Centre d`Interprétation de l`Agroalimentaire
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Centre d`Interprétation de l`Agroalimentaire
Centre d’Interprétation de l’Agroalimentaire Description Le Centre d’Interprétation de l’Agroalimentaire est un complexe éducatif, commercial et touristique, où il sera possible de : a) Acheter des légumes, des fruits, de la viande, des charcuteries, du poisson, des jus et tout autre produit agricole de la production régionale, b) S’instruire en se divertissant par de nombreuses visites guidées, par des activités ponctuelles, ludiques et éducatives, c) Se restaurer, bouquiner, visionner des documents éducatifs portant sur l’agriculture et les produits du terroir, d) Recevoir des gens venus dans la région pour un colloque ou un congrès, e) Travailler à l’élaboration et à la transformation des aliments qu’ils produisent afin d’en tirer un supplément de revenu, f) Il sera possible de coopérer et d’être sociétaire sans pour autant être producteur, les consommateurs auront aussi l’opportunité de travailler à ce projet et faire ne sorte que leur point de vue soit pris en compte par les producteurs qui découvriront aussi de nouveaux créneaux de production auxquels ils n’auraient pas nécessairement pensé autrement. Mission Cette initiative vise plusieurs cibles dont : 1) 2) 3) 4) 5) 6) Implanter une économie de proximité, Diversifier l'offre agroalimentaire, Consolider la production et l’activité agricole, Éduquer par rapport à la conscience environnementale, Promouvoir le territoire et les produits qui en sont issus, Contribuer à l'animation locale et régionale tout en favorisant l'amélioration de la qualité de l'alimentation sur le territoire et par le fait même l’amélioration de la santé des consommateurs. Comme vous constatez, ce projet s’inscrit dans le concept de la communauté nourricière (accroître le % de production et de consommation locales d'aliments de qualité pour les besoins locaux) et d'agriculture soutenue par la communauté (par la création d’une coopérative de solidarité afin que chaque membre puisse jouir pleinement d’un statut lui permettant d’être proactif au sein de l’organisation). Un laboratoire de transformation alimentaire sera mis à la disposition des producteurs afin qu’ils puissent explorer la transformation de leurs produits en véritables produits du terroir participe et bonifie l’aspect éducationnel qui prendra une place prépondérante dans ce projet. En effet, cela permettra une multitude d’événements à caractère éducatif et récréatif qui se tiendront tout au long de l’année, en plus des visites guidées quotidiennes et de la possibilité de participer à des activités telles que la fabrication du pain, des confitures, des pâtisseries, des jus de fruits, du cidre et diverses boissons à base de fruits, du beurre et du fromage frais, du fromage affiné et autres produits alimentaires. Il y aura aussi quelques spécimens des animaux de la ferme qui seront sur place et il sera possible aux enfants d’approcher et de nourrir certains d’entre eux. Bien que plusieurs aspects de ce projet se retrouvent déjà dans d'autres activités ailleurs au Québec, ici, l'originalité est de faire cohabiter toutes ces dimensions dans une même logique. Comme la mise en marché des produits locaux est ardue et les milieux ruraux avec les producteurs doivent souvent assumer cette fonction que les épiceries et les marchands en général ont délaissées au profit de la fourniture par de grands groupes de producteurs industriels. Aussi, nous avons l’appui d’un grossiste en alimentation afin de pouvoir à la fois commercialiser les produits du terroir dont il a la charge et de son côté, il pourra commercialiser les produits que nous développons sur place. Par ce projet de Centre d’Interprétation de l’Agroalimentaire, nous souhaitons : 1) Favoriser une meilleure prise en charge et une plus grande reconnaissance des compétences locales, 2) Stimuler la consommation de proximité, 3) Encourager la solidarité et la coopération entre petits producteurs, 4) Promouvoir le développement de la transformation agroalimentaire et de la commercialisation des produits aux plans local et régional avec la perspective d’un développement social, économique, culturel et démographique au sein de la communauté, 5) Développer une plus grande autonomie du milieu et une plus grande qualité de vie pour la population en général. Vision 1) Réunir et faire se rencontrer les producteurs du secteur agroalimentaire local et régional représentatifs de la tendance à cibler des créneaux d’aliments santé, d’aliments biologiques et de produits du terroir. 