PLAN LOCAL D·URBANISME DE LA VILLE D·ANNECY DIAGNOSTIC

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PLAN LOCAL D·URBANISME DE LA VILLE D·ANNECY DIAGNOSTIC
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',$*1267,&
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7DEOHGHVPDWLqUHV
,1752'8&7,21 LE CONTEXTE INSTITUTIONNEL ........................................................................................................... 3
LE CONTEXTE SUPRA COMMUNAL ....................................................................................................... 4
LE CONTEXTE LOCAL ........................................................................................................................... 4
LE CONTEXTE URBAIN ......................................................................................................................... 5
6<17+(6('(6752,67+(0(6'8',$*1267,& 1. LE MILIEU HUMAIN .......................................................................................................................... 6
2. LE CADRE DE VIE ET L’ENVIRONNEMENT ........................................................................................ 7
3. LE FONCTIONNEMENT URBAIN......................................................................................................... 8
6<17+(6(75$169(56$/('87(55,72,5( LES ATOUTS ....................................................................................................................................... 11
LES FAIBLESSES ................................................................................................................................. 11
DES OPPORTUNITES, FACTEURS DE SUCCES....................................................................................... 11
DES FRAGILITES POTENTIELLES A CONSIDERER ................................................................................ 12
/(6(1-(8;75$169(56$8;'87(55,72,5($11(&,(1 UN RAYONNEMENT A CONFORTER ET UNE ATTRACTIVITE A MAITRISER .......................................... 13
LES EQUILIBRES SOCIAUX A MAINTENIR............................................................................................ 15
TERRITORIALISATION DES ENJEUX .................................................................................................... 16
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,QWURGXFWLRQ
Le présent document constitue le diagnostic dans la démarche de transformation du Plan d'Occupation des Sols
(POS) en Plan Local d’Urbanisme (PLU), initiée par le Conseil Municipal de la Ville d’Annecy, par délibération du
29 septembre 2003.
Il s’inscrit dans un cadre complexe, à la confluence de directives institutionnelles, supra communales, locales et
dans un contexte urbain particulier.
/HFRQWH[WHLQVWLWXWLRQQHO
Les Plans Locaux d’Urbanisme ont été instaurés par la loi du 13 décembre 2000, relative à la Solidarité et au
Renouvellement Urbains (loi SRU), modifiée par la loi du 2 juillet 2003 relative à l’Urbanisme et à l’Habitat (loi
UH). Ils expriment le projet d’évolution de la ville en répondant aux principes du développement durable.
Les PLU comportent trois pièces obligatoires :
œ Le rapport de présentation, qui expose le diagnostic, analyse l’état initial de l’environnement, explique
les choix retenus pour établir le Projet d’aménagement et de Développement Durable (PADD), évalue
les incidences des orientations du plan sur l’environnement et expose la manière dont le plan prend
en compte le souci de sa préservation et de sa mise en valeur ;
œ
Le PADD, qui transcrit le projet politique de la municipalité ;
œ
Le règlement d’urbanisme, qui traduit le PADD en prescriptions ;
et une pièce facultative :
œ Les orientations d’aménagement qui définissent l’esprit des aménagements de certains secteurs de la
ville.
Ces pièces s’inscrivent dans une démarche générale de projet. Le diagnostic du territoire permet de dégager des
enjeux qui serviront de support au PADD de la municipalité. Ce projet est décliné en orientations d’aménagement
et en un règlement d’urbanisme.
Le contenu légal du diagnostic territorial est exposé dans l’article L123-1 du Code de l’Urbanisme : /HV3ODQV
/RFDX[G¶8UEDQLVPHH[SRVHQWOHGLDJQRVWLFpWDEOLDXUHJDUGGHVSUpYLVLRQVpFRQRPLTXHVHWGpPRJUDSKLTXHVHW
SUpFLVHQW OHV EHVRLQV UpSHUWRULpV HQ PDWLqUH GH GpYHORSSHPHQW pFRQRPLTXH G¶DPpQDJHPHQW GH O¶HVSDFH
G¶HQYLURQQHPHQWG¶pTXLOLEUHVRFLDOGHO¶KDELWDWGHWUDQVSRUWVG¶pTXLSHPHQWVHWGHVHUYLFHV.
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/HFRQWH[WHVXSUDFRPPXQDO
La commune d’Annecy est inscrite dans un territoire dynamique, mais fragile en raison de son cadre alpin qui fait
l’objet de plusieurs documents de planification. Le PLU doit être cohérent avec les documents supra
communaux :
œ
La Directive Territoriale d’Aménagement (DTA) des Alpes du Nord, en projet, et les lois cadres y
afférant, établies par l’Etat ;
œ
Le Schéma Régional d’Aménagement et de Développement du Territoire (SRADT), reflétant la
politique régionale d’aménagement du territoire ;
œ
Le Schéma Directeur de l’agglomération annécienne (approuvé le 31 mars 1995 annulé le 13 mai
2003 par la Cour d'
Appel de LYON), le Plan de Déplacements Urbains (PDU) et le Programme Local
de l’Habitat (PLH), élaborés par la Communauté de l’Agglomération d’Annecy (C2A).
La C2A s’est également engagée dans l’élaboration d’un Livre Blanc qui pourra servir de base à la réalisation
d’un Schéma de Cohérence Territoriale.
Le territoire communal, concerné par le PLU, s’intègre dans un espace plus large soumis à des tensions
supérieures liées aux problématiques de maintien des équilibres environnementaux, économiques et sociaux en
cohérence avec un milieu local solidaire. Le PLU se charge dès lors de prendre en compte les notions de
développement durable et de concurrence des territoires pour la gestion et l’aménagement d’un territoire
communal.
