Municipalité de Saint- Claude, Québec
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Municipalité de Saint- Claude, Québec
Étude des cas, Municipalité de Saint-Claude ÉTUDE DE CAS – TRAITEMENT DES EAUX USÉES Municipalité de Saint-Claude Au Québec, les municipalités doivent s’assurer que leur rejet d’égout atteignent les objectifs de rejets appliqués au milieu récepteur. Le Réacteur Biologique Rotatif (RBR), développé par la division des procédés biologiques de H2O Innovation, a démontré son efficacité lors d’un projet de démonstration effectué sur une période de plus d’un an, ce qui lui a permis d’obtenir la certification de Technologie standard (CF1) attribuée par le ministère de l’Environnement et des Affaires municipales du Québec http://www.menv.gouv.qc.ca/eau/eauxusees/usees/reacteur_rbr.htm Projet de démonstration à Saint-Claude (Estrie) La station épuratoire des eaux usées de la municipalité de Saint-Claude (Estrie, Québec) a servi de système de démonstration pour la technologie du RBR. Après une période d’opération de 22 mois, le système a démontré sa capacité à rencontrer les exigences des ministères de l’Environnement et des Affaires municipales du Québec, l’ensemble des activités étant contrôlé par un laboratoire accrédité : Biolab Laboratoires Inc. Le Réacteur Biologique Rotatif est une version améliorée du biodisque, une technologie existante depuis plus de 75 ans en Europe. H2O Innovation a donc simplifié et raffiné l’ensemble des composantes mécaniques du système initial permettant une épuration des eaux qui démontrent des performances très efficaces et une plus grande fiabilité à long terme. La grande innovation se situe au niveau du média (support bactérien sur lequel se fixe les bactéries épuratoires) breveté. Les propriétés physiques du média limitent la formation de ponts biologiques (colmatage) entre les supports, ce qui étaient à l’origine de bris mécaniques souvent rencontrés lors de l’utilisation de cette technologie (surcharge ponctuelle et bris de l’essieu central). Siège social, 420, boul. Charest Est, bureau 240, Québec (Québec) G1K 8M4 Tél : (418) 688-0170 Télec. : (418) 688-9259 [email protected] Médias Le principe de fonctionnement du RBR s’apparente à celui des biodisques (RBC’s). Il s’agit d’un traitement biologique à culture fixée sur un support bactérien. La rotation continue du RBR, submergé à 55% dans les eaux usées, permet l’apport en oxygène. La rotation lente expose la biomasse fixée sur le media à l’air ambiant, créant ainsi des conditions favorables à la croissance des souches bactériennes fixées sur le support. Étapes de traitement Trois RBR d’un diamètre de 4 pieds (série 1250) ont été installés en parallèle afin d’effectuer le traitement biologique. Les RBR sont précédés d’une fosse septique (individuelle ou communautaire selon le projet) et d’un bassin d’égalisation aéré de 12 heures permettant de tamponner les fortes périodes de pointe. Un décanteur secondaire, situé à la sortie du RBR, permet la clarification des eaux traitées et une récupération des boues biologiques produites. Un bassin de stockage des boues biologiques complète la chaîne de traitement. Les surnageants de ce bassin retournent en tête du bassin d’égalisation. Eaux brutes Fosse septique Bassin tampon RBR Décanteur Bassin de boues Gestion des paramètres Le rendement du système a été suivi pendant toute la durée de la démonstration. Les principaux paramètres analysés sont les suivants : -La demande biochimique en oxygène (DBO5) -Les matières en suspension (MES) -La demande chimique en oxygène (DCO) -Les coliformes fécaux (CF) -L’azote ammoniacal (NH4) -Le sulfure d’hydrogène (H2S) Au cours du projet de démonstration, les débits enregistrés ont été nettement inférieurs à ceux estimés initialement (15 au lieu de 30m³/j). Par conséquent, les charges réelles appliquées ont été bien inférieures à celles estimées pour la conception du système (1,65 kg DBO5/d à l’affluent des RBR et 0,73 kg MES/d). Ainsi, pour évaluer précisément les charges réelles maximales pouvant être supportées par la technologie, H2O Innovation a pris l’initiative d’arrêter progressivement des unités RBR lors de la démonstration. Après les quatre premiers mois d’exploitation, une première unité RBR a été arrêtée (août 1997). Comme les normes de rejets étaient toujours respectées avec deux unités en fonction, une deuxième unité a été mise hors service après neuf mois d’opération à deux RBR (mai 1998). Le suivi de performance s’est alors poursuivi avec un seul RBR en fonction (10 mois). Eaux traitées Des résultats concluants Les normes de rejets pour la DBO5 ont été respectées en tout temps. Cependant, pendant l’hiver où un seul RBR fonctionnait, il y a eu quelques dépassements des normes. En moyenne, les rendements obtenus pour l’enlèvement de la DBO5 au cours du projet se résument ainsi : 90 % d’enlèvement pour la période complète de suivi, 86 % d’enlèvement pour la période avec un seul RBR dont 92 % en période estivale et 71 % en période hivernale. Toutefois, puisque peu d’analyses ont été effectuées pendant cette dernière période, il faut faire attention aux conclusions hâtives. Concernant les MES, la norme de rejets a été respectée en tout temps lors de la période de suivi. Finalement, à une seule reprise, la norme de rejets de 200 U.F.C./100mL pour les coliformes fécaux a été légèrement dépassée. La norme a cependant été respectée pour le reste du suivi. Les autres paramètres chimiques ne sont pas normés et sont fournis dans le tableau suivant : Affluent Effluent Enlèvement (%) DBO5 (mg/L) 82.9 6.1 92 MES (mg/L) 32.1 4.6 86 COD (mg/L) 215.5 47.6 80 800 000 93 99.98 NH4 (mg/L) 31.7 0.5 98 H2S (mg/L) 0.2 0.05 75 CF (UFC/100ml) Sanction de la technologie Après analyse des résultats, le ministère des Affaires municipales et le ministère de l’Environnement du Québec ont décerné la plus haute classification pour une nouvelle technologie, soit la certification «standard». Étant la première technologie à culture fixe accréditée, la fiche technique du RBR porte le numéro CF-1. Cette certification possède de nombreux avantages dont celui d’être pré-approuvé pour les demandes de certificat d’autorisation et d’avoir une efficacité démontrée et éprouvée pour la filière de traitement présentée dans la fiche technique.