Le BikeTrial m`aide à vivre

Transcription

Le BikeTrial m`aide à vivre
TRIAL MAGAZINE / Espagne
JANVIER 2007
Le BikeTrial m’aide à vivre
Le sport est toujours associé à des personnes saines, libres de maladie et peu amies
avec les médicaments et les médecins.
Généraliser n’est pas bon. Car lorsque nous connaissons le cas comme celui du
français Davy Bessora ; cela se traduit en un cliché sans aucun fondement. La
maladie n’est du goût de personne et encore moins d’un sportif.
Si c’est un jeune ou un enfant, comme dans notre cas, cela nous sensibilise
davantage.
Pour Davy, le sport est plus qu’une distraction. C’est une nécessité. Davy est l’un
des rares enfants français qui souffre du diabète infantile le plus sévère : de Type 1.
Le diabète de type 1 est une maladie qui se caractérise par l’incapacité du pancréas
à produire de l’insuline, hormone qui rend possible l’utilisation du glucose par
différentes parties des cellules de l’organisme. Résultat, le glucose s’accumule
dans le sang et atteint les vaisseaux sanguins, les nerfs et autres organes. Pour faire
obstacle à cette incapacité de produire de l’insuline, les malades doivent s’injecter
de l’insuline quotidiennement.
Sans ces injections, il y a déficience d’insuline et le glucose est incapable de
pénétrer dans les cellules de l’organisme et demeure dans le sang, élevant le taux
de glucose au-delà des limites normales.
En même temps, les cellules qui ne reçoivent pas le glucose souffrent du manque
de sa principale source d’énergie.
Cela se traduit par une fatigue extrême, une envie démesurée de boire et une perte
de poids. A certains moments, surviennent des hypoglycémies (manque de sucre
dans le sang) qui peuvent être graves. Les hypoglycémies peuvent également être
provoquées par un exercice physique prolongé et intense.
Le cas de Davy Bessora est celui de tous les enfants souhaitant vivre une vie
normale tout en subissant les contraintes d’une maladie chronique. Davy doit faire
du sport pour brûler de l’énergie. Le parcours sportif de Davy est varié.
Il a commencé par jouer au football mais un problème se posait lors des contrôles
de glycémies, il devait s’arrêter de jouer pour se contrôler. Il a connu le BikeTrial
et a été conquis par ce sport dont le « timing » lors d’une épreuve (une zone –
repos- une zone – repos) lui permet de contrôler sa glycémie et de ne pas courir le
risque de subir une hypoglycémie par l’excès d’un effort prolongé.
Le père de Davy le suit en permanence avec son appareil de contrôle et intervient
immédiatement et ajuste son traitement en fonction du résultat du taux de sang
( resucrage si hypoglycémie ou injection d’insuline en car hyperglycémie).
Ce jeune français a commencé à s’entrainer et à courir dans son pays. Ici, au
championnat Ufolep, il a participé dans une catégorie supérieure à la sienne et pour
ce que nous avons pu voir à Castelbell i Vilar, il le fait très bien.
Comme toujours, son père l’accompagne avec son nécessaire médical et nous
avons pu le voir le contrôler tout au long de la compétition avec un totale
normalité : une routine quotidienne.
Son amitié avec Luis Marti fut le motif pour lequel les Bessora commencèrent la
compétition dans les championnats se déroulant en Catalogne. Ils se sont
totalement adaptés à nos championnats et tout le paddock les connaît.
Cette saison, Davy a dominé sans équivoque la catégorie Poussin du championnat
de Catalogne et du championnat de l’Autonomie Catalane qu’il a gagné clairement.
C’est un garçon sérieux qui souhaite continuer de concourir dans nos championnats
qu’il apprécie beaucoup. Nous avons parlé avec son père, qui nous a dit être très
heureux d’avoir trouver le sport approprié pour que son fils vive normalement.
De plus, il souhaite que cet article, au travers de son fils, serve de référence à tous
les enfants qui comme son garçon vivent en permanence avec la maladie comme
compagne de joies, tristesses, jeux et étude.
Davy Bessora est l’exemple que le diabète est une maladie avec laquelle on peut
vivre sans la laisser te vaincre.
La science l’étudie et tente d’améliorer la vie de ces patients.
Nous espérons qu’un jour le diabète , surtout infantile, devienne une simple
anecdote dans la vie de ces personnes.
Enric Gibert