5DSSHOOHWHUULWRLUHFRPPXQDOHVWVRXPLVjODORL/LWWRUDOUHODWLYHjO
DPpQDJHPHQWODSURWHFWLRQHWODPLVHHQ
YDOHXUGXOLWWRUDO
/HFRQWH[WHORFDO
Depuis 1978, la commune d’Annecy est dotée d’un POS qui faisait suite au plan d’urbanisme directeur de 1968.
Le POS reposait sur quatre objectifs majeurs :
œ La recherche d’un équilibre entre protection et aménagement ;
œ
Le développement urbain cohérent et maîtrisé à partir de la limitation de l’extension urbaine, de la
recomposition de quartiers, du renforcement du centre-ville et de la mise en valeur du patrimoine bâti
et des éléments paysagers ;
œ
Le maintien de l’attractivité de la ville, par la diversité de l’offre en logements, le maintien et la
revitalisation des commerces et des services, l’amélioration des conditions de circulation et le
développement du tourisme ;
œ
La protection des espaces naturels et des espaces verts urbains.
La Ville a décidé d’engager la transformation du P.O.S. en P.L.U., par délibération du Conseil Municipal du 29
septembre 2003, afin de se doter d’un outil moderne ayant la faculté d’évoluer. Le P.L.U. s’inscrit en outre dans
une démarche d’analyse et de projet qui inclut une vision globale des fonctionnalités. Ce processus d’élaboration
permettra de considérer l’évolution de l’agglomération et s’appuiera sur une large concertation publique.
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/HFRQWH[WHXUEDLQ
L’histoire de la ville d’Annecy commence à la préhistoire avec les premières traces d’implantation
d’établissements humains en bordure du lac. Puis, la première forme urbaine connue est la ville romaine de
%RXWDH, située sur l’actuel quartier des Romains. Cette cité a été totalement détruite au Vème siècle mais quelques
vestiges ont pu être mis à jour lors de fouilles archéologiques.
La forme actuelle de la ville reflète la succession continue des différentes époques. Trois grandes phases
d’urbanisation peuvent être identifiées :
œ La première phase, la plus ancienne, s’étend entre le XIIème siècle et la première moitié du XIXème
siècle. Il s’agit de la formation de la ville et de son identité, le long du Thiou et au pied de son
château. La cité se développe grâce à la puissance motrice du Thiou qui permet l’essor de l’artisanat
puis de l’industrie et du commerce. Elle reste confinée dans ses remparts jusque dans les années
1820 où l’application du plan d’urbanisme Albitte–Ruphy (1794) permet d’aérer et d’étendre la ville en
direction des berges du lac. Les grandes voies actuelles sont tracées. Cette première phase de
développement urbain se restreint au périmètre de la vieille ville et le long de la Rue Carnot. Les
voies de communication sont tortueuses, le parcellaire est morcelé et le bâti dense.
œ
La phase suivante de développement urbain, entre la seconde moitié du XIXème siècle et les années
1970, voit une extension importante de la ville. L’annexion définitive de la province de Savoie à la
France en 1860 marque la réalisation de nouveaux équipements, autour de la préfecture et
l’extension de la ville sur sa partie nord, en direction de la plaine des Fins. Le secteur de la gare
(construite en 1866) et des rues Vaugelas, Sommeiller ou d’Aléry, se densifie à partir de la formation
d’îlots et d’une règle d’alignement sur rue. Les plans d’extensions successifs (plan Auburtin de 1927)
prévoient l’urbanisation de la partie nord de la commune à partir d’une sectorisation entre les zones
résidentielles vouées à l’accueil de la population urbaine moyenne dans la Plaine des Fins, aux
résidences populaires ouvrières à l’ouest et aux résidences d’été pour le tourisme, en bordure du lac.
Les zones pavillonnaires des quartiers des Romains et des Fins témoignent de cette époque. Enfin,
après la Libération, de grandes opérations d’urbanisme (plan de 1948) sont effectuées afin de
répondre à l’essor démographique lié à la forte industrialisation. Des quartiers à l’architecture
influencée par le mouvement moderne se forment à partir des années 1950 (habitations à loyer
modéré des Romains, des Fins, des Hirondelles, des Teppes et du Parmelan) jusqu’aux années
1970, avec la Zone d’Urbanisation Prioritaire de Novel (plan Novarina de 1968). Les formes bâties
sont caractérisées par le recours au logement collectif regroupé dans des ensembles de type barres
et tours, implanté dans de vastes espaces verts.
œ
Enfin, une troisième grande phase du développement urbain commence à partir des années 1970,
avec le recours quasi systématique au renouvellement urbain, lié à la rareté foncière sur le territoire
de la commune. La croissance démographique se reporte sur les communes environnantes et les prix
du logement commencent à augmenter. La Ville souhaite alors affirmer sa position centrale dans
l’agglomération et entame la reconquête de son centre-ville : réalisation de rues piétonnes, création
de parkings autour du centre, aménagement des berges du Thiou, mise en place d’un plan de
circulation détournant les flux de transit, etc. En parallèle, la Ville engage des opérations de
renouvellement urbain et profite de la mutation de grandes emprises industrielles et artisanales (place
Sainte–Claire, quartier de la Mandallaz, quartier de la Prairie, etc.) De nouvelles opérations publiques
ou privées (Galbert, Courier, etc.) s’appuient comme celles qui les ont précédées sur une double
mixité, fonctionnelle et sociale.
