DANS LE CADRE DU PROJET PEDAGOGIQUE : SEJOUR D

Transcription

DANS LE CADRE DU PROJET PEDAGOGIQUE : SEJOUR D
DANS LE CADRE DU PROJET PEDAGOGIQUE :
REFLEXIONS et REALISATIONS
SEJOUR D’ACCUEIL DES PREMIERES
BOUILLON 2002
Nous voici prêts pour la
grande aventure dans l’Enfer
Vert des Ardennes. L’équipe
surentraînée ayant préparé
les classes, c’est avec joie,
entrain et anxiété pour
certains que le départ a lieu
à 7h30.
En deux heures de trajet, les langues se délient et des projets d’ambiance sont mis au
point ….ce sera autre chose !
La première partie du voyage consiste à
déposer les bagages à l’auberge. Celle-ci est
située sur les hauteurs de Bouillon « Oh,
douleur … » et a une vue plongeante sur son
château et la vallée de la Semois.
Fin de la partie calme – nous reprenons le
car pour aller à Botassart où nous
attendent Jean-Louis et ses animateurs. Un
parcours sensitif nous fait découvrir les
richesses de la forêt. L’estomac dans les
talons, un mouvement vers 13h nous guide
vers un buffet froid dans le cadre
enchanteur face au Tombeau du Géant.
1
Ne pouvant rester indéfiniment devant ce superbe
paysage, une promenade digestive étant nécessaire, c’est
à pieds que nous regagnons l’auberge par le chemin des
écoliers et de préférence par les zones les plus pentues
Au sommet le mirador (tout neuf) et puis
une descente qui nous vaut des ampoules
aux pieds – des courbatures – des
vêtements boueux – des glissades – des
cris. Le responsable lui … compte les
chutes ! ! !
Nous voilà à l’auberge où nous gagnons nos chambres afin de
nous rafraîchir avant le souper. Cette année un grand
barbecue est organisé sur la terrasse de l’auberge.
Après le repas, rendez-vous avec l’équipe pour le grand jeu du
soir alliant improvisations, talents divers, connaissances
musicales et culture générale.
Le coucher vers minuit est apprécié et les ronflements se font
entendre assez rapidement.
Le lendemain matin dès 7h, la voix douce et harmonieuse de notre
tortionnaire nous tire brutalement de notre sommeil.
2
Un petit déjeuner copieux nous attend et nous fait oublier pour un instant les
tribulations futures.
De faux moines nous guident dans une folle chasse au trésor. Que
de frayeur et de cris perçants qui perturbent le calme de nos
Ardennes et de quelques animaux paisibles ! ! !
A midi, un buffet froid nous retape et en route pour l’auberge où
un jeu de l’oie basé sur la nature nous réserve quelques surprises,
dont une épreuve du sucre qui vaut à certains le visage enfariné.
Après le souper, jeu de nuit ! Certaines équipes sont retardées
par un chien de garde bien en voix. Au retour, des surveillants
sadiques nous torturent les méninges avec un questionnaire.
Nouveau coucher tardif la veille de ce dernier jour…
Au lever, « Opération Mise en Ordre » et surtout chasse aux
bagages égarés. Puis en route pour la visite de la station
d’épuration de Bouillon. Tous sont présents, pas de pertes
d’élèves ! ! !
A midi, buffet froid au menu et ensuite promenade digestive
entre le château de Bouillon et les Crêtes de Corbion.
Trop facile d’emprunter le gentil chemin
qui longe la Semois ! ! ! Notre responsable a
l’idée saugrenue de transformer cette
agréable balade en une ascension rude dans
un terrain rappelant la forêt tropicale,
sans la chaleur ! ! ! Nous montons en 4X4
enfin à quatre pattes histoire de nous
rappeler nos lointaines origines.
Enfin la fin du calvaire, une collation bien
méritée nous attend avant de récupérer
nos bagages à l’auberge. Ouf, dans le car nous pouvons enfin nous reposer pendant que le
chauffeur nous ramène à l’athénée.
Les « vacances » sont bien finies ! ! ! ! !
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EDUQUER A LA DEMOCRATIE ET A LA CITOYENNETE
Parce qu’on ne naît pas démocrate mais qu’on le devient, l’éducation à la démocratie est
indispensable. Et c’est l’un des objectifs que nous nous sommes assignés à l’athénée.
Citons René Rémond qui écrivait dans Le Monde du 15 juin 1993 : « La
démocratie ne va pas de soi, elle n’est pas naturelle : elle est même le
contraire de l’état de nature. C’est le produit de l’histoire, une
construction de la raison, maintenue par la volonté. Que la raison défaille,
ou que la volonté se relâche, et la démocratie risque de succomber. Elle
n’est inscrite dans le code génétique d’aucun peuple. Aussi est-elle fragile et ses
réalisations précaires. Chaque génération doit la réinventer. Elle requiert donc une
éducation qui comporte l’apprentissage de ce qu’est la politique, son pouvoir et ses
limites. »
Dix ans plus tard, ces propos sont plus que jamais d’actualité. Aujourd’hui spécialement,
les démocrates doivent redoubler de vigilance face à la situation internationale, aux
difficultés socio-économiques et à la recrudescence des fanatismes et des extrémismes.
