Le chiffre : 14,2 millions Couverture mobile : les élus entendus
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Le chiffre : 14,2 millions Couverture mobile : les élus entendus
L a Janvier 2016 l e t t r e d ’ a c t u a l i t é du Point d’Appui National Aménagement Numérique des Territoires (PAN ANT) A Couverture mobile : les élus entendus ! près les engagements de l’État de résorber les zones blanches de la téléphonie mobile dans les zones rurales et de montagne, et l’accord entre les quatre opérateurs nationaux et le gouvernement pour couvrir l’ensemble des centres-bourgs non encore desservis, les élus déploraient de ne pas avoir été associés à ces négociations. Ils regrettaient également de ne pas avoir été consultés en amont sur les dispositions législatives, adoptées dans le cadre de la loi du 6 août 2015 (dite loi Macron), consacrant ces engagements. des opérateurs un point haut et un raccordement électrique, un investissement estimé trop lourd par les collectivités puisqu’il dépasse souvent largement les 100 000 euros. Les collectivités ont donc demandé au gouvernement la remise à plat du dispositif ainsi que l’ouverture d’une concertation avec l’État préalable à une négociation tripartite entre l’État, les 4 opérateurs mobiles et les associations nationales d’élus, portant sur la mise en œuvre concrète d’un programme de couverture mobile voix et services à très haut débit C’est la répartition du finance- des zones rurales et de montagne. ment de la couverture mobile des L’État les a entendus, et des nécommunes identifiées en zone gociations vont s’ouvrir en vue de blanche et des 800 sites straté- diminuer la charge des collectivigiques entre les opérateurs, l’État tés pour la couverture des zones et les collectivités territoriales qui blanches mobile, tant en ce qui constituait la pierre d’achoppe- concerne l’investissement que le ment. fonctionnement. En effet, la loi Macron impose aux collectivités maîtres d’ouvrage de mettre à la disposition L Le chiffre : 14,2 millions C ’est le nombre de logements éligibles au très haut débit (FttH, câble et VDSL2), au 3ème trimestre 2015, dont 10,4 millions de logements couverts par une offre FttH ou câble. L’ARCEP comptabilise par ailleurs 3,9 millions d’abonnements au très haut débit (supérieur ou égal à 30 Mbit/s). Source : Observatoire de l’ARCEP Source : AVICCA Appel à projets France Très haut débit e mois de décembre a été particulièrement fourni en nouveaux dossiers de projets soumis à la Mission THD : Aire urbaine de Belfort-Montbeliard, Hérault, Meuse, Meurthe-et-Moselle, Hautes-Pyrénées, Gard, Île de Saint-Martin. L’Auvergne, partie parmi les tous premiers, vient de demander l’aide financière dont elle a besoin pour démarrer la phase deux de ses déploiements FttH. Hors Île-de-France, il ne manque plus que quatre dossiers départementaux pour que la France métropolitaine et d’outre-mer soit entièrement couverte dans le cadre de l’appel à projets. Contact : pôle Aménagement Numérique des Territoires - Cerema DTerOuest TIC et ruralité : lancement d’un appel à contribution «Pour que le numérique fasse campagne» D ans le cadre des débats qui accompagnent la future «Loi pour une République numérique», la Mission Agrobiosciences lance un appel à contribution autour de la question : «Faut-il une politique nationale de développement numérique dédiée aux territoires ruraux ?». social, la capacité d’ouverture et d’animation (surtout si le site est au centre du village). Il renforce la dynamique associative et constitue une réponse à l’isolement. Il accroît l’attractivité des territoires qui autorise en retour l’accueil de nouveaux habitants, de créateurs, souvent mis en réseaux. L’importance et le poids acquis par les technologies du numérique dans le développement des territoires ruraux sont aujourd’hui reconnus par tous. Le numérique est à la fois technologie, infrastructure, contenu et vecteur de développement, tandis que les TIC transforment la société. Toutefois, des limites à la diffusion des usages numériques et des « tiers lieux » sont souvent évoquées : retards dans le déploiement des infrastructures, raisons socioculturelles inhérentes au milieu rural ralentissant le mouvement. Des tiers-lieux apparaissent en milieu rural : il s’agit d’espaces intermédiaires, à mi-chemin entre espace de travail et domicile, qui constituent des lieux d’échange, de travail collaboratif, de production (fablabs) voire de pouvoir, en transformant l’accès à la connaissance, à l’innovation. Le tiers-lieu accroît le capital Chacun peut prendre part au débat en faisant parvenir ses contributions en une page, avant le 31 mars 2016, à christophe**@**agrobiosciences. com Elles seront publiées sur le magazine Web de la Mission Agrobiosciences et feront l’objet d’une note d’éclairage diffusée au début 2016, au moment de l’ouverture des débats parlementaires. Source : Mission des animations des agrobiosciences Les Chiffres clés du numérique 2015 Publiés par l’observatoire du numérique de la Direction générale des entreprises (DGE), les Chiffres clés du numérique dressent un panorama synthétique du numérique en France. Ils caractérisent le développement de l’économie numérique et de l’usage des TIC aux niveaux national et européen. Les indicateurs essentiels portent sur le développement du secteur producteur des TIC et des infrastructures (secteur producteur : valeur ajoutée et emploi, infrastructures,commerce électronique), l’usage des TIC par les particuliers, les entreprises et l’administration. Source : www.entreprises.gouv.fr ARCEP : vers une nouvelle stratégie F in 2015, l’ARCEP a engagé une consultation publique, à l’instar de celles qu’elle lance régulièrement, sollicitant l’avis et les suggestions des acteurs du secteur pour élaborer une nouvelle feuille de route pour les prochaines années. Le marché des communications électroniques a beaucoup évolué depuis sa création sous le nom d’ART en janvier 1997, et le régulateur veut connaître les sujets nouveaux dont les acteurs souhaitent qu’il se saisisse. Le groupe ANT a apporté sa contribution à cette réflexion commune. