Un aperçu sur les approches participatives pour la préparation des
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Un aperçu sur les approches participatives pour la préparation des
Un aperçu sur les approches participatives pour la préparation des PANA Document élaboré pour le LEG par Annie Roncerel, Coordonnatrice, Programme Changements Climatiques, UNITAR Brook Boyer, Programme de Gestion des Affaires Internationales, UNITAR Approches Participatives : vue d’ensemble SOMMAIRE INTRODUCTION 4 SECTION I : DEFINITION DE « PUBLIC » ET « ACTEURS » 6 SECTION 2 : NIVEAUX / DEGRES DE PARTICIPATION 8 SECTION 3 : QUELS SONT LES PRINCIPES ET LES AVANTAGES DERIVES D’UNE APPROCHE PARTICIPATIVE ? 12 SECTION 4 : CONSEILS PRATIQUES BASES SUR LES LEÇONS TIREES DES EXPERIENCES PARTICIPATIVES 13 SECTION 5 : DEFIS ET OPPORTUNITES 14 CONCLUSION : APPROCHES PARTICIPATIVES POUR LES PANA 16 Annexe I : Liste de documents sur les méthodes participatives Page 2 Approches Participatives : vue d’ensemble RESUME Le pourquoi d'une approche participative ? 1. Pour créer une base commune à la participation aux étapes de mise en œuvre d'un projet ou d'une activité qui est envisagée dès le stade de leur conception. 2. Pour promouvoir des pratiques durables et accélérer l’échange d’opinions des différents acteurs. 3. Pour inclure la nature changeante des limites des systèmes, la hiérarchie des acteurs parties-prenantes, la multiplicité des opérateurs et de l’entreprenariat collectif. 4. Pour prendre en compte la communication, la coordination, le contrôle et l’exécution des projets dans le cadre du nouveau paradigme sur les approches participatives. 5. Pour faire fructifier l’information et générer des connaissances supplémentaires au sein des groupes appartenant à ces systèmes (au lieu de les importer de l'extérieur), ce qu en fait un élément essentiel. Comment cette participation doit-elle être menée ? Différents processus et approches existent pour assurer la présence des différents acteurs tout au long d'un processus. La conception et l’application de l’activité d'un projet dépendent de la nature du projet et des activités du projet. Les étapes génériques d'une approche participative peuvent toutefois se définirent de la façon suivante: 1. Identifier des différents acteurs ayant un rôle supposé dans la conception et l’application du projet (analyse des acteurs). 2. Communiquer et discuter des buts et objectifs du projet. 3. La conduite d’un exercice participatif avec un groupe d’acteurs particulier et une synthèse de leurs opinions sur le projet et les activités du projet, y compris la conception et l’application. 4. La compilation des commentaires des acteurs et leur éventuelle contribution/intégration dans l’application. Quels sont les bénéfices des approches participatives ? Le principe fondamental de la participation est qu’elle améliore considérablement la qualité des décisions en rendant le processus plus efficace et plus constructif. Ce principe se fonde sur les bénéfices résultants de l’engagement du public et des acteurs dans les processus participatifs. Ceux-ci comprennent : ! ! ! ! La création d’un ensemble de connaissance pour une prise de décision avertie et responsable. La mise en place d’appui solide vis à vis de ces décisions La mise en place d’une appropriation collective des problèmes et solutions La mise en place de capacité de mise en oeuvre locale. Page 3 Approches Participatives : vue d’ensemble INTRODUCTION Au cours de ces 20 dernières années, la participation des acteurs est devenue une des caractéristiques déterminantes d’une gouvernance efficace et de qualité. L’un des éléments directeurs dans la préparation des PANA réside dans le fait que le processus implique la participation des acteurs, notamment des collectivités locales (Décision 28/CP.7). Plus simplement, le terme de « participation » évoque le processus qui consiste à prendre part à une activité ou une action donnée, qu’il s’agisse de la conception et de l’application de projets, de politiques, de stratégies et de plans d’actions, de planification de développement ou de processus de gestion environnementale, tels qu’une évaluation d’impact. Lorsque nous évoquons le terme d’implication du public, nous voulons parler du “processus par lequel les opinions de toutes les parties intéressées (acteurs) sont intégrées dans le processus décisionnel du projet” 1 Les approches participatives de la gouvernance ont émergé de modes descendants de prise de décision inefficaces et largement improductifs, qui caractérisaient généralement la gestion environnementale et la planification du développement dans les années 1970 et au début des années 1980. Vers la dernière moitié des années 1980, une nouvelle façon de penser la gestion environnementale et la planification du développement, entre autres secteurs, a entraîné une augmentation marquée de l’implication publique. Dans les années 1980, la participation publique dans le processus de prise de décision s’est dynamisée avec les débuts de la notion de développement durable et l’Agenda 21 en particulier. Dans le domaine de l’appui au développement, l’implication du public/des acteurs est devenue un principe directeur important, si ce n’est une exigence, pour les organismes donateurs bilatéraux et multilatéraux. Alors que de nombreux pays ont établi une législation et des politiques pour permettre au public et aux groupes d’acteurs de s’impliquer dans le processus de prise de décision, les approches participatives varient largement dans la pratique. La façon dont la participation se déploie dépend d’un certain nombre de facteurs, y compris la manière dont nous interprétons et utilisons les termes disponibles (par exemple : consultation, participation, implication publique, implication des acteurs, etc.) ; le niveau auquel a lieu l’implication ou la participation du public (par ex exemples : local, national, régional) ; la culture nationale de prise de décision et le système politique du pays concerné ; et la question de politique spécifique ou les caractéristiques du projet dont dépendent l’implication ou la participation. Les approches participatives sont devenues un outil important pour un processus de prise de décision plus efficace et productif et elles sont appliquées largement dans tous les secteurs, depuis la santé jusqu’à la gestion des ressources naturelles, des forêts, des zones humides et côtières. La participation des acteurs, et notamment celle des collectivités locales, s’avérera extrêmement bénéfique dans la préparation des PANA. La décision approuvée par les Parties reconnaît largement une telle approche (voir cadre 1 : Extraits de la Décision 28/CP.7.) 