terrain nécessitant une modification qu’elle soit temporaire ou définitive, le
baliseur prend contact avec son délégué régional. Celui-ci prendra les mesures nécessaires avec le coordinateur
technique afin de pallier au problème. Le délégué régional informera le baliseur des modifications afin que le
balisage soit modifié. Il informera également le webmaster pour que l’information relative à la modification soit
annoncée sur le site Internet.
Catégories d’itinéraire et codes de balisage
L’asbl Les Sentiers de Grande Randonnée gère deux types d’itinéraires :
1. Les itinéraires GR®, ou sentiers pédestres de Grande Randonnée, sont des itinéraires de randonnée de
longue distance conçus par l’asbl SGR et homologués par la Région Wallonne. Ils sont balisés par deux
rectangles superposés, de couleurs blanche et rouge, et portent un numéro.
2. Les Rando-Boucles RB® sont des itinéraires de randonnée en boucle à la journée. Ils utilisent un ou plusieurs
tronçons GR® et des parties hors GR®. Ces dernières ne font l’objet d’aucun balisage spécifique.
Principes de balisage
Les GR® sont balisés dans les deux sens.
Les RB® ne sont décrites que dans un seul sens et les portions d’itinéraires hors GR® ne sont pas balisées.
La fréquence d’apposition des balises est fonction des caractéristiques des itinéraires et doit respecter deux principes
: celui de rassurer et de guider correctement l’usager, et celui de ne pas polluer les espaces par des marquages
superflus, notamment en milieu naturel.
Il est évident que la mise en place du balisage GR respecte tout autre balisage existant.
Entretien du balisage
En acceptant la responsabilité d’un tronçon GR®, le baliseur s’engage à entretenir régulièrement le balisage des
sentiers GR®, à effacer les anciennes marques en cas de modification de son tracé initial ou de réalisation d’un
mobilier de signalisation complémentaire. Le baliseur tient son délégué régional au courant de l’état de son tronçon.
La périodicité de l’entretien peut varier en fonction de la nature du terrain. Si un entretien annuel suffit dans la forêt
ardennaise, il est par contre nécessaire de contrôler, voire baliser deux ou trois fois par an les itinéraires urbains.
Défraiement du baliseur
Le travail d’entretien du tronçon est bénévole et n’est donc pas rémunéré. Par contre, les frais engagés pour effectuer
cet entretien sont remboursés par l’asbl comme suit :
1. Achat de matériel sur base des tickets de caisse ;
2. Déplacements : sur base d’un remboursement kilométrique fixé par le Comité de Gestion (CG) et/ou des
tickets de transport en commun.
La note de frais doit être établie sur le formulaire ad hoc et remise au délégué régional qui la contresigne avant de la
faire parvenir au trésorier de l’association.
NB : beaucoup de baliseurs ont la générosité de ne pas réclamer leurs frais. Qu'ils sachent que les SGR apprécient
leur attitude mais qu'elle a un petit inconvénient : sans notes de frais les délégués régionaux ne savent pas quels
tronçons ont été entretenus et, de ce fait, ne peuvent suivre l'état du réseau GR®. Rentrez donc toujours une note de
frais ou alors envoyez un rapport au délégué régional.
Responsabilité et propriété
Le baliseur peut engager la responsabilité civile et pénale de l’asbl Les Sentiers de Grande Randonnée en apposant
des marques de balisage sur un espace ou sur des supports dont l’association n’a pas la propriété. Il peut également
engager la responsabilité de l’association en incitant et en aidant le public à parcourir des itinéraires par la réalisation
de ce balisage. Aussi nul balisage ne peut être effectué sur les voies publiques ou privées, sur les éléments de bâti ou
sur les arbres…, sans l’accord du propriétaire ou du gestionnaire.
Pour toutes ces raisons, le baliseur s’engage à respecter scrupuleusement le parcours pour lequel les autorisations
ont été obtenues par les SGR.
Propriété intellectuelle
Les marques de balisage utilisées par les SGR sont déposées et protégées au titre de la propriété intélectuelle.
