La poésie n`a pas d`âge - Les Amis des Printemps Poétiques

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La poésie n`a pas d`âge - Les Amis des Printemps Poétiques
Conseillers pédagogiques en arts visuels de La Sarthe
La poésie n’a pas d’âge
Le temps nous égare
Le temps nous étreint
Le temps nous est gare
Le temps nous est train.
Jacques Prévert
Le temps mesuré
Le Sablier géant, Jean-Bernard Métais
au parc de Tessé (Le Mans)
Présenté dans une vitrine de verre, tel un objet précieux,
ce sablier de 5,50 m de haut laisse s’écouler en filets
délicats 40 tonnes de sable qui dessinent sur la partie
inférieure de l’œuvre de petits reliefs « lunaires ».
Extrêmement poétique, cet ouvrage, suivant son humeur
et sa sensibilité, évoque le temps qui passe, la sérénité, la
paix ou au contraire provoque la perplexité. Mais il ne
laisse personne indifférent. Nous, nous avons été
véritablement enchantées, au sens littéral du terme.
Et une fois les 40 tonnes de sable écoulées que se
passe-t-il ? Et bien au bout de 6 mois, une pompe l’élève
dans la partie supérieure et il s’écoule à nouveau et
inlassablement par les 200 perçages, comme dans une
passoire géante, le rêve en plus.
.
Sur un socle de béton rectangulaire, s’élève une colonne
constituée d’un assemblage d’horloges soudées.
Accumulation verticale d’objets usuels et familiers, elles
sont toutes différentes dans leurs tailles, leurs formes
(rondes, carrées, rectangulaires, octogonales…,), leurs
cadrans, leurs positions (elles sont dans des directions
différentes) les formes des aiguilles, les chiffres de style
romain ou arabe, graphismes…
Arrêtées, elles indiquent des heures différentes.
Placée dans un lieu de transit, cette sculpture est un
contrepoint ironique à l’agitation des voyageurs qui vérifient
anxieusement l’heure au fronton de la gare.
L’heure de tous, Arman 1985, Gare Saint-Lazare (Paris)
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1
Local Time, Jean-Luc Vilmouth, 1987
L’installation "Local time" (heure locale) a été conçue en 1987
pour une exposition au Magasin de Grenoble (Centre National
d’Art Contemporain) où elle se composait de 250 horloges et
250 marteaux accrochés sur un mur.
Selon le souhait de Jean-Luc Vilmouth, l’œuvre a ensuite été
fragmentée et dispersée dans des lieux différents.
Le fragment présenté ici montre 73 horloges et 74 marteaux
répartis à intervalles réguliers. Chaque objet porte une
inscription sérigraphiée : sur l’horloge "Local Time" et sur le
marteau "Augmenter".
"Local Time" rappelle les pendules des aéroports qui donnent
l’heure locale des différentes destinations des vols. Mais ici
toutes les horloges indiquent la même heure, la nôtre. De
plus, la présence des marteaux, outils de l’ouvrier, rappelle
l’horloge de l’usine et du temps du travail.
Ce qui intéresse l’artiste dans cette combinaison n’est pas tant
de chercher une nouvelle arithmétique des objets (bricolage
surréaliste), mais de provoquer, à partir de l’objet, une
augmentation de son sens.
- Éphéméride
Sur un très grand format, coller librement les feuillets d’une éphéméride (ou les bandes découpées au
préalable d’un calendrier). Demander à chaque élève d’illustrer, sur un papier de petits format, à l’encre
de chine ou au fusain, un événement fort de l’année.
Installer tout autour des feuillets, les petits papiers pour créer le cadre (mettre en lien avec L’arbre bleu
d’Alechinsky)
- Accumulation
Fabriquer de grandes horloges et montres géantes, de gros réveils surdimensionnés, recycler des
couvercles, des horloges usagées, des emballages circulaires ou carrés, etc.) ? Peindre et assembler
en les empilant comme après un vent de folie.
- Folles horloges
Créer un très grand réveil, un sablier géant ou une comtoise ; ajouter des pieds et des bras. Peindre le
tout de couleurs vives et mettre en scène. Ref Lewis Carroll et W Disney.
