1 Généalogie de Jean Isidore Gaire, enfant de Lalaye qui deviendra

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1 Généalogie de Jean Isidore Gaire, enfant de Lalaye qui deviendra
Généalogie de Jean Isidore Gaire, enfant de Lalaye qui deviendra évêque missionnaire au Canada :
Qui était Jean-Isidore Gaire [1853 – 1925] ?
Il est le descendant des Gaire de Charbes et de Bruche, mariés successivement aux Guiot, Girard,
Humbert de Charbes et aux Mouillé de Fouchy et d’Urbeis.
Acte de naissance n° 27 de Jean Isidore Gaire :
Il est né à Lalaye le 16 novembre 1853 à 6 heures du matin, il est le fils légitime de Martin Gaire, 38
ans, cultivateur à Lalaye et de Reine Humbert, 37 ans, domiciliés à Lalaye, son épouse en légitime
mariage, (Ses parents se sont mariés, à Fouchy, le 24 septembre 1845), sur déclaration faite par le
père de l’enfant, avec deux témoins : Jean-Pierre Masson, 24 ans et Nicolas Aymé, à la mairie de
Lalaye.
Signé le maire Georges Boes.
Les parents de Jean-Isidore Gaire se sont mariés à Fouchy, le mercredi 24 septembre 1845 à 5 heures
du soir : Martin Gaire, âgé de 29 ans, né à Lalaye, le 11 novembre 1815, cultivateur, domicilié à
Lalaye, fils légitime majeur de Jean-Baptiste Gaire, 74 ans, et de Marie Humbert, 67 ans, ses parents
présents et consentants au mariage, épousa Reine Humbert, âgée de 29 ans, née à Fouchy, le 4
février 1816, fille légitime majeure de Jean-Baptiste Humbert, 55 ans, et de Marie-Anne Girard, 52
ans, domiciliés à Fouchy, ses père et mère présents et consentants. L’acte est signé par Joseph
Langlaude adjoint au maire, empêché. Les bans ont été publiés les dimanches 14 et 21 septembre
1845.
Mais le père Martin Gaire est mort prématurément le 24 mai 1860, délaissant quatre enfants
mineurs et un posthume (minute 2/86 aux ABR), avec la veuve, qui disparaissaient des recensements
dès 1866.
Les grands-parents paternels de Jean-Isidore Martin Gaire, mariés le 20 septembre 1798 à Lalaye,
sont : Jean-Baptiste Gaire, âgé de 23 ans, né en 1775, laboureur à Charbes, fils de feu Joseph Gaire
et d’Anne Humbert et Marie Humbert, âgée de 18 ans, née en 1780, fille de Jean-Baptiste Humbert,
laboureur à Lalaye et de Marie Humbert, (acte non signé par Simon Boes agent de la commune de
Lalaye).
Acte de la minute notariale n° 87, référence ABR 7 E 60 1/42 : sont cités une soixantaine d’héritiers
de François Girard d’Urbeis, décédé en 1767.
Le 10 mars 1823 au cabaret de Valentin Deschamps, situé au bas du village d’Urbeis, se sont réunis
avec le notaire de Villé les descendants identifiés de François Girard d’Urbeis (1700-1767). Le notaire
a mis aux enchères publiques la forêt constituée alors par François Girard et située canton dit
Fraischamps , entre les héritiers de Jean Girard le vieux et ceux de Simon Girard le vieux. Cette forêt
a été adjugée à l’un des requérants : Jean-Baptiste Gaire, âgé de 48 ans, cultivateur à Lalaye pour
1100 francs or plus les frais 70,18 francs. Signent 18 requérants et 2 témoins : l’instituteur Sébastien
Martin et le militaire pensionné de la Légion d’Honneur François Anzenberger.
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En conclusion, ces chiffres donnent une idée de la puissance d’achat de Jean-Baptiste Gaire
comparée à celle des 64 autres héritiers. Or ce Jean-Baptiste Gaire n’est autre que le grand-père de
notre futur évêque. Il affiche une bonne santé financière et place son argent dans les bois du bas
d’Urbeis.
Les grands-parents maternels de Jean Isidore Martin Gaire :
Le jeudi 21 avril 1814 à 10 heures du matin a eu lieu à Fouchy le mariage de : Jean-Baptiste Humbert,
(né le 17 avril 1790 à Fouchy), 24 ans, cultivateur à Fouchy, fils de François Michel Humbert ,
maréchal ferrant domicilié à Fouchy et de Marie Mouillé, ses père et mère présents et consentants et
de Marie-Anne Girard, l’épouse, (née le 26 mars 1793 à Fouchy), domiciliée à Urbeis , fille de Louis
Girard, cultivateur à Fouchy et de Reine Humbert, domiciliés à Urbeis sur le Ban de Fouchy, présents
et consentants, (mariés le 16 janvier 1792 à Fouchy). L’acte a été signé par Brunette maire. Les
publications des bans ont été faites les dimanches 10 et 17 avril 1814.
