La santé de l`érable à sucre au Canada : Résultats du

Transcription

La santé de l`érable à sucre au Canada : Résultats du
La santé de l’érable à sucre au Canada
Résultats du Projet canado-américain d’étude
du dépérissement de l’érable, 1988–1993
D. Lachance
Région du Québec
A. Hopkin
Région de l’Ontario
B. Pendrel
Région des Maritimes
J. Peter Hall
Direction des sciences et du développement durable, Ottawa
Rapport d’information ST-X-10
Publié par la
Direction des sciences et du développement durable
Service canadien des forêts
Ressources naturelles Canada
Ottawa, 1995
ii
© Sa Majesté du Chef du Canada 1995
Numéro de catalogue Fo29-33/10-1995
ISBN 0-662-62002-X
ISSN 075-3248
Exemplaires gratuits de cette publication disponibles à :
Ressources naturelles Canada
Service canadien des forêts
Ottawa (Ontario)
K1A 1G5
Copies ou microfiches de cette publication en vente à :
Micromédia Ltée
240, rue Catherine, suite 305
Ottawa (Ontario)
K2P 2G8
Révision : André Lavallée
Conception graphique et mise en page : Danielle Monette
Données de catalogage avant publication (Canada)
Vedette principale au titre :
La santé de l’érable à sucre au Canada : résultats du Projet canado-américain d’étude
du dépérissement de l’érable, 1988–1993
(Rapport d’information; ST-X-10)
Texte en français et en anglais.
Titre de la p. de t. addit., tête-bêche : Health of sugar maple in Canada.
Comprend des références bibliographiques.
ISBN 0-662-62002-X
No. de cat. Fo29-33/10-1995
1. Érable—Canada.
2. Arbres—Dépérissement—Canada.
3. Sucre d’érable—Industrie—Canada.
I. Service canadien des forêts. Direction des sciences et du développement durable.
II. Titre : Résultats du Projet canado-américain d’étude du dépérissement de l’érable, 1988–1993.
III. Titre : Health of sugar maple in Canada.
IV. Coll. : Rapport d’information (Service canadien des forêts. Direction des sciences
et du développement durable); ST-X-10.
SB608.M34M42 1995
Imprimé sur du
papier recyclé
634.9’722’0971
IMPRIMÉ AU CANADA
C95-980231-2F
Imprimé sur du papier
alcalin permanent
iii
Table des matières
Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1
Matériaux et méthodes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2
Réseau de surveillance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2
Analyse des données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2
Assurance de la qualité des données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3
Résultats et discussion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4
Comparaisons entre les peuplements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4
Niveaux de dépérissement et de transparence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5
Comparaisons interannuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
5
Comparaisons entre les érablières et les peuplements non exploités . . . . . . . . . . . .
9
Comparaisons régionales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
10
Comparaisons entre les classes de diamètres d’arbres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
10
Mortalité des arbres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
11
Dépérissement et niveaux de dépôts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
13
Changements dans l’état des cimes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
17
Sort des arbres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
19
Dépérissement et cicatrisation des entailles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
23
Conclusions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
23
Ouvrages de référence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
24
Résumé
Le Projet canado-américain d’étude du dépérissement
de l’érable (NAMP) est une entreprise conjointe du
Service canadien des forêts du ministère des Ressources
naturelles et du United States Department of Agriculture
Forest Service, qui a été lancée en 1988 dans le but de surveiller les changements dans l’état de la cime de l’érable à
sucre (Acer saccharum Marsh.). Le projet couvre 233 sites
expérimentaux répartis dans l’est de l’Amérique du Nord,
dans l’aire de distribution de l’érable à sucre. Le présent
rapport décrit l’état de santé de l’érable à sucre sur 62 sites
expérimentaux canadiens entre 1988 et 1993; la moitié des
arbres se trouvent dans des érablières (peuplements aménagés pour la production de sève) et la moitié dans des
peuplements non exploités.
En général, l’état des cimes de l’érable à sucre s’est
amélioré entre 1988 et 1993, notamment au Québec, qui
enregistrait en 1988 le taux le plus élevé de mort en cime.
En Ontario, les arbres ont été touchés par la sécheresse et
la défoliation par les insectes. Au Nouveau-Brunswick et
en Nouvelle-Écosse, les arbres sont demeurés en bon état.
L’état des cimes était peu différent, qu’il s’agisse de
peuplements aménagés pour la production de sève ou de
forêts non exploitées, ou encore de niveaux différents de
dépôts humides de sulfates et de nitrates acides. Les niveaux
de mort en cime et de transparence se sont accrus proportionnellement à l’augmentation du diamètre des arbres.
La mortalité était plus grande chez les arbres occupant un
niveau intermédiaire ou dominé que chez les étages dominants et codominants et plus élevée dans les classes à grand
diamètre. La mortalité était semblable dans les érablières et
les peuplements non exploités. Les arbres présentant de forts
taux de dépérissement initial ont eu tendance à dépérir plus
que les arbres présentant des taux de dommages faibles. Le
taux de cicatrisation des entailles diminuait de beaucoup
quand le niveau de mort en cime augmentait.
Introduction
L’érable à sucre (Acer saccharum Marsh.) est l’une
des espèces de feuillus les plus importantes de l’est
du Canada. C’est un arbre précieux pour son bois, pour le
sirop qu’il produit, pour ses qualités esthétiques et comme
symbole national. Le Canada produit de 80 à 85 % du sirop
d’érable du monde; le Vermont et l’État de New York sont
les plus importants producteurs aux États-Unis. En 1991, la
valeur de l’industrie canadienne du sirop d’érable était de
70,8 millions de dollars, dont la plus large part était
attribuable au Québec (Bureau de la statistique du Québec,
1992).
L’érable à sucre exerce aussi une influence sur le mode
de vie de nombreux Canadiens. En effet, c’est un bois recherché pour la fabrication de meubles. L’industrie artisanale
du sirop d’érable fait la manchette, des milliers de Canadiens
se ruant sur les érablières au printemps, dès que la sève commence à couler. Nombreux sont ceux aussi qui viennent
admirer les spectaculaires coloris d’automne. Pour ces
raisons, toute menace à la santé de l’érable à sucre a des
répercussions sur le pays tout entier. On s’attend des gouvernements qu’ils connaissent l’état de la santé des érables
et qu’ils prennent les mesures appropriées dès que la
situation l’exige.
La santé des forêts est particulièrement importante
aujourd’hui, vu la plus grande sensibilisation du public à
ce sujet et l’intérêt manifesté par les multiples utilisateurs de
cette ressource. À cause des agents de stress perçus, comme
le changement climatique, les polluants atmosphériques et
la personne elle-même, on s’inquiète de la santé actuelle et
future de la forêt et de sa durabilité. Pour pouvoir répondre
à des questions d’importance concernant cette ressource, on
doit disposer de données sur l’état et la santé actuels de la
forêt. Il faut aussi connaître l’influence des agents de stress
néfastes à la croissance et savoir expliquer les changements
observés dans l’état des arbres. Les réseaux de surveillance
comme le Projet canado-américain d’étude du dépérissement de l’érable (NAMP - North American Maple Project)
nous permettent de répondre à ces questions.
Des épisodes de détérioration de l’érable ont déjà été
rapportés (McIlveen et collab., 1986; Walker et collab., 1990;
Millers et collab., 1989). En raison de l’inquiétude manifestée au sujet du sort de l’érable à sucre, diverses études
régionales ont été lancées pour évaluer la situation et déterminer les raisons du déclin (Lachance,1985; McLaughlin
et collab., 1985; Hendershot et Jones, 1989; Gross, 1991;
Ouimet et Fortin, 1992).
En 1988, le NAMP a établi un réseau de 166 sites de
surveillance dans le nord-est des États-Unis et du Canada
qui couvre la majeure partie de l’aire de distribution de
l’érable à sucre. Cette année-là, 4 provinces canadiennes
et 7 États américains participaient au projet. Aujourd’hui,
3 autres États s’y sont joints et des sites de surveillance additionnels ont été établis, pour un total actuel de 233 sites. Le
NAMP est un projet conjoint du United States Department
of Agriculture Forest Service et du Service canadien des
forêts (SCF) du ministère des Ressources naturelles (Millers
et collab., 1991).
2
Les objectifs du projet sont de déterminer :
• le taux de changement annuel de l’état de santé de
l’érable à sucre;
• la variation de ce taux en fonction des niveaux de dépôts
humides de sulfates et de nitrates, selon que l’arbre se
trouve dans une érablière ou dans une forêt non exploitée
et selon les divers niveaux de dépérissement initial du
peuplement;
• les causes possibles du dépérissement de l’érable à sucre
et la corrélation géographique entre les causes potentielles
et l’importance du dépérissement.
Les résultats de ce projet sont publiés à intervalles
(Millers et collab., 1992, 1993 et 1994; Allen et collab.,
1992). De l’information régionale est en outre publiée tous
les ans dans les rapports sur l’état des forêts du SCF. Le
présent rapport décrit l’état de l’érable à sucre à partir des
résultats obtenus sur les sites de surveillance canadiens.
Matériaux et méthodes
Réseau de surveillance
Un site de surveillance du NAMP est constitué d’un
groupe de parcelles, chacune mesurant 20 m sur 20 m,
où l’on inventorie tous les arbres de plus de 10 cm de diamètre à hauteur de poitrine (dhp). On compte 62 sites de
surveillance au Canada, dont 24 en Ontario, 24 au Québec,
12 au Nouveau-Brunswick et 2 en Nouvelle-Écosse (figure 1).
Les sites ont été dans la mesure du possible associés par
paires, l’un dans un peuplement entaillé pour la production
de sève (érablière), l’autre dans un peuplement voisin qui
n’a pas été entaillé ni n’a subi de traitement sylvicole au
cours des cinq années précédant l’établissement des parcelles (forêt non exploitée). On trouvera dans Millers et
collab. (1991) une description de l’établissement et de
la surveillance des parcelles.