2) Soutenir les producteurs attentifs à la pérennité de la ressource agricole, à la qualité de leur production, à la dignité des travailleurs et à la santé des consommateurs, 3) Sensibiliser la population : A) À la qualité des aliments, B) À la saine alimentation, C) À la consommation locale, D) Au développement rural et durable, E) À la transformation alimentaire, F) À la diversité des produits du terroir, G) À profiter des produits frais et saisonniers. Partenaires et statut de l’entreprise Les principaux partenaires du projet sont des individus, des corporations, des groupements et des associations. Pour l’instant, le projet prendra probablement la forme d’une coopérative. Monsieur Jean-François Caisse de la Corporation de Développement Régional est venu nous donner une formation quant aux diverses formes de Coopérative. La forme qui est apparue la mieux adaptée à notre projet, c’est la Coopérative de Solidarité. Ce statut d’entreprise permet d’avoir différents groupes de membres, soit les membres utilisateurs, les membres travailleurs et les membres de soutien. Comme cette entreprise vise à établir des liens entre les consommateurs et les producteurs, la forme coopérative nous est apparu comme un excellent véhicule pour faire ce bout de chemin qui nous mènera vers une meilleure harmonie entre les producteurs et les résidents des zones agraires. Centre d’Interprétation de l’Agroalimentaire Saint-Arsène est une municipalité principalement agricole. Elle est située à l’est de Rivière-DuLoup, au sud de Cacouna, au nord de Saint-Épiphane et à l’ouest de L’Isle Verte. L’agriculture pratiquée dans cette localité est très diversifiée. Il y a des producteurs laitiers, porcins, céréaliers, maraîchers (petits fruits et légumes variés) et des producteurs acéricoles bien entendu. La situation géographique de Saint-Arsène, entre la mer et la montagne, offre des plaines fertiles situées à trois kilomètres de l’autoroute 20, au cœur du Bas Saint-Laurent. Aussi, la corporation de développement de cette municipalité propose de créer une coopérative réunissant quelques producteurs agricoles afin d’implanter un Centre d’Interprétation de l’Agroalimentaire. Le Centre d’Interprétation de l’Agroalimentaire sera un lieu où l’on pourra avoir accès à une multitude de produits du terroir dont plusieurs seraient confectionnés ou élaborés sur place. Des fromages fins, des légumes et des fruits frais en saison et surgelés le reste du temps, de la confiture, du miel, du cidre, de la farine, du pain, de la charcuterie sont autant de produits locaux et régionaux que l’on pourrait acheter sur place. Il sera aussi possible de se restaurer avec des menus basés sur ces mêmes produits locaux et régionaux. Mais nous ne pourrions pas appeler cela un centre d’interprétation de l’agroalimentaire sans offrir aussi des visites guidées afin d’informer les visiteurs par rapport à la production des aliments, leurs qualités diététiques et à leur transformation en produits du terroir. Il sera donc possible de trouver sous ce même toit, un chai pour fabriquer différentes boissons à base de fruits, une fromagerie, une boulangerie, une charcuterie, une poissonnerie, une salle de transformation des aliments, un restaurant et un marché des produits du terroir, juxtaposé à cela, nous aurions un salon d’artisanat au sein duquel il sera possible de visionner plusieurs films vidéos concernant quelques aspects de l’agroalimentaire tout en dégustant une crêpe aux petits fruits ou aux fruits de mer. Ces films serviraient de compléments d’information par rapport à des produits et à des modes de production ou de transformation qui seraient difficilement aménageables sur place. Autrement dit, la clientèle trouverait au Centre d’Interprétation de l’Agroalimentaire, de l’information, des produits et diverses activités qui seraient toujours en lien avec l’agroalimentaire. Plusieurs visites guidées permettront à la clientèle de passer quelques heures des plus instructives et récréatives à la fois. Le ludique servira à l’éducatif afin que le centre soit d’abord et avant tout un lieu agréable et divertissant. Par exemple, les élèves des écoles primaires et secondaires seront invitées à fréquenter ce lieu afin d’établir des liens entre l’alimentation, l’agriculture et l’environnement. Il sera aussi possible pour les élèves qui