LA LIPOSUCCION/ ou LIPOASPIRATION La
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LA LIPOSUCCION/ ou LIPOASPIRATION La
DOCTEUR BERNARD MÔLE CHIRURGIEN QUALIFIÉ EN CHIRURGIE PLASTIQUE RÉPARATRICE ET ESTHÉTIQUE LA LIPOSUCCION/ ou LIPOASPIRATION La liposuccion ou aspiration de graisse, consiste à aspirer l’ excédent graisseux localisé des lipoméries (amas graisseux physiologiques à répartition fixe) à l ’aide d ’une canule de diamètre variable reliée à un appareil capable de créer le vide par une incision très discrète par sa taille (qq. mm) et sa localisation (pli naturel, zone pileuse). La graisse est au préalable rendue fluide par l ’infiltration d ’un mélange spécifique auquel est ajouté un vasoconstricteur diminuant l’ incidence du saignement (pratiquement nul) et un anesthésique. La plupart des lipoméries bien localisées (menton, abdomen, lombes, trochanters –la fameuse « culotte de cheval », genoux) peuvent être ainsi traitées de manière extrêmement efficace sous anesthésie locale, en ambulatoire total, sans aucune hospitalisation dans la mesure où le patient est raccompagné chez lui par une tierce personne et ne présente aucune contre-indication médicale (allergie, affection cardiovasculaire pouvant contre indiquer l ’emploi de certains produits, etc…) Les lipoméries diffuses (dites « gynoides » car typiques de la femme, étendues de la taille aux genoux) exigent par contre une sédation plus poussée ou une anesthésie générale avec généralement une nuit d ’hospitalisation (la péridurale est également possible). La plupart des activités professionnelles et sociales peuvent être reprises après 48 heures (L. localisées) ou vers le 8-12 ème jour (L. diffuses). Les 2 ou 3 premières semaines sont marquées par des ecchymoses et un œdème des zones traitées qu’il convient de soustraire totalement alors à l ’exposition solaire ou aux U.V. Le résultat définitif pourra être apprécié entre le 2ème et le 4è m e mois, dépendant de la quantité aspirée, mais aussi de l’élasticité et de la rétraction cutanée, facteurs individuels et non prédictibles, parfois à l ’origine d ’irrégularités de résultat ; la quasi-totalité des défauts post opératoires existe avant l’ intervention et peuvent être exagérés si la technique est trop poussée. Il paraît prudent d’assurer une bonne contention des zones aspirées pendant les premiers jours ou les premières semaines soit par le port d ’ un panty spécialisé (L. diffuses) qu’i est indispensable d’essayer avant l’intervention afin de diminuer l’œdème et l’inconfort initial, généralement plus ou moins facilement contrôlés par les médications usuelles. Ce vêtement doit être confortable et le résultat ne sera nullement amélioré par une compression intense Des massages spécialisés, type drainage lymphatique et Endermologie semblent raccourcir les suites, même s ’ils ne transforment pas le résultat final. Il faut enfin rappeler qu ’en aucun cas la liposuccion n’ est un facteur d’ amaigrissement et que le meilleur résultat ne peut être acquis qu’après contrôle du poids ; en revanche à poids stabilisé, les résultats peuvent être considérés comme totalement définitifs puisque les adipocytes n’ont aucune possibilité de multiplication. D’éventuelles retouches (à la seringue sous locale) sont envisageables sans aucune contrainte après le 4ème mois. A van t l ’i n t er ven t ion - Si une anesthésie générale est prévue : faire pratiquer un bilan de santé complet et rencontrer l’anesthésiste avec les résultats. - En cas d’anesthésie locale, et sauf antécédents pathologiques (cardiovasculaires, allergiques, etc…) dûment signalés au préalable au Docteur MOLE seule une carte de groupe sanguin et/ou un bilan de coagulation devront être disponible. - Suspendre toute prise d’ aspirine au moins 5 jours avant l’intervention. - Si celle-ci a lieu sous anesthésie générale prendre le traitement anti-ecchymotique, se présenter à jeun depuis la veille minuit, ne pas oublier le panty spécialisé ou les bas de contention si