Les peuplements sont constitués d’arbres âgés de 50 à
150 ans et présentant divers stades de dommages à la cime
ou de dépérissement; l’étage dominant comporte plus de 50 %
d’érables à sucre. On s’est efforcé d’établir le réseau de parcelles de manière à couvrir le plus possible l’aire de distribution canadienne de l’érable à sucre. L’emplacement des sites
n’a pas été choisi au hasard parce qu’il fallait trouver des
parcelles en peuplements non exploités à l’abri des perturbations humaines ainsi que des sites accessibles pour l’évaluation annuelle. Le fait que nombre de peuplements exploités
se trouvaient sur des terrains privés a en outre compliqué le
choix des emplacements. On a choisi des peuplements dont
l’état de santé variait beaucoup, mais on a préféré éviter les
peuplements présentant des symptômes de dépérissement
très marqué par peur de ne pouvoir y effectuer de la surveillance à long terme.
Au moment de l’établissement des parcelles, on a enregistré des données sur l’emplacement du groupe de parcelles,
une description du site, une description du peuplement (âge,
dhp, composition par espèce, perturbations, entaillage,
classes d’étages, etc.) (Millers et collab., 1991). Les mesures
annuelles concernent la défoliation, la vigueur des arbres,
les nouveaux dommages aux fûts et l’évaluation de l’état
de la cime.
L’évaluation de l’état de la cime porte sur le dépérissement et la transparence. On définit le dépérissement
comme étant la mortalité des rameaux, qui commence à la
portion terminale d’une branche et progresse vers le bas; on
suppose qu’il résulte du stress. On évalue le dépérissement
d’un arbre, soit la proportion de cime morte, selon l’une des
classes suivantes : 0, 1–5, 15, 25, 35 %, etc. Les arbres qui
appartiennent aux trois premières classes, et présentent donc
un dépérissement de 0 à 15 %, sont dits en bon état.
La transparence est définie comme étant la quantité
de rayonnement solaire qui passe au travers du feuillage de
la cime; c’est donc l’inverse de la densité du feuillage. On
détermine par estimation une transparence moyenne pour
les cimes vivantes et on l’inscrit dans les mêmes classes de
pourcentages que pour le dépérissement. Une transparence
des cimes inférieure ou égale à 25 % est dite normale et
correspond à un érable à sucre sain. La sécheresse, des conditions météorologiques particulières au moment de la
pousse et la défoliation par les insectes ont un effet important sur la transparence; mais, si la croissance est normale
l’année suivante, le feuillage repoussera généralement bien.
Par contre, si la transparence est supérieure à 25 % pour
tout un peuplement, cela peut être symptomatique d’un
stress important; on pourra y voir apparaître les premiers
signes de dépérissement l’année suivante.
Analyse des données
Les données sur les parcelles ont été prises annuellement
dans le cadre du Relevé des insectes et des maladies des
arbres (RIMA) du SCF (Millers et collab., 1991). La gestion, le stockage et l’analyse des données ont été confiés à
du personnel du College of Environmental Science and Forestry du State University of New York, de Syracuse (New
York). D’autres analyses ont été faites par des collaborateurs du SCF.
Le présent rapport ne traite que des données concernant les arbres dominants et codominants vivants, à moins
3
d’avis contraire. Les pourcentages moyens de transparence
et de dépérissement sont fondés sur les moyennes des groupes de parcelles (Allen et collab., 1992). On s’est servi d’une
analyse simple de la variance au niveau de signification
p = 0,05 pour comparer les différences entre les moyennes.
La méthode de Scheffé a servi à comparer les moyennes de
dépérissement et de transparence. Les différences de dépérissement et de transparence en fonction des classes de diamètre ont aussi été évaluées et groupées en fonction des
catégories recommandées pour l’entaillage en Ontario
(Coons, 1987).
On a comparé la transparence et le dépérissement
moyens de groupes de parcelles appartenant à diverses
zones de dépôts de polluants atmosphériques. On a obtenu
d’Environnement Canada à Downsview (Ontario) les
valeurs moyennes des dépôts humides sur 5 ans (de 1986
à 1990) pour chacun des emplacements de parcelles. On a
ensuite classé les parcelles selon qu’elles étaient dans une
zone de dépôts de sulfates faibles (0–15 kg/ha), modérés
(16–25 kg/ha) ou élevés (>25 kg/ha) et dans une zone
de dépôts de nitrates faibles (1–15 kg/ha), modérés
(16–20 kg/ha) ou élevés (>20 kg/ha).
0
100
200
Assurance de la qualité des données
Comme il était primordial que la qualité et la conformité des données soient élevées, on a mis au point un système d’assurance de la qualité pour garantir la comparabilité
des données amassées par diverses personnes à des moments
et à des emplacements différents. Les personnes chargées
de faire les mesures ont participé à une séance de formation
et d’accréditation, organisée par les coordonnateurs scientifiques nationaux du projet, juste avant le début des travaux
sur le terrain. En outre, deux évaluateurs accrédités établissaient simultanément, de part et d’autre d’un même arbre,
le dépérissement et la transparence, garantissant ainsi un
contrôle de qualité supplémentaire.
Le dépérissement et la transparence ont été mesurés
de nouveau par une autre équipe deux à trois semaines plus
tard, pour au moins 5 % des arbres. Ces données ont ensuite
été comparées aux premières. Si l’écart entre les deux était
inférieur à 10 % (classe inférieure ou supérieure), les données étaient acceptées (Burkman et collab., 1990) dans
l’autre cas, elles étaient rejetées et les parcelles mesurées
de nouveau. À ce jour, la qualité des données est acceptable
dans environ 95 % des cas pour le dépérissement et 92 %
pour la transparence (Millers et collab., 1993).
Érablière
Forêt non exploitée
kilomètres
Figure 1. Emplacement des sites de surveillance du NAMP au Canada.
4
78,1 % d’érables à sucre; les autres espèces ont été étudiées,
mais les données ne font pas l’objet du présent rapport.
Globalement, environ 50 % des érables à sucre tant
des érablières que des peuplements non exploités ont un
dhp compris entre 10 et 24 cm (tableau 2). Les arbres plus
petits sont plus fréquents dans les parcelles du NouveauBrunswick et de la Nouvelle-Écosse. Toutefois, au Québec
Résultats et discussion
Comparaisons entre les peuplements
Les parcelles comptent 3 172 érables à sucre dominants et codominants, qui se partagent à peu près
également entre les érablières et les peuplements forestiers
non exploités (tableau 1). Les parcelles sont constituées à
Tableau 1. Espèces d’arbres dominants et codominants dans les parcelles établies dans le cadre
du Projet canado-américain d’étude du dépérissement de l’érable à sucre (NAMP)
au Canada, etc.
Espèce
Canada
Nombre d’arbres (% du total)
Ontario
Québec
N.-B./N.-É.
Érable à sucre (Acer saccharum Marsh.)
Érablière
1 641 (83,0)
456 (88,5)
640 (86,4)
545 (75,5)
Peuplement non exploité
1 531 (73,4)
472 (73,4)
660 (80,5)
399 (64,1)
Total
3 172 (78,1)
928 (80,1)
1 300 (83,3)
944 (70,2)
Hêtre à grandes feuilles (Fagus grandifolia Ehrh.)
150
(3,7)
53
(4,6)
24
(1,5)
54
(4,0)
Érable rouge (Acer rubrum L.)
136
(3,3)
29
(2,5)
35
(2,2)
91
(6,8)
Bouleau jaune (Betula alleghaniensis Britt.)
132
(3,2)
9
(0,8)
58
(3,7)
65
(4,8)
Frêne (Fagus sp.)
83
(2,0)
55
(4,7)
27
(1,7)
1
(0,1)
Tilleul d’Amérique (Tilia americana L.)
50
(1,2)
30
(2,6)
20
(1,3)
0
(0,0)
Cerisier (Prunus sp.)
42
(1,0)
29
(2,5)
13
(0,8)
0
(0,0)
150
(3,7)
53
(4,6)
24
(1,5)
54
(4,0)
Autres
espècesa
a D’après
les données de 1988, au moment de l’établissement des parcelles.
Tableau 2. Fréquence des diamètres à hauteur de poitrine (dhp) des érables à sucre dominants et
codominants dans les parcelles des érablières (É) et des peuplements non exploités (PNE)
en 1988
dhp (cm)
10 – 24
25 – 36
37 – 48
49 – 61
> 61
Type
Canada
Nombre d’arbres (% du total)
Ontario
Québec
N.-B./N.-É.
É
716 (43,6)
109 (23,9)
229 (35,8)
378 (69,4)
PNE
763 (49,8)
157 (33,3)
291 (44,1)
315 (78,9)
É
528 (32,2)
148 (32,5)
248 (38,8)
132 (24,2)
PNE
530 (34,6)
209 (44,3)
254 (38,5)
67 (16,8)
É
219 (13,3)
87 (19,1)
105 (16,4)
27
(5,0)
PNE
169 (11,0)
78 (16,5)
75 (11,4)
16
(4,0)
É
121
(7,4)
68 (14,9)
46
(7,2)
7
(1,3)
PNE
52
(3,4)
22
(4,7)
29
(4,4)
1
(0,3)
É
57
(3,5)
44
(9,6)
12
(1,9)
1
(0,2)
PNE
17
(1,1)
6
(1,3)
11
(1,7)
0
(0,0)
5
et en Ontario, il y a autant ou même plus d’arbres plus gros
(dhp de 25 à 36 cm) que d’arbres plus petits. C’est en
Ontario qu’on trouve le pourcentage le plus élevé de gros
arbres (dhp de plus de 61 cm) de tout le réseau. Dans toutes
les provinces, les arbres plus petits (de 10 à 24 cm) sont
plus nombreux dans les parcelles de forêts non exploitées.
