Marie Warnant-Ritournelle-Vers l avenir-04-05-2010-I

16
CHANSON FRANÇAISE
MUSIQUE
& SCÈNE
La ritournelle de M
O
쎲 Marc UYTTERHAEGHE
Mardi 4 mai 2010
SORTIES
Covers de Placebo
앲
Placebo resort une compil
de ses reprises, Covers
publiées une première fois
en bonus d’un album. Il y a
quelques banalités (Where
is my Mind, Johnny &
Mary),
quelques
originalité
s (The
ballad of
Melody
Nelson,
Daddy
Cool, oui, oui, le tube disco)
et quelques monstruosités
(Running up that Hill, I feel
you)… On dirait une play list
de groupe de bal. Sauf que
celui-là a quand même
vendu des millions
d’albums. Inutile.
A.Vt.
La Belge Marie Warnant vient de sortir son second
album, baptisé « Ritournelle ». On y découvre une
chanteuse moins rock, qui a traversé quelques
épreuves, mais essaye toujours de positiver.
앲앲앲앲
> (www.museboosting.be). À « Jazz à
Liège » le samedi 8 mai.
EN BREF
Matt Bioul
en concert
Après quelques scènes
parisiennes et bruxelloises
en début d’année (et être
passé par notre studio pour
Actu24.be), Matt Bioul
défendra son album
Daystripper sur les scènes
belges. Il sera le jeudi 6 mai
à l’Atelier 210 (Bruxelles, 10 €,
www.atelie210.be) ; le samedi 8
mai à la Maison des Jeunes
de Jupille (6 €, 04 362 04 55) ;
le vendredi 11 juin à Liège
(Le Tipi, 5 €, 0496 64 90 36) ;
le mercredi 21 juillet aux
Francofolies de Spa
(www.francofolies.be).
NOS COTATIONS
.....................Chef-d’œuvre
......................Incontournable
앲 앲 앲 .........................Recommandé
앲 앲 .................................À découvrir
앲 ............................Éventuellement
ü ..................Passez votre chemin
앲앲앲앲
Reporters
Après un premier album qui
avait déjà fait dresser
l’oreille, Chrystel Wautier
confirme tout le bien qu’on
pensait d’elle : une voix à la
fois cristalline et chaude, un
sens du placement naturel
et le souci de ne pas tirer la
couvertur
e à soi,
avec
l’excellent
Quentin
Liégeois à
la guitare
et un de
nos meilleurs alto, Ben
Sluys, le jeu est sobre, mais
envoûtant de bout en bout.
Un album convaincant tant
sur les standards que dans
les rythmes brésiliens. À
J-P.G.
découvrir.
앲앲앲앲앲
n l’avait découverte
plutôt rock, avec un
premier album intitulé
De un à dix. On la retrouve cinq ans plus
tard plutôt « chanson française
classique » avec treize chansons
Marie Warnant a failli confier la
réalisation de son album à Benjamin
Biolay. Mais il n’a pas eu le temps.
FOLK
réunies sous le titre générique
de Ritournelle. Sans « s » à la fin,
car toutes les chansons qui composent l’opus ne sont pas légères. « Mais c’est mélancolique plus
que triste, avance Marie Warnant, Bruxelloise d’adoption
mais originaire de Profondeville.
Il y a toujours un petit soupçon d’espoir ou de second degré… J’essaye
de chanter avec un sourire, pour
que cela ne soit pas plombant… »
En cinq ans, la chanteuse a traversé quelques épreuves, comme
la perte de sa maman et de son
frère. Elle a connu aussi récemment la joie de la maternité,
avec la naissance d’une petite
fille prénommée Idiz. Tout cela
l’a nourrie, et donne au final un
album plus mature. « Un premier
album, on le fait spontanément…
En cinq ans, j’ai vieilli et il y a des
choses dans ma vie privée qui se
sont passées… J’avais envie d’un
truc plus organique avec des cordes,
avec des arrangements plus matures… » À la base de ceux-ci, on retrouve toujours le comparse Vincent Lieben, leader-chanteur de
Mud Flow, qui avait déjà réalisé
le premier disque. « C’était
chouette de se retrouver… C’est difficile de trouver un partenaire qui est
à l’écoute. Il fallait que je trouve
une main droite qui s’accorde avec
ma main gauche. » Il a été assisté
par Erwin Autrique, ingénieur
du son au studio ICP. « C’est un
super ingénieur du son. Il est très talentueux. Il magnifie le travail des
sons. »
Dans un premier temps, c’est
pourtant Benjamin Biolay qui
était pressenti pour réaliser Ritournelle. « Il m’avait envoyé un
mail via mon Myspace après la sortie de mon premier album. C’est
une personnalité que j’aime beaucoup, très simple, très généreux.
Mais très pris aussi… » C’est ce
qui a fait capoter la collaboration. En tout cas au niveau de la
réalisation. Par contre, Benjamin
Biolay a écrit La valse – « On
n’aura pas su le prénom du nou-
앲앲앲앲
Un trio qui marche à l’ém
Un premier album
sincère et touchant
du trio folk montois
Lemon Straw.
Un vrai coup
de cœur.
Lemon Straw,
c’est l’histoire
d’une amitié profonde entre trois
musiciens qui
partagent plus
que la musique. Une histoire pas
banale : Gianni Sabia est auteur,
compositeur, interprète et guitariste. Il a tout plaqué de son ancienne vie à l’usine pour se
© Rino Noviello
> EMI
Chrystel Wautier :
« Peace of Time »
앲앲
Trois musiciens qui ont mélangé leurs influences pour un résultat de folk
touchante et originale. À voir au Lasemo festival et aux Francos cet été.
consacrer à la musique. Après
quelques mois passés à Londres
et à New York pour parfaire son
anglais, il se met à composer
quelques chansons avec Boris
Iori. Lui, sa spécialité, c’est la guitare hawaïenne, le dobro, la guitare lap steel, la mandoline, l’har-
monica… Pas courant. Le duo se
cherche puis rencontre Renaud
Lohest : il est arrangeur, compositeur, violoniste et pianiste. Il a
travaillé notamment pour Yann
Tiersen, Jimmy Page, Robert
Plant, Venus, Pierre Rapsat, Dominique A, Sharko, Olivia Ruiz…
(c) LES EDITIONS DE L’AVENIR S.A. CE JOURNAL EST PROTEGE PAR LE DROIT D’AUTEUR. LA REPRODUCTION DE TOUT ELEMENT (TEXTE, PHOTO, INFOGRAPHIE), PAR QUELQUE MOYEN QUE CE SOIT, EST SOUMISE A AUTORISATION. TEL : +32 81/248.801 FAX : +32 81/222.840
Leur premier album See you on
the other side renferme une folk
teintée de blues, de pop. On est
très loin du schéma classique du
trio guitare-basse-batterie. Ici, le
violon s’étire, il y a le son métallique du dobro, de la guitare lap
steel, celui, plus aigu de la mandoline ou du ukulélé qui fait
voyager, et encore du piano, de
l’harmonica… et puis la jolie
voix puissante, mais maîtrisée
du chanteur, Gianni.
Et pourtant, rien n’est inutile.
Leur musique a la simplicité qui
touche le cœur. « La venue de Renaud a vraiment clarifié les choses,
affirme Boris. C’est ce que j’ai appris avec Renaud : moins tu en fais,
mieux c’est. Je crois que la force de
Lemon Straw, c’est ça : on ne fait
pas de solos pour le plaisir de faire
des solos, on fait ce qu’il faut pour
servir le morceau. On va à l’essentiel. Et ça, on le doit à Renaud ».