1 BIBLIOGRAPHIE ENS 2013 (2LET1) I. Sur les

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1 BIBLIOGRAPHIE ENS 2013 (2LET1) I. Sur les
BIBLIOGRAPHIE ENS 2013 (2LET1) I.
Sur les auteurs 1) MOLIERE (Jean­Baptiste), Don Juan (1665), Petits Classiques Larousse, annotations de Romain Lancrey­Javal. a. sur l’auteur (lire par ex. la biographie d’Alfred Simon dans la coll. « Ecrivains de toujours », disponible au CDI) Bibliographie colossale, d’où pourraient émerger : ‐ (1992) Gérard Defaux, Molière ou les métamorphoses du comique, Klincksieck. ‐ (2005) Anthony Mackenna, Molière dramaturge libertin, Paris, Honoré Champion, coll. « Essais ». + au CDI : (1986) Georges Mongrédien, Comédies et pamphlets sur Molière (anthologie de textes critiques contemporains de Molière qui peuvent permettre de mesurer, outre sa « réception » immédiate, les enjeux idéologiques qui ont présidé aux polémiques de son époque autour de son œuvre), Nizet. b. Lecture(s) du même auteur conseillée : Tartuffe (1664). J’organiserai sans doute des projections des deux pièces, et il faut bien sûr connaître aussi l’opéra de Mozart : Don Giovanni, 1787. c. sur Don Juan Vous trouverez facilement dans le commerce un recueil d’articles : Analyses et réflexions sur Dom Juan chez Ellipses + un ouvrage de René Pommier (un anti­critique moderne !), Etudes sur Dom Juan de Molière, Eurédit, 2008. + la bibliothèque du CDI est riche de titres sur cette pièce. Certains sont un héritage de l’enseignement secondaire, mais on note la présence d’ouvrages de niveau universitaire, comme : ‐ (1967) Jacques Scherer (spécialiste de dramaturgie classique), Sur le Dom Juan de Molière, Paris, SEDES. ‐ (1978) Jean Rousset (spécialiste de littérature et mythologie baroques), Le Mythe de Don Juan, Paris, Colin. ‐ (1978) Janine Krauss, Le ‘Dom Juan’ de Molière : une libération, Nizet. ‐ (1980) Shoshana Felman (approche psychanalytique), Le Scandale du corps parlant : Don Juan avec Austin ou la séduction en deux langues, Paris, Seuil. ‐ (1993) Jean Massin, Don Juan, mythe littéraire et musical, Bruxelle, éd. Complexe. ‐ (1998) Christian Biet, Don Juan. Mille et trois récits d’un mythe, dans la jolie petite Collection « Découvertes Gallimard ». enfin, on notera un recueil de commentaires sur l’œuvre par des philosophes contemporains, ce qui peut être riche d’enseignements sur son interprétation idéologique (axe « Littérature et politique ») : ‐ (1981) Dom Juan de Molière. Thème : le défi (contributions de Myriam Revault d’Allones, Alain Finkielkraut, etc.), Belin. 2) MARIVAUX (Pierre), Le Paysan parvenu (1734­35, mais inachevé), GF, présentation d’Eric Leborgne. a. sur l’auteur (outre une biographie comme celle de Paul Gazagne, coll. « Ecrivains de toujours ») ‐ (1955, rééd. en 1993) Frédéric Deloffre, Une préciosité nouvelle. Marivaux et le marivaudage. La catégorie du « marivaudage », abordée sous l’angle grammatical, lexical et stylistique, transcende les différents genres pratiqués par Marivaux (théâtre, journaux, romans), ici successivement étudiés. ‐ (1975) Henri Coulet, Marivaux romancier, Colin. ‐ (1975) dans René Démoris, Le Roman à la première personne, p. 397­413 (rééd. en 2002 chez Droz). ‐ (1998) Michel Gilot, L’esthétique de Marivaux, SEDES. ‐ (2001) Catherine Gallouët, Marivaux, journaux et fictions, éd. Paradigme. b. sur l’œuvre au programme Sur Le Paysan parvenu, le CDI ne semble posséder que des articles tirés de plusieurs n° de la Revue d’Histoire