Niveaux de dépérissement et de transparence
Comparaisons interannuelles
On n’a noté aucune différence significative concernant
le dépérissement d’une année sur l’autre, à l’échelle nationale, tant dans les érablières (p = 0,4) que dans les peuplements non exploités (p = 0,51). Le pourcentage d’arbres
dominants et codominants présentant un dépérissement de
0 à 15 % (c’est-à-dire en bon état) était supérieur à 90 %
toutes les années entre 1988 et 1993 (tableau 3). Au Québec,
l’état de la cime des arbres des érablières s’est amélioré en
1989 et 1990, comme l’a révélé l’augmentation du pourcentage d’arbres présentant un faible niveau de dépérissement
et la diminution du pourcentage d’arbres à dépérissement
élevé (tableau 3; figures 2-5). En Ontario, des périodes de
sécheresse et la défoliation causée par la livrée des forêts
(Malacosoma disstria Hbn.) au cours de 1988 et 1989 ont
nui à l’amélioration de l’état des arbres dans cette province
(Forêts Canada, 1992). Au Nouveau-Brunswick et en
Nouvelle-Écosse, l’état des arbres s’est amélioré légèrement,
même si l’état général était déjà bon au début de l’étude.
L’amélioration de l’état des cimes est confirmée par
les résultats d’autres relevés effectués au Québec (Gagnon
et Roy, 1992) et en Ontario (Hopkin et Dumond, 1994).
Gagnon et Roy ont décrit une amélioration, variable selon
les endroits, dans l’état des cimes en 1989, suivie de conditions stables. Les données provenant d’un réseau établi en
Ontario en 1987 révèlent que la santé de l’érable à sucre
est généralement bonne et que l’état des arbres s’améliore
par rapport aux niveaux enregistrés en 1987 (Hopkin et
Dumond, 1994). Une certaine dégradation, causée par la
sécheresse et la défoliation, a toutefois été observée par
endroits.
On a noté des différences statistiquement significatives
dans la transparence des cimes d’une année à l’autre et d’une
province à l’autre (tableau 4). Ainsi, des valeurs de transparence plus élevées ont été observées dans toutes les régions
en 1989; la transparence était particulièrement élevée au
Québec en 1988.
Ces fluctuations de transparence sont particulièrement
apparentes si l’on compare d’une année à l’autre les pourcentages d’arbres des diverses classes de transparence
(tableau 5). Le choix d’origine des parcelles pourrait expliquer en partie les différences de transparence observées en
1988 et 1989. Une bonne saison de croissance, comme celle
que le Québec et les Maritimes ont connue en 1993, peut se
traduire par de faibles valeurs de transparence (figures 4b
et 5b). De même, la mauvaise saison de croissance que le
Tableau 3. Fréquence du dépérissement des érables à sucre dominants et codominants
Région
Canada
Ontario
Québec
N.-B./N.-É.
Dépérissement
en %
1988
Année (% d’arbres dans chacun des niveaux de dépérissement)
1989
1990
1991
1992
1993
0 –15
91,2
93,2
95,2
94,7
94,2
95,6
16 – 35
6,0
4,6
3,1
3,5
3,7
3,3
> 35
2,8
2,2
1,7
1,8
2,1
1,2
0 –15
93,0
89,7
94,2
93,2
92,6
93,4
16 – 35
6,5
8,0
4,5
4,9
4,9
4,6
> 35
0,5
2,2
1,3
1,9
2,5
1,9
0 –15
86,8
91,3
92,9
94,2
93,5
95,1
16 – 35
7,5
5,2
4,2
3,3
3,7
3,7
> 35
5,7
3,5
2,8
2,5
2,8
1,2
0 –15
95,5
98,4
98,6
96,5
96,3
97,9
16 – 35
3,6
1,2
0,5
2,6
2,8
1,6
> 35
1,0
0,4
0,8
0,9
0,9
0,5
6
(a) Dépérissement
(b) Transparence
20
100
80
Arbres (%)
Arbres (%)
15
10
60
40
5
20
0
1988
1989 1990
1991 1992
0
1993
1988
Année
1989 1990
1991 1992
1993
Année
16–35 %
>35 %
Figure 2. Pourcentage annuel d’érables à sucre dominants et codominants présentant
un niveau modéré ou grave de a) dépérissement et b) transparence, au Canada.
(a) Dépérissement
(b) Transparence
20
100
80
Arbres (%)
Arbres (%)
15
10
60
40
5
20
0
1988
1989 1990
1991 1992
1993
0
Année
1988
1989 1990
1991 1992
1993
Année
16–35 %
>35 %
Figure 3. Pourcentage annuel d’érables à sucre dominants et codominants présentant
un niveau modéré ou grave de a) dépérissement et b) transparence, en Ontario.
7
(a) Dépérissement
(b) Transparence
20
100
80
Arbres (%)
Arbres (%)
15
10
60
40
5
20
0
1988
1989 1990
1991 1992
0
1993
1988
Année
1989 1990
1991 1992
1993
Année
16–35 %
>35 %
Figure 4. Pourcentage annuel d’érables à sucre dominants et codominants présentant
un niveau modéré ou grave de a) dépérissement et b) transparence, au Québec.
(a) Dépérissement
(b) Transparence
20
100
80
Arbres (%)
Arbres (%)
15
10
60
40
5
20
0
1988
1989 1990
1991 1992
1993
0
Année
1988
1989 1990
1991 1992
1993
Année
16–35 %
>35 %
Figure 5. Pourcentage annuel d’érables à sucre dominants et codominants présentant un niveau modéré
ou grave de a) dépérissement et b) transparence, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse.
8
Québec a connue en 1992, en plus de la sécheresse en
mai au moment de la pousse des feuilles suivie d’un été
froid et humide, a entraîné des niveaux de transparence
plus élevés que ceux qui avaient été enregistrés au cours
de l’année précédente et de l’année suivante. On constate
donc que la transparence est un paramètre de stress sensible et que pour savoir l’interpréter il faut surveiller de
façon régulière les facteurs ayant une influence sur la
croissance des arbres.
Par ailleurs, les fluctuations annuelles des niveaux de
transparence ne sont pas nécessairement en corrélation avec
le dépérissement (figures 2b-5b). Ainsi, les niveaux relativement élevés de transparence observés au Québec et dans
les Maritimes en 1989 correspondent à des niveaux relativement faibles de dépérissement pour cette période; la transparence n’a toutefois pas d’effet direct sur le niveau de
dépérissement et elle semble être plutôt un paramètre de
stress indépendant lié aux conditions de croissance actuelles.
Tableau 4. Comparaison de la transparence annuelle moyenne des groupes de parcelles d’érables
à sucre dominants et codominants dans les érablières (É) et les peuplements non exploités
(PNE) entre les années
Région
Année (transparence moyenne ± écart-type)
1989
1990
1991
1992
1988
1993
Canada
É
PNE
17,4 ± 1,3 ab
15,7 ± 1,5 ab
21,3 ± 1,1 a
19,8 ± 1,0 a
15,5 ± 0,8 bc
14,4 ± 0,7 b
12,3 ± 0,4 c
11,8 ± 0,4 b
14,8 ± 0,8 bc
14,1 ± 0,7 b
11,5 ± 0,8 c
12,0 ± 0,8 b
Ontario
É
PNE
13,9 ± 1,0 ab
11,7 ± 1,1 a
19,3 ± 2,2 a
16,1 ± 1,8 a
15,2 ± 1,2 ab
14,4 ± 1,5 a
11,7 ± 0,7 b
11,5 ± 0,8 a
16,6 ± 0,9 ab
15,0 ± 1,1 a
15,8 ± 0,9 ab
16,3 ± 0,8 a
Québec
É
PNE
24,1 ± 2,0 a
21,7 ± 2,7 ad
24,3 ± 1,0 a
23,3 ± 0,9 a
16,6 ± 1,5 b
14,8 ± 0,8 bc
13,2 ± 0,4 bc
12,5 ± 0,4 bc
16,6 ± 0,8 b
16,0 ± 0,8 bd
8,6 ± 0,5 c
9,4 ± 1,0 c
N.-B./N.-É.
É
PNE
12,0 ± 1,0 a
10,6 ± 0,6 a
19,8 ± 2,0 b
20,3 ± 1,8 b
14,0 ± 2,0 a
13,7 ± 0,7 a
11,8 ± 1,2 a
11,3 ± 1,1 a
8,7 ± 0,7 a
9,5 ± 0,9 a
9,2 ± 0,9 a
9,1 ± 0,4 a
Note – Les moyennes d’une même rangée ne sont pas significativement différentes (p ≥ 0,05) lorsqu’elles sont suivies de la même lettre.
Tableau 5. Fréquence de la transparence pour les érables à sucre dominants et codominants
Transparence
en %
1988
Canada
0 –15
16 – 35
> 35
58,9
35,6
5,5
24,8
69,8
5,4
58,2
40,6
1,2
80,2
19,3
0,5
63,9
35,1
1,0
78,3
21,4
0,3
Ontario
0 –15
16 – 35
> 35
70,6
28,0
1,4
47,6
46,1
6,3
56,3
42,0
1,7
81,2
18,5
0,3
50,7
46,9
2,4
47,2
52,3
0,5
Québec
0 –15
16 – 35
> 35
30,7
56,9
12,4
9,2
83,8
7,0
54,8
43,2
2,0
74,9
25,0
0,2
47,9
51,5
0,6
87,5
12,5
0,0
N.-B./N.-É.
0 –15
16 – 35
> 35
85,7
13,7
0,5
24,0
73,2
2,8
63,4
36,5
0,1
85,4
13,4
1,2
92,9
7,0
0,1
95,2
4,5
0,3
Région
Année (% d’arbres pour chacun des niveaux de transparence)
1989
1990
1991
1992
1993
9
de dépérissement entre les érablières et les peuplements
non exploités a diminué.