- Boîtes d’estimation
Dans des boîtes à chaussures, coller dessins, croquis, scènes découpées dans des catalogues ou
textes mettant en évidence ce que l’on peut faire en une seconde, une minute, une heure, une demijournée, une journée, un mois… Une boîte pour chaque portion de temps, présentée dans l’ordre.
Le temps personnifié - allégorie du temps
Les Trois Parques, Pierre-Paul Prud’hon, 1845
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2
Le Triomphe de la mort ou les Trois Destinées,
Tapisserie flamande (1510-1520)
Les Trois Parques - Germain Pilon
(1535-1590) - Sculpture
Dans la mythologie grecque, les Moires étaient la personnification du Destin. Elles étaient considérées comme les
filles de Zeus et de Thémis et avaient pour rôle principal de surveiller le destin des hommes sans pouvoir y
intervenir. Elles sont au nombre de trois : Clotho, Lachesis et Atropos. Clotho qui en grec signifie « filer » tient une
quenouille dont elle tire le fil des destinées humaines, Lachesis met le fil sur le fuseau et Atropos la plus âgée,
vêtue d’une robe noire mesure la durée de vie de chaque mortel. Elles ont été reprises par la mythologie
romaine sous le nom de Parques qui porteront les noms de Nona, Decima et Morta (les trois fées), filles de Jupiter
et de Thémis. Elles président à la naissance, au mariage et à la mort. On rencontre d’autres divinités du destin
sous le nom de Nornes dans la mythologie germanique et nordique.
Mettre en lien avec le nom de la rue « La truie qui file » au Mans
Paris à travers les siècles, Gourdon de Genouillac
1879, Gravure
Il n’est pas rare de trouver en flânant dans les vieux
quartiers d’une ville une rue dénommée la rue de La truie
qui file. Ce curieux nom proviendrait d’un fait divers qui
aurait troublé les foules au Moyen-âge. L’histoire se
serait passée à Paris en 1466 : un pauvre célibataire,
charlatan, Grillet Soulard, donnait tous les jours sur la
place de Grève des représentations burlesques qui
attiraient le peuple de Paris très friand de ces
amusements, en particulier celui de sa truie qu’il avait
dressée à s’asseoir sur son derrière, à tenir une
quenouille d’un pied et à manier le fuseau de l’autre. Mal
lui en prit car pour certaines personnes le tour d’adresse
de l’animal ne pouvait être que l’œuvre du démon. Sans
son intervention aucun dresseur, même le plus habile,
n’aurait jamais pu le lui faire exécuter. Et le pauvre
saltimbanque est condamné à être brûlé vif avec sa truie
sur la place de Grève, au lieu même où il produisait son
spectacle !
C’est depuis cette époque que La truie qui file
devint l’enseigne de plusieurs taverniers et cabaretiers.
- Monsieur le temps
Créer un personnage qui par son allure, son accoutrement, symbolisera le temps : coiffure et manteau
constitué d'horloges, réveils, montres à gousset, montres bracelet. Son pantalon sera sérigraphié du mot
heure en français ou dans plusieurs langues...
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3
- La grande famille du temps
Peindre une galerie de portraits, chaque personnage peint individuellement sur un grand format,
Création libre pour le corps mais à chaque fois le visage est remplacé par un outil de mesure du temps,
Par exemple : la grand -mère une tête de comtoise, le père une montre à gousset, la mère, une montre
bracelet précieuse, le fils avec un réveil à sonnerie apparente, la fille avec un sablier
Pour le cartel, inventer des noms de famille en lien avec des expressions du temps « mamie Presstoit » ;
« Papa Anretare »…
- Triptyque
Imaginer trois muses, trois bonnes fées, trois anges gardiens qui dans la composition plastique auront
chacun un symbole des âges de la vie (exemple : pour le 1er une grenouillère et les bottons / le 2ème un
jean, un t-shirt et baskets / le 3ème large pantalon de velours et charentaises
Mémoire
Son titre, La persistance de la mémoire semble
indiquer que la fluidité de la mémoire l'emporte sur
la rigidité du temps. De nombreux éléments
évoquent l'idée de mémoire : déformation, flou,
effacement de l'image, reflet, ombres, montres...
