« Le métier d`animateur est une révélation pour moi ! » « Je vais

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« Le métier d`animateur est une révélation pour moi ! » « Je vais
,
Ça m Interesse
DOSSIER
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Atelier d insertion
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Ça m Interesse
une action solidaire pour l’emploi
Face à la crise, la ville compte 30 postes
en « contrats aidés », réservés aux personnes
en difficulté. Objectif : se former,
être accompagné et retrouver un emploi.
F
ace à la crise et au chômage, la ville mène depuis
longtemps une vraie politique d’insertion. Elle accompagne
des personnes qui rencontrent des difficultés à trouver
un emploi. Elle compte actuellement 30 postes en « contrats
aidés », dont 8 postes d’apprentis, répartis dans différents
services de la ville et proposés à des demandeurs d’emploi .
L’objectif est de leur remettre le pied à l’étrier, via des contrats
à temps partiel (24 h) de 6 à 24 mois, en formant ces salariés
à un métier pour déboucher sur un emploi durable.
Une action reconnue par l’Etat
Depuis 2009, la ville est reconnue comme « Atelier-chantier
d’insertion (ACI) » pour 15 postes (sur 30). « Il s’agit d’un
dispositif labellisé par l’Etat qui permet de remobiliser vers
l’emploi des personnes rencontrant des difficultés sociales et
professionnelles ou des jeunes qui ont décroché de l’école »,
explique Annie Bovet, responsable du dispositif Insertion de
la ville. L’atelier-chantier d’insertion est la première étape de
réinsertion par le travail. L’objectif est que les emplois proposés
Témoignage
Rosanne Léon, 17 ans,
agent du service Vie périscolaire
« Je vais pouvoir suivre
une formation »
« J’ai obtenu un BEP Sanitaire et social en juin dernier mais je
n’ai pas eu mon concours d’aide-soignante. Comme je suis
mineure, je n’ai pas pu travailler en maison de retraite comme
je le voulais. Je n’aime pas ne rien faire, alors j’ai fait partie du
projet « Pass le Cran » et le dernier jour, la mairie m’a proposé
ce poste. Depuis novembre, je fais les traversées des écoles
pour les enfants, matin, midi et soir au Vallon. Le midi, je
travaille aussi au restaurant scolaire du Vallon où je sers les
enfants, je fais le ménage. Grâce à l’atelier-chantier d’insertion,
je vais pouvoir suivre une formation au concours d’aidesoignante pour le repasser cette année et financer mon école. »
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Cran-Gevrier - Ma Ville / N°107 - Février-mars 2013
au sein de la collectivité puissent à terme déboucher vers des
emplois durables, ou sur la mise en place d’un projet
professionnel. »
Un accompagnement de qualité
La ville bénéficie de différentes aides : 14 000 € de l’Etat, 7 000 €
de la Région pour la mise en place de l’accompagnement
professionnel et 3 000 € du Conseil général pour l’encadrement
techniques de ces emplois. « Ces subventions sont indispensables
pour financer notre travail d’accompagnement, mené avec l’aide
de nombreux agents de la ville », poursuit Annie Bovet. « Elles
sont attribuées en fonction de différents critères, notamment
la qualité de l’insertion et le nombre de sorties positives suite
aux contrats (à l’organisme ou ailleurs). Nous devons
accompagner ces personnes 6 mois après leur contrat pour
s’assurer que leur situation se stabilise. Cet atelier-chantier
d’insertion est un tremplin, et avant tout, une perche à saisir… »
La crise fragilise les personnes
Voilà 19 mois consécutifs que le chômage augmente, ce qui porte
à 3,13 millions le nombre de demandeurs d’emploi en France.
Selon les prévisions de l’Insee, le taux de chômage devrait
atteindre 10,5% de la population active au deuxième trimestre
2013 en France métropolitaine (10,9% départements d’outre-mer
compris). Cran-Gevrier n’est pas épargnée avec 957 demandeurs
d’emploi (en septembre 2012). Cette crise fragilise les personnes
en grande détresse sociale, notamment les chômeurs de longue
durée et les jeunes. Plus la situation économique se dégrade, et
plus les chances de trouver un emploi s’amenuisent.
Témoignage
Benoît Salésiani, 36 ans,
animateur social à la maison d’Aléry
« Le métier d’animateur est
une révélation pour moi ! »
« J’ai un parcours assez atypique ; un bac littéraire, un diplôme
de technicien forestier et d’ingénieur en Aménagement du
territoire. Après des problèmes de santé, j’ai dû revoir mes
projets professionnels. Ma conseillère de Pôle emploi m’a
proposé ce poste d’animateur, je le sentais bien, même si ça
n’avait rien à voir avec ma formation. J’ai bien fait d’accepter,
ce n’est pas si loin de l’aménagement, car j’ai été formé à monter
des projets. Mais là, c’est avec du public, dans le cadre d’une
politique sociale. J’aimerais donner plus de visibilité à la maison
d’Aléry et aux personnes qui la fréquentent. J’aime ce métier
d’animateur socio-culturel, car il m’apporte aussi un lien riche
et fort avec les gens, et les partenaires institutionnels. »
Cran-Gevrier - Ma Ville / N°107 - Février-mars 2013
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DOSSIER
Atelier d'insertion
une action solidaire
pour l’emploi
Raymond Vindret,
adjoint au maire,
chargé du logement
et de l’emploi
Témoignage
« L’objectif n’est pas le
petit boulot, mais l’emploi
durable »
« La Petite enfance,
c’est mon rêve d’enfant ! »
La ville est labellisée « Atelier
- chantier d’insertion » par l’Etat :
c’est une reconnaissance ?