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6\QWKqVHGHVWURLVWKqPHVGXGLDJQRVWLF
/HPLOLHXKXPDLQ
LES DYNAMIQUES DEMOGRAPHIQUES
L’ORGANISATION SOCIALE
L’EMPLOI
L’HABITAT
/HVHQMHX[
á Intégrer la GLVSDULWpGHODWDLOOHGHVPpQDJHV et prévoir l’DXJPHQWDWLRQ de leur nombre.
á Anticiper OHYLHLOOLVVHPHQW de la population et préserver un pTXLOLEUHLQWHUJpQpUDWLRQ.
á Maintenir une GLYHUVLWpVRFLRSURIHVVLRQQHOOH.
á Anticiper les impacts et besoins liés à O·DXJPHQWDWLRQGHVIOX[GHWUDYDLOOHXUVIURQWDOLHUV
á Tendre vers un pTXLOLEUHVRFLDO dans et entre les quartiers.
á Poursuivre les actions sur OHVPDUFKpVIRQFLHUHWLPPRELOLHU, favorisant la mixité sociale.
á 'LYHUVLILHUO·RIIUHHQORJHPHQWV
á Organiser les SDUFRXUVUpVLGHQWLHOV en facilitant une rotation plus grande au sein du parc locatif social.
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/HFDGUHGHYLHHWO·HQYLURQQHPHQW
LES MILIEUX NATURELS ET LE PATRIMOINE BATI
LES RESSOURCES NATURELLES : UNE GESTION DURABLE
LES CONTRAINTES DE GESTION DE L’ESPACE
/HVHQMHX[
/HVPLOLHX[QDWXUHOVHWOHFDGUHEkWL
á Maîtriser la IUpTXHQWDWLRQGHVHVSDFHVQDWXUHOV afin de protéger leur qualité.
á Favoriser la fréquentation du Fier par les Annéciens, LQWpJUHU OHV EHUJHV GDQV OD WUDPH XUEDLQH en
tant qu’élément de polarité.
/HVUHVVRXUFHVQDWXUHOOHVXQHJHVWLRQGXUDEOH
á Limiter les rejets dans le milieu naturel, DPpOLRUHUODTXDOLWpGHVFRXUVG·HDX sur le territoire de la ville.
á Poursuivre une politique de PDvWULVHGHVGpSHQVHVpQHUJpWLTXHV.
á Améliorer la TXDOLWpGHO·DLU grâce à une politique de déplacements adaptée.
/HVFRQWUDLQWHVGHJHVWLRQGHO·HVSDFH
á Prendre en compte les FRQWUDLQWHV GHV pWDEOLVVHPHQWV FODVVpV dans les possibilités de
développement urbain.
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/HIRQFWLRQQHPHQWXUEDLQ
LES TRANSPORTS ET DEPLACEMENTS
Les déplacements au sein de l’agglomération
La desserte du bassin et de l’agglomération
Les réseaux urbains
Les ruptures et les liaisons
LES FONCTIONS URBAINES
L’emploi
Le secteur tertiaire
Une industrie en mutation
LES EQUIPEMENTS ET LES SERVICES
LE MAILLAGE DES POLES
Le fonctionnement élargi du Bassin Annécien
Annecy et ses quartiers
(QMHX[
7UDQVSRUWVHWGpSODFHPHQWV
á Anticiper les conséquences de la tendance de O·DOORQJHPHQW GHV GpSODFHPHQWV, en intégrant la
réflexion du PLU dans une vision prospective élargie au Bassin Annécien (Livre Blanc)
á Encourager la diminution de O·XVDJH GH OD YRLWXUH particulière en ville (par des aménagements
spécifiques notamment)
á Intégrer dans le PLU le ERXFODJHVXGGHODURFDGHG·DJJORPpUDWLRQ (RN508 et projet de tunnel sous
le Semnoz) et le fonctionnement de certains axes urbains en vecteurs de transit : Rocade, Brogny–
Genève, etc.)
á Prévoir la restructuration des espaces publics liés à l’aménagement des SDUFV UHODLV en entrées
d’agglomération.
á Adapter le VWDWLRQQHPHQW dans le cadre d’une offre diversifiée entre les résidents et touristes, sans
encourager le stationnement lié aux déplacements domicile/travail.
á Prendre en compte le schéma directeur des grands axes de circulation
á Rendre la ville accessible à Tous par la mise en oeuvre duVFKpPDGLUHFWHXUG·DFFHVVLELOLWpXUEDLQH
á Intégrer la restructuration du S{OH G·pFKDQJHV PXOWLPRGDO GH OD JDUH, en développant un lieu de
centralité de flux et d’attractivité commerciale.
á Anticiper l’amélioration de la GHVVHUWH IHUURYLDLUH et la place stratégique de la gare SNCF pour le
développement du bassin annécien.
.../...
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.../...
á Maintenir des conditions favorables à O·DPpOLRUDWLRQ GHV WUDQVSRUWV HQ FRPPXQ, par un partage
cohérent de la voirie, par une politique de densification cohérente avec le développement du réseau.
á Mettre en valeur les FRQWLQXLWpVF\FODEOHV et permettre le développement du réseau (secteurs en Zone
30, axes à site propre vélos, etc.).
á Réduire les FRXSXUHV XUEDLQHV : Améliorer les continuités piétonnes, en affinant le maillage au
franchissement de certaines coupures (voie ferrée de Brogny, Boulevard de la Rocade), améliorer les
franchissements tous modes, notamment aux carrefours.
á Améliorer les conditions de déplacement des modes autres que la voiture et assurer un SDUWDJH GH
O·HVSDFH SXEOLF respectueux de tous les modes dans une perspective d’amélioration de la sécurité
routière.
á Intégrer la KLpUDUFKLVDWLRQGHODYRLULH telle que prévue dans le PDU.
