CP 2016 bicentenaire Méduse - Musée national de la Marine

Transcription

CP 2016 bicentenaire Méduse - Musée national de la Marine
Rochefort, musée de la Marine
Le naufrage de la Méduse. 1816-2016
Bicentenaire autour d’un drame, d’un scandale et d’un tableau
Le « Radeau de la Méduse », que Théodore Géricault présente au salon de 1819, est aujourd’hui
l’un de tableaux les plus célèbres du monde. On sait moins que cette image de souffrance et
d’espoir universel est directement inspirée d’une histoire vraie, celle de la frégate la « Méduse »,
partie de Rochefort pour le Sénégal et échouée au large des côtes d’Afrique en juillet 1816.
Drame humain, la « Méduse » est aussi un scandale politique au moment du retour de Louis XVIII
et un moment majeur de l’histoire de l’art. Rochefort, ancien arsenal de la marine, joue un rôle
de premier plan dans cette célèbre affaire. Le bicentenaire est l’occasion de la faire revenir dans
la mémoire locale en multipliant les approches.
Communiqué
Évènement
Un radeau dans la cour
Le tournage d’un film documentaire
pour Arte en 2014, en collaboration
avec le musée de la Marine, a été
l’occasion de revenir sur toute
l’aventure et de construire une
réplique à l’échelle 1 du plus fameux
radeau de l’histoire. Véritable
machine à raconter l’histoire, ce
radeau est aussi une scène, installée
dans la cour du musée à Rochefort,
ouverte
à
tous
les
modes
d’expression. C’est dans cet état
d’esprit que le musée aborde le
bicentenaire de l’événement, en
ouvrant grand la porte à tous ceux
que la Méduse inspire, et ils sont
nombreux !
Un thème universel
Visites guidées, en lien avec le musée d’Art et Histoire de la ville de Rochefort, mais aussi
musique, contes, art contemporain, lectures, visites théâtralisées, expositions : toutes ces
activités affirment avec force, drôlerie et émotion que ce naufrage là n’a rien perdu de son
actualité. Car deux siècles après, la force de l’événement, la portée des thèmes qu’il véhicule,
rendus universels par Géricault, font de la Méduse une métaphore que chacun illustre avec ses
outils et sa sensibilité.
Informations pratiques : musée de la Marine, 1, Place de La Gallissonnière 17300 Rochefort
Contact à Rochefort : Philippe Mathieu, administrateur
Tél. : 05 46 99 24 29/ e-mail : [email protected]
Contact à Paris : Silvia Simeone, attachée de presse
Tél. : 01 53 65 69 47 / e-mail : [email protected]
L’affaire de la Méduse : chronologie
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
1810, 1er juillet : lancement de la Méduse, frégate de 18, à Paimboeuf.
1814-1815 : le Traité de Paris met fin au Premier Empire. Le comptoir de Saint-Louis du
Sénégal, anglais depuis 1808, est restitué à la France
1816, 25 avril : Hugues Duroy de Chaumareys, capitaine de frégate, est nommé chef de la
division navale du Sénégal. Officier noble, émigré à la Révolution, il n’a pas navigué depuis
28 ans et doit sa nomination au retour de la Monarchie plus qu’à ses compétences.
17 juin : appareillage de 4 navires : la frégate la Méduse, la flûte la Loire, la corvette l’Écho
et le brick l’Argus depuis la rade de l’île d’Aix. La division emmène à Saint-Louis le nouveau
gouverneur du Sénégal, Julien-Désiré Schmaltz, ainsi que les fonctionnaires et les troupes
nécessaires à la colonie.
23 juin : la Méduse décide de ne pas attendre les 3 autres navires du convoi et navigue
seule.
2 juillet : la Méduse s’échoue sur le banc de sable d’Arguin, à environ 80 km des côtes
d’Afrique.
3 juillet : début de la construction d’un radeau pour y déposer des matériaux et alléger la
frégate qu’on espère remettre à flots.
5 juillet : abandon de la frégate. 230 personnes, dont Chaumareys et Schmaltz, embarquent
dans les 6 canots du bord. 17 restent à bord et environ 150 personnes, majoritairement des
soldats, s’entassent sur le radeau qui s’enfonce de près d’1 mètre sous l’eau, remorqué par
les canots. En fin de matinée, la remorque est coupée et le radeau abandonné. A bord, il n’y
a guère que deux barriques d’eau et cinq de vin.
6 juillet : 20 hommes meurent dans la nuit, les jambes brisées par les planches du radeau
ou emportés par les vagues.
Nuit du 6 au 7 juillet : au cours d’une tempête, des soldats décident d’en finir, s’enivrent et
commencent à détruire le radeau. Un violent combat à coups de sabre s’engage entre deux
groupes de naufragés. 65 hommes meurent durant la nuit, de nombreux autres sont