La peinture de Dali nous montre comment la
mémoire se joue du temps, comment elle détruit
l'ordre implacable du temps, puisqu'elle permet de
revenir dans nos souvenirs malgré le temps qui
passe. La persistance de la mémoire, c'est le fait
d'en garder une trace, une image. Même floue,
même folle, même déformée.
Persistance de la mémoire, Salvador Dali, 1931
A la place des portraits des anciens
propriétaires du château, Bolstanski met en
scène les élèves de l’école du village Les
banales photos scolaires prennent alors une
dimension intemporelle et officielle
Une fois l’an, les élèves devenus à l’adulte
viennent déjeuner au château
Hall d’accueil du Château d’Oiron, Bolstanski
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4
- Cadrans
Peindre de très grands cadrans d’horloge, jouer avec les chiffres et les aiguilles de manière à suggérer
le chaos : tous les chiffres tombés au bas du cadran, cadran avec uniquement des chiffres 12, les trois
aiguilles de taille identique, cadran rectangulaire ou écrasé…
- Objets d’autrefois
Récupérer des objets et outils d’autrefois, inconnus des enfants : panier à salade, moulin à café, moulin
à légumes, varlope (outil du sabotier), dénoyauteur, pince à escargot, pince à sucre, faucille, faux, etc.
Demander aux élèves d’en deviner le nom, l’utilisation et le fonctionnement ; on peut inventer.
Dessiner ces objets, les fabriquer en volume en changeant les couleurs, les tailles, les matériaux et
rédiger une fiche pour chacun.
- Triptyque
Choisir un objet ou outil contemporain, le dessiner, le peindre. Rechercher l’ancêtre de cet objet ou outil,
le dessiner ou le peindre dans le même format. Interroger les anciens sur l’utilisation de cet outil ancien.
Présenter le tout sous forme d’un triptyque, avec par exemple :
- à gauche le dessin de la chignole,
- au centre le témoignage et la photo de l’utilisateur, un texte, la définition du dictionnaire,
- à droite le dessin de la perceuse électrique.
- Fouilles
Dans une grande boîte, cacher des objets étranges et saugrenus, les recouvrir de couches de terres et
de sables de différentes couleurs, comme les strates d’un terrain de fouilles. Creuser à différents
niveaux et laisser émerger les objets. Identifier ce terrain, étiqueter les objets, dater les couches et
rédiger un court texte présentant la civilisation identifiée (réelle ou imaginaire)
- VIP
Choisir des personnages du patrimoine, des contes, des mythes ; photocopier, dessiner ou peindre son
portrait, Lui associer des objets, accessoires, matières qui le caractérisent mais qui surtout montrent son
évolution,
Exemples : Ulysse avec le bateau, les sirènes et avec Pénélope ; Cendrillon avec un balai une
serpillière, la robe de bal, une couronne...
Le temps exprimé
- Au pied de la lettre
Collecter des expressions ou des jeux de mots se rapportant au temps et à sa mesure. Les illustrer en
aplat ou en volume. Présenter le tout de chaque côté d’un espace étroit, comme dans un couloir du
temps.
Par exemple, pour illustrer plastiquement l’expression « rattraper le temps perdu », peindre des réveils
ou des horloges sur jambes courant après un personnage habillé d’un grand vêtement couvert de mots
et d’expression en lien avec le temps et sa mesure.
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5
- D’un temps à l’autre
Distribuer à chaque élève une feuille sur laquelle est écrit, plusieurs fois au milieu, en colonne, le mot
temps. Associer à chaque mot temps, une expression « je n’ai pas le temps ; quel beau temps ; prendre
son temps, un temps pour tout ; gérer son temps ; en temps et en heure ; le temps c’est de l’argent ; le
temps des cerises… »
Les élèves pourront jouer sur la calligraphie des mots, la taille des lettres, la police.