/HVIRQFWLRQVXUEDLQHV
á $PpOLRUHUOHVGHVVHUWHV permettant le renforcement et le maintien à terme du dynamisme économique
á Réunir les conditions pour un PDLQWLHQGXUDEOHGHVJUDQGHVHQWUHSULVHV, 45% des emplois salariés
privés de la commune
á Préserver les équilibres sociaux de la population active, pour une GLYHUVLWp VRFLRSURIHVVLRQQHOOH
nécessaire à l’attractivité et au maintien des entreprises.
á Compléter O·RIIUHK{WHOLqUH et créer des équipements pour asseoir le WRXULVPHG·DIIDLUHV.
á Optimiser les effets d’entraînements avec Rhône-Alpes et Genève, notamment avec la proximité de
l’aéroport Cointrain, pour un GpYHORSSHPHQWGXWRXULVPHG·DIIDLUHV.
á
Mettre en œuvre des FRPSOpPHQWDULWpV avec les territoires environnants en vue G·XQH RIIUH
WRXULVWLTXH« toutes saisons ».
á Favoriser le développement d’une LGHQWLWp pFRQRPLTXH à conforter à l’échelle de l’agglomération, à
travers les pôles de compétences.
á Maintenir un pTXLOLEUHFRPPHUFLDOVXUO·DJJORPpUDWLRQ.
á Organiser et conforter l'
attractivité du S{OH FRPPHUFLDO GX FHQWUH YLOOH notamment à travers
l’organisation de boucles commerciales.
á 9DORULVHU OHV RSSRUWXQLWpV IRQFLqUHV et immobilières (la Poste, le Sernam…) pour conforter le
maillage commercial.
á 5HQIRUFHUOHSRWHQWLHOG·DWWUDFWLRQGHV*DOHULHV/DID\HWWH
.../...
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.../...
/HVpTXLSHPHQWVHWVHUYLFHV
á Conforter un GpYHORSSHPHQW XQLYHUVLWDLUH sur l’agglomération, en complément du site d’Annecy-leVieux, notamment sur les sites des Marquisats et de l’Avenue de la Plaine.
á Développer XQHRIIUH©DFFHVVLEOHªHQORJHPHQWVSRXUOHVpWXGLDQWV.
á Anticiper et répondre aux LPSDFWVGXYLHLOOLVVHPHQWGHODSRSXODWLRQ à travers le développement des
structures d’accueil des personnes âgées ou dépendantes. Poursuivre une politique foncière permettant
d’accueillir des structures spécialisées.
á Continuer OHV UHVWUXFWXUDWLRQV G·pTXLSHPHQWV confortant l’adaptation de l’offre aux besoins :
structures culturelles (une grande salle de spectacles), des structures de sport et de loisirs (en lien avec
les réflexions menées pour le Livre Blanc), des structures d’accueil de la petite enfance, des
établissements scolaires.
/HPDLOODJHGHVS{OHV
á ConforterODFHQWUDOLWpG·$QQHF\, au cœur de son agglomération. Valoriser les atouts de cette centralité
de scène de l’agglomération (identité patrimoine naturel et bâti), centralité de flux (gare ferroviaire, gare
routière, nœud des transports urbains, équipements collectifs et commerciaux).
á Affirmer le statut de chef-lieu du département.
á Anticiper et PDvWULVHU OH GHVVHUUHPHQW GHV IRQFWLRQV à l’échelle d’agglomération et du Bassin
Annécien pour un équilibre territorial et une valorisation des effets de synergie possibles.
á GarantirOHVpTXLOLEUHVHQWUHOHVTXDUWLHUV de la commune, en termes d’équipements, de commerces,
de desserte, d’accès, etc.)
á (TXLOLEUHUOHVIOX[VXUODYRLULH, notamment par un maillage optimal des voies pour délester les points
de concentration des trafics.
á 3RXUVXLYUHOHPDLOODJHentre les quartiers, notamment pour les circulations piétonnes et cyclables.
á 7UDLWHU OHV FRXSXUHVQDWXUHOOHV (Thiou, Fier, Semnoz) ou liées aux infrastructures (Brogny, Rocade,
voie ferrée, Avenue du Rhône, etc.).
á Valoriser les FRQWLQXLWpVXUEDLQHV.
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6\QWKqVH7UDQVYHUVDOHGXWHUULWRLUH
/HVDWRXWV
UN CADRE DE VIE PROTEGE ET SOURCE D’IDENTITE
L’AFFIRMATION D’UN DYNAMISME DE VILLE–CENTRE
UN BON EQUILIBRE DES QUARTIERS
UNE VILLE ATTRACTIVE
/HVIDLEOHVVHV
DES DIFFICULTES D’ACCES AU LOGEMENT
UNE PERTE DE LA DIVERSITE DES GENERATIONS
UN DEVELOPPEMENT URBAIN FORTEMENT CONTRAINT
DES MODES D'
ACCES PEU SATISFAISANTS
'HVRSSRUWXQLWpVIDFWHXUVGHVXFFqV
UN CONTEXTE REGIONAL FAVORABLE A UN POSITIONNEMENT ECONOMIQUE PORTEUR
UNE AIRE URBAINE DYNAMIQUE, PORTEUSE DE DEVELOPPEMENT
UN TERRITOIRE INTERCOMMUNAL EN STRUCTURATION
DES POTENTIALITES FONCIERES ET DES PROJETS, FACTEURS DE RENOUVELLEMENT URBAIN
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'HVIUDJLOLWpVSRWHQWLHOOHVjFRQVLGpUHU
UNE ACCENTUATION DES INEGALITES SOCIALES LIEES A UN MARCHE IMMOBILIER TENDU
UNE PERTE D’ATTRACTIVITE DU TERRITOIRE
UN RISQUE DE DEVELOPPEMENT MAL MAITRISE DU BASSIN ANNECIEN
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/HVHQMHX[WUDQVYHUVDX[GXWHUULWRLUHDQQpFLHQ
8QUD\RQQHPHQWjFRQIRUWHUHWXQHDWWUDFWLYLWpjPDvWULVHU
UNE FONCTION DE VILLE–CENTRE A CONFORTER SUR SON BASSIN DE VIE
Annecy et les communes limitrophes ont connu un GpYHORSSHPHQW XUEDLQ IRUW lors de la seconde moitié du
vingtième siècle. Elles ont ainsi constitué un noyau d’agglomération structuré autour d’un pôle principal, le centreville d’Annecy, et de plusieurs pôles complémentaires.