Bien sûr ! Cette reconnaissance est le fruit
d’un travail et d’une politique de longue haleine, menés depuis 25 ans, en faveur de l’insertion
sociale par l’emploi. A l’époque, il y avait des TUC* ou
encore les emplois jeunes…, complétés par une formation diplômante, si possible. L’Atelier chantier
d’Insertion est une reconnaissance pour nous, acquise
en 2009. Depuis, nous poursuivons nos efforts pour
maintenir nos objectifs malgré la crise. Une manière
aussi de ne pas laisser ces personnes au bord du chemin,
alors que la situation de l’emploi se dégrade en France
et en Europe en général. Notre politique d’insertion
par l’emploi intègre aussi nos marchés publics, dans lesquels nous essayons d’intégrer, dans nos clauses, un
volet insertion. Ainsi, les entreprises doivent répondre
à des exigences en la matière. Il nous est possible aussi
de réserver des marchés aux entreprises d’insertion. Par
exemple, Seforest embauche des personnes en insertion
pour l’entretien de nos espaces verts.
A Cran-Gevrier, qui sont les personnes
concernées par le chantier d’insertion ?
« Le public de notre chantier d’insertion est majoritairement féminin. Il s’agit de personnes qui correspondent
aux profils et critères définis par l’Etat : bénéficiaires du
RSA, femmes seules avec enfants, jeunes de moins de
26 ans sans qualification, jeunes de moins de 18 ans en
décrochage scolaire, ou encore des personnes de plus de
50 ans. Les postes sont définis en fonction des besoins
du marché de l’emploi, il y a des secteurs demandeurs :
la petite enfance, l’entretien, l’aide à la personne…
Nous travaillons en partenariat avec des organismes
comme le Pôle emploi, qui nous propose des profils, et
dans le cadre de notre politique Jeunesse, nous collaborons activement avec la Mission Locale Jeunes et
l’association de prévention Passage. Menée en 2012,
l’action « Pass le Cran » a permis à huit jeunes en décrochage scolaire de définir un projet professionnel,
d’être accompagnés de manière intensive, pour à terme
obtenir un diplôme ou un emploi. »
*TUC : Travaux d'Utilité Collective
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Ça m Interesse
Cran-Gevrier - Ma Ville / N°107 - Février-mars 2013
Marie Miffon, 22 ans,
assistante d’auxiliaire de puériculture aux Bambis
QUELS METIERS ?
Des secteurs tendus : Petite enfance,
restauration scolaire, entretien…
Témoignage
Jean-Marc
Cavalli,
56 ans, agent
du service Voiries
« A 56 ans, c’est dur
de retrouver un emploi »
« Dans ma vie, j’ai fait un peu de tout. Puis je me suis retrouvé
au chômage et aujourd’hui, à 56 ans, c’est dur de retrouver
un emploi. J’ai alors postulé pour ce poste et j’ai été retenu.
Je travaille au service Voiries depuis juin dernier, 24h par
semaine. Je suis content d’être dans une bonne équipe, c’est
motivant. On ramasse les ordures, on nettoie. J’habite CranGevrier mais il y a plein de rues que je ne connaissais pas.
Maintenant je regarde sans arrêt par terre, même si je ne
travaille pas. Mon contrat a été renouvelé jusqu’à mai. Pour
la suite, on verra. »
« Il y a des secteurs tendus, où le recrutement est difficile,
comme la restauration scolaire, la petite enfance,
l’entretien… », explique Rose Alma, à la Mission Locale Jeunes.
« Aussi, quand un jeune est intéressé par ce type d’emploi,
nous l’accompagnons pour monter son projet professionnel,
avec un concours ou un diplôme à obtenir ! Il est donc
nécessaire que les jeunes soient motivés. Il s’agit souvent de
jeunes en décrochage scolaire, sans qualification, qui ont
besoin de retrouver un rythme. Les « contrats aidés », à temps
partiel, sont un bon compromis entre l’apprentissage d’un
métier, la formation et le suivi d’atelier emploi en parallèle
(rédaction de CV, préparation des entretiens d'embauche).
Nous travaillons en partenariat avec le service Insertion
de la ville et nous orientons les jeunes, selon leur profil et leur
projet professionnel vers une collectivité ou une entreprise.
Nous sommes très contents de notre collaboration avec la ville
de Cran-Gevrier, qui joue le jeu, et embauche des jeunes…
c’est plutôt rare, hélas ! »
« Nous sommes très contents
de notre collaboration
avec Cran-Gevrier,
c’est plutôt rare, hélas. »
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« J’ai toujours voulu travailler avec les enfants. Après mon bac,
j’ai d’abord travaillé dans le commerce pendant un an pour
voir, mais je me suis vite rendue compte que ce n’était pas fait
pour moi. Je suis allée à la Mission locale Jeunes avec mon
projet de devenir auxiliaire de puériculture et de préparer le
concours. Ils m’ont orientée vers la mairie. En contrat depuis
juin 24 heures par semaine, je suis la formation en parallèle,
qui est prise en charge, 11 heures par semaine. C’est très complet
et je me sens prête à passer le concours, et j’espère l’avoir ! »
Nouvelle adresse en janvier 2013
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