DIAPORAMA : l`épaule douloureuse simple
Transcription
DIAPORAMA : l`épaule douloureuse simple
Épaule douloureuse « simple » SFTG Nantes Le 21/05/2015 Pourquoi l'épaule ? Parce qu'on en voit beaucoup… 4 % des consultations de médecine générale 2ème cause de maladie professionnelle indemnisée en 2008 Objectifs de la formation Vous ressortirez en sachant... Comment examiner une épaule Quand prescrire des examens complémentaires Quand et comment prescrire la kiné Déroulement de la séance Questions de l'interrogatoire Cas cliniques en petits groupes et examen entre vous Retour en plénière : vidéos de l'examen Retour des cas cliniques Messages clés Quelles questions poser à l'interrogatoire ? Quelles questions poser à l'interrogatoire ? Éliminer une épaule douloureuse complexe : Fièvre, signes généraux Traumatisme Horaire ou signes associés (orientant vers un rhumatisme inflammatoire) Circonstances et type de la douleur (éliminer douleur projetée) Métier et poste de travail Circonstances et type de la douleur, aiguë/chronique, facteurs aggravants Cas cliniques Anatomie de l'épaule Examen physique bilatéral et comparatif (vidéos) Inspection : Côté dominant Cicatrices, amyotrophie, décollement omoplate, épanchement articulaire, tuméfaction avant bras (lg biceps), luxation Palpation : Articulation acromioclaviculaire Coiffe des rotateurs Mobilités : Actives puis passives Position assise Testing de la coiffe Tests Mouvements Muscles Jobe Abduction Supraépineux Palm test Elevation Long biceps Patte (coude au RE corps) Patte (à 90° RE d'abduction) Gerber / Belly Press RI Infra épineux Petit rond Sous scapulaire Signes de conflit Traduit un obstacle au passage de la coiffe sous l'acromion Rétrécissement du défilé sous acromial (arthrose, acromion agressif) Augmentation de volume du contenu (bursopathie, calcification, hypertrophie musculaire) Neer++ Yocum et Hawkins Cas clinique 1 Quels examens complémentaires ? Radio standards Face 3 incidences : Face, RE, RI (dégager les zones d'insertion des tendons + localise avec précision les calcifications) Profil de Lamy : incidence qui enfile la coiffe (sus epineux++) surtout en pré chirurgical ± acromio-claviculaire de FACE : arthrose acromio clav,ostéophyte qui peut abîmer le sus epineux Cas clinique 1 Quels examens complémentaires ? Echographie : évaluer /localiser et mesurer la calcif, éval tendineuse et bourse sous acromio deltoidienne Pas d IRM car pas utile au dg, et peut parfois méconnaître calcif trop petite Cas clinique 1 Quelle prise en charge ? - antalgique, glace - AINS souvent peu efficace, bonne indication des CTC en cure courte++ - repos bras en écharpe - ponction-infiltration de la BSA en aigu (effet antalgique++ mais pb de délai...) ± Ponction lavage avec infiltration par CTC de la bourse à distance si besoin Cas clinique 2 Quel examen clinique ? Interrogatoire : surmenage, activité prof, micro trauma répétés Examen : Inspection : amyotrophie selon durée d'évolution mobilité passive normale, actives limitées Testing coiffe++ Signes de conflit sous acromial (souvent associé à tendinopathie, rarement isolé) => tendinopathie de la coiffe dégénérative Cas clinique 2 Tendinopathie dégénérative Débute par sus epineux => sous ep=> sous scapulaire Rupture du biceps moins invalidante Peut être favorisée par calcification qui accroche le tendon Cas clinique 2 Tendinopathie dégénérative Quels examens complémentaires en 1ère intention ? RADIO : Calcification Hauteur huméro-acromiale < 6 mm (pincement sous acromial par élévation tête humérale) : rupture tendineuse Signes de conflit : arthrose acromio clav, acromion agressif ECHO : par radiologue EXPERIMENTE Signes de conflit par manœuvre dynamique Atteinte tendineuse, amyotrophie bursopathie Cas clinique 2 Tendinopathie dégénérative En 2è intention : selon reco HAS en cas d'échec du traitement de première intention ou plus rapidement chez un sujet de moins de 50 ans ou devant une suspicion de lésion traumatique quel que soit l’âge. ECHO, ARTHROGRAPHIE, TDM SANS INJ : ne permet pas l’évaluation de tous les facteurs pronostiques nécessaires àune décision chirurgicale. IRM, arthro-scanner, et arthro-IRM ont les performances requises pour une étude lésionnelle incluant l’étude de la trophicité musculaire => bilan pré chir Cas clinique 2 Tendinopathie dégénérative Quelle prise en charge ? Repos, AINS, antalgiques Indication infiltration : si AINS inefficace Kiné patiente…. Kinésithérapie (patho coiffe ± conflit) - repos++ au départ mais lui apprendre à ne pas être trop agressif au niveau de son articulation au cours de ses activités quotidiennes, professionnelles ou sportives. - massage, échauffement, ultra sons - si signes de conflit associés : rééducation patiente visant à renforcer les muscles abaisseurs de la coiffe - travail de décoaptation destiné à assurer le dégagement des tendons de la coiffe des rotateurs sous la voûte acromiale - recentrage de la tête humérale Et après ? Evolution : réeducation 3 à 6 mois Indication chirurgicale : En l'absence d'amélioration après réeducation bien conduit + rupture tendineuse sur IRM Absence