1 Indice des Outils et Techniques pour l’Implication des Acteurs en 3 étapes, Annexe, UNESCAP 1999. Page 4 Approches Participatives : vue d’ensemble CADRE 1 : ELEMENTS DES DIRECTIVES PANA DE LA CCNUCC RELATIFS AUX APPROCHES PARTICIPATIVES Extraits de la Décision 28/CP.7 (d) : Eléments directeurs : La préparation des PANA sera dirigée par ce qui suit : (a) Un processus participatif, impliquant des acteurs, notamment les collectivités locales (e). Processus : la préparation du PANA comme suit : (ii) Mener une évaluation participative de vulnérabilité à la variabilité climatique actuelle et aux événements météorologiques extrêmes, et déterminer où le changement climatique entraîne une augmentation des risques associés. (c) Développement de propositions d’activités prioritaires pour répondre aux besoins ; l’équipe nationale devra… (i) Organiser un processus national et/ou consultatif pour solliciter les suggestions et les idées de propositions afin de permettre de développer une liste succincte des activités potentielles du PANA. L’équipe nationale faciliterait ce processus consultatif et aiderait à transformer les idées en activités. Ce processus permettra un dialogue adéquat entre le national et le public, avec du temps octroyé aux commentaires et révisions publiques. (e) Contrôles et révisions publics : le document PANA sera soumis à un examen public et sera révisé en conséquence (f) Le processus d’examen final : le document PANA, y compris les profils, sera examiné par une équipe composée de représentants du gouvernement et de la société civile, ainsi que du secteur privé, qui peut prendre en considération tout conseil sollicité auprès du LEG. (h) Diffusion au public : le document PANA endossé sera mis à la disposition du public ainsi que du Secrétariat UNFCCC F Structure de document PANA : 6. Processus de préparation PANA 19. Cette section décrira le processus de développement PANA, y compris le processus de consultation, les méthodes d’évaluation et de contrôle, les arrangements institutionnels et les mécanismes de l’endossement par le gouvernement national. Page 5 Approches Participatives : vue d’ensemble SECTION I : DEFINITION DE « PUBLIC » ET « ACTEURS » 1.1 Analyse des acteurs Une tâche importante et problématique pour les décideurs consiste à délimiter à quel endroit la participation commence et se termine et avec qui elle a lieu. Bien que les termes « implication publique » et « participation des acteurs » soient souvent utilisés de manière interchangeable, il existe quelques nuances importantes qui méritent qu’on fasse la distinction. Le terme « public », par exemple, se rapporte généralement au public dans son sens large, et peut éventuellement inclure tous les individus intéressés. Le terme « acteur », en revanche, est plus restrictif dans sa compréhension et se rapporte à un acteur ou un groupe d’acteurs qui a un intérêt manifeste dans un problème et qui peut jouer un rôle actif et contributif dans le but de résoudre ce problème. Les acteurs sont habituellement représentants d’intérêts et peuvent inclure : ! ! ! ! ! Des acteurs du secteur public concernés issus des ministères/ organismes du gouvernement ; Des intérêts du secteur privé, représentés par les grandes sociétés et les petites et moyennes entreprises ; Des organisations non-gouvernementales, des organisations de la société civile, des organisations communautaires et des organisations populaires ; Des communautés locales ; et D’autres acteurs, y compris des prestataires de services et des instituts de recherche, de formation et des institutions universitaires. Les acteurs ont également été divisés en plusieurs catégories qui sont les suivantes : les collectivités publiques (ministères et agences gouvernementales nationales et locales) ; les parties directement concernées (ceux qui travaillent et vivent à l’endroit où le projet va être réalisé) ; les parties indirectement concernées (celles qui vivent ou travaillent à proximité) ; et les autres (intérêts représentés – ONG, entreprises, syndicats, etc.)2. Tout comme pour les termes « public » et « acteur », des nuances de terminologie existent également pour les termes de « consultation » et « participation ». En fait, le sens de « participation » est assez vague et il a régulièrement été associé à de multiples significations, depuis la divulgation et la diffusion de l’information, le consentement éclairé et l’éducation et la sensibilisation du public à des rôles plus actifs et visibles dans les processus de prise de décision. Même s’il est quasiment certain que ces divergences et autres persistent, il est important que les décideurs comprennent la participation comme un continuum de possibilités. 1.2 Assurer une implication réussie des acteurs Pour que l’implication des acteurs soit vraiment productive, un degré élevé de flexibilité est indispensable. Si des résultats anticipés eu égard à l’implication des acteurs ne sont pas générés, si les participants sont insatisfaits ou sceptiques, ou si des développements imprévus ont modifié la dynamique, le processus [PANA] devra être modifié. Un ensemble important d’exigences devrait être pris en considération au début de l’implication de l’acteur dans le processus participatif : • • • • 2 Une déclaration claire de l’objectif et des intentions pour l’implication de l’acteur doit être fournie ; Une date limite pour la réalisation du processus [PANA] et de toutes ses étapes doit être fixée ; Les acteurs doivent clairement être informés de ce que l’on attend d’eux et recevoir une explication claire de ce qu’ils attendent ; et La connaissance des problèmes et préoccupations des acteurs inclut une compréhension détaillée de qui est affecté par la zone thématique [vulnérabilité au changement climatique], et les secteurs, intérêts et/ou régions que les différents acteurs représentent. Voir UNESCAP 1999, p. 10. Page 6 Approches Participatives : vue d’ensemble Cadre 2 : Analyse des acteurs Afin de déterminer qui pourrait éventuellement être impliqué dans une analyse des acteurs – ou pourrait souhaiter être impliqué – les questions suivantes peuvent être posées : • • • • • • Qui est/pourrait être intéressé ou affecté par la zone thématique ? Quels sont les intérêts et positions ? Qui détient l’information et l’expertise qui pourraient être utiles ? Qui a été/est