- Lettrage
Découper de très grandes lettres épaisses dans du carton fort pour écrire le mot TEMPS. Remplir
chaque lettre de mots, d’expressions, de chiffres (jusqu’à 12), d’aiguilles…
Variante : sue un très grand format, un mot ou une expression en lettres très épaisses, les évider et
coller derrière des images ou peintures d'objets du temps
D’un temps à l’autre
- Anachronisme
Intégrer, dans une vieille carte postale, un élément contemporain (voiture, pylône
S’attacher aux lignes, aux formes…
Rédiger l’histoire de cet élément dans ce temps
électrique,..).
- Hors champs
Coller (pas forcément au milieu) sur une feuille blanche une vieille carte postale. A partir des lignes,
imaginer le hors champs, le hors cadre mais contemporain. Jouer sur les contrastes, les couleurs…
Rédiger le cartel.
- Au fil du temps
Choisir un objet (par exemple une chaise) et remonter sa généalogie : de la chaire à la chaise design, en
passant par les trônes, les tabourets pliants en X, le fauteuil en bois, la caquetoire ou caqueteuse, La
chaise à vertugadin…Placer sur une frise chronologique l’évolution de la chaise.
Imaginer alors la chaise de demain ; prendre une chaise et décider de l’envelopper de papier aluminium,
de la couvrir de papiers métallisés… la customiser.
Rédiger le cartel ; écrire, en quelques lignes, l’identité, le statut social… de la personne qui s’assiéra
dessus
- La machine à explorer le temps
A partir d’une grande caisse en carton, fabriquer une machine à remonter le temps en ajoutant des
tuyaux, boutons et manettes avant de le peindre. Dans un tiroir, proposer des destinations de voyages
dans le temps sous la forme de gros rouleaux à intégrer dans la machine au moment du départ ; illustrer
l’étiquette des rouleaux avec des dessins, des mots, couleurs et formes en rapport avec la destination :
- pour la Préhistoire, dessiner des silhouettes au fusain ou au charbon de bois sur un papier kraft
brun froissé
- pour juillet 1789, un tissu tricolore suffira
- pour 2596, un tube en plastique transparent, avec un liquide vert fluo à l’intérieur, inventez des signes
futuristes pour l’étiquetage…
- Espoir
Choisir un paysage désolé, une photo de ruine, des personnages en détresse et par le dessin, la
peinture, le collage, les élèves redonneront une touche d'espoir dans la composition : une
reconstruction, lé végétation qui reprend ses droits, etc.
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6
Les traces du temps
Les âges de la vie, Caspar David Friedrich, 1834
Le tableau est découpé en deux plans. Au premier,
cinq personnes se tiennent sur une plage. Plus loin,
au large, cinq bateaux naviguent à des distances plus
ou moins importantes.
Sur la plage, le personnage le plus près du spectateur
est un vieil homme se tenant de dos, face à la mer.
Devant lui se tient un jeune homme portant un
chapeau haut-de-forme. Plus loin encore, une jeune
fille allongée à terre joue avec deux enfants. Les deux
enfants jouent avec un drapeau suédois à côté d'elle.
Les cinq personnages correspondent aux cinq navires
dans le port à l'arrière-plan ; les trois positions de
personnages (un vieil homme, deux adultes, deux
enfants) font écho à la position des navires à distance
du rivage, et sont une allégorie des étapes de la vie,
dont la proximité de la mort. Le navire au centre
représenterait la mère, alors que deux petits bateaux renvoyant aux enfants - débutent à peine leur voyage ;
à l'horizon, le navire le plus éloigné serait le symbole
de l'homme âgé quittant la vie pour l'inconnu.
Vanité assez simple, mais frappante.