A l’instar de nombreuses agglomérations françaises, le bassin annécien est marqué par le phénomène
G·pWDOHPHQW XUEDLQ. La forte croissance du bassin de 135 000 à 190 000 habitants s’est traduite par un
renforcement du poids démographique des communes périurbaines et une stabilité de la population annécienne,
autour de 50 000 habitants depuis une trentaine d’années. Ce phénomène semble se poursuivre, avec
l’accroissement des surfaces urbanisées sur le bassin annécien.
En parallèle à ces évolutions démographiques, GHV IRQFWLRQV XUEDLQHV WHQGHQW j VH UHGpSOR\HU YHUV OD
SpULSKpULH GHV FHQWUHV XUEDLQV. Dans un contexte de rareté du foncier, de son coût élevé et de la mise en
cohérence du développement économique à l’échelle de l’agglomération, la réalisation de pôles d’activités sur les
territoires périurbains s’est avérée nécessaire (Altaïs).
Cette approche du développement économique associée au transfert d’industries pour des territoires moins
contraints, a contribué à la mutation de la vocation des centres-villes. Les fonctions de production ont été les
premières délocalisées, suivies par des grandes surfaces commerciales, des fonctions de formation supérieure
(campus d’Annecy-le-Vieux) et de santé (centre hospitalier.) Ce desserrement des fonctions est organisé au sein
du Schéma Directeur de l’agglomération annécienne et marque l’élargissement des fonctions économiques à
l’extérieur du noyau central d’agglomération.
Dans ce contexte où les équilibres territoriaux sont fragiles et où des mutations économiques externes peuvent
venir affecter les dynamiques locales, la centralité de la ville d’Annecy reste un atout vulnérable. Un enjeu semble
donc résider dans le renforcement et la pérennisation du U{OH GH FHQWUH GH O·DJJORPpUDWLRQ, en tant que
FDWDO\VHXUGHVIOX[pFRQRPLTXHV déjà identifié par le Schéma Directeur de l’agglomération annécienne. Face à
« l’éclatement » des fonctions sur le territoire de l’agglomération, Annecy peut se recentrer sur ses fonctions de
chef-lieu administratif.
DES SYNERGIES A METTRE EN ŒUVRE POUR ASSEOIR LE POSITIONNEMENT REGIONAL DE L’AGGLOMERATION
Dans un contexte d’étalement urbain et d’éclatement des activités, le fonctionnement d’Annecy a rapidement
dépassé les strictes limites communales. Si la FRRSpUDWLRQ LQWHUFRPPXQDOH existe depuis de nombreuses
années, une « identité » d’agglomération s’affirme de plus en plus. Le transfert de compétences larges, telles que
le développement économique, les transports urbains ou les politiques de l’habitat, a consolidé le rôle de la
communauté d’agglomération pour un positionnement régional fort.
Cette ambition de décliner un développement cohérent optimisant les complémentarités et les synergies se
traduit également à l’échelle du bassin par O·pODERUDWLRQG·XQ/LYUH%ODQF.
Le regroupement des énergies permet d’affirmer la place d’Annecy à l’échelon régional et transfrontalier et de
marquer O·LGHQWLWpGXEDVVLQDQQpFLHQ. Le rôle régional de pôle de tourisme d’affaires est ainsi reconnu dans le
projet de DTA. De plus, la position d’interface avec la métropole lémanique est inscrite dans le projet de SRADT
de la Région Rhône-Alpes.
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.
L’enjeu pour le développement d’Annecy réside donc dans le UHQIRUFHPHQW GHV OLHQV HQWUH OHV FRPPXQHV
DXWRXUGH WKqPHVIpGpUDWHXUVHWSRUWHXUVGXSRVLWLRQQHPHQWpFRQRPLTXH GX EDVVLQ. La valorisation des
complémentarités et la consolidation de pôles sont ainsi à prolonger pour asseoir le rayonnement du territoire. Si
la mutualisation des efforts est à poursuivre à l’échelle de l’agglomération, la recherche de synergies entre les
territoires du bassin annécien et la création d’un réseau sont à consolider, pour un développement d’une offre
touristique globale.
Enfin, la qualité des relations avec les grandes villes de Rhône-Alpes et la proximité de Genève peuvent être
pour Annecy un moyen de s’affirmer dans un
UpVHDXPpWURSROLWDLQG\QDPLTXH. Le Sillon Alpin qui s’affirme en tant que pôle important dans le domaine des
hautes technologies cherche à se structurer, en bénéficiant du projet de ligne à grande vitesse Lyon–Turin. Cet
espace métropolitain qui intègre Annecy peut être porteur de développement grâce à son positionnement
international. De même, Genève a une influence importante sur le dynamisme économique de la Haute-Savoie et
peut être un élément positif, valorisant pour le développement d’Annecy, notamment à partir de l’amélioration de
la liaison entre Cruseilles et Saint–Julien–en–Genevois.