L’école a évidemment un rôle important à jouer dans l’apprentissage des mécanismes
démocratiques et de la
responsabilisation. C’est ce que
nous tentons de faire à l’athénée
depuis quelques années avec la
mise en place des conseils des
délégués d’élèves et de l’équipe
éducative, ouvrant ainsi des
espaces de dialogues et de
discussions pour proposer des
améliorations au quotidien en
concertation avec la Direction.
Ce projet qui porte le nom de « démocréativité » indique bien le sens de notre
démarche : inventer, créer un système de participation sans cesse à défendre et à
construire. C’est une tâche de longue haleine et semée d’embûches mais tellement
exaltante.
A l’instar des efforts de bien d’autres cours qui défendent les valeurs démocratiques et
font prendre conscience des notions de droits et de devoirs liées à celle de
responsabilité, le cours d’Institutions que suivent les rhétoriciens a aussi pour objectif
de leur donner les outils indispensables pour comprendre les structures institutionnelles
belges et européennes qui sont – il faut le dire – particulièrement complexes.
Les jeunes s’intéressent en général peu à la politique. Cependant ils sont ou seront
bientôt électeurs. Il leur faut donc des clefs pour émettre un vote réfléchi et
responsable.
Des pistes de réflexion, des explications pour mieux approcher la vie politique, des
visites sur le terrain pour concrétiser ces institutions, tout cela a pour but de tenter de
faire de nos jeunes des citoyens bien informés, conscients du rôle qu’ils auront à jouer
dans la société dans laquelle il vont vivre et se réaliser.
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Voici les activités auxquelles les rhétoriciens ont participé cette année scolaire dans le
cadre du cours d’Institutions :
Visites du Parlement fédéral et du Parlement
bruxellois qui leur ont permis de mieux se rendre
compte du fonctionnement du travail
parlementaire ;
Matinée de sensibilisation à l’Europe dans le
très beau cadre du Palais d’Egmont : les
étapes de la construction de l’Union
Européenne, le fonctionnement des ses
institutions et surtout les valeurs de paix
qui en sont à l’origine leur ont été fort bien
expliquées ; le président du Sénat en
personne est venu leur parler des énormes
défis que l’U.E. doit relever et des enjeux
de son élargissement ;
Initiation aux rouages complexes de notre
système judiciaire grâce aux explications
éclairées d’un avocat qui était d’ailleurs un de
nos Anciens, revenu pour l’occasion dans
l’école : de nombreuses questions sur la
justice et le rôle de l’avocat lui ont été
posées ;
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Visite de lieux qui s’inscrivent dans une sorte de « chaîne de la mémoire » :
Mémorial pour la solidarité, pour la Paix et la Liberté (à
l’Institut National des Invalides de Guerre) et témoignage d’un
ancien Résistant ;
Musée Juif de la Déportation et
de la Résistance à Malines ;
Fort de Breendonk ;
Ces trois visites n’étaient pas seulement l’évocation d’un passé historique mais elles
avaient surtout pour but de faire prendre conscience que la défense des libertés
fondamentales qui s’est faite alors au prix de vies humaines doit être une tâche de tous
les jours pour ne pas recommencer les mêmes erreurs. L’actualité est d’ailleurs là pour
nous le rappeler.
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Une bonne vingtaine de
rhétoricien(ne)s se sont ensuite
investi(e)s dans une action
citoyenne et une mission
pédagogique : ils ont guidé par
petits groupes les enfants de 6ème
primaire au Fort de Breendonck.
Ils leur ont expliqué ce qui s’y était
passé sous l’occupation nazie. Avec
beaucoup de pertinence et de clarté, ils leur ont montré les horreurs auxquelles
conduisent des régimes racistes et totalitaires.
Félicitations à eux pour avoir si bien
transmis ce message contre l’oubli et la
nécessité de défendre la démocratie.
Espérons que dans six ans, leurs petits
élèves d’un jour reprendront le flambeau à
leur tour.
Enfin un groupe de dix rhétoriciens a participé à
Europolis c’est-à-dire à une simulation de session
plénière du Parlement européen avec neuf autres écoles
de Bruxelles, de Wallonie et de Flandre.
Une année scolaire bien remplie qui, espérons-le, aura été profitable au plus grand
nombre.
Huguette SCHOETERS
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LA RECETTE DE LA
LIBERTE
Ingrédients : - un chaudron en cristal
- une plume de colombe
- une feuille de laurier
- une fiole d’amitié
- le feu intérieur qui brûle en nous
- une pomme d’amour
- une pincée d’audace
- poussières d’humanité
- quelques gouttes de rêve
Faites chauffer le chaudron de cristal sur votre feu intérieur. Versez-y le contenu de la
fiole d’amitié, ajoutez une pincée d’audace et la pomme d’amour.
N’oubliez pas la plume de colombe ainsi que la feuille de laurier.
Saupoudrez de poussières d’humanité.
Laissez reposer le tout sous la lumière purificatrice d’une lune pleine.