Trois éléments seulement, dont la juxtaposition crée
les liens qui les unissent. Fleur coupée, crâne,
sablier. Noter couleur cuir du crâne qui l’assimile à
un objet, montrant la finitude humaine et le peu de
valeur du corps humain, ni plus ni moins important
qu’un sablier ou une fleur (qui paraît d’ailleurs plus
grande). Socle de pierre qui rappelle la pierre
tombale. Couleurs éteintes, fanées, celles de la fleur
semblent se réfléchir sur le dessus du sablier. Vie /
mort / temps ; nature / homme / sciences. Lecture de
gauche à droite : la vie qui passe, jeunesse, mort,
cycle éternel de la vie
Vanité, Philippe de Champaigne, 1646, Musée de Tessé (Le Mans)
- Natures mortes et vanités
En s’inspirant des peintres de la fin du XVIIe siècle, mettre en scène des objets évoquant le temps qui
passe, la fragilité de la vie. Privilégier des objets remarquables : aspects, symboles et usages en rapport
avec le temps et sa mesure.
Mettre en scène, photographier, dessiner, peindre… et légender en rédigeant des cartels ou de courts
textes.
- Les trois âges de la vie
Découper dans des magazines, trois photos représentatives, selon chaque élève, des trois âges de la
vie ; les coller sur une feuille de papier divisé en trois parties. Créer des liens colorés ou graphiques
entre chacun pour guider le sens de la lecture, dans l’ordre chronologique.
Mettre en lien avec le récit de l’énigme du Sphinx dans Œdipe.
Variante : imaginer les étapes de la vie d’une feuille de papier. Neuve, pliée puis froissée, elle peut être
assimilée à l’altération progressive de la peau, ou de toute autre « enveloppe » vivante (végétale ou
animale)
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7
- Le portrait de Dorian Gray
Comme dans ce roman d’Oscar Wilde, proposons aux élèves de réfléchir sur la vieillesse et sur l’impact
du temps sur un visage, un corps. Peindre trois visages ou trois corps d’un même personnage à trois
moments de sa vie. Pour marquer les traces du temps, observer les moyens utilisés par des peintres
dans des tableaux célèbres sur ce thème : Gustav Klimt, Les Trois âges de la femme (1905) ; Edvard
Munch, Quatre âges de la vie (1902)
- Effets du temps
Proposer aux élèves un large choix d’objets usagés (outil, jouet, vêtement, vieux livres…). Leur
demander de relever les traces laissées par le temps (usure, cassure, décoloration, réparation…)
Inviter chaque élève à rédiger l’histoire de cet objet.
Mettre en lien avec La disparition de la tartine, Henri Cueco, 1986
- Altération
Donner à chaque élève un objet (assiette, jouet, livre…) et leur demander de simuler plastiquement
l’accélération du temps. Pour ce faire, les opérations plastiques peuvent être variées : grattage,
décoloration, effacement…
Rédiger le cartel de cet objet et même un court texte expliquant les accidents de parcours.
- Disparition progressive
Demander à chaque élève de vieillir de 100 ans une image, une photographie… ; veillez à ce que
chacun préserve des indices qui la rendront reconnaissable ; il ne s’agit pas de détruire le sujet du
travail. Utiliser de la peinture blanche, noire, de la colle. Les élèves peuvent froisser, découper et
recomposer l’image et même déchirer légèrement, avec précaution, les bords de l’image.
Rédiger le cartel.
- Evolution
Distribuer à chaque élève 4 photographies identiques de leur visage (uniquement les contours). Inviter
chaque élève à marquer les effets du temps sur leur visage en utilisant des crayons aquarellables noir,
blanc et gris. Jouer alors sur les contrastes pour souligner les effets, l’action du temps sur l’homme.
Perte progressive ou blanchiment des cheveux, apparition de rides, traits creusés, teint brouillé, traits
amincis ou épaissis...
Les 4 photographies peuvent être alors présentées en série, pour une lecture chronologique ou reliées
entre elles pour une découverte successive de la marche du temps.
Sous chaque photographie, rédiger un court texte avec une formule inductive, par exemple, « A cet âge,
j’avais rêvé que / j’ai rêvé que / je rêvais que / je rêverai que »… ou s’attacher, selon l’âge, à l’activité
préféré, au héros préféré…
Mettre en lien avec Roman Opalka, un artiste peintre franco-polonais
né en 1931 et mort en 2011.
En 1972, il décide de se photographier en noir et blanc à chaque fin
de séance de travail.
Ses photos sont appelées des "Extrêmes détails".
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