Littéraire de la France + de la revue Europe. Je parcourrai ces articles et en ferai une sélection photocopiée pour la classe. Je ne sais si nous pourrons acquérir le n° 6 de la revue Marivaux entièrement consacrée au Paysan parvenu sous le titre : Nouveaux Regards sur le PP, 1997 ; ainsi que le recueil Marivaux et les Lumières. L’éthique d’un romancier, Université de Provence, 1996. J’ai pour ma part en ma possession : Marivaux subversif ? dont les articles transcendent les différents genres pratiqués par Marivaux et s’interrogent sur le degré de hardiesse idéologique de l’auteur (axe « Littérature et politique ») 3) LAMARTINE (Alphonse de), Méditations poétiques (1820) et Nouvelles Méditations poétiques (1823), Les Classiques de poche, préface et notes d’Aurélie Loiseleur. Le CDI n’a actuellement rien sur cet auteur. Beaucoup de titres ne se trouveront que dans les bibliothèques traditionnelles, même si l’on peut espérer voir sortir ou ressortir dès septembre des titres ou des articles utiles pour le programme. Toutefois facile à trouver dans le commerce : le Foliothèque n° 117 de Nicolas Courtinat. On devrait aussi trouver facilement, chez Ellipses, coll. « Résonances » (2000) une étude des Méditations de Robert Benet. 1 Plus traditionnellement, on peut redécouvrir des études sur Lamartine à l’intérieur de « grands classiques » comme : ‐ Georges Poulet, chap. « Lamartine » in Les Métamorphoses du texte (1961) ; et in Etudes sur le temps humain n° 4 (1964). ‐ Jean­Pierre Richard (1970), dans Etudes sur le romantisme, Paris, Seuil. ‐ Paul Bénichou, dans Le Sacre de l’écrivain (1973) sur « les débuts de Lamartine », chap. IV, section VIII ; et dans Les Mages romantiques (1988), un chapitre de 83 pages sur « Lamartine », suivi de la même chose sur Vigny et Hugo. Je possède cette étude et peut en faire photocopier des extraits. Ou encore à l’intérieur d’ouvrages portant plus généralement sur la poésie lyrique, comme : ‐ Jean­Marie Gleize, dans Poésie et figuration (1983), chap. « La mise à l’écart : Lamartine » ; ‐ Jean­Michel Maulpoix, dans Du lyrisme (2000), « De l’ode et de l’élégie ». L’éditrice de votre édition de référence, Aurélie Loiseleur, a fait sa thèse sur Lamartine (2005) : L’Harmonie selon Lamartine : utopie d’un lieu commun, Paris, Honoré Champion. On devrait pouvoir se la procurer/la faire acheter par le CDI. Mais chacun pourra facilement se faire imprimer, à partir du site Persée (Internet, PDF) son article : « Lamartine et le ‘philosophe mourant’ : méditations poétiques, impressions philosophiques », publié initialement dans la revue Romantisme en 2004. Il serait également bien de pouvoir consulter des recueils d’articles nés de colloques plus ou moins récents, comme : ‐ Le Livre du Centenaire, Paris, Flammarion, 1971. ‐ Relire Lamartine aujourd’hui (colloque de 1990, publié chez Nizet en 1993). ‐ L’Année 1820, année des Méditations (également colloque de 1990 publié chez Nizet en 1994). En lien avec l’axe « Littérature et politique », j’ai eu la chance de trouver chez Gibert une ancienne biographie (1946) orientée vers les « idées » de Lamartine et rééditée chez Utovie en 1999 : Henri Guillemin, Lamartine et la question sociale, suivie de Lamartine en 1948. Enfin, si le cœur vous en dit, vous trouverez facilement, chez Folio classique, deux petits récits d’inspiration autobiographique : Raphaël (éd. d’Aurélie Loiseleur) et Graziella. 