Terminez par quelques gouttes de rêve…
Au lever du soleil, prenez-en un verre en posant une main sur votre cœur. Attendez que
les rayons du soleil fassent le reste.
Et surtout n’oubliez pas, nous sommes tous LIBRES de vivre, de rêver, d’aimer car nous
sommes EGAUX devant la lumière.
Samantha GERMAIN et Hakim LAOUFI (2A)
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Les participants à Europolis
Aurélie et l'affiche illustrant notre
surnom
Virginie, Axel, Stéphanie, Chloé et
Matina
François, Olivier, Sacha et Grégory
A tour de rôle chacun intervient
pour présenter les différentes
facettes de l'Athénée aux neuf
autres écoles participantes.
Virginie termine en expliquant
notre surnom en rapport avec le
sujet de notre résolution : "La
Déclaration de Bologne" :
"les plus subtils d'entre vous auront fait le rapport avec les spaghettis bolognaise, mais ce n'est pas seulement
une question de gastronomie puisque nous retrouvons dans "Bolo's Pag" le nom de notre déclaration Bologne - et celui de notre athénée - les Pagodes".
Axel, le président de notre commission, et
Virginie lisent et défendent les
recommandations de notre résolution qui
sont le fruit de nos réflexions sur
l'harmonisation des systèmes européens
d'enseignement supérieurs d'ici à 2010.
A leur gauche, on remarque, parmi ceux
qui président la session, Yves Diant, un
Ancien qui avait lui-même participé à
Europolis l'an dernier.
9
Les "Bolo's Pag" en
pleine concertation
avant de d'émettre
leur vote sur la
résolution d'une
autre commission.
Après le stress de la première journée, la détente à l'auberge de jeunesse pour une soirée karaoké!
Le lendemain, toujours motivés et enthousiastes, nos jeunes
parlementaires posent dans le hall du bâtiment Paul-Henri Spaak, siège
du Parlement européen à Bruxelles, avant de gagner l'hémicycle pour
une nouvelle journée de débats intenses.
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Europolis : ce fut pour moi
une expérience magnifique et
des plus intéressantes et je ne
regrette en rien d'y avoir
participé. Elle m'a permis de
découvrir et de mieux
comprendre la politique."
Matina
"Merci pour cet aperçu
des débats (parfois
difficile) qui nous a
beaucoup apporté."
Pause photo entre deux votes !
"J'ai passé deux journées très enrichissantes.
Cette expérience parlementaire m'a beaucoup
plu et je la conseille vivement à tous ceux qui
ont la possibilité d'y participer." Chloé
"Europolis a accentué mon désir de
me lancer dans la politique." Sacha
Distribution des diplômes
"Europolis, une expérience
enrichissante et amusante." Olivier
"Cette expérience fut à la fois géniale et enrichissante. Elle nous a
permis de "vivre" en communauté et de découvrir le métier de
parlementaire." Stéphanie
"Europolis fut une expérience
encourageante pour l'avenir
démocratique de la Belgique et pour les
échanges linguistiques." François
"Europolis m'a apporté une meilleure
connaissance du système politique
(débats,, votes,..." Grégory
La politique ... Pourquoi pas ! "Femmes des années 2003, femmes jusqu'au bout des
doigts, ayant réussi l'amalgame de la démocratie et du charme" Virginie et Aurélie.
Sophie PLECKSPAEN – Huguette SCHOETERS
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NOUVEAUTE SUR LE SITE DES PAGODES
http://www.brunette.brucity.be/pagodes1/bouillon/bouillon_2002/index.htm
http://www.brunette.brucity.be/pagodes1/malte/index.html
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http://www.brunette.brucity.be/pagodes1/IA/photo_2003/index.htm
http://www.brunette.brucity.be/pagodes1/angleterre/index.html
http://www.brunette.brucity.be/pagodes1/physique/cern/2003/index.htm
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http://www.brunette.brucity.be/pagodes1/clubT/2003/index.html
http://www.brunette.brucity.be/pagodes1/math/cabri/prod_rem/pr1.html
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http://www.brunette.brucity.be/pagodes1/physique/ntic/
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EXCURSION LINGUISTIQUE A
MAASTRICHT
AVEC DES ELEVES DE
L’ATHENEE DE HASSELT II
Lundi 24 mars ! Le jour tant attendu est
enfin arrivé !
Après une correspondance e-mail, avec
nos charmants élèves de 5 LG/LS, Lionel
BASTIAENS (5LM) et Christophe
VANDENSCHRIECK (5SA) vont découvrir
leur partenaire en chair et en os.
Après les présentations à Hasselt, ils
s’installent côte à côte dans le bus pour
dialoguer tant dans la langue de Vondel, que dans celle de Molière !
A Maastricht, ils entreprennent un rallye dans la ville avec questionnaire en néerlandais
pour les francophones, et en français pour les néerlandophones.
A l’issue du circuit, ils nous remettent leur farde et disposent de temps libre pour la
pause de midi.
A 14h30, les écoles leur offrent le verre de l’amitié à une terrasse ensoleillée et ensuite
tout le groupe rejoint le car en direction de Hasselt et puis de Bruxelles.
Ce fut une journée très agréable et les élèves se sont bien investis dans l’expérience.