Pour la plupart des années du relevé, et dans les trois
régions, le dépérissement était plus élevé dans les érablières
que dans les peuplements non exploités. Cela semble indiquer un stress plus important dans le premier groupe, sans
doute attribuable aux activités humaines qui sont plus fréquentes dans les érablières et qui sont donc plus souvent
sources de stress pour l’écosystème. Les facteurs de stress,
qui comprennent la compaction du sol, la modification du
drainage et les blessures causées aux racines ou aux souches,
résultent tous des activités humaines. La plupart des érablières sont aménagées depuis plusieurs années pour la
production de sève; les différences sont peut-être attribuables aux espèces et à la proportion d’arbres présents dans
chaque type de peuplement. Ainsi, dans les érablières, il y
a généralement moins de tiges par hectare, des arbres plus
vieux et à cime plus importante et un plus petit nombre
d’autres espèces que dans les forêts non exploitées. Une
érablière est donc un peuplement pur et adulte, situé sur
un site modifié qui pourrait être plus sensible au stress lié
à l’exploitation que les peuplements naturels non perturbés.
Globalement, les différences de dépérissement observées
En Ontario, la transparence des arbres est relativement
stable et elle présente peu de fluctuations interannuelles,
contrairement au Québec, au Nouveau-Brunswick et à la
Nouvelle-Écosse où les fluctuations enregistrées entre 1989
et 1993 étaient importantes (figures 3b-5b).
Comparaisons entre les érablières et
les peuplements non exploités
On a observé des différences statistiquement significatives des niveaux de dépérissement dans les érablières et
dans les peuplements non exploités (p = 0,01). Toutefois,
cette différence est confinée à la période 1988-1990 et
largement attribuable aux parcelles du Québec (tableau 3).
En effet, dans cette province, au cours de la sélection de
l’emplacement des sites, on a tenu à inclure toute une gamme
de niveaux de dépérissement initial et on a privilégié la facilité d’accès. Les sites expérimentaux présentaient donc des
niveaux de dépérissement initiaux plus élevés au Québec
que partout ailleurs (figure 6). Comme il a été par la suite
difficile d’associer exactement par paires les sites dans les
érablières et dans les peuplements non exploités, cela a pu
exagérer les différences. Toutefois, lorsque des arbres gravement touchés ont commencé à se rétablir, la différence
Dépérissement moyen des groupes en 1988
0
100
200
0–5 %
6 – 15 %
16 – 25 %
kilomètres
Figure 6. Emplacement des sites de surveillance du NAMP selon les niveaux de 1988.
10
Tableau 6. Comparaison du dépérissement annuel moyen des groupes de parcelles entre les
érablières (É) et les peuplements non exploités (PNE) d’érables à sucre dominants et
codominants dans chaque région
Région
1988
Année (dépérissement moyen ± écart-type)
1989
1990
1991
1992
1993
Canada
É
PNE
9,0 ± 0,8 a
6,2 ± 0,5 b
8,2 ± 0,8 a
5,7 ± 0,4 b
7,6 ± 0,6 a
6,1 ± 0,3 b
7,7 ± 0,6 a
6,5 ± 0,4 a
8,0 ± 0,6 a
6,7 ± 0,4 a
7,1 ± 0,5 a
6,3 ± 0,4 a
Ontario
É
PNE
7,0 ± 0,8 a
5,2 ± 0,9 a
8,4 ± 0,8 a
6,2 ± 0,7 b
7,8 ± 1,0 a
6,8 ± 0,6 a
8,1 ± 1,3 a
6,7 ± 0,7 a
8,3 ± 1,2 a
6,7 ± 0,8 a
6,6 ± 1,1 a
6,1 ± 0,9 a
Québec
É
PNE
11,8 ± 1,7 a
7,0 ± 0,7 b
9,5 ± 1,7 a
5,4 ± 0,6 b
8,6 ± 1,1 a
5,9 ± 0,6 b
7,8 ± 0,7 a
6,0 ± 0,5 a
8,6 ± 1,0 a
6,5 ± 0,6 a
7,9 ± 0,7 a
6,6 ± 0,5 a
7,7 ± 0,8 a
6,3 ± 0,5 a
5,7 ± 0,3 a
5,4 ± 0,2 a
5,8 ± 0,4 a
5,4 ± 0,3 a
6,9 ± 0,8 a
7,0 ± 0,5 a
6,6 ± 0,7 a
7,1 ± 0,9 a
6,4 ± 0,6 a
6,1 ± 0,2 a
N.-B./N.-É.
É
PNE
Note – Les moyennes du dépérissement annuel dans les érablières (É) et dans les peuplements non exploités (PNE) dans
chacune des régions ne sont pas significativement différentes lorsqu’elles sont suivies de la même lettre (p ≥ 0,05).
entre les érablières et les forêts non exploitées sont toutefois faibles.
D’après Millers et collab. (1992), l’analyse de données
provenant de plus de 7 000 arbres a révélé que, parmi les
érables à sucre présentant un dépérissement supérieur à 50 %,
les fûts et les racines d’environ 86 % d’entre eux présentaient des dommages graves. Ce type de dommage est bien
sûr plus fréquent dans une érablière que dans un peuplement
naturel. Nos données montrent aussi des niveaux plus élevés
de dépérissement sur les arbres les plus endommagés
(tableau 7); il faudrait un échantillon d’arbres plus important pour confirmer cette observation.
On n’a observé aucune différence significative de
transparence entre les érablières et les peuplements non
exploités (p = 0,075, tableau 5). Ici encore, les variations
montrent des tendances semblables.
Comparaisons régionales
Le dépérissement annuel moyen n’était pas significativement différent entre les provinces ou entre les érablières
et les peuplements non exploités, sauf en 1988, année pour
laquelle les parcelles du Québec ont présenté des niveaux
plus élevés de dépérissement que les autres provinces
(tableau 8 et figure 6).
L’analyse de la transparence des cimes a révélé des différences régionales significatives certaines années (tableau 9).
Tableau 7. Dommages aux tiges par classe de
dépérissement d’érables à sucre
dominants et codominants en 1988
Niveau de
dépérissement
en %
% d’arbres
avec tige
endommagée
0 –15
66,7
16 – 55
77,9
> 55
83,3
En effet, les données de transparence ont varié beaucoup
d’une année à l’autre et parfois d’une province à l’autre, ce
qui semble indiquer que la transparence est fortement marquée par l’environnement local. En effet, tout agent de stress
appliqué à un arbre, comme la sécheresse, la défoliation ou
des vents violents, pourrait expliquer ces différences.
Comparaisons entre les classes
de diamètres d’arbres
À cause du petit nombre d’arbres à plus grand diamètre,
les données concernant les érablières et les peuplements non
exploités ont été combinées. L’analyse révèle que le dépérissement et la transparence moyens étaient significativement
11
Tableau 8. Dépérissement moyen des groupes de parcelles d’érables à sucre dominants et codominants dans les érablières (É) et les peuplements non exploités (PNE), 1988 –1993
Région
1988
Année (dépérissement moyen ± écart-type)
1989
1990
1991
1992
1993
É
Ontario
7,0 ± 0,8 a
8,4 ± 0,8 a
7,8 ± 1,0 a
8,1 ± 1,3 a
8,3 ± 1,2 a
6,6 ± 1,1 a
Québec
11,8 ± 1,7 b
9,5 ± 1,7 a
8,6 ± 1,1 a
7,8 ± 0,7 a
8,6 ± 1,0 a
7,9 ± 0,9 a
7,7 ± 0,8 ab
5,7 ± 1,5 a
5,8 ± 0,4 a
6,9 ± 1,3 a
6,6 ± 0,7 a
6,4 ± 1,1 a
Ontario
5,2 ± 0,9 a
6,2 ± 0,7 a
6,8 ± 0,6 a
6,7 ± 0,7 a
6,7 ± 0,8 a
6,1 ± 0,9 a
Québec
7,0 ± 0,7 a
5,4 ± 0,6 a
5,9 ± 0,6 a
6,0 ± 0,5 a
6,5 ± 0,6 a
6,6 ± 0,5 a
N.-B./N.-É.
6,3 ± 0,5 a
5,4 ± 0,2 a
5,4 ± 0,3 a
7,0 ± 0,5 a
7,1 ± 0,9 a
6,1 ± 0,2 a
N.-B./N.-É.
PNE
Note – Les moyennes d’une colonne ne sont pas significativement différentes (p ≥ 0,05) lorsqu’elles sont suivies de la même lettre.
Tableau 9. Transparence moyenne des groupes de parcelles d’érables à sucre dominants et codominants dans les érablières (É) et les peuplements non exploités (PNE), 1988–1993
Région
1988
Année (transparence moyenne ± écart-type)
1989
1990
1991
1992
1993
É
Ontario
13,9 ± 1,0 a
19,3 ± 2,2 a
15,2 ± 1,2 a
11,7 ± 0,7 a
16,6 ± 0,9 a
15,8 ± 0,9 a
Québec
24,1 ± 2,0 b
24,3 ± 1,0 a
16,6 ± 1,5 a
13,2 ± 0,4 a
16,5 ± 0,8 a
8,6 ± 0,5 b
N.-B./N.-É.
12,0 ± 1,0 a
19,8 ± 2,0 a
14,0 ± 0,7 a
11,8 ± 1,2 a
8,7 ± 0,7 b
9,2 ± 0,9 b
Ontario
11,7 ± 1,1 a
16,1 ± 1,8 a
14,4 ± 1,5 a
11,5 ± 0,8 a
15,0 ± 1,1 a
16,3 ± 0,8 a
Québec
21,7 ± 2,7 b
23,3 ± 0,9 b
14,8 ± 0,8 a
12,5 ± 0,4 a
16,0 ± 0,8 a
9,4 ± 1,0 b
N.-B./N.-É.