4) KOUROUMA (Ahmadou), Les Soleils des indépendances, Points Seuil. Il s’agit du premier succès d’un auteur ivoirien francophone, appartenant à l’ethnie malinké, né en 1927 et mort en exil à Lyon en 2003. Pour ce roman, Kourouma a reçu le Prix de la Francité, le Prix de La Tour‐Landry décerné par l’Académie française, et le Prix de l’Académie royale de Belgique. Sur des thèmes semblables (colonisation, collaboration, décolonisation, dictature et corruption), on pourra lire aussi, dans la même collection de poche : Monnè, outrages et défis En attendant le vote des bêtes sauvages (Prix du Livre Inter 1999) et sur le drame des enfants‐soldats : Allah n’est pas obligé (Prix Renaudot et Prix Goncourt des lycéens en 2000). Il en existe une biographie de 2010, publiée au Seuil et rédigée par le journaliste et ancien rédacteur en chef du Monde de l’Education, Jean‐Michel Djian : Ahmadou Kourouma. En 2005, ce même JM Djian avait écrit celle de Léopold Sedar Senghor : LSS. Genèse d’un imaginaire francophone, chez Gallimard. La bibliographie est + riche qu’on ne pouvait le craindre. En format‐livre, nous avons trouvé avec notre bibliothécaire : ‐ (1998) : Madeleine Borgomano, A. Kourouma, le guerrier griot, Paris, L’Harmattan. ‐ (2006) Logbo Blede, Interférences linguistiques dans Les Soleils des Indépendances, Publibook, 2006. ‐ (2009) Gérard‐Marie Noumssi, La Créativité langagière dans la prose romanesque d’Ahmadou Kourouma, Paris, L’Harmattan. ‐ (2010) : un recueil d’articles sur l’ensemble de l’œuvre : L’Imaginaire d’Ahmadou Kourouma. Contours et enjeux d’une esthétique, éd. Karthala. ‐ (2011) Joseph Ndinda, Le politicien, le marabout­féticheur et les griot dans l’œuvre d’A. Kourouma, Paris, L’Harmattan. Et en format‐articles, chacun pourra imprimer chez lui à partir de différents sites Internet : ‐
(2004) dans la revue de sémio‐linguistique SEMEN : « AK, un conteur traditionnel sous la peau d’un romancier » de Mufutau Adebowale Tijani ; et « Littératures africaines, Oral, Savoir » de Bernard Mouralis (auteur d’un ouvrage de vulgarisation sur la littérature cité ci‐dessous à propos des « axes » du programme) ; ‐
(2006) dans la revue de sociologie littéraire CONTEXTES : « De la scène énonciative des Soleils des indépendances à celle d’Allah n’est pas obligé : comment la consécration d’AK a‐t‐elle rejailli sur son écriture ? » par Claire Ducourneau. 2 II.
Sur les axes AXE « L’ŒUVRE LITTERAIRE, SES PROPRIETES, SA VALEUR » ­ à la portée de tous, et à lire dès cet été : Emmanuel Fraisse et Bernard Mouralis, Questions générales de littérature, Points Essais n° 449, 2001. Pour approfondir : ‐ Platon, République, livre III (mimesis/diégesis) et livre X (condamnation de l’activité poïétique). ‐ Aristote, Poétique (disponible en coll. Budé. Belles Lettres, mais sûrement aussi en éd. de poche). ‐ Antoine Compagnon, Le Démon de la théorie. Littérature et sens commun, Seuil, 1998 (essentiel, avec des chap. comme « La littérature » ; « La valeur »). ‐ sur la littérarité (concept < Jakobson) : Mikhaël Riffaterre, La Production du texte, Seuil, coll. Poétique, 1979. ‐ Vincent Jouve, Poétique des valeurs, PUF, 2001 (notion d’ « effet­valeur », et prise en considération de l’activité évaluative du lecteur). A la jonction entre le sous­axe « valeur et valeurs » de l’œuvre littéraire, et l’axe « littérature et politique » : ‐ Jean‐Pierre Martin, Les écrivains face à la doxa, ou Du génie hérétique de la littérature, Paris, José Corti, 2011. Recueils d’articles (à mon usage, mais j’en parlerai en cours) : ­ Le Français aujourd’hui n° 110 (association française des enseignants de français) : « La littérature et les valeurs », 1995, sous la direction de D. Manesse et J. Verrier. ‐ Sous la direction de Christine Chollier, Qu’est­ce qui fait la valeur des textes ?, Presses Universitaires de Reims, 2011 (recueil d’articles difficiles, et dont la réflexion porte souvent sur un corpus anglais. Donc c’est à moi de faire remonter vers vous les informations importantes). ‐
