1) Prise de contact et présentations 2) Exercices et jeux

PROJET « La parole en spectacle : mise en voix de grands discours politiques ».
ATELIERS DE MISE EN VOIX : Séance 1.
Animatrice : Chloé SAUVAGE, comédienne. Présence du professeur de Lettres-Histoire et du
professeur documentaliste.
Date et lieu : jeudi 24 septembre 2015 en salle polyvalente.
Déroulement : 2h en demi-groupes. La première séance se décompose en trois phases :
1) Prise de contact et présentations.
2) Exercices et jeux mettant en œuvre différents outils et techniques du comédien (espace, voix, corps,
expression) répondant à 2 objectifs :
 Faire connaissance avec les membres du groupe : qui se positionne en leader ? Quels sont les
atouts de chacun ? Où se logent les difficultés, les marges de progression ?
 Installer la confiance dans le groupe et vis-à-vis de l'intervenante.
3) Premières lectures, premières mises en voix et en espace.
1) Prise de contact et présentations
Une fois le groupe installé en cercle, assis en tailleur, la comédienne se présente aux élèves et énonce
les objectifs de son intervention dans le cadre du projet « La parole en spectacle : mise en voix de
grands discours politiques ». Elle donne ensuite la parole aux élèves qui peuvent, s'ils le souhaitent,
s'exprimer sur leur expérience du théâtre (lecture, pratique en atelier, pièces vues, etc.).
> Le jeu des prénoms
Phase 1 : chacun, debout énonce son prénom de façon claire et articulée.
Phase 2 : un élève en appelle un autre. Ce dernier touche l'épaule de l'un de ses voisins. Celui qui a été
touché doit appeler un autre membre du groupe. Et ainsi de suite jusqu'à ce que tous aient été appelés
sans que le même prénom ait été appelé deux fois.
Phase 3 : un élève lance une balle à un autre élève en énonçant le prénom de celui à qui le receveur
devra lancer la balle à son tour.
Enjeux : Permettre à l'intervenante de mémoriser le prénom des élèves et entrer progressivement dans
la phase de jeux et exercices (écoute, concentration, respect d’une consigne, rapidité).
2) Exercices et jeux
> Le wizz
En cercle debout, les élèves doivent se
transmettre, à tour de rôle, un son « wizz »
auquel est associé un geste précis. Le geste et
le son doivent être adressés au voisin en le
regardant dans les yeux. Le wizz doit circuler
dans la ronde le plus rapidement et le plus
énergiquement possible.
Puis les mots codes
« mouton » et « shazam » sont ajoutés. De
nouveaux gestes et contraintes sont associés à
ces nouveaux mots codes pour augmenter le
niveau de difficulté.
Enjeux : Trouver une énergie collective,
associer parole et geste, travailler l'écoute, l'adresse au partenaire, être rapide et réactif sans anticiper.
> Touche
Les participants évoluent sur l'aire de jeu, ils marchent de façon neutre en occupant l'espace. Si
l'intervenante dit « touche », chaque élève doit poser
sa main sur l'épaule d'un autre élève et bloquer la
position (rester en statue 3 secondes).
Au second
« touche », l'élève doit poser une main sur l'épaule
d'un partenaire et l’autre sur le genou d'un second
partenaire. Au troisième « touche », même consigne
mais en conservant un groupe uni.
Enjeux : Réflexes collectifs quant à l'occupation de
l'espace, favoriser les contacts physiques ludiques
pour installer la confiance entre les membres du
groupe.
> Séparons-nous
Les participants évoluent sur le plateau, ils marchent de façon neutre en occupant l'espace. Si
l'intervenante dit « 1 », un élève doit immédiatement aller occuper seul un coin de l'espace tandis que le
reste du groupe occupe le coin opposé en veillant à former un groupe compact. Si l'intervenante dit « 4
», de la même façon 4 élèves doivent se regrouper dans un coin alors que le reste du groupe occupe le
coin opposé. Si l'intervenante dit « 2 », les élèves doivent immédiatement former deux groupes
égaux.
Enjeux : Concentration, accepter une proposition des autres, mise en évidence de la place d'un élève
dans le groupe, réflexes collectifs quant à l'occupation de l'espace.
> Le couloir des sensations
L'espace est divisé en quatre couloirs. Chaque zone est habitée par différentes sensations. En entrant les
uns après les autres dans ces couloirs, il est demandé aux élèves d’interpréter ce qu'ils ressentent tout
en continuant à avancer pour ressentir la sensation suivante. Les 4 zones sont : le froid glacial, la
chaleur torride, l'obscurité soudaine, la tempête.
Le premier passage se fait en mime, le second en
associant la parole à la sensation.
Enjeux : Traduction gestuelle des sensations, précision et clarté des mouvements, adapter l'intensité, le
volume et l'intention de la voix à la sensation ressentie.
3) Premières lectures, premières mises en voix et en espace
Le discours retenu pour cette première séance est celui de Victor Hugo, « Discours contre la peine de
mort », prononcé à l’Assemblée Constituante le 15 septembre 1848. En amont de l'atelier,
l'intervenante et l'enseignante de Lettres-Histoire ont procédé à un découpage du texte, attribuant des
parties de texte à lire à chaque élève.
 Lecture 1 : « à plat ».
Assis en tailleur et en cercle, chaque élève, en silence,
prend connaissance de la partie qu'il devra lire et la
décrypte. Lire « à plat » veut dire ici, essayer de dire le
texte le plus justement possible, mais sans donner de
volume ni d'intention forte. L'idée est de plonger dans le
sens, de privilégier la compréhension collective. Ainsi, il
sera demandé à l'élève de reprendre la phrase au début s'il
se perd en cours de route. Peu importe qu'il se trompe, au
contraire, s'il s'arrête et reprend, c'est qu'il a senti qu'il
n'avait pas compris le sens de la phrase. En la reprenant,
il la comprend.
Enjeux : Découverte collective de l'oralité. Chacun porte une parole qu'il doit faire entendre aux autres.
 Lecture 2 : mettre le corps debout.
Le groupe est divisé en deux. La moitié du groupe se place en arc de cercle sur le plateau face au public
constitué de la seconde partie du groupe et des enseignantes. Le premier groupe sur le plateau reprend
la lecture de la première partie du texte. On s'attache pour l'instant à ce que chacun conserve la partie
lue en lecture à plat pour les mettre en confiance (ce qui ne préjuge en rien de la distribution finale).
Pour cette deuxième lecture, chacun stabilise au maximum sa posture physique, essaie de projeter son
texte en augmentant le volume de sa voix, de l'adresser à son auditoire en tentant de se détacher (même
un tout petit peu) de son texte. Puis la deuxième partie du groupe vient lire la seconde partie du texte.
Chaque élève est ainsi tour à tour orateur et spectateur.
Enjeux : Le texte devient un outil, l'élève qui le dit est un émetteur et fait l'expérience de la
transmission.