Les termes de “Grande Randonnée®”, “Randoboucle®”, “GR®” et “RB®” ainsi que le code de balisage GR® sont en
effet des marques déposées. Ils ne peuvent être utilisés sans l’accord écrit de l’asbl Les Sentiers de Grande
Randonnée qui en est copropriétaire.
2 Les techniques de balisage et de signalisation
Pour une meilleure prise en compte de l’environnement
Les espaces dévolus à la randonnée présentent des caractéristiques environnementales, paysagères et humaines que
le balisage et la fréquentation des itinéraires qui en résultent, ne doivent pas dégrader, compromettre ou mettre en
danger.
Le balisage et la signalisation doivent donc être propres, efficaces mais discrets : ils doivent respecter
scrupuleusement les codes et les préconisations de la présente Charte.
• Avant de procéder à tout nouveau balisage ou à sa mise à jour, les anciennes marques de balisage devenues
inutiles seront effacées. Leur maintien constitue une forme de pollution visuelle et esthétique, ainsi qu’une
source d’erreurs pour les randonneurs. Il conviendra également de procéder à la modification des marques
ne respectant pas les normes de la présente Charte, en particulier en ce qui concerne la taille et la forme des
balises.
• De même, le balisage ne sera jamais apposé sur des éléments de patrimoine naturel ou bâti qu’il dénature ou
dégrade (monuments historiques ou mégalithiques, fontaines, lavoirs, croix, etc.).
•
Dans les sites protégés (sites classés, parcs naturels, réserves naturelles…) le balisage ne peut être effectué
sans l’accord de l’autorité compétente pour la gestion du site.
Techniques de balisage autorisées
La peinture
Sur les supports naturels comme les rochers, ainsi que sur les poteaux non métalliques (poteaux électriques ou
télégraphiques par exemple), le balisage sera réalisé exclusivement à la peinture éventuellement au pochoir. La
peinture peut également être utilisée sur les arbres (voir également la technique du clouage).
Le balisage à la peinture demande énormément de soin dans sa mise en œuvre et demande un entretien régulier
(idéalement un passage annuel). C’est la technique le moins onéreuse et elle résiste très bien au vandalisme. Il peut
s’avérer être la pire et la meilleure des choses ! La meilleure quand il est placé correctement au pochoir et qu’il est
régulièrement entretenu. La pire, c’est quand la peinture est mise sans soin (placé approximativement à la va-vite
sans pochoir, dégoulinades dues à un excès de peinture) et qu’il n’est pas entretenu.
Certains arbres à écorce épaisse ou crevassée (chêne, pin sylvestre, etc.) ne se prêtent pas facilement à la peinture.
Les arbres à écorce mince tel le hêtre, sont très sensibles, particulièrement dans la phase de préparation du support.
Les arbres dont l’écorce se desquame facilement (bouleau, platane) sont à éviter absolument !
Préférez les pinceaux plats dits en « queue de morue » de 15mm de largeur au maximum. Une largeur plus réduite
peut s’avérer nécessaire pour le dessin de la flèche des changements de direction.
Les pochoirs sont à fabriquer soi-même (en plastique ou en aluminium souple) aux dimensions requises pour les
différents signes.
La première opération consiste à préparer le support choisi. Dans la plupart des cas, une brosse métallique fera
l’affaire, particulièrement sur les supports minéraux. Sur ceux-ci, il faut brosser énergiquement et rechercher les
surfaces lisses à l’abri des eaux de ruissellement.
Sur les arbres, il faut être prudent. Une brosse métallique peut s’avérer très agressive pour un hêtre, une plane peut
blesser un arbre, même à écorce épaisse. Sur le hêtre, le sapin, le charme ou encore l’épicéa, évitez les outils
coupants pour préparer la surface, sauf évidemment pour l’élagage. Certains arbres comme le pin dont l’écorce est
très crevassée, sont impossible à peindre correctement en l’état. Il est donc nécessaire d’aplanir à l’aide d’un grattoir
ou d’une plane les surfaces à peindre.
