Entrer dans le monde de la musique - Collège Arthur
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Entrer dans le monde de la musique - Collège Arthur
Niveau 6ème, séquence n° 1 Entrer dans le monde de la musique Objectifs généraux et compétences visées Les paramètres du son : Percevoir, sentir et interpréter (reproduire, créer) des sons en prenant conscience des différents paramètres Le codage musical : Création de codage en fonction des paramètres du son, puis découverte et appropriation d’une partition (chanson) Ecoute : Le Carnaval des animaux de Camille Saint-Saens (1835-1921, France) Repères Aire géographique : France Epoque : Fin du XIXème siècle Histoire de la musique : période romantique Genre : Musique instrumentale Formation : Musique de chambre Célèbre compositeur français, Camille Saint-Saens écrivit cette « fantaisie zoologique » en 1886 pour divertir sa famille pendant des vacances. C’est une sorte de farce, drôle et amusante qui a eu et qui a toujours un très grand succès ! Il utilise des instruments de différentes familles pour représenter toutes sortes d’animaux. Le Carnaval des animaux s’organise en 14 petits morceaux : Marche royale du lion, Poules et coqs, Hémiones, Tortues, L’éléphant, Kangourous, Aquarium, Personnages à longues oreilles, Le coucou au fond des bois, Volière, Pianistes, Fossiles, Le cygne, Final. 1er extrait : Marche royale du lion Nous entendons deux timbres d’instruments différents : des instruments à cordes frottées (violon, alto, violoncelle, contrebasse) et un instrument à cordes frappées (le piano) Camille Saint-Saens utilise donc dans ce morceau la famille des instruments à cordes. Il y a des sons de différentes durées (longueur) selon ce que le compositeur veut exprimer : Au début des petits sons courts joués au piano imitent les animaux qui tremblent de peur en voyant le lion qui approche. Puis les sons plus longs qui suivent imitent le lion qui marche lentement. Les sons ont aussi différentes hauteurs : des sons d'abord aigus graves puis de plus en plus imitent le suspense qui augmente à cause du lion qui approche de plus en plus près. Ensuite, des gammes (notes de musique qui se suivent dans l’ordre) descendantes (sons du plus aigu au plus grave ) puis montantes (sons du plus ou l’inverse, imitent le rugissement du lion. grave au plus aigu ), 2ème extrait : Volière Le carnaval des animaux Ce morceau est le dixième de la farce zoologique Pour imiter le timbre des chants et des sifflements des la famille oiseaux des instruments à vent des instruments à cordes , Camille Saint-Saens utilise ( la flûte traversière) et celle ( le violon, le violoncelle, la contrebasse et le piano). Pour faire penser aux oiseaux qui s’envolent, Camille Saint-Saens fait jouer à la flûte traversière des gammes montantes (notes de musique qui se suivent dans l’ordre du grave à l’aigu). Les instruments à cordes « accompagnent » discrètement cette musique par des notes jouées très doucement : il ne faut pas faire fuir les oiseaux ! L’intensité de ces sons est très faible La hauteur de la plupart des sons que nous entendons est très contrebasse et le violoncelle aigue . Seuls la font des sons graves. Pour faire le moins de bruit possible, le contrebassiste et le violoncelliste n’utilisent pas leur archet mais pincent doucement les cordes avec les doigts, comme avec une guitare : on dit qu’ils jouent des « pizzicati ». Cette technique produit des sons qui ont une durée très courte. 3ème extrait : Fossiles Ce morceau est le dixième de la farce zoologique Le carnaval des animaux Pour imiter les os des squelettes de dinosaures qui s’entrechoquent, Camille Saint-Saens utilise un instrument de la famille des percussions : le xylophone Il est fait de lames en bois posées sur des tubes résonateurs. On frappe les lames en bois avec des baguettes terminées par une petite boule en bois. Cet instrument ne joue pas seul, plusieurs instruments à vent et à cordes participent à la musique de Fossiles. Afin de nous rappeler qu’il s’agit d’une farce musicale, et qu’il ne se prend pas au sérieux, Camille Saint-Saens se souvient