Certains espèrent encore des contacts avec leur partenaire.
Lydie DE WITTELEIR
12
DES ELEVES VOLONTAIRES
DE 6ème EN STAGE
LINGUISTIQUE A LONDRES
Cinq collèges anglais situés au nord de
Londres (Henrietta Barnett School,
Christ’s College, St Michael’s School for
Boys et Finchley Catholic High School)
offrent conjointement à des étudiants
de 6ème année (toutes sections
confondues) l’offre unique de passer
deux semaines à l’étranger, dans le but
d’approfondir leur connaissance de l’anglais mais également de vivre au rythme quotidien
du pays grâce à une courte expérience professionnelle. Ce projet vise donc à développer
des compétences personnelles, éducatives et créatrices.
Les étudiants belges se rendront à Londres à la fin du mois de janvier et accueilleront
leurs partenaires avant les vacances de Pâques.
Les deux semaines sont donc consécutives dans chacun des pays.
La première est consacrée à un stage en
entreprise. Un rapport de stage sera rendu
sous forme de questionnaires complétés
dans la brochure de l’échange et la défense
de ce rapport remplacera la matière prévue
pour l’examen oral d’anglais de fin d’année.
La seconde semaine sera consacrée à la
préparation d’un travail (recherches et
rédaction) effectué dans le cadre du cours
d’un des professeurs de 6ème. Ce travail,
dont le sujet sera choisi par chaque élève en
collaboration avec un de ses professeurs
avant le départ, fera l’objet d’une
évaluation et sera dans doute
dispensatoire (toute modalité pratique
devant être discutée entre l’élève et son
professeur). Il devra
être rédigé sur place et sera relevé à la
fin de la seconde semaine.
L’ensemble du travail que nous
demandons à chaque étudiant s’articule
donc suivant trois axes :
1°) un rapport de stage en anglais
2°) un travail en français
3°) une présentation personnelle originale de son séjour (ou d’une partie de celui-ci )
sous une forme personnelle originale (montage audio, vidéo, photo, présentation
informatique, dessins ou toute autre forme correspondant à ses talents).
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Cet ensemble , appelé "International Award" est reconnu par l’Université de West
England et fait partie du projet Youth Award Scheme. C’est le seul certificat
international de ce type, tenant compte à la fois du travail fourni et des compétences
utilisées pour réaliser le projet.
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LA MUSIQUE ADOUCIT LES MOEURS
Le 22 décembre 2002 et le 31 janvier 2003, une
quinzaine d’élèves flûtistes de l’Athénée ont
participé avec le groupe musical « DA CAPO
2000 » à deux concerts au Conservatoire royal de
Musique à Bruxelles.
Ils accompagnaient pour cela la chorale de
l’Académie de Schaerbeek, l’orchestre du
Conservatoire, la Musique royale des « Guides »
ainsi que divers solistes.
Le tout était dirigé par R. Janssens, directeur de l’Académie de Musique de Bruxelles
qui en plus proposait une de ses propres œ uvres.
Les bénéfices des concerts sont allés à trois
œ uvres humanitaires: « JEST », « Médecins
sans Frontières » et le C.T.R.
Ces concerts ont connu un grand succès et les
flûtistes des trois écoles (Pagodes, Catteau et
IPHS) ont été chaleureusement applaudis.
Je les en félicite….
Nos concertistes : Hélène BRION – Sabry
DAOUANI – Laura DE GREEF – Virginie
DORSIMOND – Virginie DRAPS – Ferdaous EL
KESSAL – Gaëlle GUTTIEREZ – Malika LEFEVRE
– Julie PIERRE – Marine QUINTIN – Jessica
VAN DRIESSCHE – Daphné VLERICK – Sarah
YAZAMI.
M. GUION
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LA CHIMIE DANS NOTRE
ASSIETTE ! ! !
« Calvo, la stœ chio c’est comme la
cuisine, c’est une question de
proportions ! Quand tu veux préparer un
moelleux au chocolat… ».
Ce lundi-là nous découvrîmes une autre
Madame Stoffels. Pourquoi pas un cours
de cuisine, tant qu’on y est ? chiche. Le
jeudi suivant, 2h de fourche s’offraient à
nous (merci Mme Marblie).
Il fut convenu que chacun apporterait sa
contribution. Sel et poivre, huile, beurre,
farine, œ ufs, sucre, pommes, oranges et
bananes, chocolat bien sûr et même un
steak. La prof de chimie avait troqué son
bic rouge pour un superbe tablier.
D’abord un petit échauffement à la
cuisine : des œ ufs au plat, un steak, une
crème anglaise. Bizarrement, tout le
monde suivait attentivement la leçon.
Prise de notes, bonne humeur et
concentration. L’heure avance, il faut
évacuer les lieux (préparation des
repas chauds oblige). Aurélie et
Vincent sont désignés volontaires pour
la vaisselle.
On retourne en labo chimie avec la
crème anglaise qui doit reposer. Une
petite explication sur la dénaturation
des protéines de l’œ uf s’impose.
Pourquoi le blanc de l’œ uf est-il blanc?