impliqué dans des initiatives ou programmes similaires ? Qui a déjà exprimé son intérêt à être impliqué dans des initiatives/efforts similaires ? Qui d’autre pourrait souhaiter apporter sa contribution aux processus [PANA] ? Un tableau simplifié permettant de classer les acteurs en catégories et susceptible de soutenir l’analyse des acteurs, est fourni ci-dessous. Après avoir identifié les acteurs, leurs intérêts, etc., il peut être utile de diviser les acteurs en quatre catégories : ceux qui voudront probablement participer pleinement ou dont l’implication active déterminera la crédibilité du processus, ceux qui préféreront jouer un rôle plus limité, ceux qui probablement souhaiteront simplement être tenus informés ; et ceux qui ne voudront pas s’impliquer. Ce classement en catégories peut être utile au niveau organisationnel. Qui ? Quoi ? Pourquoi ? Comment ? Nom de l’acteur Intérêts, position & mandat officiel de l’acteur Raisons de l’Inclusion Rôle Possible SOURCE : GEF NCSA Guide Page 7 Approches Participatives : vue d’ensemble SECTION 2 : NIVEAUX / DEGRES DE PARTICIPATION Une fois le principe de participation établi au niveau du pays, le degré de participation qui sera utilisé doit être adapté en fonction des spécificités du pays. L’implication du public est largement comprise comme une condition générale incluant au moins trois niveaux/degrés différents : l’information, la consultation et la participation des acteurs3 Il est important de souligner que chaque phase ou niveau peut ajouter et intégrer des éléments des phases ou niveaux précédents. Ils peuvent être utilisés comme des étapes complémentaires pour une approche participative complète. 2.1 Regroupement et diffusion de l’information Le « Niveau d’Information » implique de tenir le public informé du projet et des décisions de politiques par le biais de la diffusion. Les moyens de véhiculer l’information sont : les médias, les conférences, les séminaires et ateliers ouverts au public, etc. Cela peut également impliquer un processus de regroupement de l’information auprès des collectivités locales/acteurs qui peuvent influencer un projet ou une politique. Parmi les techniques de recueil de l’information on peut citer : les enquêtes, les entretiens, les questionnaires, les évaluations rurales participatives (une technique de recherche basée sur le terrain utilisant l’implication maximum des collectivités locales), etc. 2.2 Processus de consultation Le second niveau, la consultation, correspond à une phase de sollicitation des opinions des acteurs et du public par le biais d’un échange bidirectionnel de communication et un dialogue. Outre la diffusion de l’information, la consultation peut impliquer des techniques, comme l’organisation d’assemblées locales (utilisées fréquemment par les administrations des pays développés), les présentations itinérantes (pour présenter aux communautés locales les conceptions de projet et les ébauches de politiques) et les audiences publiques. Voir document 1 à 10 en Annexe II. Consultation en Thaïlande Dans la préparation du Plan de Politique et Perspective sur 20 ans, le document de vision environnementale à long terme de la Thaïlande, le Bureau pour la Politique et la Planification Environnementale (OEPP) a organisé une série de séminaires pour intégrer les points de vue et opinions des différents acteurs, tels que les ONG, les médias et les institutions universitaires. Avant d’adopter la stratégie de biodiversité nationale en 1998, l’OEPP a aussi organisé une table ronde avec plus de 100 experts du gouvernement et des organisations du secteur privé. Les recommandations issues de cette table ronde ont été intégrées dans le document de stratégie nationale. 2.3 Participation des acteurs La participation est le niveau le plus avancé. C’est à ce stade que les acteurs et le public se réunissent avec les autorités responsables du projet et partagent la propriété et le contrôle du processus décisionnel et se son aboutissement. Cette étape peut intégrer plusieurs activités telles que l’établissement des faits, les études, discussions, la négociation, la rédaction, l’établissement de rapports et la représentation. Il est bon de noter que la participation des acteurs aux mécanismes institutionnels est peut-être la forme la plus avancée d’implication publique dans le processus décisionnel. Deux grandes catégories d’organismes peuvent être identifiées : 3 UNESCAP/UNDP 1999; GEF Operational Policies. Page 8 Approches Participatives : vue d’ensemble • Les organismes institutionnels de coordination au niveau national et sous-national Les pays ont mis en place des organismes institutionnels au niveau national et sous-national afin de coordonner les rôles et les suggestions de diverses organisations gouvernementales. Ces organismes peuvent être spécifiques à un secteur particulier ou couvrir plusieurs secteurs par nature, comme les organismes qui surveillent la préparation de plans de développement à moyen terme et des visions à plus long terme. Plusieurs pays ont créé des comités nationaux de coordination afin de surveiller l’application d’accords environnementaux multilatéraux (AEM). Les comités nationaux sur le changement climatique, par exemple, ont contribué au partage et à la diffusion de l’information non seulement dans les ministères du gouvernement mais aussi auprès des groupes d’acteurs participant à ces mécanismes. Participation des acteurs aux mécanismes institutionnels en Malaisie La Malaisie, tout comme de nombreux autres pays, a activement impliqué des groupes d’acteurs dans les comités nationaux de coordination et les groupes de travail pour qu’ils apportent leur soutien dans le suivi et le respect des accords environnementaux multilatéraux. Dans le domaine du changement climatique, le Centre pour l’Environnement, la Technologie et le Développement (CETDEM) participe au Comité National sur le Climat de Malaisie depuis 1997. Le directeur de CETDEM est une autorité majeure en Malaisie en matière de changement climatique et il fait partie des rares personnes qui ont suivi les questions du changement climatique depuis le début du processus intergouvernemental. Le CETDEM a joué un rôle actif dans le Comité et s’est même vu attribuer la tâche de rédiger le chapitre sur l’éducation, la formation et la participation du public de la Communication Nationale Initial de Malaisie, financée comme une activité habilitée FEM. Eu égard à la biodiversité, les organisations non-gouvernementales et les instituts de