d'amyotrophie (si rupture, au bout de 3-4 mois) Patient demandeur Exérèse calcif (apres 2 infiltrations sous scopie inefficace), réparation tendineuse sous scopie Pour info 2 tableaux de maladie professionnelle concernés : RA 39 : Affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail RG 57 : Affections périarticulaires provoquées par certains gestes et postures de travail Tendinopathie aigue / chronique non rompue non calcifiante Ou rupture partielle ou transfixiante de la coiffe (IRM++) Cas clinique 3 Quel examen ? Quel diagnostic ? limitation des amplitudes actives et passives est symptomatique => épaule gelée. En abduction élevation de l'épaule Limitation asymétrique de la RE++ Cas clinique 3 Quel examen ? Quel diagnostic ? capsulite rétractile : épaississement infla et fibreux de la capsule articulaire Evolution en trois phases. 1 -Phase douloureuse : 2 à 3 mois. 2-Deuxième phase : rétraction capsulaire avec épaule gelée (plusieurs mois). 3- Phase de récupération souvent longue sur plusieurs mois. Capsulite rétractile Etiologies : Post traumatique Suite chirurgie thoracique Favorisée par diabète, Dupuytren Idiopathique Épidémiologie : 2 à 3 % de la population générale, prédo chez les femmes de 40 à 70 ans Predo sur le coté non dominant, bilatérale dans 1/3 des cas Capsulite rétractile Quels examens complémentaires ? Dg Clinique++, peu utiles Radio : permet d'exclure autre affection (omarthrose), parfois déminéralisation tête humérale Scintigraphie : Au stade initial la scintigraphie révèle une hyper fixation de l’épaule. Mais peu demandé dans la pratique. IRM :Peu d’intérêt Capsulite rétractile Quelle prise en charge ? En phase algique: - antalgiques et A. I. N. S : le plus souvent inefficaces. - injection intra-articulaire de calcitonine : plus d'indication - Infiltrations cortisoniques intra articulaires : surtout si douleur nocturne++ - Rassurer le patient et s'abstenir de toute thérapeutique agressive y compris et surtout de toute kinésithérapie mobilisant l’épaule (risque d'aggravation de la rétraction++) - MOUVEMENTS PENDULAIRES en respectant la règle de la NON DOULEUR Capsulite rétractile Quelle prise en charge ? En phase de rétraction capsulaire: - rééducation fonctionnelle visant à l'expansion de la cavité articulaire (méthode de Kabat, auto mobilisation) : récupération des amplitudes passives puis actives. - Distension capsulaire arthrographique : pr récupération + rapide, mais pas forcément meilleur pronostic à long terme - Capsulotomie sous arthroscopie. Omarthrose Etiologies Primitive rare (3 % des arthroses), forme héréditaire parfois Arthrose acromio-claviculaire + fréquente Secondaire : post traumatique, instabilité glène (opérée ou non), osténonécrose, rupture de coiffe... Omarthrose Quels signes à l'examen ? Douleur d'installation progressive à l'effort puis permanente, gêne fonctionnelle ++, gêne le + souvent antérieure Centrée : atteinte articulaire isolée Excentrée : lésion de la coiffe associée Limitation des mobilités actives et passives, craquement, ± subluxation post Omarthrose Quels examens complémentaires ? Radio : ostéophytose, pincement, centrée ou excentrée Arthroscanner ou IRM : si chir envisagée (l'atteinte tendineuse conditionne le type de prothèse) indic arthroscanner : sujet agé, claustrophobie mais injection intra-articulaire... Omarthrose Quelle prise en charge thérapeutique ? Antalgique simple++ AINS si paracetamol inefficace Kinésithérapie Récupération des amplitudes articulaires Diminuer les contractures musculaires Infiltration Discussion prothèse… Bon effet antalgique, récupération mobilité partielle Indication prend en compte le terrain/comorbidité/observance Pour conclure : Douleur d'épaule : patience… MOB PASSIVES DIMINUEES : => atteinte ARTIC ou CAPSULAIRE MOB PASSIVE NORMALE => Actives diminuées / Testing coiffe anormal = atteinte tendineuse ± rupture => Actives normales / Testing coiffe normal = atteinte ACROMIO-CLAV Pour conclure : Imagerie Bursite Tendinopathie Capsulite Radio Calcification Calcification Signe indirecte de rupture Acromion « agressif » Dg différentiel de Signes d'arthrose l'arthrose Echographie Calcication Epanchement articulaire Calcification Rupture Signe de conflit Aspect floconneux IRM Pré opératoire Amyotrophie++ Déclaration MP+++ Omarthrose Pré opératoire Pour conclure : Kinésithérapie Bursite Tendinopathie Capsulite Pas en 1ère intention Massage, Pas en phase aiguë échauffement, US Si douleur persistante Autorééducation (accrochage Renforcement tendineux par une muscles abaisseurs et Mouvements calcification) rétropulseurs pendulaires Manœuvre de décoaptation Recentrage de la tête humérale Arthrose Récupération ampli artic Massages décontracturants Pour conclure : Infiltrations Bursite Tendinopathie Capsulite Arthrose En aiguë si possible : Calcifiante : lithotritie Pas d'interêt En 2ème intention si ponction évacuation sous scopie douleur et infiltrations Si douleur nocturne Dégénérative : ou capsulodistension Ou à distance selon infiltration évolution Merci de votre attention (et de votre indulgence...) Elena, Jean Yves et Rosalie