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site Aménagement numérique des territoires. La France imposera-t-elle une « souveraineté numérique » aux géants américains du Net ? Q uatorze députés LR et deux députés PS viennent de déposer, chacun de leur côté, un amendement très similaire au projet de loi d’Axelle Lemaire pour une République numérique, pour créer un « commissariat à la souveraineté numérique » afin de concevoir « un système d’exploitation souverain à l’usage de tous ». pas de question, mais qui sont extrêmement intrusives et réglées en cas de litige par un tribunal américain. Cet amendement soulève donc une question majeure pour la sécurité et l’économie française. Si nous parvenons à reprendre la main, seuls ou avec l’Europe, sur nos données personnelles, nous façonnerons très différemment l’économie de ces données. Aujourd’hui, L’idée est en fait portée par un spécialiste des réseaux stockées aux États-Unis, elles accroissent sans cesse la sociaux, Pierre Bellanger, le fondateur de Skyrock puissance économique des acteurs majeurs de l’Interet des skyblogs. Pour lui, la France doit recouvrer sa net. Affirmer la souveraineté numérique, c’est affronsouveraineté numérique face à la toute-puissance de ter une puissance aujourd’hui colossale. Microsoft et des « GAFA » Google, Apple, Facebook et Amazon, les mastodontes américains du web. C’est AMENDEMENT N° CL129 à dire « la maîtrise de notre destin sur les réseaux in- présenté par Mme Batho et M. Grandguillaume formatiques. C’est l’extension de la République dans cette immatérialité informationnelle qu’est le cyberes- ARTICLE ADDITIONNEL pace », explique Pierre Bellanger. APRÈS L’ARTICLE 16, insérer l’article suivant : Ce qui est en jeu : notre sécurité et notre économie. « Le gouvernement remet au Parlement, dans les trois Car actuellement, sur le réseau, la France est sous tumois suivant la promulgation de la présente loi, un telle étrangère. Toute la société peut être désorganisée rapport sur la possibilité de créer un commissariat à la à partir d’un clavier et d’un écran. Les couloirs aériens, souveraineté numérique rattaché aux services du Preles distributeurs de billets, le réseau électrique, les feux mier ministre, dont les missions concourront à l’exerde circulation, l’accès à Internet, les l télécommunicacice, dans le cyberespace, de la souveraineté nationale tions, les sites et applis d’information sont des cibles. et des droits et libertés individuels et collectifs que la Pour mémoire, l’Internet est un outil à l’origine déveRépublique protège. Ce rapport précise les conditions loppé par le complexe militaro-industriel américain de mise en place, sous l’égide de ce commissariat, d’un (60 milliards d’euros par an en R&D) ... système d’exploitation souverain et de protocoles de Le commissariat à la souveraineté numérique, défen- chiffrement des données, ainsi que les moyens et l’ordu par les députés, doit conduire à rendre à la France ganisation nécessaires au fonctionnement de cet étasa souveraineté sur la toile, c’est-à-dire définir des pro- blissement public. » tocoles de chiffrement sous contrôle de l’État français. AMENDEMENT N° CL116 Et définir une clé publique du chiffrement des données des Français, conçues non plus comme un bien présenté par M. Martin-Lalande, M. Daubresse, personnel, mais comme un bien collectif. Avec des M. Straumann, M. Mancel, Mme Duby-Muller, règles : tout échange, collecte, traitement et conserva- M. Voisin, Mme Grosskost, Mme Kosciusko-Motion de données sur le territoire national utiliseront rizet, M. Bouchet, M. Morel-A-L’Huissier, M. Leroy, un protocole de chiffrement autorisé par la puissance M. Myard, Mme Zimmermann et Mme Genevard. publique, les serveurs seront domiciliés en France ou en Europe, et non plus à Sacramento ... Et, bien en- ARTICLE ADDITIONNEL tendu, la domiciliation fiscale doit suivre de manière APRÈS L’ARTICLE 16, insérer l’article suivant : à ce que l’impôt soit payé là où la donnée est collectée. Enfin, et c’est la clé de voûte de la souveraineté numé- « Dans les six mois suivant la promulgation de la rique, la France a besoin d’un système d’exploitation présente loi, le gouvernement remet au Parlement un rapport sur la création d’un commissariat à la souvesouverain. raineté numérique, rattaché aux services du Premier Ce serait la fin des conditions générales d’utilisation ministre, afin de créer un système d’exploitation des GAFA, sur lesquelles les internautes ne se posent souverain à l’usage de tous. » Source : Le Point.fr du 13/01/2016