recherche ont participé activement au Comité Technique National sur la Diversité Biologique (NTCBD), un souscomité du Comité National sur la Diversité Biologique (CBD), qui a été fondé en 1992 afin d’assurer le suivi des engagements du CBD. Entre autres fonctions, le NTCBD a préparé l’étude du pays, dont l’information a été intégrée dans la Stratégie Nationale en matière de Biodiversité de Malaisie. Source: B. Boyer. Coordination Institutionnelle, Participation multi-acteurs et application des AEM. Document de base 2001-003. United Nations University, Tokyo, février 2001. Plan d’Action National de Gestion Environnementale, Bangladesh Suite à la Conférence de Rio de 1992, le gouvernement du Bangladesh a lancé un processus pour développer un Plan d’Action de Gestion Environnementale (NEMAP). Le Ministère de l’Environnement et des Forêts, en collaboration avec l’Association des Agences de Développement du Bangladesh (ADAB) et la Coalition des ONG Environnementales (CEN) ont entrepris l’initiative en étroit partenariat. Le processus NEMAP a marqué la toute première participation populaire à un processus de planification au Bangladesh. Il a largement été reconnu comme un exemple très réussi de processus de planification pyramidale incluant la participation du peuple (voir Annexe II) pour obtenir des contributions plus détaillées d’exemples de participation appliquée à la gestion de l’environnement au Bangladesh. Source : Bangladesh Centre for Advanced Studies (BCAS) Page 9 Approches Participatives : vue d’ensemble • Conseils nationaux pour le Développement Durable (NCSDs) Les Conseils Nationaux pour le Développement Durable (NCSD) sont des organisations générales d’acteurs multiples conçues pour intégrer les dimensions environnementales, sociales et économiques du développement durable. Certains pays ont également mis en place des conseils régionaux ou provinciaux pour le développement durable. Bien que la forme et la fonction exactes des NCSD varient d’un pays à un autre, ils permettent généralement de résoudre les problèmes en collaboration, de promouvoir la sensibilisation et de diffuser l’information. Ils donnent également lieu à un examen de conformité nationale à l’Agenda 21 (préparation des stratégies nationales pour le développement durable). Souvent les NCSD ont des sous-comités ou des groupes de travail mandatés pour assurer le suivi des thèmes sectoriels tels que la diversité biologique, les organismes génétiquement modifiés, les changements climatiques, le commerce et l’environnement, etc. La structuration de groupes de travail spécifiques à un secteur donné suivant des mécanismes institutionnels largement définis et mandatés peut permettre de s’assurer que les dimensions les plus larges du développement durable sont incluses dans les rapports et plans d’action spécifiques à ce secteur. Le Conseil philippin du Développement Durable Le Conseil Philippin du Développement Durable (PCSD) fait partie des premiers mécanismes institutionnels rassemblants plusieurs acteurs, mis en place en tant que suivi de UNCED. A plusieurs égards, le PCSD a été le résultat naturel du processus de collaboration impliquant les ONG dans le développement de la Stratégie philippine pour le Développement Durable en 1989. Le PCSD a plusieurs comités et sous-comités (sectoriels et inter-sectoriels) avec une participation étendue des divers acteurs, y compris de neuf ONG et organisations populaires, deux organisations du travail et deux entreprises. Le PCSD a une structure de secrétariat innovante avec deux composantes : une pour coordonner la participation des responsables du gouvernement et contrôler toutes les exigences techniques et administratives, et l’autre pour coordonner la participation des ONG. Le PCSD a préparé plusieurs politiques et documents législatifs comme la loi sur l’air propre, la Stratégie et le Plan d’Action de Biodiversité Nationale. Tout récemment, le PCSD a préparé le rapport des Philippines pour le Sommet Mondial de Johannesburg de 2002 sur le Développement Durable. Tous ces niveaux et outils d’approches participatives, ainsi que leurs forces et faiblesses respectives, sont résumés dans le Tableau 2 (page 11). Page 10 Approches Participatives : vue d’ensemble Tableau 2 : Acteur / Outils d’implication publique : résumé NIVEAU D’INTERVENTION DEFINITION EXAMPLE D'OUTILS AVANTAGES INCONVENIENTS / FAIBLESSES Recueil et diffusion de l’information Tenir le public et les acteurs informés ; recueillir l’information pour une prise de décision avertie. Enquêtes, questionnaires, évaluation rurale participative, groupes de discussion électronique, sites web, discussion et documents de travail lors d’ateliers et de conférences, etc. Opportunité d’interaction avec les acteurs et d’adaptation de l’évaluation pour traiter les problèmes spécifiques plus directement. Parfois utilisé uniquement comme la première et dernière option d’implication des acteurs plutôt que comme la première parmi plusieurs autres options possibles comme la consultation du public etc. Consultation des acteurs Echanges d’information pour solliciter l’apport des intérêts des acteurs en appliquant le principe de la communication à deux voies. Les exemples vont des contacts très informels à des événements plus structurés comme les assemblées locales, les dialogues autour des politiques, les audiences et assemblées publiques et les présentations itinérantes, “caravane”, etc. Augmente le niveau de prise de conscience sur les thèmes examinés sans nécessiter le temps ni impliquer le poids financier associé aux structures institutionnelles ; cherche à légitimer et démocratiser le processus. Critiquée comme étant parfois uniquement post facto de nature en informant le public et les acteurs sur les politiques après que des décisions ont été rédigées avec peu d’assurance que les modifications seront apportées. Parfois communication à sens unique plutôt qu’un réel dialogue entre les preneurs de décision et les acteurs/communautés locales. Organisme à acteurs multiples Les organismes à acteurs multiples sont des mécanismes de coordination et d’intégration des groupes d’acteurs dans les processus de prise de décision. Leur forme et leur fonction spécifiques varient. Les forums, tels que les Conseils Nationaux de Développement Durable, les tables rondes, les commissions, les forums de politique en collaboration, etc. Structures semiinstitutionnalisées ; bien que leur forme et leur fonction varient généralement, ces organismes sont généraux