Les arrière grands-parents paternels de Jean Isidore Martin Gaire sont :
Joseph Gaire marié à Anne Humbert : Joseph est le fils de Jean-Pierre Gaire de Charbes, marié le 11
février 1743 à Jeanne Girard d’Urbeis, (elle-même fille de François Girard et de Barbe Masson).
Anne Humbert est la fille de Nicolas Humbert, cabaretier de Charbes, marié le 21 novembre 1740 à
Marie-Anne Humbert (fille de Simon, le prévôt).
Jean-Baptiste Humbert, fils de François Humbert et d’Anne Humbert, conjoints de Fouchy, a été
marié le 21 février 1780 à Marie Humbert, fille du prévôt vétéran Jean-Georges Humbert de LalayeCharbes et d’Anne Anzenberger, fille d’Antoine (voir l’article sur le prévôt vétéran).
Ici la dispense pour consanguinité va jusqu’au 2e degré canonique, car chez les Humbert de LalayeCharbes, on se marie entre sous-cousins et on paye la dispense au curé.
A Fouchy, le 08 février 1779 a eu lieu le mariage entre François Michel Humbert (à la très belle
signature), fils de Jean Nicolas Humbert, citoyen de Fouchy, et de Marie Aubert, conjoints, et Marie
Mouillé, fille de Jean Georges Mouillé, maréchal ferrant à Fouchy, et de Marie Idoux, (seconde
épouse, remariage le 12 janvier 1750), conjoints à Fouchy. Les mariés étaient consanguins au 4e
degré canonique en ligne égale.
Mariage le 16 janvier 1792 entre Louis Girard, fils des défunts Louis Girard (né le 21 janvier 1753),
citoyen de Fouchy, cabaretier, et Louise Four, (originaire de Dieffenbach), avec Reine Humbert, de
Lalaye, fille de Paul Humbert, agriculteur à Lalaye et de feue Rosalie Collin (originaire de Rombach).
Note : Le cabaret de Louis Girard est situé sur le ban de Fouchy, mais fait partie d’Urbeis, bas du
village, à la limite des territoires. A cette époque, c’est son frère puiné Joseph Girard (né le 18
décembre 1748) qui avait repris le cabaret paternel.
Jean Isidore Gaire, né à Lalaye en Alsace, le 16 novembre 1853, qui devient province allemande en
1872, sous Bismark, après la guerre franco-allemande. Comme bien des frontaliers, il quitte le
territoire pour la Lorraine, où il fera son séminaire à Nancy : ordonné prêtre le 17 juillet 1878, à 25
ans. Il est ensuite curé dans des paroisses voisines, période à laquelle il lit « le guide du colon
français » au Canada. Il est convaincu d’évangéliser le pays en établissant des paroisses de mission
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française dans ce pays anglophone. C’ est pourquoi en 1888 il quitte la France par le Havre pour le
Manitoba, où il rencontre Monseigneur Taché Archevêque de Saint Boniface (Archives de la
Saskatchewan, micro R-917, Esquisse historique de Monseigneur Jean Gaire , R. La pointe,
professeur à l’Université Régina, 100 noms, Société historique de la Saskachewan 1988). Comme
missionnaire colonisateur, Jean Gaire s’établit à Grande Clairière et entre 1888 et 1892, il se rend
presque chaque année en Europe pour recruter des colons belges ou français pour le Manitoba sud.
Ils doivent être catholiques francophones pour faire le pendant aux protestants anglophones. Il
fonde les Communautés de Grande Clairière d’abord, puis en 1901, il est curé de la nouvelle paroisse
de Saint Fr. Régis de Wauchope, où il arrive à recruter plusieurs familles françaises de Bretagne. Il
fondera aussi les paroisses de Saint Maurice de Bellegarde, Saint Raphaël de Cantal. Il mourra, à
Wauchope, le 04 janvier 1925 à 72 ans, après 37 ans de travail (missionnaire colonisateur). Après
avoir écrit comment s’est faite la colonisation franco-canadienne en Saskatchewan le 13 avril 1914
dans le Patriote de l’Ouest. Il est élevé à la dignité de prélat domestique en 1920 (évêque).
ABR = Archives du Bas-Rhin.
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