Comment préparer une macédoine de
fruits à l’avance en conservant leur
fraîcheur ? Cuisson de viande : beurre
ou huile ou les deux ?
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La cuisine, c’est de la chimie.
L’heure avance et voici enfin la préparation des tant attendus moelleux au chocolat. Il
n’y a pas plus simple et c’est délicieux. Evitez tout de même les abus, on devient vite
accro.
Comme on est gentils on vous file la recette :
Pour 6 moelleux au chocolat
1°) blanchir 300g de sucre + 8 œ ufs entiers (mélanger au batteur pendant + ou –
2minutes)
2°) faire fondre doucement 230 g de chocolat amer + 230g de beurre
3°) 130g de farine
mélanger 1° 2° et 3° au fouet
beurrer le moule + sucre, cuire au four à 200°C pendant 5minutes.
Nicolas TSURUKAWA (5LM)
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LES ELEVES DE 3ème Moderne RENOVENT LEUR LOCAL
Grâce aux conseils avisés et à l’aide de Mesdames BORREMANS et MESSAOURI et de
Monsieur FRANCOTTE, les élèves de 3 ème Moderne ont rénové leur local.
Voici un petit reportage photographique illustrant leurs efforts…
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LES ELEVES DE 4ème et 5ème
ECONOMIQUE
CREENT LEUR MINI-ENTREPRISE
Cette année, nous avons décidé de constituer
une mini-entreprise. Cette expérience,
encadrée par l’ASBL « Jeunes Entreprises »
permet à des étudiants de créer une
entreprise et de la gérer comme une vraie.
Tout d’abord, le choix d’un produit à fabriquer et à commercialiser fait l’objet d’un
brainstorming. Il fut décidé de vendre des T-shirts sur lesquels nous imprimons des
phrases, logos ou dessins personnalisés.
La technique consiste à fixer, par pression d’une « feuille de transfert », les motifs sur
le textile à l’aide d’un fer à repasser.
Ensuite, il faut déterminer le prix de revient et le prix de vente et assurer la gestion
journalière de l'entreprise. Ceci nous a permis de constater que c’était une tâche
difficile ! ! ! Comment motiver tous les participants, répartir le travail équitablement et
gérer le stress des assemblées générales ?
A l’heure où nous imprimons ce texte, nous ne pouvons pas encore vous faire part de nos
résultats financiers mais ce n’est pas tant ceux-ci qui sont importants que l’expérience
humaine enrichissante que nous avons vécue. En outre, cette activité nous a permis de
mettre en pratique nos connaissances acquises au cours de Sciences économiques.
Les élèves de 4 ème et 5ème économique
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ENFIN UNE BIBLIOTHEQUE DANS L’ECOLE !
Nous avions dans l’école plus de 2000 livres dans des
armoires éparses, des lieux multiples mais pas de local
spécifique pour tout recueillir. Et puis cette année –
enfin ! – un petit local a été mis à notre disposition pour
créer une vraie bibliothèque.
Dans le cadre de son stage de « travaux de bureau »,
Ahmed EL MANSOURI (élève de 7 ème professionnelle à
l’Institut Paul-Henri Spaak) a classé, numéroté, cacheté et
répertorié ces ouvrages sous la conduite de Mesdames
Joan MARBLIE et Chantal VRANCKEN.
Résultats : inauguration de la bibliothèque de l’Athénée le
26 février et ouverture du prêt aux élèves dès le 21 mars.
Merci Ahmed … et bonne lecture aux Pagodiens ! ! !
Joan MARBLIE
LE CANCRE
sous les huées des
enfants prodiges
avec les craies de toutes
les couleurs
sur le tableau noir du
malheur
il dessine le visage du
bonheur
Il dit non avec la tête
mais il dit oui avec le coeur
il dit oui à ce qu'il aime
il dit non au professeur
il est debout
on le questionne
et tous les problèmes sont
posés
soudain le fou rire le prend
et il efface tout
les chiffres et les mots
les dates et les noms
les phrases et les pièges
et malgré les menaces du
maître
Jacques PREVERT
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LES SURREALISTES EN RHETORIQUE
Aurélie
DATH
Maïté
VANNESTE
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Mathias
KOOKEN
Muriel
FIRKET
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L’ATHENEE ET LE THEÂTRE
Coup de Théâtre
présente
C'est dans l'espace que le périple commence.
Là, des extraterrestres augurent du malheur de la planète
Terre. Avec raison. L'arche de Noé se prépare, en effet, à
affronter le déluge avec, à son bord, tous les animaux de la
création.
Mais, l'aventure se termine bien, pour un temps. Le temps
que les animaux commettent les mêmes erreurs que leurs
frères humains.
Dans la savane, la politique et la justice se retrouvent
instruments de pouvoir pour les grands prédateurs.
A la ferme, les maris vendent leur femme comme bourricot,
les vaches et les poules raisonnent, les chevaux se rebiffent
contre l'esclavage.
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Heureusement que l'enfance reste poétique et
qu'elle entretient les rêves au milieu des
peluches. Les chats et les chiens ont leur vision
du monde.
Que l'humain en prenne de la graine !
Mais, c'est dans la folie que les grands esprits
se rencontrent.