POURSUIVRE UNE GESTION DURABLE DES RESSOURCES NATURELLES
/DTXDOLWpGHO·DLU est réglementairement satisfaisante. Toutefois, elle est jVXUYHLOOHU car les efforts réalisés en
faveur de l’utilisation des modes de déplacements doux (amélioration des transports en commun, bandes
cyclables, plan de circulation, etc.) ne se traduisent pas encore par une baisse significative de l’utilisation de la
voiture particulière.
La situation des autres agglomérations du sillon alpin, avec des pics de pollution régulièrement atteints pouvant
entraîner des troubles chez les personnes sensibles (enfants, personnes âgées, etc.) incite à prendre des
mesures visant à réduire les sources de pollution de l’air. Ce principe de précaution se justifie d’autant que les
sources de pollution de l’air (et de l’eau) augmentent avec la taille de l’agglomération.
Proposer des alternatives attractives à l’utilisation de l’automobile pour des trajets courts, favoriser une logique
d’itinéraires piétons et cyclables pour accompagner la politique de déplacements doux sont autant d’objectifs
déclinés dans le PDU.
L’accroissement des FRQVRPPDWLRQV pQHUJpWLTXHV lié à l’augmentation du nombre d’habitants dans
l’agglomération doit inciter les pouvoirs publics à consentir des efforts suffisamment visibles et efficaces pour
créer un effet d’entraînement sur les initiatives privées, l’action combinée permettant d’obtenir un impact
significatif sur les consommations énergétiques.
Les quelques actions en faveur de la réduction des dépenses énergétiques, (véhicules GPL, chaufferies,
valorisation des déchets..) sont ainsi à poursuivre pour obtenir des résultats substantiels.
Dans le GRPDLQH GH O·HDX, quelques cas particuliers de pollution (ponctuelle ou récurrente mais de faible
importance) incitent à promouvoir des actions visant à les éliminer ou à limiter leurs effets. Les rejets dans les
milieux naturels ne sont pas toujours entièrement maîtrisés.
/·,VHUQRQ est un affluent du Thiou, lui-même un affluent du Fier. L’Isernon est un petit cours d’eau, dont le
niveau de SROOXWLRQHVWWUqVLPSRUWDQW au
droit de la zone industrielle de Vovray. L’action conjointe déjà engagée par les communes riveraines et les
services de l’Etat devrait contribuer à l’identification de l’origine exacte de cette pollution.
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/H)LHU présente un QLYHDXGHSROOXWLRQPRGpUp en amont d’Annecy, une pollution nette en aval de la station
SILOE à Cran-Gevrier. Ceci s’explique par la présence de plusieurs zones industrielles en bordure du Fier. De
plus, lors des fortes précipitations, une partie des eaux usées collectées par un réseau de type unitaire est
évacuée directement dans des déversoirs d’orages afin d’éviter une saturation du réseau.
La limitation des rejets non traités dans les milieux naturels est une des premières formes de respect de
l’environnement. L’évolution de la réglementation avec l’application de la directive cadre eau pourrait être
anticipée par la mise en œ uvre de mesures limitant les rejets dans les milieux naturels.
DES NUISANCES A LIMITER ET DES RISQUES A MINIMISER
Les nuisances sonores et la gestion des déchets font l’objet de mesures de quantification et de réduction à la
source. Des risques naturels et industriels sont identifiés et gérés par les services de l’Etat.
/HV QXLVDQFHV VRQRUHV sont directement liées à la présence d’axes routiers où les trafics sont élevés. Les
mesures visant à atténuer ces nuisances sont directement liées une politique ambitieuse de limitation et de
répartition du trafic routier.
La cartographie des nuisances sonores et la mise en place d’un plan de déplacement urbain sont des étapes
importantes pour la maîtrise de ces nuisances. Le plan de circulation permet déjà de hiérarchiser la voirie, en
affectant aux axes de circulation des types de trafic (transit, échange, local) pour limiter les nuisances en centreville.
La ville a un passé industriel important, dont les traces sont encore perceptibles. Aujourd’hui, plusieurs VLWHV
LQGXVWULHOV sont implantés sur la zone d’activités de Vovray, ou sont répartis dans le tissu urbain. Ces industries,
qui se sont installées souvent à l’extérieur des zones résidentielles, sont désormais situées à proximité de cellesci du fait de l’extension urbaine.
/HVpTXLOLEUHVVRFLDX[jPDLQWHQLU
UNE DIVERSITE SOCIALE A PRESERVER
Le développement de la commune d’Annecy pourrait être fragilisé par des risques d’accentuation des inégalités
sociales. Un enjeu majeur du P.L.U. est de réunir les conditions favorables au PDLQWLHQGHVpTXLOLEUHVVRFLDX[
VXU OD FRPPXQH. Cet objectif se traduira par la capacité de la ville à garder sa population et à accueillir de
nouveaux habitants dans un souci permanent de maîtrise des équilibres dans et entre quartiers. La diversité
sociale d’une ville est garante de sa vitalité économique et de sa richesse culturelle.
Cet enjeu de mixité sociale se décline à Annecy autour de trois problématiques majeures :
œ /·DPpOLRUDWLRQGHO·DFFqVDXORJHPHQW grâce à une solidarité intercommunale autour de la diversification
des types de logement, à une densification dans le cadre d’opérations de renouvellement urbain et à la mise en
oeuvre d’outils de maîtrise de la tension du marché et de ses effets pervers.
œ /·DQWLFLSDWLRQ GHV pYROXWLRQV VRFLDOHV de la commune, par une réponse en termes de services et
d’équipements adaptés aux besoins de la population (personnes âgées dépendantes, exclusion sociale, etc.) .
