Leasing: un financement alternatif pour les PME
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Leasing: un financement alternatif pour les PME
13 Politique No 8 Août 2009 Journal des arts et métiers Projet de réglementation de la garde d’enfants Une baby-sitter diplômée par l’Etat? Le Conseil fédéral veut bureaucratiser la garde d’enfants. Les personnes sans lien de sang chargées de la garde d’enfants devraient à l’avenir avoir une autorisation fédérale et suivre une formation. Femmes PME Suisse et l’usam sont clairement opposées à cette proposition. Déjà délicate à l’heure actuelle, la question de la garde des enfants risque bien de devenir un véritable casse-tête pour les parents actifs professionnellement. Le Conseil fédéral a mis en consultation un projet jusqu’au 15 septembre, qui stipule que la garde d’enfants à une tierce personne exigerait une autorisation et, au besoin, une formation. Ce nouveau projet, tout droit sorti des bureaux d’Eveline Widmer-Schlumpf, veut apparemment limiter la possibilité de garde au cercle familial. Ce projet exaspère les différents partis politiques et semble avoir peu de chances de passer la rampe de la consultation. Pour le PDC, le PLR et l’UDC, ce projet est perçu comme «une intrusion de l’Etat dans la vie privée». Même le PS, pourtant à l’origine du projet, est dubitatif. Initialement, ce projet répond à la volonté d’éviter la maltraitance des enfants placés en famille d’accueil ou en institution. Mais tous semblent d’avis que ce projet va beaucoup trop loin: «Une fois de plus, une ordonnance va bien audelà de l’objectif visé et dérive par rapport à l’intention initiale d’actualiser et d’améliorer une législation», déplore Marianne Binder, responsable de la communication du PDC Suisse. Elle dénonce éga- Avec son nouveau projet, le Conseil fédéral semble vouloir limiter la possibilité de garde d’enfants au cercle familial. La garde d’enfants à une tierce personne exigerait une autorisation et, au besoin, une formation. lement le manque de clarté: «Peu claire, la formulation laisse de nombreuses questions sans réponse. Du coup, tous ceux qui, à titre privé et de leur propre initiative, gardent régulièrement des enfants se trouvent en point de mire de cette folie réglementaire.» En effet, ce projet de loi est très restrictif et ne ferait que renforcer le problème de garde des parents. Si cette loi devait aboutir, le lien de sang de la personne chargée de garder les enfants serait décisif. Les bambins pourraient sans autre être confiés à leurs parents, leurs grands-parents, frères ou sœurs. Mais les conditions se corseraient pour les personnes sans lien de sang gardant des enfants plus de 15 heures par semaine. Peu importe qu’ils soient parrains, marraines, amis ou voisins: ces personnes prêtes à donner un coup de main devraient obtenir une autori- sation de l’Etat et, au besoin, suivre une formation. Quiconque ne suivrait pas ces nouvelles directives pourrait écoper d’une amende allant jusqu’à 5000 francs. Un projet qui va trop loin Femmes PME Suisse, groupe affilié à l’Union suisse des arts et métiers usam et engagé en faveur des femmes actives au sein d’une PME, ne cache pas sa colère: «Que le gouvernement veuille introduire des contrôles de qualité pour les crèches, passe encore. Mais que cette proposition soit étendue à la garde extrafamiliale d’enfants est vraiment exagéré!» s’exaspère Christine Davatz, présidente de Femmes PME. «Quelle image le Conseil fédéral se fait-il donc des femmes, qui en plus de se soucier de la garde de leurs enfants devront s’assurer que cette aide extérieure a une autorisation et une formation?» Erna Müller-Kleeb (PDC/LU), présidente de la Commission cantonale lucernoise pour les questions familiales, partage cet avis: «Nous n’avons pas besoin de baby-sitters diplômées par l’Etat. Et nous n’avons pas le droit de mettre de nouveaux bâtons dans les roues des familles. Le projet des bureaucrates bernois n’est pas une aide aux familles, mais au contraire un affaiblissement sévère d’un réseau social important.» De leur côté, les libérauxradicaux s’engagent aussi depuis des années pour que les parents puissent concilier au mieux vie privée et professionnelle. Une intrusion dans la sphère privée En Suisse, il manque 25 000 places de crèches. En plus du manque de places, le prix des crèches est pour de nombreux parents in- abordable. Du coup, près de trois quarts des familles s’organisent elles-mêmes pour mener de front carrière et éducation. Trouver quelqu’un qui garde leurs enfants quelques heures ou à la journée n’est pas toujours une tâche facile. Marianne Binder fait part de sa désapprobation: «Que notre initiative personnelle soit freinée par des obstacles insensés ne rend service à personne, surtout pas aux enfants.» Christophe Darbellay, président du PDC suisse, n’est pas moins critique face à ce projet: «C’est scandaleux. On va bientôt demander à ma maman qui est sage-femme et mère de cinq enfants de passer un examen de grand-mère. Nous allons renvoyer ce projet propre en ordre», rapportait «Le Matin