En même temps qu’on trace les marques, on doit s’assurer qu’elles resteront bien visibles en élaguant la végétation
d’alentour (se placer à distance sur le sentier pour vérifier si l’élagage a été bien fait).
Il faut élaguer assez largement et bien dégager le pied du support car la pousse naturelle de la végétation est souvent
rapide. En particulier, il faut éliminer le lierre qui grimpe sur les troncs en le coupant à la base.
A l’aide du pochoir, appliquez les balises. Veillez à laisser un espace suffisant entre les marques de différentes
couleurs. Lors d’un premier balisage, il est important de repasser systématiquement l’ensemble des marques. Ne
prenez pas trop de peinture sur le pinceau et n’employez pas une peinture trop liquide afin d’éviter les traces de
dégoulinades. Afin d’en juguler les effets, commencez toujours par le haut des balises, ainsi, tout excès de peinture
peut être récupéré à l'intérieur de la marque à peindre sans préjudice esthétique… On peut terminer l’opération en
retravaillant légèrement les bords, le plus souvent en étalant la peinture déjà en place. Cette dernière opération doit
être particulièrement soignée.
Matériel à emporter :
- Pots de peinture ;
- Brosse métallique ;
- Pochoirs ;
- Grattoir ou plane ;
- Pinceaux plats ;
- Récipients pour les pinceaux ;
- Chiffons ;
- Diluant ;
- Panier pour le transport ;
- Petit matériel d’élagage (sécateur, scie).
Le clouage sur l’arbre
Afin de ne pas endommager les arbres et pour minimiser l’impact esthétique du balisage dans les milieux naturels,
l’utilisation des balises sérigraphiées (plaques métalliques) clouées est autorisée en respectant les prescriptions de la
Région Wallonne relatives au placement de tels équipements.
Le clouage sur support végétal est une technique qui peut être utilisée en forêt. Elle peut également être utilisée en
dehors de la forêt (parcs, arbres isolés, etc.). On veillera cependant à ne pas clouer sur des arbres remarquables. Si
cette technique est explicitement autorisée en forêt, il n’en va pas de même en dehors. Assurez vous alors de
l’approbation du propriétaire !
Cette technique peut également être utilisée sur tous les supports en bois inertes : piquets de pâture, anciens
poteaux électriques, palissades, etc. Sur les supports inertes, l’utilisation de vis cadmiées ou aluminium est autorisé.
L’emploi de tire-fond ou de vis directement sur un support végétal est à proscrire formellement. La vis comme le tirefond, n’a aucune possibilité de suivre l’arbre dans sa croissance, en conséquence, de quoi la balise qu’elle maintient
sera tôt ou tard absorbée par la croissance du végétal.
Matériaux à utiliser :
- Clous en aluminium : pour planter dans l’arbre.
o Ils ne rouillent pas ;
o Ils n’endommagent pas ni les tronçonneuses, ni les scies ;
o Avoir au minimum deux longueurs de clous (50mm et 70mm) afin que la pointe reste toujours dans
l’aubier de l’arbre.
- Taquets, idéalement en peuplier : à placer entre la balise et l’arbre.
o Le peuplier ne se fend pas lorsqu’on le cloue ;
o Les taquets seront traités dans un produit de conservation (carbonyle, xylophène, sels de cuivre,
etc.) ;
o
Ils seront percés tel que montré dans l’illustration ci-dessous.
Technique de placement :
Repérez un arbre au tronc dénudé sur au moins 2,80m. Au besoin élaguez-le avec soin. Ayez à l’esprit qu’au
printemps, les feuilles peuvent cacher vos balises ou qu’en hiver, particulièrement sur l’épicéa, le poids de la neige
risque de les masquer.
Choisissez la longueur du clou en aluminium en fonction du diamètre de l’arbre. Ayez à l’esprit ce qui suit : la pointe
du clou ne doit jamais pénétrer dans le cœur végétal. Si c’était le cas, le clou y resterait figé. L’arbre, en grandissant,
recouvrirait alors votre balise et sa valeur sylvicole serait ainsi irrémédiablement compromise.