indiqué. - Sous anesthésie locale pure seulement, il est conseillé de déjeuner normalement le matin et d’absorber une légère collation à l’ heure normale du repas précédant l’heure prévue de l’intervention. - Prendre une douche soigneuse juste avant l’intervention. A p r è s l ’i n t er v e n t i o n - Les douches peuvent être prises immédiatement, avec le panty (les premiers jours, celui-ci doit être gardé en permanence) ; le panty peut être retiré vers le 5°jour pour une toilette complète pendant quelques minutes. Pas de bain avant le 8ème jour. - Eviction solaire (U.V compris) stricte jusqu’à disparition complète des ecchymoses (2 à 3 semaines) ; prudence ensuite durant 3 mois (écran total, protection par vêtements légers, etc…) - Aucune limitation de principe à l’exercice physique n’est imposée ; celui-ci peut être repris en intensité et en modalités (activités professionnelles, sportives, sexuelles…) en fonction du sentiment de confort propre à chacun (1 a 7 jours en moyenne selon les susceptibilités individuelles) ; le lipopanty sera gardé en permanence les 3 premières semaines, puis facultativement jusqu’au 2°mois. - Si nécessaire, cette période est la plus favorable à la normalisation de l’hygiène de vie : équilibre pondéral, suppression du tabac, reprise d’une activité physique régulière, etc… Les pantys doivent être bien adaptés et confortables : il est donc indispensable qu’ils soient essayés avant l’intervention (il est fortement déconseillé de se fier à sa taille habituelle pour commander directement ce type de vêtements dont l’ajustement est parfois très différent). Si le vêtement est difficile à enfiler, ne pas hésiter à l’échanger contre un autre de taille supplémentaire ; en post opératoire, il peut être utile de talquer la peau après la douche. Pendant son lavage, le panty sera remplacé par des collants bien ajustés. (cf.) Incidents propres à l’intervention : hématomes étendus ou prolongés, fatigue (anémie), phlébite pouvant se compliquer d’embolie pulmonaire, œdème, irrégularités cutanées (plis, dépressions, bosses, etc) indécelables durant l’intervention du fait de l’infiltration des tissus et de la position alongée, infection (rarissime et très limitée), relâchement cutané devant faire envisager une intervention de remise en tension complémentaire. D ’autres solutions ? Si la lipo-aspiration n'est pas la seule solution au traitement des déformations de la silhouette elle reste tout de même la plus efficace. Néanmoins si d'autres techniques se profilent , elles doivent être encore accueillies avec une certaine prudence : - les techniques par infiltration de liquide hyperosmolaires sont dangereuses par les risques de nécrose cutanée ou sous-cutanée ; leur efficacité est très loin d'être démontrée. - La Lipolyse par la lécitine de soja ou d'autres substances soulèvent beaucoup d'espoir ; nous avons été les premiers à les employer officiellement en France et notre enthousiasme est loin de rejoindre ceux qui les prônent comme remplacement définitif de la lipo-aspiration... Néanmoins elles peuvent représenter une solution intéressante pour des zones limitées ou pour la cellulite superficielle, par cure de trois à six séances. - Les ultrasons externes ont démontré une certaine efficacité mais les séances sont longues et le prix de revient très élevé du fait de l'investissement exigé par cette machine très complexe. - La vibro-liposuccion entraîne une émulsification de la graisse pendant l'acte d’aspiration dont il renforce effectivement l'efficacité dans les zones très fibreuses comme l'épigastre ou les plis du dos ; mais le résultat final n'est pas vraiment supérieur à celui d'une lipo-aspiration bien effectuée... - En fin d'oublions pas que la lipo-aspiration peut être associée très efficacement à la plupart des interventions plastiques sur la silhouette (abdomen, bras, cuisses etc.) Document à valeur informative et non contractuelle dont la compréhension doit être totale avant toute prise de décision opératoire.