de chansons de son enfance, et nous les fait entendre : J’ai du bon tabac Ah vous dirais-je maman Au clair de la lune Théorie 1: les paramètres du son La musique, c’est l’art d’organiser et de faire vivre des sons. Un son se caractérise par les quatre paramètres suivants : Sa durée (court / long) Sa hauteur (grave / aigu) Son intensité (faible / fort) Son timbre (c’est ce qui est unique, qui le différencie des autres, ce qui fait sa personnalité. Par exemple la voix de Tom n’a pas le même timbre que celle de Jean, une flûte n’a pas le même timbre qu’une guitare) Théorie 2: les trois familles d’instruments de musique On détermine la famille d’un instrument selon le geste que l’on doit faire pour produire un son. La famille d’un instrument détermine son timbre. 1. les instruments à cordes Ils possèdent des cordes que l’on doit mettre en vibration. Ces cordes peuvent être frottées, pincées ou frappées par le musicien. Parfois une mécanique sert d’intermédiaire entre le musicien et la corde. Les instruments à cordes sont répartis en 3 catégories : a) les cordes frottées : violon, alto, violoncelle, contrebasse b) les cordes pincées : guitare, harpe, lyre, clavecin, mandoline, luth, ukulélé c) les cordes frappées : piano 2. les instruments à vent Ils produisent un son grâce à de l’air que l’on envoie dedans : L’instrument peut être fabriqué avec du bois (on dit que c’est un bois) ou avec du métal (on dit que c’est un cuivre). Certains ne sont ni bois ni cuivre car ils ont un système très particulier. L’air peut provenir de la bouche du musicien ou d’une mécanique (soufflet, soufflerie) Les instruments à vent sont répartis en 3 catégories : a) les bois : flûtes, hautbois, basson, clarinette, cornemuse b) les cuivres : trompette, trombone, tuba, cor c) les « autres » : accordéon, harmonica, orgue 3- les instruments à percussion Ils produisent un son quand le musicien frappe dessus (il percute l’instrument) ou quand il met en mouvement des objets qui frappent l’instrument. Batterie, tambour, timbales, castagnettes, maracas, claves, triangle, tambourin, djembé, bongos Bâton de pluie, guiro, xylophone, vibraphone, cloches, gong, carillon Exercices sur les paramètres du son (codage) 1- la durée a)_______________ b) _______________ c) _______________ d) _________________ 2- la hauteur a)_______________ b) _______________ c) _______________ d) ________________ 3- l’intensité a)_______________ b) _______________ c) _______________ d) ________________ 4- le timbre a)_______________ b) _______________ c) _______________ d) ________________ Théorie 3 : Le codage musical (notions de solfège) La musique est une succession de sons et de silences. Pour se souvenir d’une musique, on peut l’écrire car la musique possède son propre langage. Elle est notée dans une partition, (que l’on peut comparer à un livre). Dans la partition, il y a des portées qui portent les signes musicaux. La portée est constituée d'un groupe de cinq lignes horizontales. Dans la portée, on peut écrire : la hauteur des sons : ce sont les notes de musique La durée des sons : ce sont les figures de notes L’intensité des sons : ce sont les nuances Construction de la portée La portée est constituée de cinq lignes parallèles et équidistantes. Elle se lit de gauche à droite, la première ligne étant en bas. Puisqu’il y a 5 lignes, il y a aussi 4 interlignes (espace entre les lignes.) Sur ces lignes et interlignes nous poserons nos signes musicaux (les notes, les silences et les signes de nuances). La note par son aspect ( figure ) et sa position permet de définir simultanément 3 aspects : 1 - La position verticale de la note définit la hauteur du son (aiguë ou grave). Plus un signe sera bas dans la portée, plus le son sera grave. Inversement, plus un signe sera placé haut sur la portée et plus le son reproduit sera aigu. 2 - La position horizontale de la note définit le moment où elle est jouée. 3 - La forme (figure) de la note définit la durée : des sons ou des silences plus ou moins longs. Exemple d’écriture, remarquez que les notes peuvent s’écrire sur les lignes ou dans les interlignes.