Le taquet joue, quant à lui, un rôle complémentaire à celui des clous correctement plantés : il permet à la balise de
ne pas être absorbée ou déformée par la croissance de l’arbre. Son utilisation est dès lors obligatoire.
Implantez Balise, taquet et clous à 2,50m de haut. Laissez 5 à 8mm de jeu entre la tête du clou et la balise, toujours
afin d’éviter l’absorption de la balise par le végétal.
Matériel à emporter :
- Marteau ;
- Tenaille ;
- Tournevis ;
- Pointeau ;
- Petit niveau ;
- Vis en aluminium ou cadmiée (4*20 ou 4*30) ;
- Clous en aluminium de différentes longueurs (50 ou 70mm) ;
- Taquets traités ;
- Balises sérigraphiées (4 modèles) ;
- Petite échelle ;
- Matériel d’élagage.
Le Collage (vinyle autocollant)
Le balisage à l’aide d’autocollants est particulièrement intéressant dans les espaces urbains ou périurbains ainsi que
lors de la traversée de zones habitées où les supports adéquats ne manquent pas. Lorsqu’elle est possible, cette
technique de balisage est à privilégier non seulement pour la facilité de la pose, mais aussi et surtout pour son
esthétique et sa propreté.
L’emploi du vinyle autocollant n’est envisageable que sur des surfaces plastiques ou métalliques parfaitement lisses.
L’utilisation de ces balises est inapproprié sur tous les autres supports (béton, bois) !
L’utilisation des poteaux supportant la signalisation routière (en face avant) est possible quoiqu’en principe soumise à
autorisation. N’appliquez évidemment jamais aucune balise sur la face avant d’un panneau de signalisation routière.
Il est par contre tout à fait possible de placer les autocollants bien à plat sur la face arrière desdits panneaux lorsque
l’emplacement se justifie, eu égard aux caractéristiques de progression de votre itinéraire.
La surface doit être bien dégraissée afin d’assurer une adhérence maximale. Soyez particulièrement attentif aux
bords du vinyle : une mauvaise adhérence est une garantie de décollement rapide, soit par l’écoulement de l’eau, soit
par vandalisme. L’emploi d’une roulette à tapisser pour bien faire adhérer les bords peut s’avérer utile.
Pour chaque GR®, il existe une balise vinyle simple surchargée par des données de contacts de l’asbl et le numéro du
sentier GR®. Ces balises sont destinées à informer les randonneurs du numéro du GR® suivi ainsi que des possibilités
de contacter l’association. Elles sont à utiliser parcimonieusement et à bon escient à des endroits de grande visibilité
(par exemple lors de la traversée d’un village).
Matériel à emporter :
- Acétone pour dégraisser les surfaces lisses ;
- Chiffon pour le dégraissage ;
- Roulette à tapisser ;
-
Balises autocollantes en vinyle (4 types).
L'emploi de colle ou de silicone.
Cette technique est particulièrement efficace pour coller les balises sérigraphiées (4 signes GR) ou les plaques
directionnelles sur les poteaux en béton ou sur un support rocheux.
Les rochers en place sont souvent humides. Vos balises y seront presque toujours en conditions difficiles ! Ainsi ils
présentent souvent des failles par lesquelles les eaux ruissèlent. Evitez ces endroits particulièrement exposés !
Préférez-leur des endroits plus protégés, particulièrement les zones de rocher en dévers.
Méfiez-vous des schistes singulièrement nombreux en Ardennes. Ils se délitent facilement, surtout après une période
de gel.
Il est important que la surface soit plus ou moins aplanie, au besoin au burin plat. Certains poudingues peuvent ainsi
s'avérer difficile à travailler.
Afin de protéger leurs balises (humidité et vandalisme), certains baliseurs creusent dans les roches tendres une sorte
de logement dans lequel ils sertissent la balise.
Au besoin, asséchez quelque peu l'emplacement choisi et passez-y la brosse métallique afin d'enlever mousses et
lichens éventuels. Attention cependant aux plantes rares!
L'application est ensuite très simple. Veillez à ce que la colle recouvre les bords de la balise (pour éviter les zones de
prise pour le vandalisme) sans cependant déborder (esthétisme).