10,6 ± 0,6 a
20,3 ± 1,8 ab
13,7 ± 0,7 a
11,3 ± 1,0 a
9,5 ± 0,9 b
9,1 ± 0,4 b
PNE
Note – Les moyennes d’une colonne ne sont pas significativement différentes (p ≥ 0,05) lorsqu’elles sont suivies de la même lettre.
plus élevés dans les classes à diamètre plus important
(tableaux 10 et 11). En effet, le pourcentage d’arbres présentant de plus faibles niveaux de dépérissement (figure 7)
et de transparence (figure 8) a diminué avec l’augmentation
du diamètre, et ce toutes les années. Dans le cas du dépérissement, la proportion d’arbres sains a diminué de 94 à 82 %
et de 98 à 75 % pour une augmentation des classes de diamètre, en 1988 et 1993 respectivement.
Mortalité des arbres
Le taux de mortalité est un bon indicateur de la santé
d’une forêt pourvu que l’on tienne compte de la moyenne
sur plusieurs années et du stade de développement du peu-
plement. Ce taux est facile et rapide à mesurer. Comme les
peuplements du projet NAMP sont pour la plupart semiadultes, la mortalité causée par l’éclaircie naturelle des peuplements devrait être faible. Les données comportent les
arbres morts de cause naturelle, dont certains ont par la suite
été abattus, mais ne comprennent pas les arbres vivants
abattus dans le cadre de pratiques d’aménagement.
La mortalité annuelle moyenne entre 1988 et 1993
était inférieure à 1 % pour les arbres dominants et codominants partout sauf pour les arbres des érablières du Québec,
où le dépérissement initial était élevé (tableau 12). Les taux
de mortalité étaient les plus faibles dans les parcelles du
Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse. La mortalité
12
(b) Dépérissement en 1993
100
80
80
60
60
Arbres (%)
Arbres (%)
(a) Dépérissement en 1988
100
40
20
0
40
20
10–24
25–36
37–48
49–61
0
>61
10–24
25–36
37–48
49–61
>61
Classes de dhp
Classes de dhp
0–15 %
16–55 %
> 55 %
Figure 7. Pourcentage d’érables à sucre dominants et codominants présentant des niveaux
faible, modéré et élevé de dépérissement en a) 1988 et b) 1993, par classe de dhp.
(b) Transparence en 1993
100
80
80
60
60
Arbres (%)
Arbres (%)
(a) Transparence en 1988
100
40
20
0
40
20
10–24
25–36
37–48
49–61
0
>61
10–24
25–36
37–48
49–61
>61
Niveau de dhp
Niveau de dhp
0–15 %
16–35 %
>35 %
Figure 8. Pourcentage d’érables à sucre dominants et codominants présentant des niveaux
faible, modéré et élevé de transparence en a) 1988 et b) 1993, par classe de dhp.
13
était toujours plus élevée chez les érables à sucre dont les
cimes occupent un niveau intermédiaire et dominé (figure 9).
C’est là une situation normale dans les peuplements semiadultes où la concurrence favorise les arbres dominants,
plus vigoureux. Il ne semble pas y avoir de différence dans
la mortalité entre les érablières et les peuplements non exploités. Pour les arbres dominants et codominants, le taux
de mortalité a augmenté proportionnellement au dhp. Un
plus petit nombre de gros arbres (dhp > 49 cm) sont morts
dans les érablières, reflet probable de l’enlèvement des
arbres pourris ou moribonds.
Dépérissement et niveaux de dépôts
L’un des objectifs du NAMP est d’évaluer le rapport
existant entre les niveaux de dépérissement et de transparence et les dépôts humides acides. Les parcelles ont été
Tableau 10. Dépérissement moyen par classe de dhp d’érables à sucre dominants et codominants
Classe de
dhp (cm)
1988
Année (dépérissement moyen ± écart-type)
1989
1990
1991
1992
10 – 24
6,7 ± 0,2 a
5,7 ± 0,2 a
5,7 ± 0,2 a
6,4 ± 0,2 a
6,4 ± 0,2 a
5,8 ± 0,2 a
7,5 ± 0,3 ab
6,9 ± 0,2 b
6,8 ± 0,2 b
7,0 ± 0,2 a
7,2 ± 0,2 a
6,3 ± 0,2 a
9,0 ± 0,5 b
8,0 ± 0,4 bc
7,4 ± 0,3 b
7,4 ± 0,3 ab
8,3 ± 0,4 b
7,5 ± 0,3 b
10,5 ± 0,7 c
9,6 ± 0,6 c
8,5 ± 0,5 bc
8,8 ± 0,5 bc
9,5 ± 0,5 b
8,5 ± 0,5 b
10,5 ± 1,1 bc
10,5 ± 0,9 c
13,0 ± 0,8 c
12,5 ± 0,7 c
1993
(n a = 1465)
25 – 36
(n = 1053)
37 – 48
(n = 387)
49 – 61
(n = 172)
> 61
10,4 ± 0,8 c
11,8 ± 0,8 c
(n = 74)
an
= nombre d’arbres en 1988.
Note – Les moyennes d’une colonne ne sont pas significativement différentes (p ≥ 0,05) lorsqu’elles sont suivies de la même lettre.
Tableau 11. Transparence moyenne par classe de dhp d’érables à sucre dominants et codominants
Classe de
dhp (cm)
1988
10 – 24
12,9 ± 0,3 a
20,2 ± 0,2 a
13,8 ± 0,2 a
11,4 ± 0,1 a
11,6 ± 0,2 a
10,0 ± 0,2 a
17,1 ± 0,3 b
21,3 ± 0,3 ab
15,2 ± 0,2 b
12,0 ± 0,2 ab
14,7 ± 0,2 b
11,4 ± 0,2 b
19,6 ± 0,5 b
22,0 ± 0,5 bc
16,7 ± 0,4 c
12,8 ± 0,3 b
16,2 ± 0,4 c
12,2 ± 0,3 bc
22,5 ± 0,8 c
23,0 ± 0,7 bc
15,7 ± 0,5 bc
12,6 ± 0,4 ab
17,8 ± 0,6 c
13,2 ± 0,5 cd
21,4 ± 1,2 c
25,4 ± 1,1 c
18,0 ± 0,8 c
13,3 ± 0,7 ab
18,8 ± 0,8 c
14,7 ± 0,7 d
(n a
Année (transparence moyenne ± écart-type)
1989
1990
1991
1992
1993
=1465)
25 – 36
(n = 1053)
37 – 48
(n = 387)
49 – 61
(n = 172)
> 61
(n = 74)
an
= nombre d’arbres en 1988.
Note – Les moyennes d’une colonne ne sont pas significativement différentes (p ≥ 0,05) lorsqu’elles sont suivies de la même lettre.
14
établies dans des zones de dépôts humides de niveau faible,
modéré et élevé: pour les sulfates, faible, 0 –15, modéré,
16–25, et élevé, >25 kg/ha par année; et pour les nitrates,
faible, 0 –15, modéré, 16–20 et élevé, >20 kg/ha par année.
On n’a pas pu observer de rapport constant entre les niveaux
de dépôts de sulfates et de nitrates et le dépérissement ou la
transparence (tableaux 13 et 14). Toutefois, dans le cas des
dépôts de nitrates, les données semblent indiquer une tendance au dépérissement supérieure pour les niveaux élevés
de dépôts. Les moyennes de dépérissement étaient en général légèrement plus importantes pour les niveaux élevés de
Tableau 12. Mortalité annuelle moyenne
d’érables à sucre dominants
et codominants, 1988 –1993
Région
Érablières
Peuplements
non exploités
0,62
0,54
1,04
0,48
0,60
1,02
0,56
0,28
Canada
Ontario
Québec
N.-B./N.-É.
dépôts, mais les différences n’étaient statistiquement significatives que pour 2 des 6 années (1989 et 1990) et seulement
entre les niveaux faibles et élevés de dépôts de nitrates. Les
différences, inférieures à 3 %, ne sont probablement pas
biologiquement significatives, même si les effets potentiels
à long terme sont inconnus.
Les données sur la transparence révèlent qu’il y a peutêtre un lien faible avec les niveaux de dépôts, mais toute
tendance a ses exceptions. Dans le cas des zones de dépôts
de sulfates, les niveaux de transparence étaient statistiquement plus élevés pour le niveau modéré de dépôts par rapport au niveau faible en 1988 et 1992, et pour le niveau
élevé par rapport au niveau modéré en 1993. Toutefois, les
niveaux de transparence étaient aussi plus faibles, malgré
une différence non statistiquement significative, pour le
niveau élevé de dépôts par rapport au niveau moyen pour
toutes les années de 1988 à 1992 inclusivement. L’absence
d’une tendance nette au tableau 13 ainsi que la variation
annuelle des niveaux de transparence rendent difficile
l’interprétation des résultats (figures 2-5).
On a observé une différence statistiquement significative dans la transparence moyenne entre les niveaux faible
et modéré de dépôts de sulfates et de nitrates en 1992 et
3,5
3
Mortalité (%)
2,5
2
1,5
1
0,5
0
1989
1990
1991
1992
1993
Année
Dominant/Codominant
Intermédiaire/Surcimé
Érablière
(n = 1641)
(n = 633)
Peuplement non exploité
(n = 1528)
(n = 586)
Figure 9. Mortalité annuelle selon le niveau de la cime et le type de peuplement d’érables à sucre.
15
entre les niveaux faible et élevé en 1988 et 1993 (tableaux 13
et 14). Cette tendance vers une augmentation de la transparence pour des niveaux plus élevés de dépôts de nitrates
est faible. Les niveaux de transparence varient significativement d’une année à l’autre (1988 par rapport à 1989 et
1989 par rapport à 1990), peu importe le niveau de dépôts;
c’est ainsi qu’une tendance potentielle observée une année
peut s’inverser l’année suivante. Par exemple, la tendance
en 1988, soit une augmentation de la transparence lorsqu’on
passe des dépôts faibles aux dépôts élevés, n’était pas conforme aux données de 1989. En outre, des différences de
transparence de l’ordre de 4 à 6 % ne sont probablement
pas biologiquement significatives.