Les fous s'identifient aux moustiques ou aux chevaux. Ils partent à la quête d'un
impossible escargot ou d'un mythique gobe-douille.
Les oiseaux profitent de leur position élevée pour observer le monde.
L'homme, dans sa bêtise, tombe du nid pour avoir voulu voler et les aigles échappent aux
chasseurs pour se venger définitivement de l'homo sapiens.
LES ACTEURS
Arash AMIMIAN
Virginie DORSIMOND
Sybil DRAPIER
Florence DUTOIT
Marie GUILMAIN
Geoffrey GIJPEN
Andy HANNON
Margaux KATZ
Jonathan MAKOWSKY
Julie PIERRE
Marie SCHATT
Virginie SCHOONEJANS
Anja VUJOVIC
Sophie SOUKIAS
Juliette VANDERVEKEN
Manuel VIDAL
Monica CIUFU
Virginie DRABS
Anne-Gaëlle DUTOIT
Axel GENOT
Gaëlle GUTIERREZ CHRETIEN
Raphaëlla HANNA
Jérémy HELLEMANS
Justine KATZ
Tatiana MARTINEZ
Coline PRAGER
Séverine SCHOONEJANS
Eve SCORNEAUX
Estelle SOUKIAS
Nicolas TSURUKAWA
Florence VERHEYDEN
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LES REGISSEURS
Corentin DE BRABANTER
Jonathan DE GROOTE
Julien FREYER
Caroline VAN HAEREN
Jérôme VERDEYEN
Jean-Pierre VERMEULEN
LES TECHNICIENS
Jeremy DE BRABANTER
Neven DRAGANIC
Mathieu GUERIN
Xavier SCHOONEJANS
LES MAQUILLEUSES – LES COSTUMIERES
Barbara ALBRECHT
Karima BADDAOUI
Jessica DECOBECQ
Florence DE GROOTE
Florence DETIENNE
Jonica DOS REMEDIOS
Imane EL GHARBI
Chiara GALLO
Julie HELLEMANS
Diana MEYER
Diana PEIRERA
Marine QUINTIN
Ikram ROUATBI
Aurélie VAN HOVE
Daphné VLERICK
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L’ASSISTANTE A LA MISE EN SCENE
LA SOUFFLEUSE
Monica CIUFU
Larissa CIUFU
Et un petit reportage photo dans les coulisses pendant les répétitions…. Les photos du
spectacle sont accessibles sur le site de l’Athénée
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NOS ENVOYEES SPECIALES AU SPECTACLE
Après une longue attente dans une foule de plus en plus pressante (nous étions
arrivées bien en avance), les portes du prestigieux... préau s'ouvrent enfin à nous. La
course à la bonne place commence. Cependant malgré nos précautions, nous nous
sommes retrouvées gros Jean comme devant, les meilleures places étaient réservées
pour la gent professorale. Nous nous sommes rendues compte, mais un peu tard,
qu'elles n'avaient été occupées de toute la soirée. Mais cette légère mésaventure ne
nous a pas empêché d'apprécier à sa juste valeur le travail de nos camarades
étudiants. Nous avons ainsi découvert la sensibilité de John, jusqu'ici refoulée
derrière une fausse image de macho et reconnu la verve habituelle de Tsu dans cette
question existentielle : Pourquoi la vache qui rit, rit ? Le sens du rythme de Raphaëlla
n'est maintenant plus à démontrer ainsi que le potentiel de séduction d'Anja. Mais le
sommet de la pièce reste sans aucun doute le chat de la paire Schoonejans. Merci
pour ces précieux conseils ! Pour ne pas trop prolonger le supplice de la lecture, nous
ne citerons pas tous les acteurs. Leur prestation n'en est pas moins excellente que
celle des sus-cités. Remercions encore Mme Sentjens
pour un spectacle à la hauteur de nos espérances. A l'année prochaine.
Laura et Aurélie (5LM)
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CERN, NOUS VOILA ! ! !
Qui a qualifié la 5SB de classe-poubelle ?
Officiellement personne bien sûr. Mais les
préjugés sont encore bien ancrés chez certaines
personnes, ne nous leurrons pas. Et bien qu’elles se
détrompent. LM ne signifie pas forcément Les
Meilleurs et SB n’est pas l’acronyme de Sauvages
Barbares ! ! !
Lundi 7 avril 2003, 18 : 30 GMT, VUB Toegang 6.
Jour-J, Heure-h, Lieu-L. Les apprentis physiciens
arrivent progressivement avec le minimum
nécessaire. Remarquons que la notion de minimum
nécessaire varie quasiment du sac à main au
container de 40m ³ selon l’individu. Madame
Schleusner est la dernière arrivée de l’équipe Pagodes. Car précisons-le, ce projet
rassemble des profs et étudiants volontaires de plusieurs école de la Ville. Les fumeurs
grillent une dernière cigarette avant d’embarquer dans le « Fun Car » (véhicule gris à
bandes roses et violettes. Hideux.) Nous prenons place, regroupés en ghettos par école.