avec des participants sur un même pied d’égalité ; des opinions hétérogènes sont prises en compte menant à un processus de décision intégré et plus holistique. Parfois de grande envergure, les organes consultatifs sont généralement ad hoc et manquent de participation régulière ; les organismes pourraient également manquer d’autorité pour appliquer les décisions et ainsi être perçus comme des ateliers de discussions ; les luttes de pouvoir ne sont pas absentes ; le public de personnes aisées tend à participer de manière disproportionnée par rapport au public directement concerné ; certaines opinions sont marginalisées, notamment les groupes démunis et vulnérables. Mécanismes institutionnalisés avec participation des acteurs Mécanismes mis en place au niveau national dans le cadre institutionnel officiel mais y inclut la présence de représentants de différents acteurs civils Les comités nationaux pour l’application des accords multilatéraux environnement (changements climatiques, biodiversité, Ramsar, CITES, etc.), la planification du développement, etc. Un degré plus formalisé et permanent d’implication ; les acteurs participants sont habituellement sélectionnés sur la base du prestige personnel ou sil s’agit de personnages éminents. Manque éventuel d’implication répandue du public sur une base permanente, généralement ad hoc, lacunes et duplication des rôles, concurrence institutionnelle, compétences et personnel inadéquats pour certaines questions techniques complexes ; autres contraintes liées aux organes consultatifs décrits ci-dessus. Page 11 Approches Participatives : vue d’ensemble SECTION 3 : QUELS SONT LES PRINCIPES ET LES AVANTAGES DERIVES D’UNE APPROCHE PARTICIPATIVE ? Le principe prépondérant de la participation est qu’elle améliore considérablement la qualité des décisions en rendant le processus plus efficace et productif. Ce principe est construit sur les divers bénéfices qui sont dérivés de l’engagement du public et des acteurs dans les processus participatifs. Ils comprennent : ! La création d’une base de connaissance pour une prise de décision éclairée et responsable L’engagement du public et des acteurs tôt dans le processus permet de générer l’information et de révéler des préférences sociétales, notamment celles des groupes plus directement concernés par un projet ou une politique en cours de développement. Ces groupes sont fréquemment la source d’idées et d’approches alternatives qui sont souvent négligées. La création d’une base de connaissances qui reflète les préférences générales lors de la phase de conception du projet est donc vitale puisque l’efficacité de l’application dépendra au final de la façon dont les projets sont conçus et s’ils répondent aux besoins et préoccupations des collectivités locales. ! Construction d’un support large pour les décisions Les décisions seront plus aisément acceptées par la société si le public et/ou les acteurs ont été impliqués et ont apporté leur contribution au projet ou au processus de politique. La participation aboutit à une prise de décision pragmatique et accroît l’efficacité dans l’acceptation des projets et la conformité dans les choix politiques. ! Instauration d’une propriété collective des problèmes et solutions Etroitement liées à l’avantage qui précède, la participation du public et l’implication des acteurs dans la conception des projets et politiques permet à ceux qui sont directement concernés par les problèmes de se mettre à la place du conducteur. Ceci instaure une propriété collective des problèmes et solutions, et les résultats deviennent alors plus légitimes et crédibles. ! Instauration d’une capacité de mise en œuvre locale Les acteurs et les collectivités locales ont généralement une meilleure compréhension des préoccupations et problèmes locaux que les gouvernements, même si ces groupes peuvent parfois manquer des connaissances suffisantes pour comprendre pleinement les éléments techniques des projets et politiques. C’est précisément pour ces raisons que les acteurs et les collectivités locales doivent être embarqués très tôt dans le processus, via diverses approches participatives, afin de renforcer la capacité locale pour l’application du projet et de la politique. Administration Nationale de l’Irrigation, Philippines Le programme d’Administration Nationale de l’Irrigation (NIA) aux Philippines a mené un projet d’irrigation participatif sur sept ans impliquant 1 335 collectivités sur 180 000 hectares. Le nombre de projets a augmenté jusqu’à 180 au cours des 3 premières années et la participation est devenue la norme pour les projets NIA d’irrigation des collectivités. Plus particulièrement, il a intégré dans le projet des organisateurs de la communauté à plein temps qui ont travaillé avec les associations locales agricoles afin de planifier, concevoir et construire des travaux d’irrigation. En conséquence, de nouvelles compétences locales se sont développées et l’implication des agriculteurs s’est accrue. Une évaluation du processus NIA a conclu que les agriculteurs philippins trouvaient ces structures d’irrigation bien plus acceptables que des projets moins participatifs. Source : Aaron Zazueta. 1995. Policy Hits the Ground: Participation and Equity in Environmental Policy-Making. Washington, World Resources Institute. Cité dans A. Bagadion and F. Korten 1991. “Developing Irrigators’ Organizations: nd A Learning Process Approach.” dans M. Cernea (ed.), Putting People First. 2 Edition. London: Oxford University Press. Page 12 Approches Participatives : vue d’ensemble Projet de zone de conservation de Funafuti, Tuvalu Depuis le milieu des années 1970, l’augmentation de la population et de la demande en ressources menace de façon alarmante les ressources biologiques, notamment la faune avicole et la vie marine, sur l’atoll de Funafuti. Pour faire face à ce problème, la population de Funafuti (la capitale de Tuvalu), a lancé le Projet de Zone de Conservation de Funafuti (FCA) en octobre 1995. L’objectif du projet consistait à conserver la biodiversité de l’atoll par l’utilisation viable des ressources naturelles pour le bénéfice de la communauté et de leurs descendants. La conception du projet a été développée dans le traditionnel maneapa du gouvernement et, après de longues discussions entre les anciens de la communauté et les responsables des organisations environnementales nationales (Ministère des Ressources Naturelles et de l’Environnement) et régionales (SPREP), des engagements et obligations