tribune - Ville de Petit

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tribune - Ville de Petit
tribune
Supplément EN DIRECT, mars 2011
Groupe des élus
socialistes & républicains
Groupe des élus
communistes & républicains
Groupe des élus
100 % quevillais
La cohésion sociale mise à mal
Le conseil municipal de mars vote le budget
2011.
Les élus communistes attirent l’attention sur
la dégradation sociale d’une grande majorité
de nos habitants. Précarisation de l’emploi,
chômage massif, baisse du pouvoir d’achat
des salaires et des pensions, hausse des prix
des denrées, de l’énergie, du transport et des
loyers, tout cela conduit à un appauvrissement
de la population. Les droits vitaux se trouvent
menacés avec la casse des services publics
de la santé, de l’éducation (-352 postes sur
notre secteur), de la protection sociale... et les
conséquences de la privatisation de l’énergie,
de la poste, du transport...
Le président des riches continue son travail de
sape des fondements de la République et de
la société française dont le progrès doit être
le moteur du développement. Le FMI, l’Union
Européenne asservie au libéralisme font
payés aux peuples l’accumulation prédatrice
des richesses au profit d’une élite insolente
et avide.
Le clan au pouvoir a engagé la contre
réforme des collectivités territoriales, de
ces financements. Départements, régions,
communes sont étranglés : dotations gelées,
recettes supprimées, compétences mal
compensées, autonomie de gestion réduite...
La CREA y échappe provisoirement grâce
aux dotations issues de l’élargissement du
territoire.
Dans ce contexte tendu, les élus communistes
participent activement à maintenir un fort
niveau d’investissement de renouvellement
urbain et à mobiliser du foncier abondant
nos finances. Budget de résistance, combatif,
porteur d’espoir pour les quevillais.
Les élus communistes réaffirment que les
charges de personnel représentant 60 % du
budget de fonctionnement, va dans le sens
d’un meilleur service rendu à nos habitants:
nourrissons avec les crèches, jeunes avec les
écoles, anciens avec les foyers, tous avec les
voiries, espaces verts, médiathèque, état civil,
EMDT...
L’alternative politique passe par le combat
contre la dictature du capital sur le travail,
les besoins humains.
UNE RÉALITÉ, DEUX DISCOURS
Dans l’édito du “En Direct” de décembre
2010, vous avez pu lire que des dépenses ont
été engagées “sans augmentation des impôts
locaux et donc sans impact sur le pouvoir
d’achat des Quevillais”.
Nous vous invitons à prendre vos feuilles
d’impôts (taxe d’habitation, taxe foncière). Que
constatez-vous ?
1- Une stabilisation des taux communaux (parmi
les plus hauts de l’agglomération).
2- Une augmentation des bases de calcul de
vos impôts.
3- Une augmentation des taux d’imposition
des autres collectivités territoriales, dont le
Département.
Au final, vos impôts ont augmenté et, si ce n’est
pas le cas de vos revenus, votre pouvoir d’achat
a baissé. Pourquoi ?
Notre commune, comme les autres, n’a de cesse
de demander des subventions au Département.
Ces subventions, quand elles sont accordées,
sont une rentrée d’argent qui permet de financer
un certain nombre de projets sans augmenter
les taux communaux,... mais, le Département
doit augmenter les siens et emprunter pour
financer ces subventions.
Par exemple : pour remplacer des menuiseries
extérieures d’un bâtiment communal,
l’opération est estimée à 210 000 euros TTC.
La Municipalité sollicite donc l’aide financière
du Département de Seine-Maritime, au “taux
le plus élevé possible”. La somme attribuée
financera une partie des travaux. Cependant,
pour ce soutien, le Département augmente les
impôts et emprunte davantage. Sur vos feuilles
d’imposition, vous pouvez vérifier que le taux de
la taxe foncière prélevé par le Département était
de 13,16 % en 2008 et de 15,10 % en 2010 et
que celui de la taxe d’habitation était de 6,53 %
en 2008 et de 7,49 % en 2010.
En réalité, pas de magie, c’est toujours vous qui
payez : vos impôts ont augmenté.
Comment M. le Maire, également Conseiller
Général ne s’est-il pas aperçu de l’augmentation
des impôts demandés par le Département ?
Il y a bien UNE RÉALITÉ, vos impôts locaux ont
bien augmenté et votre pouvoir d’achat a sans
doute baissé.
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Quelle place tient la solidarité dans l’action
gouvernementale ? La question ne se pose plus
depuis début janvier. L’annonce de la baisse
de 25 % des crédits alloués dans le cadre
du Contrat Urbain de Cohésion Sociale pour
les 3 années à venir, précise les motivations
du gouvernement.
Depuis de nombreuses années la Ville participe
activement en faveur de la cohésion sociale.
L’aide à l’achat de matériel pour les écoles,
la contribution aux sorties pédagogiques
de classe et l’aide aux devoirs font partie de
ce vaste domaine d’intervention. Permettre
l’accès à du conseil ou à un soutien juridique,
offrir à nos concitoyens un appui dans leurs
démarches d’accès à l’emploi et de formation,
sont autant d’exemples qui soulignent
l’importance de ce champ d’actions.
Le secteur associatif lui aussi est concerné.
La Ville apporte son aide financière dans la
réalisation de leurs projets. Ajoutons encore
le travail de prévention dans le domaine de la
santé ou la sensibilisation des plus jeunes à
la culture. La liste est longue et les domaines
concernés sont nombreux...
Ce rapide tour d’horizon suffit à prendre la
mesure du problème posé par cette décision
gouvernementale. La part de la subvention
de l’Etat dans le financement de ces actes
solidaires représente 50 % du montant total
annuel. Il est aisé de comprendre que cette
baisse notable ne sera pas sans conséquence,
la commune ne pouvant se substituer au devoir
de l’Etat.
Ainsi l’objectif annoncé par le Ministère
du Travail et de la Solidarité “d’améliorer
l’efficacité des mécanismes d’allocation des
moyens” prend ici tout son sens : il n’est
pas question d’améliorer les services mais
d’utiliser les mécanismes budgétaires dans
un but de réduction de la dette publique. Les
intentions sont dévoilées. Après avoir tourné
le dos à l’éducation, à la justice et à la santé,
le gouvernement balaie d’un revers de la main
la cohésion sociale.
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