gravement blessés. L’eau et une partie du vin ont été jetées à la mer : il ne reste plus à bord
que 2 barriques de vin (environ 400 litres) pour 62 hommes.
7 juillet : premiers actes d’anthropophagie. Les cadavres restés sur le radeau sont découpés
et dévorés.
8 juillet : 12 nouveaux mort. Le radeau croise un banc de poissons volants dont près de 300
se prennent entres planches du radeau.
Nuit du 8 au 9 juillet : de nouveaux combats entre les naufragés font 20 morts.
11 juillet : deux soldats, surpris à dérober du vin, sont exécutés. 13 survivants, malades ou
blessés sont jetés à la mer pour économiser le peu de vin restant.
17 juillet : le brick l’Argus aperçoit le radeau et récupère les 15 hommes encore en vie.
Août 1816 : l’un des rescapés, le chirurgien J.-B. Savigny, rédige un rapport pour le ministre
de la Marine.
13 septembre : le rapport de Savigny est détourné par le Ministre de la police qui le fait
publier dans le Journal des débats pour nuire à son collègue de la Marine. L’affaire éclate.
1817, 24 février – 3 mars : procès de Chaumareys, à bord du navire amiral en Charente, à
Rochefort. Il est condamné à 3 ans de prison et doit rendre ses décorations.
Avril : publication du récit du naufrage par A. Corréard et J.-B. Savigny. Ce récit rencontre
un grand succès et connaît plusieurs éditions jusqu’en 1823.
1819, 25 août : ouverture du Salon de peinture où est exposé le tableau de Géricault Scène
de naufrage.
Découvrez la programmation culturelle autour de la Méduse !
La Méduse, une affaire d’artiste.
Clarisse Griffon du Bellay et Jean-Michel Charpentier
Jusqu’au 18 septembre - Inclus dans l’entrée du musée
A l’occasion du bicentenaire du naufrage de la Méduse, le Musée invite deux artistes
contemporains qui explorent les thèmes du drame. Après Géricault, en plongeant dans les
témoignages des survivants, Ils construisent leur propre radeau et nous proposent de les y
rejoindre.
Vitrine SHD : Rochefort et la Méduse
Jusqu’au 19 septembre 2016 - Inclus dans l’entrée du musée
Trois fois par an, le musée présente dans son parcours permanent une sélection des documents
issus du riche fonds d’archives du service historique de la Défense à Rochefort. De mai à
septembre sont présentées les pièces majeures du naufrage de la Méduse, qui a eu lieu il y a 200
ans tout juste : les sources de l’histoire vraie qui a inspirée le célèbre tableau de Géricault sont
pour l’essentiel conservées au SHD…
Visite Flash : le radeau de la Méduse
Dimanche 18 et 25 juin, 3, 10, 17, 24 et 31 juillet, 7, 14, 21 et 28 août, 11 septembre ; jeudi 7, 14
et 28 juillet, 4, 11 et 25 août, 17h00 - 3,50 €
Tout savoir sur le radeau le plus célèbre de l’histoire : le naufrage de la frégate la Méduse en
1816, le drame, le scandale politique, le tableau de Géricault, les sources et les liens avec
Rochefort, le tout en 30 minutes !
Visite théâtralisée : La cantinière et le pacha
Mercredi 6, 13, 20 et 27 juillet, 3, 10, 17, 24 et 31 août, 18h30
8€ adulte et 4,90€ pour les moins de 18 ans.
Le radeau de la Méduse est une histoire vraie ! Deux personnages, une mystérieuse cantinière et
le commandant de la Méduse, racontent leur version des faits au cours d’une visite à bord du
radeau.
Parcours inter-musées : la Méduse : un radeau, deux musées
Mardi 12 et jeudi 28 juillet, jeudi 11 août et jeudi 8 septembre, 15h30
9,40 €, gratuit pour les moins de 18 ans
La visite démarre sur la réplique du radeau et se poursuit au musée d’art et histoire Hèbre de St
Clément qui conserve une copie ancienne du chef-d’œuvre de Géricault. Un moment riche et
inédit entre histoire locale, histoire nationale et histoire de l’art.
En accords : concert sur le radeau
Jeudi 21 juillet, 18h00 - Tarifs festival
En accords, le magnifique festival de musique imprévisible et inattendu s’installe à TonnayCharente du 21 au 23 juillet. Il aime plus que jamais les rencontres et les lieux insolites. Le
radeau de la Méduse est l’un de ces scènes que les artistes affectionnent pour notre vrai plaisir.
Ré si sur le raz-d’eau.
Vendredi 22 juillet et 19 août et samedi 10 septembre, 16h30 - 8 € (adulte) et 4,90 € (-18 ans)
La mer, les voyages, le lointain et ses insondables mystères sont depuis longtemps des
pourvoyeurs d’histoire, de mythes et de légendes. Le conte trouve ainsi naturellement sa place
au musée, grâce au talent et à l’enthousiasme de Laurence Stajnowicz. Petits et grands sont
invités à un rendez-vous mensuel, sur la réplique du radeau de la Méduse.

Documents pareils