Il fait sombre, pas de musique,
on grignote, on « whiste », on
observe les autres passagers. Un
petit SMS d’encouragement à
nos condisciples qui étudient
l’analyse du film « Daens » en
néerlandais, alors que nous
quittons Bruxelles. La vidéo de
« La vérité si je mens » est
diffusée tandis que la pleine lune
éclaire un convoi de tanks US
sur l’autoroute. Arrêt pipi - plein
d’essence – achat de provisions
au Luxembourg.
Mardi 8 avril, 00 : 52, quelque part entre le Grand-duché et Genève. Cédric trouve le
somnifère qui devrait pouvoir nous plonger dans un profond sommeil : le dossier sur la
théorie du lepton-tau.
05 : 21 : réveil pénible après une longue torpeur à l’étroit sur les sièges du Fun Car. La
radio en sourdine berce les passagers endormis sur By the way. Toujours en France,
nouvelle pause dans une aire de repos. Histoire de passer le temps nous composons une
Ode au Lepton-Tau.
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Venu de l’infini
De nulle part surgi
Messager de là-haut
Bienvenu Lepton-Tau.
O, particule errante
Jour et nuit tu nous hantes
Tes folles trajectoires
Courbes aléatoires
Sont énigmes éternelles
Du Bang originel
Infime vagabond
Va ! Nous te saluons.
Cette définition très rigoureuse du Lepton-Tau figure d’ailleurs dans le livre d’Or du
Centre Européen de Recherche Nucléaire.
08 : 07 : Après 2h de « on y est presque », enfin nous-y voilà. En tournant au coin de la
rue de la Débridée, juste à 15 m du « Canard intelligent » (resto chinois) nous attendait
notre gîte carougeois. Notre bunker se situe sous un club de foot sur table (= sans doute
baby-foot, ou kicker en français de Belgique). Les escaliers débouchent sur un couloir
souterrain. Miroirs et éviers d’un côté, trois dortoirs de l’autre. Nous poussâmes la
lourde porte blindée et franchîmes le seuil et les épais (facilement 30cm de large) murs
de la salle.
Installation sommaire des bagages, brossage de
dents expéditif puis retour en surface pour une
visite de Genève. Il fait plutôt frisquet. Le
chauffeur doit se reposer conformément aux
règles de sécurité routière, nous marchons donc
jusqu’à la station deux rues plus loin. Les trams
sont recouverts d’affiches électorales, plus banales
les unes que les autres. Visite du centre-ville,
photo-souvenir de la fameuse colonne d’eau avant
de se réchauffer dans la cathédrale St-Pierre
(siège du calvinisme). Après le temps libre du midi,
le groupe de 50 Bruxellois envahit le 9, destination
CERN. Au programme, visite de l’expo Microcosme.
La vitrine du hall d’accueil étale des T-shirts,
casquettes, pins et autres gadgets avec mention
« CERN » à des prix peu démocratiques. Affalés
dans les sièges ou rédigeant dans le livre d’Or, nous attendons un éminent professeur de
l’ULB pour entamer le parcours. A l’issue du circuit, notre guide nous présente
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Gargamelle, la sympathique dépouille d’un accélérateur de la première génération,
disposée avec quelques œ uvres d’art du même goût sur la petite pelouse qui ceinture le
bâtiment. Petit répit dans le réfectoire puis nous
prîmes la direction de ce qu’on appelle sobrement la
« salle de calcul ». Un hangar rempli d’ordinateurs
pour un total de 300 terabits de mémoire, M.
Hamelrijckx en baverait. Mais il ne s’agit après
tout que d’une partie du réseau mondial. Entre la
sortie et le parking où nous attendait le chauffeur,
une benne remplie de cartes-mères et débris
informatiques divers. Petite razzia pagodoise, les
pièces serviront de sous-main, presse-papiers ou
de souvenirs tout simplement.
A notre retour à Carouge, les douches sont prises d’assaut. Les plus téméraires se
lancent courageusement sous les jets d’eau encore froide. Les estomacs grondent, on se
dépêche d’entrer dans le resto La Mairie, 20 place du marché. Au menu, une salade et
une pizza au choix. Les élèves rejoignirent le gîte au compte-goutte, certains préférant
une bonne nuit de sommeil tandis que d’autres faisaient un détour pour prendre un/des
verre(s). Les différents groupes devinrent soudainement moins distants entre eux. La
boisson est fédératrice…
Mercredi 9 avril : deuxième jour au pays des
banques et des horlogers.
07 : 00 Réveil contrariant. Pipi, rasoir, brosse à
dent, à cheveux puis embarquement immédiat à
bord du désormais familier Fun Car. 5francs
(suisses bien sûr) par personne pour se sustenter
au self-service du CERN. Le personnel est
débordé, inaccoutumé à de telles hordes de
jeunes gens affamés en pleine croissance. Plus la moindre couque au chocolat, plus la
moindre trace de croissant, seules quelques miettes de pain au fond des corbeilles ont
résisté à la tragédie. Pour digérer, les ogres
assistent à l’étage supérieur à une conférence de
monsieur Walter, un compatriote mandaté par la
VUB qui s’exprime admirablement bien dans la
langue de Voltaire. L’exposé est complété par la
projection d’un reportage sur le Large Hadron
Collider, qui devrait être achevé le premier avril
2007 (ce qui permet de se retrancher derrière le
poisson d’avril si les échéances devaient ne pas
être respectées). Après cette longue leçon de
physique, un repas comme une brochette de bœ uf et des frites par exemple est le
bienvenu. La délégation belge peut décompresser jusque 14h. Le temps de détourner un
PC de l’expo Microcosme et envoyer des nouvelles aux condisciples restés dans le Nord.
