Eco acteurs ensemble (document PDF/199.4 ko)

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Des lycées éco-responsables en Rhône-Alpes
Le Conseil régional Rhône-Alpes a lancé en 2006 un appel à projets sur « les
établissements d’enseignement éco-responsables ». Une initiative à laquelle ont
aujourd’hui répondu 18 établissements, dont celui des Sardières à Bourg-enBresse. Quelle logique ? Quels intérêts ? Quels engagements ? Quels retours
pour les apprenants et les enseignants ? Rencontre avec les acteurs de cette
démarche.
Une démarche régionale
Le Conseil régional, les Académies de Lyon et Grenoble ainsi que la Direction
régionale de l’agriculture et de la forêt de Rhône-Alpes ont invité conjointement les
établissements scolaires du secondaire à entrer dans une démarche d’écoresponsabilité. L’objectif : faire de l’éducation à l’environnement et au développement
durable des valeurs qui irriguent les décisions et les comportements relevant de
domaines aujourd’hui pas ou peu reliés entre eux. Un site Internet a été créé pour
permettre les échanges et la communication entre les différents acteurs du territoire. A
ce jour 18 établissements se sont associés à cette démarche d’éco-responsabilité.
Chaque structure y détaille ses convictions, l’organisation spécifique mise en place,
les équipes mobilisées et recense les actions mises en œuvre. A consulter sur
www.etablissement-ecoresponsable.rhonealpes.fr. Chaque année, les établissements
adhérents se rencontrent lors d’ateliers thématiques pour exposer et partager leurs
expériences.
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Présentation de la démarche éco-responsable aux partenaires des
Sardières par Dominique Roulin. Aux murs une exposition signée
Arthus Bertrand ainsi que des toiles élaborées par des élèves sur leur
étude de la pollution de l’eau et de la préservation de sites naturels et
patrimoniaux.
Le Lycée des Sardières en chiffres
En direct du Lycée des Sardières
Le lycée Les Sardières à Bourg-en-Bresse en fait partie. « La démarche amorcée par
le Conseil régional Rhône-alpes m’a paru très cohérente avec la sensibilité interne et
les actions que nous menions déjà » se souvient Dominique Roulin, directrice de
l’établissement. « Cela a été l’occasion de donner plus de force à notre projet
d’établissement en fédérant l’ensemble des acteurs autour du développement durable
». Si au départ l’accompagnement financier du Conseil régional s’orientait vers un
apport de méthodes autour d’un diagnostic, le Lycée des Sardières, bien avancé sur
ce point, s’est rapidement orienté vers la mise en œuvre d’actions et l’acquisition de
matériel. « Il était essentiel de passer aux actes rapidement. Nous avons donc
officialisé Chrystèle Boivin, Chargée d'ingénierie Environnement et Développement
Durable, comme référent au sein du lycée. Elle travaillait déjà au sein de notre
exploitation agricole, sur un système de management environnemental (vers la
certification ISO 14001) ».
Les premiers résultats du bilan pour les sites d'administration centrale montrent que
les principales activités émettrices de Gaz à Effet de Serre (GES) sont les
déplacements, l'énergie, et les services & matériaux. Un plan d'actions adapté à
chaque site, hiérarchisé en fonction des impacts techniques et financiers, et
échelonné dans le temps, a été élaboré par les différents groupes de travail
thématiques. Au total, 36 actions ont été adoptées par le comité de pilotage du 16 mai
dernier. Parmi ces actions, certaines, jugées prioritaires, doivent être mises en œuvre
dans le délai d’un an.
2 centres de formation (lycée et centre
de formation professionnel pour adultes)
2 ateliers technologiques (une
exploitation agricole et un atelier
agroalimentaire)
300 élèves (lycée) de la 3è au Bac pro
95 000 heures de formation (CFPPA) du
BP à la licence pro et 154 apprentis
5 salariés sur l’exploitation agricole
(157 hectares, 72 vaches laitières,
70 taurillons, 20 limousines, 15 000
poulets, 6 000 volailles de Bresse)
2 salariés à l’atelier agroalimentaire
notamment pour la production de produits
carnés
700 repas servis par jour (services du
midi et du soir).
