Voile - Vendée Globe: l`édifice du Dunkerquois Thomas Ruyant

Publié le 16/04/2016
Voile - Vendée Globe: l’édifice du Dunkerquois
Thomas Ruyant prend forme peu à peu
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le bateau sera mis à l’eau vendredi prochain.
Le compte à rebours est formel: - 202 jours, ce dimanche, avant le départ du Vendée
Globe, le 6novembre. Les dossiers s’entremêlent pour le marin dunkerquois. Vendredi,
après des mois de chantier, «Le Souffle du Nord» va être mis à l’eau, à Lorient.
L’imposant sous-marin Flore s’offre au regard des visiteurs de la base sous-marine de Lorient,
lieu stratégique de la Seconde Guerre mondiale. En apparence, les lieux sont calmes. Mais
dans les hangars, à proximité, des trésors d’énergie sont déployés avec un seul horizon : le 6
novembre prochain.
C’est ici que ça passe. Une dizaine de participants au Vendée Globe (sur les 29 attendus au
départ) fourbissent leurs armes dans cette base sous-marine réhabilitée. Thomas Ruyant et
son équipe ont pris leurs quartiers dans un hangar, au-dessus des locaux dédiés à Tanguy De
Lamotte. Ce concurrent est en pleine séance de prépa physique, avec l’entraîneur qui se
charge aussi de maintenir en forme Thomas Ruyant.
À l’étage, le Dunkerquois échange avec l’une des membres de son équipe, Marine, chargée
notamment du suivi du budget du projet. La liste de trois pages des médicaments à emmener
à bord, pour le Vendée Globe, est arrivée. Les locations sont déjà réservées aux Sablesd’Olonne, pour novembre.
À sept mois de l’épreuve, Thomas Ruyant doit pousser de front différents curseurs.
Préparation technique du bateau, préparation personnelle (météo, entraînement), travail
logistique et quête de nouveaux sponsors, via le Souffle du Nord.
Du concret
Les allers-retours entre la Bretagne et le Nord sont fréquents. Ne pas se tromper : cette course
en solitaire est un ouvrage collectif. Trois permanents techniques travaillent sur le projet, plus
trois autres personnes durant le chantier du bateau. Sans compter une petite dizaine
d’intervenants extérieurs. « On mène plusieurs dossiers de front. Et là, on rentre dans le
concret avec le bateau. C’est bien. Ça commence à démanger pas mal », avoue Thomas
Ruyant.
Ce n’est pas la moindre des informations, après des mois passés au chantier, le bateau sera
mis à l’eau vendredi, sur le plan d’eau lorientais, qui compte déjà quantité de bateaux de
course, entre Mini, Figaro ou l’immense Gitana. « Je crois que les premières navigations, ce
sera pour les 25-26-27 avril. » La première course, le Grand Prix de Douarnenez, commence le
29 avril. Le début d’une longue ligne droite.
Le Vendée Globe habite toutes les pensées, évidemment. « Les semaines sont chargées.
L’équipe est consciente de ça. J’arrive à prendre du temps avec Anne-Laure (sa compagne) et
Basile (son fils). Sinon, tu te fais bouffer. » Le « Vendée » est affaire d’endurance.
Entre vérification et optimisation
C’était l’une des phases importantes de cette année 2016 : la mise en chantier de l’Imoca 60.
Tout réviser, tout démonter et apporter quelques modifications. Déjà, le marin dunkerquois
avait subi un souci mécanique sur la Transat Saint-Barth. « Le problème avec la quille a été
identifié. On sait pourquoi ça a pété. »
La démarche du Dunkerquois et de son équipe a été simple. « On a travaillé sur ce qui était
obligatoire et ensuite, on a ciblé les petits gains qu’on pouvait obtenir en termes de
performance avec des coûts minimums. »
Thomas Ruyant a fait équipé le cockpit d’une sorte de casquette de protection. « Le bateau
mouillait pas mal. » Il sera désormais à l’abri pour régler ses voiles.
Il a changé aussi la barre. « Sur certaines manœuvres, ça pouvait être dangereux avec la barre
à roue. On s’est aligné sur les autres bateaux avec une barre franche. » Deux sièges de veille
ont aussi été installés. Surtout, le ballast (réservoir d’eau), sous le cockpit, a été repensé. « On
en a un nouveau de 420 litres. Sur le papier, à 18 noeuds, quand le vent est de travers, on va
0,5 noeuds plus vite. »
PAR FRÉDÉRIC SOURICE
A relire
Vendée Globe: Thomas Ruyant vogue vers son rêve
(http://www.lavoixdunord.fr/sports/voile-vendee-globe-thomasruyant-vogue-vers-son-reve-ia2250b0n2892519)
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