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œ /H PDLQWLHQ G·XQ WLVVX pFRQRPLTXH ORFDO GLYHUVLILp afin d’assurer la pluralité des catégories
socioprofessionnelles.
Ces objectifs de mixité sociale s’inscrivent, par leur complexité et leur implication, dans une nécessaire logique
intercommunale de mutualisation des efforts, notamment à travers une production répartie des logements
sociaux prévue dans le PLH (Programme Local de l’Habitat).
DES EQUILIBRES ENTRE QUARTIERS A CONFORTER
Si la mixité sociale s’impose pour un maintien de la dynamique du territoire, la recherche des équilibres spatiaux
s’avère essentielle pour un accès de tous aux services et une intégration harmonieuse des différents quartiers.
Au delà de la forme urbaine (habitat pavillonnaire, immeubles collectifs bas ou hauts), l’existence des centralités
de proximité et la répartition des fonctions urbaines (commerciales, culturelles, loisirs, sportives, etc.) sur le
territoire, participent de l’identité des quartiers et conditionnent O·pTXLOLEUHXUEDLQHWVRFLDOGHODYLOOH.
Les quartiers de la ville d’Annecy sont relativement identifiables et les polarités de proximité marquées. Toutefois,
des FRXSXUHV existent et peuvent engendrer un déséquilibre, entraînant des difficultés d’accès aux équipements
structurants.
De plus, OHVSURMHWVDFWXHOVHWOHVpYROXWLRQVDXFRXSSDUFRXSGXWLVVXXUEDLQ peuvent modifier ou altérer
les équilibres entre quartiers. Le départ de l’hôpital et le futur quartier qui naîtra, le développement d’un pôle de
tourisme d’affaires renforçant celui de l’Impérial ou le développement de nouveaux secteurs le long de l’Avenue
de Genève sont des exemples d’aménagements qui infléchiront la situation actuelle. De même, des
restructurations de secteurs limitrophes de la commune peuvent avoir des impacts sur les équilibres d’Annecy.
Le développement du quartier du Pont-Neuf à Cran–Gevrier, l’aménagement du vallon du Fier, la restructuration
de la zone des Ilettes à Annecy-le-Vieux ou la requalification d’axes routiers à Seynod sont des projets dont les
répercussions seront intercommunales. En effet, la densification ou la mutation de ces secteurs pourra créer de
nouveaux besoins en équipements et services publics en raison de l’arrivée de nouvelles populations. La création
ou la consolidation de nouvelles centralités pourrait induire, faute de concertation, une nouvelle concurrence
entre les pôles et un déséquilibre de l’armature existante.
L’évolution urbaine de la commune d’Annecy et plus particulièrement la mutation de certains quartiers requiert
une attention particulière dans une SHUVSHFWLYH G·pTXLOLEUH GH O·DUPDWXUH XUEDLQH. Ainsi, l’intégration des
projets à une logique d’aménagement durable du territoire qui prenne en compte l’équilibre des centralités, les
équipements, la desserte et l’identité des quartiers s’avère fondamentale.
7HUULWRULDOLVDWLRQGHVHQMHX[
L’approche thématique et transversale de l’état des lieux a dégagé trois enjeux majeurs pour la ville d’Annecy :
œ LeUD\RQQHPHQWGHODYLOOH, pour contribuer au dynamisme de l’agglomération,
œ
œ
Le FDGUHGHYLH, pour protéger le patrimoine naturel et urbain de la ville et préserver les ressources
naturelles,
/HVpTXLOLEUHVVRFLDX[, pour assurer le bon fonctionnement de la ville et maintenir son dynamisme.
La confrontation de cette grille de lecture des enjeux de la commune d’Annecy à une approche spatiale
permettra, par ses conclusions, de nourrir le projet d’aménagement et de développement durable.
Le P.L.U., comme prévu par la loi relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbains, vise à traduire
spatialement des orientations générales d’aménagement et de développement durable.
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Les enjeux, révélés par le diagnostic, s’interprètent donc en termes d’aménagement, par la maîtrise des
évolutions du tissu de la ville, au moyen de l’affirmation d’une DUPDWXUH XUEDLQH. A Annecy, cette notion se
transcrit par la compatibilité de ses projets avec une trame générale de développement qui se fonde sur les
critères suivants :
œ L·DIILUPDWLRQGHS{OHVFRKpUHQWV liés au positionnement régional de l’agglomération,
œ
œ
œ
Le UHQIRUFHPHQWGHODFHQWUDOLWp d’Annecy à l’échelle de l’agglomération et du département,
La FRQVROLGDWLRQGXUpVHDXGHVYRLHV de la commune et des OLHQVHQWUHOHVTXDUWLHUV,
L’intégration permanente d’une haute qualité d’aménagement à l’échelle du cadre naturel et bâti de la
ville.
Cette démarche spatiale s’impose non seulement pour traduire les enjeux du diagnostic ; mais aussi pour repérer
les potentialités du territoire porteuses d’éventuels projets.
DES POLARITES A METTRE EN ŒUVRE DANS LE CADRE DU POSITIONNEMENT REGIONAL DE L’AGGLOMERATION
Les réflexions au sein de la démarche du Livre Blanc mettent en exergue plusieurs SRWHQWLDOLWpV GH
GpYHORSSHPHQW pFRQRPLTXH sur lesquelles l’agglomération et la ville d’Annecy peuvent s’appuyer. La
reconnaissance au niveau régional de la vocation de WRXULVPH G·DIIDLUHV impliquera la création de nouveaux
équipements, dans une démarche de développement global et cohérent.