viendront passer une journée éducative, de participer à la fabrication du pain, du fromage, des confitures et bien d’autres activités pouvant les instruire quant à l’importance de bien s’alimenter, d’acheter des produits frais, des produits locaux et des produits sains. Comme les aliments vendus sur place proviendraient essentiellement de l’agriculture locale et régionale, les producteurs seraient à même de cibler les créneaux émergeants afin de pouvoir développer de nouvelles productions en sachant qu’il y a une demande précise à satisfaire auprès des consommateurs. Certains agriculteurs de la région sont en voie d’obtenir ou sont déjà certifiés comme des producteurs biologiques. Ainsi, le Centre d’Interprétation de l’Agroalimentaire offrira aux producteurs une vitrine pouvant les aider à commercialiser, transformer, adapter et diversifier leur production. De plus, il sera possible de rapprocher la production agroalimentaire des recommandations du nouveau guide alimentaire canadien. . Ainsi, les producteurs et les consommateurs trouveront plusieurs avantages. La diversification de la production y gagnera, l’accessibilité aux produits du terroir aussi et bien évidemment cette façon de faire, permettra de consommer des produits qui ont moins voyagé et par le fait même ils auront moins pollué, ainsi on pourra acheter et vendre à la banque du carbone, puisque chaque tonne d’aliment consommée près de son lieu de production, fait économiser énormément d’énergie en stockage et en transport. Par exemple, les producteurs de petits fruits nous approvisionnent principalement durant la saison. Mais grâce aux efforts conjugués des coopérants du Centre d’Interprétation de l’Agroalimentaire, une multitude de produits deviendront accessibles durant toute l’année. Ainsi, la production agroalimentaire pourra se développer et se diversifier en tenant compte de la demande et des besoins de la clientèle locale, régionale et touristique. Ce véritable laboratoire deviendra la vitrine de la production agricole régionale. Aussi, ce modèle pourra faire l’objet d’un développement adapté à chacune des régions agricoles du Québec. Chaque région aura des spécificités et des particularités qui permettront la valorisation des différents terroirs. Ainsi, au fil des ans, on verra changer les pratiques agricoles en fonction du changement des habitudes alimentaires des consommateurs. En effet, en établissant un lien direct entre les producteurs et les consommateurs, nous favoriserons une évolution réciproque entre les nouvelles tendances de consommation et des pratiques agricoles. Les producteurs y trouveront des opportunités d’affaires très diversifiées et les consommateurs y trouveront des aliments plus frais et mieux équilibrés. Par exemple, les fruits que l’on consomme frais contiennent plus de vitamines que ceux qui ont eu à voyager sur des milliers de kilomètres. Cette façon de mettre en contact les producteurs et les consommateurs ne pourrait qu’aider une meilleure compréhension réciproque, revalorisant ainsi les perceptions respectives. Pour l’instant, les grandes productions, comme celle du porc, contribuent à désincarner le rôle des producteurs. Si on exporte nos porcs au Japon et que nous importons ceux que l’on consomme des USA et de la Chine, dans un tel contexte, il ne peut y avoir une véritable sympathie entre le consommateur et le producteur puisqu’il n’y a pas de véritable lien entre les deux. De plus, nos normes de production sont plus élevées que celles des pays d’où l’on importe les nôtres, cela est pour le moins questionnable voir même inquiétant. Lorsque l’on constate qu’il y a une grande détresse chez les agriculteurs, est-il permis de croire que ceux-ci trouveront une revalorisation certaine de leur statut et de leur rôle en permettant aux consommateurs de mieux apprécier les efforts faits par les producteurs afin de satisfaire aux exigences du marché qui est en constante évolution. Le défi est grand mais en même temps les objectifs sont nobles et les résultats recherchés contribueront à faire de l’agriculture un métier respecté. Les producteurs trouveront énormément de fierté à montrer que leur pratique s’inscrit dans le cadre du développement durable et de l’utilisation intelligente des ressources. Serge Lemay Pour le comité de développement de Saint-Arsène N.B. : Vous pouvez manifester votre appui à ce projet ou poser les questions que vous voulez en envoyant un mot à l’adresse suivante : ([email protected])