Les dépôts de sulfates et de nitrates sont généralement
faibles au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse et
élevés à l’ouest du lac Ontario (figures 10 et 11). Entre les
deux, 4 sites présentent des dépôts de sulfates élevés et des
niveaux élevés et modérés de dépôts de nitrates au Québec.
Si l’on tente d’établir un rapport avec les niveaux de dépérissement et de transparence de 1988, relativement graves
cette année-là, on note un faible lien entre ces paramètres
uniquement pour la région du Nouveau-Brunswick et de la
Nouvelle-Écosse où les trois paramètres sont faibles (figures 6 et 12). Par ailleurs, le dépérissement et la transparence
étaient faibles à l’ouest du lac Ontario, là où les dépôts sont
élevés. À seulement 2 des 4 sites où l’on a enregistré des
niveaux élevés de dépérissement au Québec en 1988 correspondent des niveaux élevés de dépôts (figure 6). Les autres
sites du Québec et de l’Ontario ne présentent pas de tendances
particulières. Il est probable que les caractéristiques d’un
site, par exemple l’épaisseur et la fertilité du sol, la capacité
tampon, le drainage, l’exposition, la défoliation par les insectes et la sécheresse ou le gel, ont plus d’impact sur les
niveaux de dépérissement et de transparence que les dépôts
Tableau 13. Dépérissement moyen à des niveaux faible, modéré et élevé de dépôts de sulfates
en excès pour les érables à sucre dominants et codominants
Année
1988
1989
1990
1991
1992
1993
a Niveaux
Niveaux de dépôts de sulfates en excès a (dépérissement moyen ± écart–type)
Dépérissement
Transparence
Faible
Modéré
Élevé
Faible
Modéré
Élevé
7,0 ± 1,3 a
5,6 ± 1,0 a
5,7 ± 0,8 a
7,1 ± 0,8 a
7,1 ± 0,9 a
6,4 ± 0,8 a
7,9 ± 0,7 a
7,3 ± 0,6 a
6,8 ± 0,4 a
6,9 ± 0,5 a
7,4 ± 0,5 a
6,9 ± 0,4 a
7,4 ± 1,2 a
7,3 ± 1,0 a
8,1 ± 0,8 a
7,8 ± 0,8 a
7,5 ± 0,9 a
6,4 ± 0,8 a
11,2 ± 2,3 a
20,6 ± 1,7 a
13,7 ± 1,1 a
11,3 ± 0,6 a
9,1 ± 0,9 a
9,3 ± 1,2 a
18,2 ± 1,2 b
21,6 ± 0,9 a
15,7 ± 0,6 a
12,6 ± 0,4 a
16,2 ± 0,5 b
11,8 ± 0,7 a
15,7 ± 1,2 ab
17,4 ± 1,0 a
13,6 ± 0,8 a
11,0 ± 0,8 a
14,4 ± 0,9 b
14,0 ± 0,8 b
de sulfates en excès : faible = 0 –15 kg/ha ( n = 12), modéré = 16 – 25 kg/ha ( n = 38), élevé = 25 kg/ha ( n = 12).
Note – Les moyennes dans une même rangée ne sont pas significativement différentes (p ≥ 0,05) lorsqu’elles sont suivies de la même lettre.
Tableau 14. Dépérissement et transparence moyens à des niveaux faible, modéré et élevé de dépôts
de nitrates pour des érables à sucre dominants et codominants
Année
1988
1989
1990
1991
1992
1993
a Niveaux
Faible
7,2 ± 1,0 a
5,3 ± 0,8 a
5,4 ± 0,6 a
6,6 ± 0,6 a
6,6 ± 0,7 a
6,1 ± 0,6 a
Niveaux de dépôts (dépérissement moyen ± écart–type)
Dépérissement
Transparence
Modéré
Élevé
Faible
Modéré
7,3 ± 1,0 a
6,7 ± 0,8 ab
6,3 ± 0,6 ab
6,0 ± 0,7 a
6,9 ± 0,7 a
6,4 ± 0,6 a
8,1 ± 0,8 a
8,1 ± 0,6 b
8,2 ± 0,5 b
8,0 ± 0,5 a
8,1 ± 0,6 a
7,2 ± 0,5 a
12,7 ± 1,8 a
20,6 ± 1,4 a
13,5 ± 0,9 a
11,6 ± 0,5 a
10,2 ± 0,7 a
9,5 ± 0,9 a
15,8 ± 1,8 ab
20,0 ± 1,5 a
14,9 ± 1,0 a
11,8 ± 0,6 a
16,8 ± 0,7 b
11,1 ± 1,0 ab
Élevé
19,2 ± 1,4 b
20,9 ± 1,1 a
15,8 ± 0,7 a
12,4 ± 0,4 a
15,9 ± 0,6 b
13,6 ± 0,7 b
de dépôts de nitrates : faible = 0 –15 kg/ha (n = 18), modéré = 16 – 20 kg/ha (n = 16), élevé = > 20 kg/ha (n = 28).
Note – Les moyennes dans une même rangée ne sont pas significativement différentes (p ≥ 0,05) lorsqu’elles sont suivies de la même lettre.
16
Sites des parcelles du NAMP selon
les niveaux de sulfates en excès
0
100
200
kilomètres
Faible (0 – 15 kg/ha)
Modéré (16 – 25 kg/ha)
Élevé (> 25 kg/ha)
Figure 10. Emplacement des sites de surveillance du NAMP selon
les niveaux de dépôts de sulfates en excès, 1986-1990.
Sites des parcelles du NAMP selon
les niveaux de nitrates
0
100
200
kilomètres
Faible (0 – 15 kg/ha)
Modéré (16 – 20 kg/ha)
Élevé (> 20 kg/ha)
Figure 11. Emplacement des sites de surveillance du NAMP selon
les niveaux de dépôts de nitrates, 1986-1990.
17
Transparence moyenne des
groupes en 1988
0
100
200
0 – 15 %
16 – 35 %
kilomètres
Figure 12. Emplacement des sites de surveillance du NAMP selon
les niveaux de transparence en 1988.
acides. En outre, comme les dépôts de polluants atmosphériques varient en intensité et en localisation d’une année
à l’autre, certaines parcelles peuvent se retrouver dans des
zones différentes de dépôts d’une année à l’autre. On peut
dire que globalement ces résultats sont semblables à ceux
qui ont été rapportés par Allen et collab. (1992), selon qui
il n’y a pas de lien entre les niveaux de dépérissement et de
transparence et ceux de dépôts de polluants atmosphériques.
Changements dans l’état des cimes
Afin de déceler et d’évaluer les changements dans l’état
des peuplements, on a calculé et regroupé dans le temps les
niveaux de dépérissement et de transparence moyens pour
chaque groupe de parcelles. Les classes de dépérissement
utilisées étaient 0 –5, 6–15, 16–25 et >25 %. Les classes
de transparence étaient 0 –15, 16–35 et >35 %. Les données
pour 1988–1993 montrent les changements survenus au
cours de cette période (figures 13 et 14).
En 1993, quelque 23 % des sites se sont améliorés par
rapport à 1988, passant dans la classe précédente de dépérissement, et 65 % étaient demeurés inchangés. Le niveau
de dépérissement était plus élevé pour les autres. Des changements se sont produits dans les provinces (figure 13).
Ainsi, en Ontario, 79 % des sites sont demeurés dans la même
classe de dépérissement, un seul site voyant son état de détériorer. Au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse, où
les niveaux de dépérissement étaient relativement faibles
en 1988, 43 % des sites sont restés dans la même classe,
la moitié des autres voyant leur état s’améliorer ou se
dégrader.
La transparence a varié d’une année à l’autre selon les
conditions de croissance actuelles. Ainsi, on pourrait comparer une mauvaise saison de croissance en 1988 et une bonne
saison en 1993 et conclure que les arbres sont plus vigoureux.
Toutefois, un changement dans les conditions de croissance
pourrait modifier rapidement la vigueur de l’arbre dès
l’année suivante. Des différences importantes ont été observées entre les provinces concernant la transparence entre
1988 et 1993 (figure 14). Au Nouveau-Brunswick et en
Nouvelle-Écosse, 86 % des sites sont demeurés inchangés,
et le reste a connu une amélioration. Au Québec, on a noté
une tendance semblable, soit stabilité et amélioration, 33 %
seulement des sites demeurant stables et tous les autres connaissant des améliorations. En Ontario, 54 % des arbres
présentaient une transparence plus élevée en 1993 par rapport à 1988, tandis que 12 % des arbres s’étaient améliorés
18
Tendances du dépérissement
dans les parcelles du NAMP
0
100
200
kilomètres
Dépérissement réduit
Pas de changement
Dépérissement accru
Figure 13. Variations du niveau de dépérissement de l’érable à sucre
par au moins une classe de 10 % entre 1988 et 1993.
Tendances de la transparence
dans les parcelles du NAMP
0
100
200
kilomètres
Transparence réduite
Pas de changement
Transparence accrue
Figure 14. Variations du niveau de transparence de l’érable à sucre
par au moins une classe de 10 % entre 1988 et 1993.
19
à ce chapitre. La sécheresse et la défoliation par la livrée
des forêts au début des années 90 ont eu un impact sur les
niveaux de transparence en Ontario.