tripartites ont été adoptés dans un Protocole d’Entente entre le gouvernement national de Tuvalu et le Président de l’île. La zone de conservation désignée couvre 150 kilomètres carrés, ce qui représente environ un tiers de l’atoll. Un bureau du projet a été mis en place et un directeur de projet a été désigné sous la responsabilité générale et la direction du Président de la Mairie de Funafuti. Le Conseil sert de médiateur entre le gouvernement national et le gouvernement local du maneapa, mais il est statutairement subalterne au gouvernement du maneapa (le Président du Conseil est soumis à l’accord du gouvernement des anciens). Trois ans après le lancement du projet, on a observé une amélioration notable de la vie marine et avicole sur l’atoll. Le projet a également permis à la population locale de prendre encore plus conscience des bénéfices et de la valeur de la conservation. La réussite du FCA illustre l’importance de l’intégration des acteurs et notamment des collectivités locales (anciens) à toutes les étapes de la planification et de l’application du projet. Source : UNESCAP Virtual Conference on Integrating Environmental Considerations into Economic Policy Making Processes. http://www.unescap.org/drpad/vc/conference/ex_tv_15_fca.htm SECTION 4 : CONSEILS PRATIQUES BASES SUR LES LECONS TIREES DES EXPERIENCES PARTICIPATIVES ! L’instauration d’une relation de confiance est vitale. Il s’agit parfois d’un processus lent qui doit se construire petit à petit, particulièrement parce que la confiance doit être instaurée non seulement entre le gouvernement et les ONG, mais aussi parmi tous les acteurs engagés dans le processus décisionnel participatif. Même dans les pays où l’implication du public et la participation des acteurs sont bien inscrits dans la pratique, comme aux Philippines, la confiance entre et parmi le gouvernement et les groupes d’acteurs a mis du temps à se développer. ! La gestion du processus et une direction forte sont nécessaires à une implication réussie des acteurs. Cette observation s’applique à l’implication ad hoc des acteurs dans la conception du projet ainsi qu’à une implication bien plus poussée sous la forme de structures institutionnalisées ou semi-institutionnalisées. Bien trop souvent, les mécanismes qui permettent aux acteurs de participer aux processus décisionnels sont établis sans tenir compte des ressources financières ou humaines nécessaires pour diriger les mécanismes. Les facilitateurs professionnels peuvent être appelés à fournir un appui au ministère du gouvernement ou à l’Agence dirigeant les actions participatives afin d’obtenir un consensus sur des questions qui peuvent être tombées dans une impasse. Page 13 Approches Participatives : vue d’ensemble ! Les attentes du public doivent être prises en considération. Les processus participatifs pour l’implication du public ou des acteurs sont basés sur des modes consensuels de prise de décision. Toutes les parties à un processus participatif doivent reconnaître que le résultat peut sembler assez différent de la façon dont il a été perçu initialement à son commencement. ! Des compétences de la part de « tiers » neutres peuvent être requises Des compétences extérieures peuvent être nécessaires pour aider certains groupes (communautés locales ou indigènes, etc.) à comprendre les questions d’ordre technique afin qu’ils puissent participer efficacement et sur un pied d’égalité avec les autres. Par le passé, l’expérience nous a montré que certains groupes sont incapables d’apporter leur contribution au processus sans une compréhension plus solide des questions. De plus, dans certains cas, des ateliers de formation sur l’écoute active et la communication efficace, les qualités de négociation, la gestion d’un consensus peuvent être nécessaires pour que le personnel gère plus efficacement les mécanismes des acteurs. ! Les processus participatifs devraient être légitimes Les processus participatifs devraient reconnaître des principes de justice et d’équité. Ils devraient également être équilibrés, en termes d’opinions, de perspectives et d’intérêts et y compris en termes d’ouverture à la participation. ! Axé sur le pays : Les processus participatifs doivent être cohérents avec la culture nationale de prise de décision dans le pays concerné et engager des acteurs concernés par un problème et capable d’apporter leur contribution pour trouver la solution. Un sentiment d’appartenance au processus d'analyse du problème et la solution apportée est un élément essentiel. ! Utilisation des mécanismes existants Dans certains cas, il se peut que la coordination des mécanismes, qui permet à des groupes d’acteurs multiples de participer à une prise de décision, existe déjà et il peut être possible d’intégrer ou d’utiliser les structures existantes plutôt que d’en créer de nouvelles pour des objectifs ad hoc spécifiques. L’expérience nous a montré qu’une coordination excessive peut facilement mener à une concurrence de rôle et à une fatigue administrative non seulement parmi les responsables du gouvernement, mais aussi parmi les acteurs participant à ces mécanismes. SECTION 5 : DEFIS ET OPPORTUNITES ! La coordination des divers intérêts dans la conception d’un projet /d’une politique dans application est la question numéro 1. La coordination et l’intégration d’un groupe d’intérêts divers dans le processus de conception des projets / politiques qui reflète des principes transparents et qui produit également des résultats efficaces, cohérents et productifs font partie des principaux défis que doivent relever les preneurs de décisions. Au fur et à mesure que le niveau/la forme de la participation augmente, la coordination devient encore plus difficile mais elle en vaut d’autant plus la peine. Les arrangements participatifs sont conçus comme des systèmes horizontaux de communication plutôt que comme des systèmes ascendants communs aux administrations gouvernementales. Toutefois, des structures de gouvernance plus monotones peuvent donner lieu à des problèmes d’action collective et sont même aptes à produire un conflit parmi les Page 14 Approches Participatives : vue d’ensemble participants, notamment lorsque les éléments à l’ordre du jour impliquent la détermination de choix et d’orientations de politique. Il est donc vital que tous les participants d’un processus collaboratif et participatif reconnaissent que le résultat peut être considérablement différent de ce qu’ils perçoivent au commencement du processus. ! Second défi : surmonter