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La radio dans le car nous ramène quelques instants à la réalité : -Valence en demi-finale
européenne - le scandale du sang contaminé rebondit – Les américains ont lancé
l’offensive sur Bagd... Off. Arrivée au CMS, l’un des 6 détecteurs de particules qui
émaillent le circuit souterrain de 27km de long. Le
chantier est pharaonique. Un puit de 12m de
diamètre, 100m de profondeur, un tuyau de fer de
2500 tonnes, des disques bourrés d’électronique,
2m d’épaisseur, 10m de large (dans le jargon ils
désignent ça grossièrement des « pizzas »). La
caméra de Nils n’en perd pas une miette. Star Gate
à côté c’est des Legos. « Restez sur le côté svp ».
Normal, quand même un simple boulon peut peser
plusieurs kilos, y a intérêt à être prudent. Les
ouvriers sifflotent. Il paraît qu’en décembre l’équipe a démonté tout un disque,
simplement parce qu’il y avait un décalage de 7mm avec ce que les calculs avaient prévu.
A 15 :15, photo de groupe devant les entrailles de la Terre.
2 heure de break aux Charmettes avant de passer la frontière en chantant dans le Fun
Car. Dans notre assiette ce soir-là : une fondue au fromage ou bourguignonne, selon les
préférences de chacun. Personnellement j’ai mangé comme un roi (ceux qui ont opté pour
le fromage ne semblaient pas tous partager mon impression). Retour tardif, il faut dire
que la table des profs était particulièrement animée.
Jeudi 10 (en) avril (ne te découvre pas d’un fil) : il a neigé. Quelques membres de
l’expédition sont enrhumés. On est à la traîne, notre véhicule a beau avaler les 10
kilomètres et 3 tunnels nous séparant du CERN, nous serons priés d’accélérer (c’est le
mot à la mode ici). Le self-service semble avoir pris des dispositions pour éviter la
pénurie ce matin.
Planning du jour : présentation du PSB (Proton quelque chose Booster). Un jeune guide
d’outre-Rhin nous montrait fièrement la salle de contrôle bardée d’écrans de
surveillance à la 007 quand son chef revint de sa pause-café. Apparemment il n’était pas
autorisé à introduire les visiteurs en ces lieux sacrés. Le paparazzi de service en profita
néanmoins pour immortaliser les lieux. Au sous-sol nous franchîmes les panneaux
« !Warning! » et les murs de bétons qui
stoppent
les
radiations
durant
les
expériences (celles-ci n’avaient bien sûr pas
lieu
durant
notre
incursion).
Les
infrastructures avaient des dimensions plus
raisonnables
que
les
échafaudages
titanesques de la veille, mais constituaient
toujours une rare prouesse technologique.
Au dîner nous dévorâmes un excellent
steak-frites et les nouvelles de la seconde
guerre du Golfe.
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Nous rencontrâmes l’après-midi dans le laboratoire (capharnaüm serait plus adéquat) du
groupe ATHENA, l’un des pères de l’antihydrogène, un espèce de Florent Pagny à la
langue bien pendue. Il est, reconnaissons-le,
captivant et c’est avec plaisir qu’on
l’écoutait décrire la réalité d’une vie de
chercheur : « Les gros moyens sont investis
dans des projets prestigieux comme le LHC
alors qu’on pourrait subventionner des
recherches bien plus intéressantes et bien
moins coûteuses. Ici c’est la concurrence en
permanence avec les Américains d’ATRAP,
les Japonais d’AMACUSA. ‘Faut être
compétitif, avoir des résultats sinon c’est la porte. D’ailleurs avec l’anti-hydrogène, on
les a bien eu les Américains ! Ils ont failli nous devancer mais on a trouvé la combine
juste à temps… » Bref un moulin a paroles, qui nous a donné un aperçu de ce que les
expositions et les feuilles de théorie ne nous fournissaient pas. Visite du PS (un tout
petit accélérateur) et d’un autre laboratoire encore plus chaotique que le précédent
conclurent la journée déjà très chargée. Dernière soirée à Genève, un foot nocturne sur
la place du Marché à Carouge puis dodo.
Vendredi 11 avril : réveil matinal, dernier coup de balai après avoir plié bagages, dernier
petit déj au CERN, et dernière ligne droite vers Bruxelles. Arrivée à 20h30, VUB,
toegang 6.
En 4 jours j’aurai appris ce qu’est un accélérateur de particules, comment fonctionne un
accélérateur de particules, à quoi sert un accélérateur de particules, combien coûte un
accélérateur de particules, comment jouer au whist et surtout que les 5SB sont loin
d’être comme on les décrit des empêcheurs de tourner en rond ! ! !
Nicolas TSURUKAWA (5LM)
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