Sort des arbres
Les prévisions de l’état futur des arbres pourraient aider
les propriétaires d’érablières à déterminer quand abattre un
arbre touché par le dépérissement. Pour mettre au point un
tel outil, on a groupé les arbres en quatre classes selon leur
niveau de dépérissement en 1988, soit 0 –15, 16–35, 36–55
et >55 %, et on a fait des relevés jusqu’en 1993 (figure 15
et tableau 15). La plupart des arbres appartenant à la classe
0 –15 % en 1988 étaient encore en bonne santé 5 ans plus
tard; seuls 2,2 % d’entre eux étaient morts, ce qui est relativement normal pour un peuplement forestier. La plupart
des arbres (69 %) appartenant à la classe de dépérissement
de 16–35 % en 1988 ne présentaient plus que 15 % ou moins
de dépérissement. La mortalité totale était de 10,5 %, soit
quelque 2 % par année, dans ce cas aussi, un taux normal.
Toutefois, les arbres de la classe de dépérissement 36–55 %
s’en sont moins bien tirés. Seulement quelque 43 % d’entre
eux sont passés dans la classe de 15 % ou moins, et 31,4 %
sont morts durant cette période, soit un taux de 6 % par
année. Le groupe d’arbres présentant plus de 55 % de dépérissement a continué à se détériorer; 5 ans plus tard, seuls
8 % d’entre eux étaient en bonne santé, 12 % étaient en
meilleur état (classe de 16–35 %) et 75 % étaient morts
(figure 15). On peut donc en conclure qu’un arbre présentant un dépérissement supérieur à 55 % mourra probablement avant 5 ans.
Une étude comparable portant sur des niveaux différents de dépérissement a montré une tendance semblable
(Paradis, 1993). Durant une période de 4 ans, un nombre
plus grand d’arbres sont morts et un nombre plus petit ont
vu leur état s’améliorer dans les classes à dépérissement
initial élevé par rapport à ceux des classes à dépérissement
plus faible. Même si les taux de mortalité étaient légèrement
inférieurs pour les classes de dépérissement élevé, des tendances semblables ont été observées. Gross (1991) a montré
que 20 % des arbres dominants et codominants présentant
un dépérissement supérieur à 40 % mouraient 2 saisons plus
tard. Paradis (1993) a montré que 25 % des arbres présentant un dépérissement supérieur à 60 % mouraient après
4 saisons.
Tableau 15. Sort des érables à sucre dominants et codominants pour divers niveaux de dépérissement
Catégorie
Niveaux de
dépérissement
(%)
1988
Année (% d’arbres pour chacun des niveaux de dépérissement)
1989
1990
1991
1992
1993
0 –15
0 –15
16 – 35
36 – 55
> 55
Mort
100,0
0,0
0,0
0,0
0,0
96,9
2,5
0,0
0,0
0,6
97,2
1,6
0,2
0,0
0,9
96,1
2,2
0,2
0,2
1,3
95,0
2,5
0,3
0,2
2,1
94,7
2,7
0,1
0,3
2,2
16 – 35
0 –15
16 – 35
36 – 55
> 55
Mort
0,0
100,0
0,0
0,0
0,0
61,0
33,1
3,5
0,6
1,7
69,8
19,8
5,2
1,7
3,5
68,6
19,8
1,7
4,1
5,8
64,0
20,3
4,1
1,7
9,9
68,6
16,3
2,9
1,7
10,5
36 – 55
0 –15
16 – 35
36 – 55
> 55
Mort
0,0
0,0
100,0
0,0
0,0
20,0
31,4
22,9
20,0
5,7
34,3
20,0
25,7
11,4
8,6
37,1
20,0
14,3
5,7
22,9
37,1
11,4
11,4
11,4
28,6
42,9
8,6
14,3
2,9
31,4
> 55
0 –15
16 – 35
36 – 55
> 55
Mort
0,0
0,0
0,0
100,0
0,0
0,0
8,3
12,5
41,7
37,5
12,5
16,7
4,2
16,7
50,0
8,3
12,5
12,5
8,3
58,3
12,5
4,2
4,2
12,5
66,7
8,3
12,5
0,0
4,2
75,0
20
80
80
60
60
40
;;
;;;
;;;;;;
;;;;
;;
(b) Dépérissement de 16 –35 %
100
Arbres (%)
Arbres (%)
(a) Dépérissement de 0 –15 %
100
40
20
20
;;
;;
;;;;
;;
;;
;;
;
;;
;;
;;
;;;;; ;;
;;
;;
;;
;;
;
;;
;
;;
;
;;
;;
;;
;;
;;
;;
;;
;
;;
;
;;
;;
;
;;
;
;;
;; ;;;;
;;;
0
1988
1989 1990 1991 1992
Année
0
1993
100
80
80
60
60
40
20
0
1989 1990 1991 1992
Année
1993
(d) Dépérissement de >55 %
100
Arbres (%)
Arbres (%)
(c) Dépérissement de 36 –55 %
1988
40
20
1988
1989 1990 1991 1992
Année
0–15 %
1993
16–35 %
0
36–55 %
1988
1989 1990 1991 1992
Année
>55 %
1993
Mortalité
Figure 15. Sort des érables à sucre dominants et codominants en 1993 en fonction des niveaux
de dépérissement en 1988 : a) 0–15 %; b) 16–35 %; c) 36–55 % et d) >55 %.
21
;
(a) Transparence de 0 –15 %
100
Arbres (%)
60
80
40
0
;;;
60
40
20
20
1988
0
;;
;
;
;;
;;
;
;;
;;
;;
;;;
1989 1990 1991 1992
Année
1993
1988
1989 1990 1991 1992
Année
(c) Transparence de >35 %
100
80
Arbres (%)
Arbres (%)
80
(b) Transparence de 16 – 35 %
100
60
40
20
0
1988
0–15 %
1989 1990 1991 1992
Année
16–35 %
>35 %
1993
Mortalité
Figure 16. Sort des érables à sucre dominants et codominants en 1993 en fonction
des niveaux de transparence en 1988 : a) 0–15 %; b) 16–35 % et c) >35 %.
1993
22
Il est important de distinguer entre le sort d’un peuplement et celui d’un arbre pris individuellement. En effet, un
arbre qui pousse dans un peuplement en relativement bonne
santé peut présenter un niveau élevé de dépérissement. Par
ailleurs, dans un peuplement gravement touché par le dépérissement, l’augmentation du rayonnement solaire et parfois
même de la température, ainsi que la diminution de la compétition attribuable aux arbres morts ou en dépérissement,
peut profiter aux arbres du couvert inférieur et même stimuler leur régénération et leur croissance. Ces arbres pourront
alors rapidement remplir les trous laissés dans le couvert
supérieur, et dans quelques années le peuplement aura l’air
bien en santé. À ce moment-là, les arbres gravement touchés par le dépérissement seront probablement morts.
Les caractéristiques de la variation de la transparence
sont semblables à celles concernant le dépérissement, sauf
que les variations annuelles sont plus grandes et que l’importance d’un niveau donné de transparence sur la vigueur d’un
arbre est moins évidente. On a constaté une augmentation
de 2,0 à 11,0 % du nombre d’arbres morts entre 1988 et
1993 pour une augmentation des classes de transparence
de 0 –15, 16–35 et >35 % (tableau 16). Au bout de 5 ans,
dans les trois classes de transparence, la proportion d’arbres
relativement sains (0 –35 % de transparence) se situait entre
Tableau 16. Sort des érables à sucre dominants et codominants pour divers niveaux de transparence
Catégorie
Niveaux de
transparence
(%)
1988
Année (% d’arbres pour chacun des niveaux de transparence)
1989
1990
1991
1992
1993
0 –15
0 –15
16 – 35
> 35
Mort
100,0
0,0
0,0
0,0
35,9
60,6
2,8
0,7
65,5
33,5
0,3
0,8
86,2
12,2
0,3
1,3
72,5
25,2
0,4
1,8
77,6
20,2
0,1
2,0
16 – 35
0 –15
16 – 35
> 35
Mort
0,0
100,0
0,0
0,0
11,4
81,2
6,4
1,1
44,7
50,3
2,7
2,3
69,1
26,8
0,6
3,5
45,3
48,6
1,1
5,0
71,3
23,1
0,3
5,3
> 35
0 –15
16 – 35
> 35
Mort
0,0
0,0
100,0
0,0
0,6
66,9
27,6
4,9
30,1
60,1
4,3
5,5
46,6
44,2
2,5
6,7
20,9
63,8
5,5
9,8
66,3
22,1
0,6
11,0
Tableau 17. Nombre moyen d’entailles ouvertes pour chacun des niveaux de mort en cime
pour les érables à sucre dominants et codominants
Pourcentage de dépérissement (nombre moyen d’entailles ouvertes)
6 –15
16 – 35
> 35
Année
0–5
1988
1,42 ± 0,07 a
2,06 ± 0,12 b
2,60 ± 0,19 b
5,84 ± 0,30 c
1989
1,13 ± 0,05 a
2,02 ± 0,12 b
2,64 ± 0,17 b
5,49 ± 0,29 c
1990
1,22 ± 0,05 a
1,99 ± 0,13 b
2,68 ± 0,20 b
3,97 ± 0,30 c
1991
0,98 ± 0,05 a
1,42 ± 0,10 b
2,48 ± 0,20 c
5,04 ± 0,33 d
1992
1,09 ± 0,05 a
1,71 ± 0,09 b
2,19 ± 0,20 b
5,81 ± 0,33 c
1993
1,01 ± 0,04 a
1,39 ± 0,10 b
2,43 ± 0,19 c
3,19 ± 0,38 c
Note – Les moyennes d’une même rangée ne sont pas significativement différentes (p = ≥ 0,05) lorsqu’elles sont suivies d’une même lettre.
23
88 et 97 % du nombre d’arbres dans les classes d’origine
(figure 16). La transparence ne semble donc pas un bon
moyen de prédire la vigueur ou la santé future des arbres.