le manque d’expérience et de compréhension des approches participatives. Les approches participatives de la gouvernance sont relativement nouvelles et sont encore testées. Dans certains pays elles ne sont utilisées que depuis très récemment et de manière très limitée. L’implication du public et des acteurs dans les processus participatifs nécessite du temps pour s’accoutumer aux nouvelles façons de travailler avec les acteurs et d’impliquer ces derniers. ! Manque d’implication suffisante de la part des acteurs Le degré suivant lequel les acteurs et le public participent au développement et à l’application du projet / de la politique varie considérablement. Dans certains pays, comme aux Philippines, la participation est très répandue et assez bien coordonnée. Dans certains autres pays toutefois, on note clairement un manque d’implication des acteurs, notamment dans les toutes premières phases de conception des projets. Souvent, la question n’est pas tant de savoir s’il faut impliquer les groupes d’acteurs et le public mais plutôt quand et dans quelle mesure. Dans de nombreux pays, les agences gouvernementales reconnaissent largement la consultation avec le grand public et les groupes d’acteurs, directement dans le village et au niveau des communautés. Dans la pratique toutefois, la situation est souvent bien différente et ce principalement parce que les gouvernements centraux ou fédéraux ne disposent pas des compétences suffisantes pour engager de manière significative les collectivités locales et les autres acteurs dans la conception et l’application des projets/politiques. Dans certains pays, cette observation peut résulter de l’absence de cadres, de lois et de législations permettant la consultation et la participation. Dans d’autres pays, elle peut résulter de l’absence de modalités spécifiques pour engager les acteurs dans la conception et l’application des projets et politiques et, dans certains autres, la culture de la participation a encore besoin de s’enraciner. ! Processus décisionnel lent Sur certaines questions, les approches participatives peuvent entraîner des lenteurs du processus décisionnel mais il est largement reconnu que l’implication du public et des acteurs produira des résultats plus efficaces et productifs sur le long terme. Quel que soit le niveau de participation choisi, ce qui peut-être est le plus important, c’est que le processus établit des relations entre les acteurs pour un dialogue, une coopération et une confiance continus tout en renforçant la compréhension et le respect mutuels que les acteurs ont les uns pour les autres. Tous ces défis et opportunités sont décrits plus en détail dans la documentation mentionnée en Annexe I (voir page 15). Tous les documents sont disponibles sur le site web mentionné dans la liste ou sur celui del’UNITAR. Page 15 Approches Participatives : vue d’ensemble CONCLUSION : APPROCHES PARTICIPATIVES POUR LES PANA La conception du processus PANA devrait entièrement être axée sur le pays avec une composante participative à chaque étape, comme défini dans les directives de la Décision COP 28 CP 7. En termes de gouvernance PANA, dans certains cas, les comités ou autres structures existantes autour du changement climatique peuvent bien servir de base à l’équipe PANA. Il sera également nécessaire de s’élargir aux collectivités locales et à une participation plus étendue des acteurs et/ou d’examiner les manières d’utiliser au mieux les divers outils participatifs. De plus, les PANA doivent être guidés par une « approche complémentaire construite sur les plans et programmes existants, dont les plans d’action nationaux (NAP) en vertu de la Convention des Nations Unies pour Combattre la Désertification (UNCCD), les stratégies de biodiversité nationales (NBSAPs) en vertu de la Convention de Nations Unies sur la Diversité Biologique (CBD), et les politiques sectorielles nationales. » L’identification d’éventuelles synergies entre plusieurs conventions environnementales, par exemple, peut probablement se faire plus efficacement via l’implication active et cohérente des acteurs, puisque les collectivités locales et les autres acteurs majeurs travaillent fréquemment sur des problèmes environnementaux qui dépassent les secteurs spécifiques. Ceci s’applique également pour veiller à ce que les PANA soient cohérents avec les plans de développement et les visions à plus long terme, ainsi qu’avec d’autres déclarations de politique nationale et obligations internationales. Il sera important d’identifier les groupes d’acteurs qui ont déjà participé aux travaux concernant la mise en œuvre des accords multilatéraux environnementaux, tels que les stratégies nationales pour la biodiversité et autres documents. Finalement, le processus PANA bénéficiera considérablement de l’implication anticipée et générale des acteurs concernés, notamment des collectivités locales qui sont le plus directement affectées par les changements de la variabilité du climat et qui seront aptes à exprimer leurs points de vue sur les idées de projets éventuelles. Les étapes participatives à appliquer pendant le processus PANA – telles que définies dans les Directives PANA CCNUCC sont résumées dans le Tableau 1 (page 5). Sept tâches clefs peuvent être identifiées. Une première tentative a été faite dans le tableau qui suit afin d’identifier parmi les méthodes et outils participatifs existants ceux qui pourraient être utilisés selon la situation dans les pays. Page 16 Approches Participatives : vue d’ensemble TACHES DANS LES DIRECTIVES PANA 1. Mettre en place une équipe PANA avec une dimension participative du public 2. Mener des évaluations de vulnérabilité participative 3. Organisation d’un processus national et/ou consultatif pour solliciter les idées de suggestions et de propositions. Promouvoir le dialogue pour obtenir l’accord/le consensus du public. 