Nasser Martin-Gousset (tome 1)
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Nasser Martin-Gousset (tome 1)
Nasser Martin-Gousset ROMAN (tome 1) ROMAN (tome 1) / création 2016 : Les trajectoires parallèles et sentimentales de quatre personnages au début du vingtième siècle - géométrie chorégraphique à partir de situations basées sur le roman « Women in love/Femmes amoureuses » de D.H Lawrence : la complexité des affects ou comment parler de la métaphysique du sentiment face à un monde matérialiste. Roman (tome 1) est la première partie d'un diptyque – dans le (tome 2) nous découvrons deux autres couples rejoignant les deux précédents, pour composer une masse graphique et narrative plus importante, à huit interprètes, avec d'autres œuvres littéraires ROMAN : LA METAPHYSIQUE DU SENTIMENT FACE A UN MONDE (DE)MATERIALISTE. LES ESPACES REELS OU L'ON SE RENCONTRE DIMINUENT ET LES ESPACES VIRTUELS SE MULTIPLIENT – LE MOI SEMBLE SE DISSOUDRE ET SE DISPERSER DANS D'INFINIS RESEAUX – LA NOTION PHYSIQUE DE TEMPS ET DE CENTRE COMMUN DEVIENT RELATIVE, ET CE DEPLACEMENT DU CENTRE MODIFIE NOTRE RAPPORT A L'AUTRE SUR LE PLAN DE LA PERCEPTION ET DES EMOTIONS. CETTE DEMATERIALISATION M'AMENE A L'IDEE FICTION D'UNE POSSIBLE « FIN DES EMOTIONS » – DES EMOTIONS HUMAINES – EMOTIONS, QUI SELON LE DICTIONNAIRE SONT AVANT TOUT PHYSIQUES : PALPITATIONS, AGITATIONS, ACCELERATION DU POULS.... FIN HYPOTHETIQUE DU ROMANTISME QUI NOUS RELIAIT ENCORE AU 19EME – SIECLE QUI INAUGURA LES REVOLUTIONS INDUSTRIELLES – UN CYCLE QUI SEMBLE SE CLORE (OU SE REPETER?) AVEC L'APPARITION AU 21EME DE LA REVOLUTION NUMERIQUE. PARADOXALEMENT C'EST CETTE POSSIBLE « FIN DES EMOTIONS » QUI EST L'EMOTION MEME DU PROJET ROMAN – UNE DERNIERE VALSE – CREPUSCULAIRE – LE BAL – SOI AVEC L'AUTRE – ENSEMBLE A PLUSIEURS – MON CORPS PERD LE CONTROLE ET UNE PARTIE DE MOI EST AVEC TOI – ANIMALE ET SENSUELLE, LA DANSE EST ALORS ASSOCIEE A UN SENTIMENT JOYEUX. Roman (Tome 1) – chorégraphie et dramaturgie de l'espace. Pour la recherche chorégraphique de Roman (tome 1), s'appuyer dans un premier temps sur la structure traditionnelle d'une danse de société : le Quadrille – une base codée permettant de laisser libre court à l'intuition et à la composition – partir de quelque chose de connu pour aller vers l'inconnu. Le Quadrille est un cadre pré-existant, un langage avec une structure que l'on peut arrêter à chaque instant dans le travail, et à l'intérieur de laquelle on peut insérer d'autres matières gestuelles – d'autres univers – d'autres éléments chorégraphiques et dramaturgiques. L’aspect dramaturgique est un carré sentimental – deux couples – mais on peut réellement distinguer 4 couples – les deux hommes vivent une amitié intense – les deux femmes sont sœurs - l'hétérogénéité des couples hommes/femmes est presque plus problématique. Les deux jeunes couples vivent parallèlement une relation amoureuse de nature très différente l'une, conflictuelle et électrique – l'autre, plus harmonieuse mais faite de frustration, avec mariage en vue. Les deux couples avancent parallèlement, côte-à-côte, dans une sorte de voyage initiatique, se découvrant soi autant que l'autre. Le projet s'appuie également sur un livre : « Women in love/Femmes amoureuses» de D.H Lawrence, adapté au cinéma par Ken Russell en 1969 dans « Love ». Une partie des textes du livre sont projetés - ici la danse agit en contrepoint de ce qui est dit ou raconté. Le quadrille est une danse appropriée pour raconter le carré amoureux – géométrie binaire des couples et dramatisation de l'espace, avec les trajectoires légitimées par la danse et les relations. Le quadrille se danse donc à quatre avec une multitudes de déplacement, d'angles, de positions, de gestes, d'intentions et de combinaisons. Ces figures sont une base pour une intuition chorégraphique plus complexe – il s'agit d’opérer une distorsion du quadrille pour le transformer – chaque codes peuvent être réinterprétés, détournés, replacés - on peut évoquer ici également la notion de conversation dansée. Si le quadrille est source de richesse évidente pour parler d'une certaine implication du corps dans la recherche du sentiment, la valse sera également abordée autour des notions de suspension, de vitesse et d'ivresse. Roman graphique, visuel et musical : Les mots du Roman de D.H Lawrence (dialogues, intertitres et commentaires) sont projetés et forment une architecture typographique visuelle, ainsi qu'un cadre scénaristique permettant à la danse de s'affranchir totalement de la narration. La lumière sculpte l'espace, et les personnages, autour des valeurs de noir et de blanc. La présence d'un musicien (guitare acoustique) accompagne quelques scènes ainsi que l'intimité des quadrilles. ROMAN Création 2016 Distribution (tome 1) Direction : Nasser Martin-Gousset Danse : Axelle Lagier, Johan Bichot, Coline Siberchicot, Ahmed Slimani. Musicien guitariste : Samuel Archambault Transmission danses anciennes : Pierre François Dollé & Irène Feste Images et info-graphie : Christian Archambeau Lumière : Rémi Nicolas Découpage textes et vidéo, recherche sonore : Nasser Martin-Gousset Régie générale : Olivier Mendili Production : Animal Magic Production Coproduction : Grand Théâtre de Luxembourg, Scène Nationale de Mâcon, Centre des Arts/Enghien les Bains. Soutiens : DRAC Centre Val de Loire au titre de l'aide à la structuration, Ville d'Orléans, Adami.