Tenez également compte du fait que le balisage ne doit pas détériorer ce qu'il est censé valoriser : on pense à des
lavoirs, maisons de style, chapelles, etc. sur lesquels il faut éviter autant que possible l'adjonction de toute balise. Le
même raisonnement peut être tenu pour des rochers particulièrement esthétiques (certains sont classés), des
rochers isolés dans le paysage (roches de solifluxion par exemple) ou issus de phénomènes rares chez nous (pierriers
naturels par exemple). Tout ajout risque de les défigurer, même dans le cas de balises techniquement bien placées...
Optez pour d'autres solutions dans ces situations spécifiques.
Matériel à emporter :
- Brosse métallique ;
- Pistolet à colle ;
- Colle en cartouche (prévoyez une recharge) ;
- Burin pour apprêter les surfaces rocheuses ;
- Marteau ;
- Chiffon pour assécher les surfaces humides ;
- Petit niveau ;
- Balises sérigraphiées ou plaques directionnelles ;
- Petit matériel d’élagage ;
- Petite échelle.
Le débalisage
Les procédés de débalisage de la peinture diffèrent selon le support.
Sur les arbres à écorce épaisse et les poteaux en bois, on utilisera d’abord la brosse métallique et ensuite le grattoir si
nécessaire.
Sur les arbres à écorce mince, on utilisera en petite quantité un décapant chimique et on rincera ensuite
abondamment avec de l’eau à l’aide d’un pulvérisateur de jardin.
Sur les supports métalliques, on utilisera la brosse métallique.
L’utilisation d’une peinture de camouflage (peinture grise) est à éviter pour diverses raisons : elle peut entraîner une
confusion pour les randonneurs, rester très “visible” sur certains supports ou encore laisser réapparaître la peinture
d’origine à la suite de réactions chimiques entre les deux peintures superposées.
Ecolage
Chaque nouveau baliseur sera « écolé » avant d’être autorisé à effectuer le balisage de son tronçon en autonomie.
L’écolage sera mis en œuvre par le délégué de région. Celui-ci a toute latitude pour l’organisation de l’écolage qui
peut être individuel ou collectif en fonction des circonstances.
Au cours de cet écolage, les bons principes du balisage seront présentés au futur baliseur :
•
Présentation et usage des différentes balises GR® et de leur bon usage. L’attention des baliseurs sera attirée
sur le respect des dimensions des balises ainsi que sur la discrétion du balisage (éviter le surbalisage).
•
Présentation au baliseur des différentes techniques de balisage (peinture, autocollants, plaques, balises
sérigraphiée) et des techniques de pose ad hoc.
•
La présente charte du baliseur sera remise à cette occasion au futur baliseur.
•
Présentation des droits (topo-guide gratuit, remboursement des frais, etc.) et devoirs (respects des
prescriptions de balisage, engagement à l’entretien du tronçon, etc.) du baliseur. Un exemplaire de la note de
frais sera remis au futur baliseur. La façon d’introduire la note de frais auprès de l’asbl sera expliquée.
3. Les codes de balisage
Les balises de continuité
Les itinéraires pédestres de Grande Randonnée GR® sont balisés par deux rectangles superposés de couleurs blanche
et rouge, de 9 X 2 cm. Un espace de quelques millimètres entre les deux bandes de couleur peut exister afin que les
différentes peintures ne se mélangent pas.
Ces balises sont destinées à appeler le randonneur sur le bon itinéraire ; à cette fin, elles sont placées sur le support
face au marcheur. Le balisage « latéral » (parallèle au cheminement) est donc à proscrire car il ne se voit pas de loin.
Le changement de direction
Pour prévenir le randonneur d’un changement de direction, on rajoute sous la balise de continuité une demi-balise et
une flèche blanche indiquant la direction à suivre. Sur les supports trop rugueux, il est accepté que la flèche soit
absente.
Cette balise prévient d’un changement de direction. Sa place naturelle est donc AVANT le changement effectif de
direction, en aucun cas DANS ni APRES le carrefour.