Tout de suite du concret
« Il a fallu impliquer l’ensemble de notre communauté, des adultes aux apprenants,
sans perdre de vue notre vocation première d’enseignement » rappelle Dominique
Roulin. Une première phase indispensable a consisté à sensibiliser pour mobiliser...
par des conférences, des visites de sites déjà engagés dans cette démarche DD, la
projection du film d’Al Gore…« Beaucoup d’idées sont ensuite remontées » commente
Chrystèle Boivin. « Nous avons eu besoin de structurer notre organisation : un comité
de pilotage, un référent, des groupes de travail, des écodélégués, un planning
d’actions… ». Concrètement sont apparus de nouveaux bacs de tri des déchets pour
le papier, les premiers aménagements en restauration pour le tri des déchets
organiques en vue de leur compostage, et bien d’autres...
;
Pilote à bord
« La charge de travail devient vite importante combinée à notre activité quotidienne. Il
est nécessaire de posséder un pilote pour coordonner l’ensemble et faire les rappels à
l’ordre sur les délais. D’autant que nous avons décidé de poursuivre notre action en
profitant du deuxième appel à projet du Conseil régional » précise Dominique Roulin.
L’investissement du Lycée des Sardières porte même sur les programmes et les cours
qui intègrent progressivement cette référence au DD. « Pas toujours évident de faire
démarrer les élèves mais dès qu’ils ont pris en main le projet de tri des déchets au
dortoir et au foyer, tout s’est enchaîné ». Le travail effectué autour de la restauration
résume les possibilités d’actions. « D’abord s’occuper de l’éducation à la santé ». Les
élèves, avec l’aide d’enseignants, du conseiller d’éducation, de l’infirmière, de
l’économe, des cuisiniers… définissent les menus journaliers avec l’objectif de veiller
à l’équilibre des menus sur la journée comme la semaine. Ensuite le travail s’est porté
sur les circuits courts : valoriser les produits locaux, réduire le bilan carbone et
favoriser les produits de saison. « Le lait provient de la ferme, le gratin de courges
Présentation du pôle "Tri papier" lors de la matinée éco-responsable.
http://www.atmospherecommunication.fr/projets/ademe/article.html
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de ce midi, du maraîcher voisin » acquiesce Chrystèle. Enfin il y a le tri des déchets
en fin de repas. « Le plus dur, c’est la lutte contre le gaspillage, essentiellement le
pain ». 50% de gaspis en moins c’est encore insuffisant. « C’est vraiment dur de leur
faire comprendre qu’ils peuvent se relever pour se servir à nouveau » affirme
Dominique Roulin.
Et la suite ?
« Notre engagement a porté ses fruits rapidement. Beaucoup d’actions facilement
réalisables -c’était l’objectif du comité de pilotage- ont été mises en oeuvre en
deux ans ». Lampes basse consommation, éclairage automatique avec mise en place
de batteries, meilleure utilisation de la régulation de chaudière, impressions
centralisées, promotion des déplacements doux … « et si le prix du gaz et de
l’électricité n’a cessé d’augmenter sur cette période, notre facture a elle diminué ! ».
Chrystèle Boivin d’ajouter : « Le lycée s’est ouvert encore plus sur son territoire. Les
jeunes arrivent à se saisir des enjeux existants notamment sur le champ de la
solidarité. Ils savent être acteurs à leur tour. Comme en témoigne cette dernière
initiative : ils veulent acheter une vache pour la Banque Alimentaire ». On le voit sans
problème, cette démarche d’établissement éco-responsable s’inscrit désormais dans
les objectifs pédagogiques et le quotidien du Lycée des Sardières. « On organise
aussi des rencontres avec nos partenaires professionnels et institutionnels, sorte de
portes ouvertes pour montrer nos actions en faveur du développement durable et
surtout échanger sur ces thématiques qui sont communes à une école, une
entreprise, une administration ou une collectivité : c’est ça la fertilisation croisée ! De
quoi s’enrichir mutuellement ». Et de conclure : « Il faut qu’un jeune de chez nous
trouve naturel de ne pas se poser la question du moyen de locomotion qu’il va utiliser
pour un déplacement inférieur au kilomètre. La finalité de l’enseignement n’est-elle
pas de donner à nos jeunes le savoir faire professionnel et mais aussi le savoir être
citoyen ? ». Une démarche que la directrice d’Etablissement promet de poursuivre
même si l’accompagnement financier de deux fois 6 000 euros du Conseil régional est
désormais consommé.
;
Semaine fraich'Attitude juin 2008 ou comment fêter les fruits et
légumes à la cantine.
Contact :
[email protected]
ou 04 74 45 50 81
[email protected]
ou 04 74 45 50 80
Etablissement Public Local
d'Enseignement
Les SARDIERES
79 avenue de Jasseron
01000 Bourg en Bresse
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