Dimanche» du 5.07.2009. Les opposants aux projets s’inquiètent également des coûts bureaucratiques engendrés par cette nouvelle ordonnance: «Il faut trouver le juste milieu entre la bonne solution que tout le monde peut se payer et la solution parfaite mais trop chère», juge pour sa part la radicale bernoise Barbara Perriard qui qualifie ce projet de «bombe bureaucratique». Christine Davatz rejoint cet avis: «Gonfler le système de réglementation, de formation et de contrôle engendrera des coûts, si bien que bientôt plus personne ne confiera la garde de ses enfants à une tierce personne. Femmes PME Suisse rejette catégoriquement cette proposition qui n’est autre qu’une prétention inacceptable de l’Etat et une intrusion dans la sphère privée.» Femmes PME Suisse pourra compter sur le soutien de l’usam. ◆ Bo/Lu Leasing: un financement alternatif pour les PME Depuis les années 1980, le leasing est devenu monnaie courante en Europe et en Suisse. Pour les entrepreneurs, le crédit-bail est une alternative de financement intéressante, et ce d’autant plus en temps de crise. Au cours des cinquante dernières années, le leasing a connu un développement fulgurant en Europe. Déjà bien établi en Amérique, le leasing a, depuis 1955, peu à peu conquis le marché financier suisse. Le crédit-bail (appelé leasing) ne confère aucun sentiment de propriété immédiat au preneur de leasing, mais lui permet de bénéficier de tous les avantages du produit acquis par ce biais. L’idée a dès le début convaincu les clients suisses, privés ou entrepreneurs, de profiter de ce type de financement pour l’acquisition de véhicules privés ou de véhicules utilitaires. En leasing dans 80% des cas Depuis plusieurs années en Suisse, la moitié des nouvelles acquisitions de voitures le sont par le biais du leasing, un des quotas les plus élevés d’Europe. Environ 80% des moyens de transport, tels que voitures privées, véhicules utilitaires, camions, wagons de marchandises et autres véhicules des chemins de fer, bateaux et avions font l’objet d’une acquisition par leasing. L’engouement des entreprises pour l’achat d’objets par crédit-bail, qui présente un avantage financier certain, s’explique facilement car ceux-ci peuvent être payés par traites mensuelles. Pour les sociétés de leasing, ce nouveau moyen d’acquisition leur permet par la suite de revendre les véhicules restitués par les preneurs de crédit-bail sur le marché des véhicules d’occasions. Activités de l’ASSL pour voitures. Actuellement l’ASSL compte 41 membres, lesquels couvrent environ 80 à 90% du marché. Elle possède également un organisme d’autorégulation (OAR) chargé principalement de surveiller et de contrôler le respect de la loi sur le blanchiment d’argent. L’OAR dispense également des cours de formation internes et externes dans les Universités et Hautes écoles spécialisées relatifs à la gestion des risques financiers, aux opérations de refinancement, à la fiscalité, à la loi sur le crédit à la consommation, etc. Dans l’optique de la création et du maintien de conditions-cadre favorables à l’évolution de l’activité de leasing, il convient de tenir compte des préoccupations de l’opinion publique et du secteur politique. L’Association suisse des sociétés de leasing (ASSL) est née, en 1997, de la fusion de deux sociétés d’investissements et de crédit-bail Après un premier boom économique dans les années 1980, la L’INVITÉ du mois Markus Hess, avocat, secrétaire général de l’ASSL Une histoire à succès branche du leasing a connu une récession entre 2002 et 2004. Les années suivantes, les nouveaux membres de l’ASSL ont constaté une nouvelle flambée des demandes de leasing et leur chiffre d’affaires est passé de 7,8 milliards de francs à 11,5 milliards de francs en 2008. Ce montant a encore augmenté à fin 2008 pour atteindre les 21,7 milliards de francs. Le marché suisse du leasing dans son ensemble génère donc un volume d’affaires d’environ 25 milliards de francs. Une aide en temps de crise Dans la situation de crise actuelle se dessine pour la première fois une tendance anticyclique. Alors que le chiffre d’affaires suit le développement économique général, les entreprises réalisent que, d’un point de vue économique, le crédit-bail est l’alternative de financement adéquate à envisager. En effet, le crédit-bail permet de préserver les liquidités, aujourd’hui plus que nécessaires en ces temps de crise. Les taux d’intérêts historiquement bas permettent de contracter des crédits-bails pour une durée de 3 à 6 ans selon les objets. De plus, le leasing permet de financer un objet à 100% et très rapidement. Voici les trois raisons principales qui devraient inciter un chef des finances à examiner attentivement les avantages d’un crédit-bail pour son entreprise. De toute évidence, nul besoin de mille mots pour expliquer pourquoi en ces temps de crise l’option «crédit-bail» s’avère être un avantage financier certain. La branche du leasing apporte ainsi sa contribution aux PME pour des financements justes et appropriés et participe du même coup à la croissance économique.