4. Organisation d’un examen public du document PANA 5. Examen du document final PANA de manière participative (1) METHODES PARTICIPATIVES POTENTIELLES – OPTIONS D’OUTIL (1) Analyse des acteurs Consultation des acteurs identifiés : enquêtes, entretiens, questionnaires, évaluation rurale participative. Consultation des acteurs identifiés : enquêtes, entretiens, questionnaires, évaluation rurale participative (une technique de recherche basée sur le terrain utilisant une implication maximum des collectivités locales) groupes de discussion électronique, sites web, discussion et documents de travail des ateliers et conférences. Solliciter les opinions des acteurs et du public via un échange de communication dans les deux sens et un dialogue. La consultation peut impliquer des techniques, comme l’organisation d’assemblées régionales, les présentations itinérantes (pour présenter aux collectivités locales les conceptions du projet et les ébauches de politiques) et les audiences publiques. Solliciter les opinions des acteurs et du public via un échange de la communication dans les deux sens et un dialogue (le document final est influencé par les commentaires) 6. Décrire le processus participatif dans le document PANA Exercice narratif reflétant le processus participatif. Nécessite une préparation préalable afin de conserver des données justes. 7. Diffuser au public le PANA approuvé Stratégie de communication planifiée et financée. voir Section 2 & Tableau 2 Page 17 Approches Participatives : vue d’ensemble Annexe I Bibliographie et ressources en ligne portant sur les méthodes participatives pouvant être appliqués au processus PANA. Ressources disponibles en français : 1. Participation: Partageons nos ressources, FAO. Site web: http://www.fao.org/Participation/francais/default.html http://www.fao.org/Participation/default.html http://www.fao.org/Participation/espanol/default.html 2. Approches participatives pour un cycle de projet orienté vers l'impact, IFAD. PDF: English: http://www.ifad.org/events/past/impact/impact_e.pdf Français: http://www.ifad.org/events/past/impact/impact_f.pdf Espagnol: http://www.ifad.org/events/past/impact/impact_s.pdf 3. Recherche participative pour une subsistance durable : Un guide pour les projets de terrain, PNUD. Site Web: http://www.undp.org/sl/Documents/Manuals/Recherche/Recherche_Participative.htm 4. Approches communautaires et méthodes participatives, PMEDP, 2002. Web: http://www.sflp.org/fr/007/pub4/approches.doc 5. Mettre en oeuvre le développement participatif, Schneider, Hartmut and Libercier, Marie-Helene. OCDE, Paris, 1995. 6. Le développement durable comme modèle de la coopération technique: forger des alliances, renforcer les capacités Paulus, Stephen. D+C Développement et Coopération (No. 3, Mai/Juin 2002, p. 8-12) 7. Décider sur plusieurs critères, Scharlig, Alain. Presses Polytechniques Romandes, 1985. 8. Evaluer l’impact sur l’environnement, Simos, Jean. Presses Polytechniques et Universitaires Romandes, 1990. Accessible en ligne : 9. Bibliography on participation and participatory methods in development work and research, by Andreassen, Maria Dyhr & Britha H. Mikkelsen. IIS/Gl. Kongevej Working Paper 03.3. Web: http://www.cdr.dk/working_papers/wp-03-3.PDF (PDF format, 579kb) 10. Conducting a PRA Training and Modifying PRA Tools to Your Needs. An Example from a Participatory Household Food Security and Nutrition Project in Ethiopia. Sontheimer, S.; Callens, K.; Seiffert, B. 1999, 72 pages. Web: http://www.fao.org/DOCREP/003/X5996E/X5996E00.HTM 11. Designing Community Based Development: Environment Department Dissemination Note #17, World Bank 5 pages. Website: www.esd.worldbank.org/html/esd/env/publicat/ 12. Empowering People: A Guide to Participation, UNDP, 1998. Web: http://www.undp.org/csopp/CSO/NewFiles/docemppeople1.html 13. Guidelines for Stakeholder Involvement, Part II. UNESCAP, 17 pages. Website: http://www.unescap.org/enrd/environment/publications/gsp/index.htm 14. Index of Tools and Techniques for Stakeholder Involvement, in 3 Stages, Annex. UNESCAP. 30 pages. Website: http://www.unescap.org/enrd/environment/publications/gsp/annexes.pdf Page 18 Approches Participatives : vue d’ensemble 15. In Search of a new Impetus: Practitioners’ Reflections on PRA and Participation in Kenya, by Cornwall, Andrea, Musyaki, Samuel and Pratt, Garrett. IDS, 2001. Web: http://www.ids.ac.uk/ids/bookshop/wp/wp131.pdf 16. New Experiences on EIA in The Netherlands, Process, Methodology, Case Studies Commission for Environmental Impact Assessment, The Netherlands, April 1998. Website: http://www.commissiemer.nl/commissie/img/grbk1998.pdf 55 pages. 17. Overview of Participatory Rural Appraisal (PRA), FAO. Website: http://www.fao.org/participation/tools/PRA.htm 18. Participation (Concept, Resources, Methods, Policies, FAQ), The World Bank – 2 pages. Website: http://www.worldbank.org/participation/resource.htm 19. Participation Resource Centre, Institute of Development Studies, Sussex. Web: http://www.ids.ac.uk/ids/particip/information/index.html 20. Participatory Development, USAID. Web: http://www.usaid.gov/about/part_devel/index.html 21. Public Consultation, Key Citations, Desdemond M. Connor, January 2002, 2 pages. International Association for Impact Assessment, Website: http://www.iaia.org/public.html 22. Stakeholder Participation, UNESCAP Virtual Conference on Integrating Environmental Considerations into Economic Decision-Making. Website: http://www.unescap.org/drpad/vc/orientation/M6_intro.htm 23. Stakeholder Involvement & Public Participation at the U.S. EPA Lessons Learned, Barriers, & Innovative Approaches. January 2001. Website: http://www.epa.gov/stakeholders/pdf/sipp.pdf 24. Tools for Participation, Eldis. Web: http://www.eldis.org/manuals/toolspart.htm 25. The World Bank Participation Sourcebook, Website: http://www.worldbank.org/wbi/sourcebook/sbhome.htm En format papier seulement : 26. Embracing Participation in Development: Wisdom from the field, Meera Kaul Shah, Sarah Degnan Kambou and Barbara Monahan eds. CARE, 151 27. Rural Appraisal: Rapid, Relaxed and Participatory Chambers, Robert. Brighton: Institute of Development Studies, 1992. 28. Rural Development: Putting the First Last Chambers, Robert. London: Intermediate Technology Publications, 1997. 29. ZOPP: Objectives Oriented Project Planning, Helming, Stefan and Gobel, Michael. Eschborn: GTZ, 1997 30. Mainstreaming Adaptation to Climate Change in Least Developed Countries (LDCS), Saleemul Huq, Atiq Rahman, Mama Konate, Youba Sokona and Hannah Reid, IIED, 2003 31. Participatory Workshops: A Sourcebook of 21 Sets of Ideas and Activities, Chambers, Robert. IDS Sussex, 2002. 32. Planning Agricultural Research: A Sourcebook, Gijsbers G., Oxford University Press, 2001 33. Climate adaptation: Risk, uncertainty and decision-making, Willows, R.I. and Connell, R.K. (Eds.). UKCIP, Oxford, 2003. 34. Beyond the Partnership Rhetoric: Reviewing Experiences and Policy Considerations for Implementing ‘Genuine’ Partnerships in North-South Cooperation, Hauck, V. and Land, T. (ECDPM Discussion Paper 20). Maastricht: ECDPM. Page 19