Dépérissement et cicatrisation des entailles
On a examiné le rapport entre les niveaux de dépérissement et la vitesse de cicatrisation des entailles. Les nombres
moyens d’entailles ouvertes ont été classés en fonction de
4 niveaux de dépérissement (tableau 17). On considérait
qu’une entaille était ouverte lorsqu’on pouvait y glisser un
crayon. La tendance observée est au plus grand nombre
d’entailles ouvertes sur les arbres souffrant plus gravement
de dépérissement, ce qui s’expliquerait par une diminution
des capacités de cicatrisation associée à une augmentation
du dépérissement.
Conclusions
Le Projet canado-américain d’étude du dépérissement
de l’érable (NAMP) a été mis sur pied dans le but de
surveiller le taux de changement dans l’état de la cime de
l’érable à sucre. La méthode de surveillance de l’état des
érables, adoptée dans le cadre du projet, est suffisamment
sensible pour déceler les variations annuelles de transparence et en même temps suffisamment stable pour pouvoir
déceler les tendances concernant le dépérissement. La transparence est un bon indicateur du stress actuel des arbres et
des variations de stress interannuelles, intrarégionales et
interrégionales.
À l’échelle du pays, l’état de la cime des érables à
sucre s’est amélioré entre 1988 et 1993. On n’a noté nulle
part de différences significatives de dépérissement d’une
année à l’autre. C’est au Québec que l’état des cimes s’est
le plus amélioré, tandis que dans les Maritimes l’état des
arbres est demeuré stable. En Ontario, l’état s’est amélioré
à certains endroits, mais en général la santé des arbres est
demeurée stable. On a observé une amélioration générale
de la transparence au cours de cette période. La transparence a augmenté par contre dans les régions qui ont connu
d’intenses sécheresses et des problèmes de défoliation au
début des années 90. Les données sont conformes à d’autres
rapports sur l’état des forêts du SCF.
On n’a pu constater aucun rapport entre les niveaux de
dépôts acides et l’état des cimes, mis à part une légère tendance à l’augmentation de la transparence pour une augmentation des dépôts, surtout dans le cas des nitrates. On ne
peut donc écarter l’impact potentiel des polluants atmosphériques sur l’érable à sucre, étant donné que d’autres facteurs,
tels que les caractéristiques pédologiques, peuvent agir en
synergie avec les niveaux de dépôts. D’autres agents de
stress comme la sécheresse, la défoliation attribuable aux
insectes et les caractéristiques pédologiques ont eu un impact plus important sur l’état des cimes. Une étude à plus
long terme permettrait d’évaluer l’effet des polluants atmosphériques et d’autres agents de stress sur la santé des forêts.
Les niveaux de dépérissement dans les peuplements
aménagés pour la production de sève étaient légèrement
plus élevés (mais pas de façon statistiquement significative)
que dans les peuplements naturels. Cela pourrait être causé
par les incursions fréquentes dans les érablières, qui entraînent un plus grand stress pour les arbres (compaction du
sol, blessures aux arbres, légères éclaircies, entaillage).
Tous les peuplements, peu importe leur état d’origine,
ont connu une amélioration de leur état au cours de 1989
et de 1990, période durant laquelle ils étaient tous en bonne
santé. Ce niveau s’est maintenu, sauf en présence d’agents
de stress dans l’environnement. Toutefois, individuellement,
il y a une différence significative dans l’ampleur et le taux
de récupération, selon le niveau initial de dépérissement de
l’arbre. Ainsi, nombre des arbres présentant un dépérissement supérieur à 55 % mourront probablement avant 5 ans.
Le choix de l’emplacement des parcelles n’a pas été
fait de façon aléatoire; les seules hypothèses sur les conditions d’origine peuvent être faites à partir de données du
NAMP. Même si le nombre de sites d’échantillonnage est
relativement faible, on pense que les tendances observées
dans l’état général des cimes s’appliquent aussi à une région
plus vaste avoisinant les sites de surveillance. En effet, des
comparaisons avec les résultats obtenus dans des provinces
ou des États voisins, ainsi que des études semblables faites
par d’autres organismes, tendent à appuyer ces conclusions.
Il est nécessaire d’effectuer une surveillance continue pour
pouvoir expliquer les causes du déclin d’un peuplement
forestier. Les peuplements sont sensibles au stress environnemental, qui varie d’un site à l’autre. À chaque site correspondent des caractéristiques du sous-sol, des conditions
climatiques et un stress anthropique qui lui sont propres.
On a attribué les changements dans l’état des cimes à des
agents de stress comme la sécheresse et la défoliation par
les insectes. Dans une expérience récente réalisée près de
Duchesnay au Québec, on a provoqué l’apparition du dépérissement chez des érables à sucre mûrs en empêchant
l’accumulation habituelle de neige au sol, qui les protège
normalement du gel (Bertrand et collab., 1994). On peut en
conclure qu’un stress aigu aura plus tendance à déclencher
le dépérissement qu’un léger stress chronique, comme les
niveaux ambiants de pollution qui auront probablement plus
24
tendance à entraîner un changement graduel et subtil qu’un
véritable dépérissement. Si nous voulons être capables de
tirer des conclusions sur l’état de la santé de nos forêts, il
est absolument nécessaire que nous continuions à surveiller
les conditions dans les forêts.
Ouvrages de référence
Allen, D.C.; Barnett, C.J.; Millers, I.; Lachance, D. 1992.
Temporal change (1988–1990) in sugar maple health,
and factors associated with crown condition. Journal
canadien de la recherche forestière, 22: 1776–1784.
Bertrand, A.; Robitaille, G.; Nadeau, P.; Boutin, R. 1994.
Effects of soil freezing and drought stress on abscisic
acid content of sugar maple sap and leaves. Tree
Physiol. 14: 413–425.
Bureau de la Statistique du Québec. 1992. Statistiques
agro-alimentaires, 1er semestre 1992. Chapitre II L’acériculture. Québec.
Burkman, W.G.; Millers, I.; Lachance, D. 1990. Quality
assurance aspects of the joint USA—Canada North
American Sugar Maple Decline Project. In Proceedings
of the 3rd Annual Quality Control Workshop, 24–26
April, 1990. Burlington, Ont. Can. Centre Inland Waters,
Environ. Can., Burlington, Ont. p. 83–97.
Coons, C.F. 1987. Sugar bush management for maple syrup
producers. Rev. ed. Ont. Minist. Nat. Resour., Toronto.
48 p.
Forêts Canada. 1992. Insectes et maladies des arbres au
Canada 1989. Forêts Can., Institut forestier national
de Petawawa, Chalk River (Ont.) 120 p.
Gagnon, G.; Roy, G. 1992. Dépérissement des érablières.
In Insectes et maladies des arbres, Québec 1991.
Minist. Forêts Québec/Forêts Can., Sainte-Foy (Qc).
P. 8-9.
Lachance, D. 1985. Répartition géographique et intensité
du dépérissement de l’érable à sucre dans les érablières
du Québec. Phytoprotection 66 : 83-90.
McIlveen, W.D.; Rutherford, S.T.; Linzon, S.N. 1986. A
historical perspective of sugar maple decline within
Ontario and outside of Ontario. Ont. Minist. Environ.,
Air Resour. Branch, Rep. No. ARB-14-86-Phyto. 48 p.
McLaughlin, D.L.; Linzon, S.N.; Dimma, D.E.; McIlveen,
W.D. 1985. Sugar maple decline in Ontario. Ont. Minist.
Environ., Air Resour. Branch, Rep. ARB-144-85Phyto. 18 p.
Millers, I.; Allen, D.C.; Lachance, D. 1992. Évolution de
l’état des cimes de l’érable à sucre entre 1988 et 1990.
USDA For. Serv., Northeast. Area & State Private
For./For. Can. Brochure NA-TP-03-92.
Millers, I.; Allen, D.C.; Lachance, D.; Cymbala, R. 1993.
Évolution de l’état des cimes de l’érable à sucre entre
1988 et 1992. USDA For. Serv., Northeast. Area &
State Private For./For. Can. Brochure NA-TP-03-93.
Millers, I.; Allen, D.C.; Lachance, D.; Cymbala, R. 1994.
Les cimes de l’érable à sucre sont en bon état en 1993.
USDA For. Serv., Northeast. Area State & Private
For./Ress. nat. Canada, Service canadien des forêts.
Brochure NA-TP-03-94.
Millers, I.; Lachance, D.; Burkman, W.G.; Allen, D.C.
1991. North American Sugar Maple Decline Project:
Organization and field methods. USDA For. Serv.
Northeast. For. Exp. Stn. Gen. Tech. Rep. NE-154/For.
Can. 28 p.
Millers, I.; Shriner, D.S.; Rizzo, D. 1989. History of
hardwood decline in the eastern United States. USDA
For. Serv., Northeast. For. Exp. Stn Gen. Tech. Rep.
NE-126. 75 p.
Gross, H.L. 1991. Dieback and growth loss of sugar maple
associated with defoliation by the forest tent caterpillar. For. Chron. 67: 33–42.
Ouimet, R.; Fortin, J.-M. 1992. Growth and foliar nutrient
status of sugar maple: Incidence of forest decline and
reaction to fertilization. Journal canadien de la recherche forestière, 22: 699-706.
Hendershot, W.H.; Jones, A.R.C. 1989. Maple decline in
Quebec: A discussion of possible causes and the use of
fertilizers to limit damage. For. Chron. 65: 280–287.
Paradis, C. 1993. État de santé des érablières. In Insectes
et maladies des arbres, Québec 1992. Minist. Forêts
Québec/Forêts Can., Sainte-Foy (Qc). P. 8-9.
Hopkin, A.A.; Dumond, T. 1994. Sugar maple health shows
general improvement in Ontario. Frontline, Can. For.
Serv. Ont. Reg., Sault Ste. Marie, Ont. Tech. Note No.
17. 4 p.
Walker, S.L.; Auclair, A.N.; Martin, H. 1990. History of
crown dieback and deterioration symptoms or hardwoods in eastern Canada. Part. 1. Atmos. Environ.
Serv., Environ. Can. Downsview, Ont.