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SOUS­AXE « INTERTEXTUALITES » Nathalie Piégay‐Gros, Introduction à l’intertextualité, Dunod, 1996. Sophie Rabeau, L’intertextualité, Corpus Lettres, n° 3059, 2002. Antoine Compagnon, La Seconde main ou le travail de la citation, Seuil, coll. « Poétique », 1979. Gérard Genette, Palimpsestes. La littérature au second degré, éd. du Seuil, coll. « Poétique », 1982. A signaler dans cet ouvrage 6 pages sur les continuations de La Vie de Marianne et du Paysan parvenu, p. 185­191 + plusieurs mentions à Marivaux romancier parodique (voir l’Index des noms). Jean Peytard, Dialogisme et analyse du discours, petit ouvrage expliquant lumineusement les théories « polyphoniques » de Mikhaïl Bakhtine qui devraient se révéler utiles pour étudier Kourouma, éd. Bertrand‐Lacoste, coll. Référence n°11, 1995. AXE « LE ROMAN » 1. Histoire du roman Henri Coulet, Le roman jusqu’à la Révolution, Armand Colin coll. « U », 1967, rééd. 2000. (au CDI) (on rappelle que ce même Henri Coulet a écrit un ouvrage sur Marivaux romancier…) Michel Raimond, Le roman depuis la Révolution, Armand Colin, coll. « U », rééd. 1981. (au CDI) Thomas Pavel, La Pensée du roman, NRF Essais, 2003 (un parcours historico‐philosophique du genre romanesque chez ce spécialiste, à l’origine, du XVIIe s. et qui peut être aussi utile pour penser la distance critique de Molière dans le Don Juan…) Pour aborder les romans francophones de l’après­colonisation, il existe des revues et des n° spéciaux, comme Le Magazine littéraire de mars 2006 qui fêtait ainsi l’année des francophonies : Défense et illustration des langues françaises. Les articles semblent y ouvrir beaucoup de perspectives. De même, vu les thématiques subversives abordées dans ce type de littérature, s’intéresser aux théories sociologiques, et spécialement marxistes du roman (Bakhtine, Lukacs) pourra sans doute être utile… Et la psychanalyse ? Penser à Marthe Robert, Roman des origines et origines du roman (?) 2. Théories et pratiques Vincent Jouve, La Poétique du roman, éd. SEDES, coll. Campus Lettres, 1997, 2e éd. 1999. Françoise Rullier‐Theuret, Approche du roman, et Le dialogue dans le roman, Hachette Supérieur, 2001. Pierre Chartier, Introduction aux grandes théories du roman, A. Colin, coll. « Lettres sup. », 2005, 2e éd. 2007. AXE « LITTERATURE ET POLITIQUE » ­ un petit ouvrage général à lire dès cet été : DENIS Benoît, Littérature et engagement. De Pascal à Sartre, Points Essais, Série Lettres. ­ sur théâtre et politique (moins tant pour éclairer Don Juan que pour établir une jonction avec la littérature contemporaine comme celle de Kourouma), deux ouvrages qui adoptent de surcroît une approche historique : ‐ (2000) Jean‐Luc LAGARCE : Théâtre et pouvoir en Occident, éd. « Les Solidaires intempestifs ». ‐ (2009) Gérard Noiriel, Histoire, théâtre, politique, éd. Agone. Et ne pas oublier de lire son programme de Sciences Humaines !!! Catherine Costentin, lycée Chaptal. 3 4