Lettre au Maire de Bonneuil Marne - snudi-fo 94

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Lettre au Maire de Bonneuil Marne - snudi-fo 94
Mme Viviane Palsky
Représentante du SNUDI-FO à Bonneuil-sur-Marne
à
Monsieur le Maire de Bonneuil-sur-Marne
Objet : réunion du 4 juin sur la mise en place du décret Peillon
A Bonneuil-sur-Marne, le 31 mai 2013
Monsieur le Maire,
Début janvier, de nombreux enseignants de la ville de Bonneuil vous ont fait connaître par courrier
les raisons de leur opposition à la réforme des rythmes scolaires proposée par le ministre Peillon.
Ils expliquaient entre autre que, loin d'améliorer les conditions d'apprentissage des élèves, cette
réforme remettait en cause l'égalité des enfants devant l'instruction selon les moyens et les choix de
la commune, leurs droits fluctuant selon le Projet Educatif Territorial.
Ils s'inquiétaient également de la dégradation de leurs conditions de travail mais surtout refusaient
de se voir placés sous la tutelle des collectivités locales pour une part de leurs obligations de
service.
Ils vous demandaient de soutenir leur revendication principale, l'abandon du décret sur les rythmes,
en prenant notamment une délibération du conseil municipal permettant qu'il ne s'applique pas à la
rentrée 2013.
Ce courrier est resté sans réponse de votre part mais nous avons été informés lors des seconds
conseils d'école de l'année que ce report avait été demandé par la commune.
Le 12 janvier, la quasi totalité des enseignants de Bonneuil étaient en grève pour l'abrogation du
décret sur les rythmes scolaires à l'appel de leurs syndicats SNUDI FO 94, CGT Educ'action, SUD
Education rejoints ensuite par le SNUipp-FSU 94 et le SE-UNSA 94. Cette mobilisation sans
précédent dans notre département (90% de grévistes) a amené l'ensemble des maires et conseils
municipaux des communes à renoncer à appliquer cette réforme à la rentrée 2013.
Pour autant comme l’écrivaient ensemble, le 21 mars dernier, les syndicats SNUDI-FO 94,
SNUipp-FSU 94, SUD et CGT, « le véritable enjeu reste le retrait du décret et l’ouverture de
négociations sur nos revendications ». Pour notre organisation syndicale, attachée à défendre le
mandat que nos collègues nous ont confié, il est donc hors de question de participer à des réunions
dont l’objet est de déterminer les conditions locales de mise en œuvre d’un décret qui conduit à
l’éclatement de l’Education nationale.
Syndicat National Unifié des Directeurs, Instituteurs et professeurs des écoles de l’enseignement
public, de la Confédération Générale du Travail - Force Ouvrière
11/13, rue des archives - Maison des syndicats – 94000 CRETEIL
Tél. : 01.43.77.66.81 – Fax : 01.43.77.31.29 - email : [email protected] - internet : http://snudifo94.free.fr
La réussite de nos élèves va de pair avec la défense de nos revendications. Elle nécessite
l’abrogation du décret et l’abandon du projet de loi de refondation de l’école actuellement en
discussion à l’assemblée nationale (contre lequel les Unions Départementales FO, CGT et
Solidaires 94 ont pris position en commun) qui territorialise l’Education nationale, maintient et
amplifie la logique de l'école du socle mise en place sous le gouvernement précédent, qui privilégie
les compétences au détriment des connaissances et l’employabilité au détriment de la qualification
(pour l’élite des diplômes reconnus sur le marché du travail, pour les autres « un kit » de
compétences minimales pour être adaptés aux besoins du marché).
Pour toutes ces raisons, le SNUDI FO ne participera pas à la rencontre à laquelle vous le
conviez, avec d’autres organisations syndicales, le mardi 4 juin afin de présenter les grands
axes d'une démarche visant à mettre en oeuvre le décret sur les rythmes scolaires que la
profession rejette et qui n’est rien d’autre que la mise en œuvre des impératifs économiques
de réduction des déficits et d'austérité décrétés par Bruxelles.
Bien évidemment, nous restons disponibles pour toute rencontre dont l’objet serait d’organiser la
mobilisation visant à obtenir l’annulation des fermetures de classes (4 à Bonneuil), le rétablissement
des postes de RASED (aucun départ en stage E et G cette année), le rétablissement des CLAD
(toutes fermées dans le département), l’abandon de la masterisation maintenue par le Ministre
Peillon et le rétablissement d’une véritable formation professionnelle après le concours ainsi que
l’arrêt de la précarisation de la profession, le Ministre venant de décider de généraliser le recours à
des étudiants contractuels en lieu et place d’enseignants fonctionnaires d’Etat.
Nous souhaitons donc, Monsieur le Maire, que vous vous adressiez au Ministre pour lui demander,
avec les parents et les enseignants, d’abroger le décret sur les rythmes et que vous ne le mettiez pas
en œuvre sur notre ville, comme vous avez jusque-là et à juste titre refusé d’appliquer la honteuse
loi concernant le service minimum d’accueil.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Maire, mes sincères salutations.
Syndicat National Unifié des Directeurs, Instituteurs et professeurs des écoles de l’enseignement
public, de la Confédération Générale du Travail - Force Ouvrière
11/13, rue des archives - Maison des syndicats – 94000 CRETEIL
Tél. : 01.43.77.66.81 – Fax : 01.43.77.31.29 - email : [email protected] - internet : http://snudifo94.free.fr