La mauvaise direction
Le balisage de «mauvaise direction» est représenté par une croix de Saint-André indiquant qu’il ne faut pas s’engager
sur cette voie.
Cette balise est à utiliser surtout lorsque le placement de balises d’appel dans le bon itinéraire est difficile et/ou
lorsque la disposition des lieux incite à l’erreur.
La variante
Il s’agit de la balise de continuité barrée par une ligne blanche.
Cette balise indique une variante à un itinéraire principal tel que décrit dans le topo-guide. En général, elle n’est
utilisée qu’en début et fin de variante afin de marquer la différence avec l’itinéraire principal.
Emplacement des balises
En choisissant l’emplacement des balises, on pensera à se mettre à la place du randonneur qui ne connaît pas
l’itinéraire et qui peut être plus ou moins attentif.
D’ailleurs il est souhaitable d’être accompagné lors du balisage par quelqu’un qui découvre le parcours et pourra
suggérer les emplacements les plus judicieux. Dans le même esprit il convient de parcourir le tronçon balisé une
seconde fois en vérifiant la pertinence des emplacements des marques.
La balise doit se présenter naturellement au promeneur, c’est-à-dire à hauteur de ses yeux et perpendiculairement
au cheminement (afin que le promeneur l’ait face à lui), et ce dans les deux sens.
Il ne faut jamais apposer de marques parallèlement au sentier.
Les GR sont balisés dans les deux sens. Idéalement, on effectuera deux parcours distincts pour apposer les balises.
On doit garder présent à l’esprit le fait que le balisage est affaire de bon sens et d’expérience.
Pour les changements de direction, les marques sont apposées avant la bifurcation. On confirme rapidement la
nouvelle direction par l’apposition d’une balise de continuité juste après la bifurcation, idéalement suivie rapidement
d’une seconde.
Lorsque, dans certains carrefours ou changements de direction, les risques d’erreurs sont importants, on appose
systématiquement des croix de Saint André dans les mauvaises directions.
Pour les traversées de routes, on place des balises avant et après la traversée (celles placées de l’autre côté doivent
être visibles avant la traversée et seront doublées assez rapidement pour confirmer la direction). On complète
éventuellement avec des balises de croix de Saint-André pour l’ensemble des directions à ne pas prendre.
Fréquence des balises
Il faut qu’une marque vienne régulièrement guider le promeneur, et que sa fréquence soit fonction des risques
d’erreur existants (bifurcations, fausses pistes, virages répétés ou risque de brouillard…). S’ils sont nombreux, on doit
resserrer les marques. Le balisage a également comme fonction de rassurer et de sécuriser le promeneur (s’il est
novice ou s’il ne connaît pas le milieu traversé). Ainsi, même en cas d’absence de source d’erreurs, il convient
d’apposer régulièrement des marques : au minimum tous les 200 à 300 mètres environ.
Entretien des balises
Si la fréquence d’entretien dépend fortement des milieux et de régions concernées, certaines règles peuvent
néanmoins être établies. Il convient ainsi de vérifier et de rafraîchir si nécessaire les balises chaque année. Celles-ci
peuvent s’altérer rapidement en fonction de leur exposition (soleil, vent, pluie, humidité), de la surface du support et
du type de peinture utilisée. Il convient également de vérifier la visibilité des balises et d’effectuer un élagage
lorsqu’il s’avère nécessaire.
L’identification des sentiers Européens
Afin d’identifier et de mettre en valeur les itinéraires européens passant en Wallonie, des plaquettes d’identification
de ces itinéraires ont été réalisées. Cette signalisation est en général implantée à des endroits stratégiques
(traversées de villes ou de villages, carrefours importants…) et fréquentés par de nombreux randonneurs.
Ces itinéraires prenant appui sur le réseau des GR®, le marquage du sentier européen sera doublé par les marques de
balisage des itinéraires GR® ainsi que leur numéro.
L’itinéraire européen sera indiqué par son numéro précédé de la lettre E, inscrits à l’intérieur de l’identifiant de
l’Europe.

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