Or, dans une perspective d’affirmation d’une identité d’agglomération, mais aussi d’optimisation des
infrastructures et de maîtrise des déplacements, la FUpDWLRQRXOHUHQIRUFHPHQWGHSRODULWpV s’impose, à l’instar
du regroupement du pôle image au cœ ur de la Cité des Techniques de l’Image et de l’Animation.
UNE CENTRALITE D’AGGLOMERATION A CONFORTER
Le FHQWUHYLOOH d’Annecy joue actuellement un U{OHPDMHXU au sein de l’agglomération. Il concentre une grande
diversité de fonctions urbaines : pôle de décision, pôle économique majeur, pôle identitaire de l’agglomération,
pôle de correspondances des transports collectifs, pôle de services urbains fondamentaux (éducation, santé).
Cette multiplicité des fonctions renforce une vocation commerciale très forte, en particulier en centre-ville, déjà
déclinée dans le P.O.S. de la commune en date du 28 avril 1997.
Dans cette perspective, une extension de l’hypercentre et un repositionnement de la dynamique commerciale
ont été entrepris à travers l’opération Courier.
L’un des enjeux de la « construction » d’une armature urbaine équilibrée repose sur O·DIILUPDWLRQ GX FHQWUH
YLOOH. Un politique foncière à moyen terme participera à la réussite de cet objectif : donner au centre-ville une
dimension de centre d’un bassin de près de 200 000 habitants.
Des opérations sont ainsi à intégrer dans une armature urbaine qui s’articule autour du dynamisme du centreville.
Des ERXFOHV FRPPHUFLDOHV en lien avec les circuits touristiques pourront renforcer, comme prévu dans la
Charte d’urbanisme commercial, l’attractivité du centre-ville. Dans ce cadre-là, les mutations foncières et
immobilières du secteur de la gare et les potentialités d’intégration des Galeries Lafayette pourront participer à
l’affirmation G·XQ UppTXLOLEUDJH HVW²RXHVW du centre-ville en complément de l’armature nord–sud qui se
structure le long de la Rue Carnot.
Enfin, l’affirmation du pôle intermodal de la gare, en complément des zones résidentielles récentes à proximité du
centre (Mandallaz, Balmettes, etc.) ou futures sur le site de l’hôpital participeront à l’élargissement et à la PL[LWp
IRQFWLRQQHOOHGXFHQWUHYLOOH.
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UN RESEAU DE VOIES DE COMMUNICATION A CONSOLIDER
La ville présente actuellement des FRXSXUHV dans son tissu urbain. Celles-ci peuvent être liées aux
infrastructures, comme la voie ferrée le long de l’Avenue de Brogny ou, dans une moindre mesure, le Boulevard
de la Rocade, ou aux contraintes naturelles, notamment liées au piémont du Semnoz ou au vallon du Fier. Des
projets d’aménagements et d’organisation de continuités entre les quartiers sont en cours, afin de transformer
certaines coupures en liens d’agglomération. Le projet d’aménagement des berges du Thiou, partiellement
réalisé entre Annecy et Cran–Gevrier, et l’aménagement du vallon du Fier participent à la création de nouvelles
liaisons. Parallèlement, le réseau cyclable d’agglomération se complète chaque année et offrira à terme des
itinéraires continus. Les coupures font donc l’objet d’aménagements afin d’atténuer leur impact, mais restent des
contraintes importantes en matière de déplacements, notamment en raison de la concentration des flux aux rares
points de passage.
De plus, de QRXYHDX[S{OHVG·DWWUDFWLRQ vont s’affirmer à court terme et générer des déplacements importants.
Le pôle du nouvel hôpital et le vallon du Fier sont intégrés dans le développement de l’agglomération, au sein du
Schéma Directeur et du PDU et sont incorporés à la structuration des réseaux de déplacements de
l’agglomération.
Les libérations foncières à moyen terme constituent ainsi des enjeux pour la VWUXFWXUDWLRQ GH O·HVSDFH
FRPPXQDXWDLUH, dans leur faculté à renforcer une armature inscrite dans le Plan de Déplacements Urbains.
L’affirmation de l’Avenue de Genève en axe fort du réseau de transports en commun pourra contribuer à la
valorisation des secteurs Galbert et Gillette. De même, la liaison sud vers Sevrier pourrait être consolidée par la
création d’un tunnel sous le Semnoz. En parallèle, les liaisons inter-quartiers pourront être traduites dans le cadre
du P.L.U., par des emplacements réservés au droit des passages prévus.
UNE INTEGRATION DU PATRIMOINE NATUREL ET BATI DANS LA TRAME URBAINE
Annecy a la particularité d’être implantée dans un site exceptionnel et de jouir d’un patrimoine naturel et bâti de
grande qualité. Son développement peut néanmoins créer des tensions sur les équilibres écologiques des
espaces naturels et sur la protection de zones ou entités d’intérêt patrimonial et paysager. La prégnance du
FDGUHSD\VDJHU dans la commune est un atout majeur pour le ressenti de la population et l’attractivité générale
de la ville et de son agglomération. Le cadre de vie est donc un enjeu majeur de développement de la ville, afin
d’offrir une qualité de vie à sa population et valoriser son attractivité touristique.
La qualité de la composition paysagère d’Annecy est un élément déterminant de son identité et de son potentiel
économique. Sa SUpVHUYDWLRQ et sa PLVH HQ YDOHXU semblent donc être des bases incontournables pour le
développement de la ville.
Cette protection se fonde sur la mise en œ uvre d’un état d’esprit constant de réalisation d’une haute qualité
d’aménagement et d’intégration des projets dans le paysage annécien, afin d’éviter toute dénaturation
irréversible. La valorisation du paysage s’inscrit également dans un travail sur les perceptions depuis l’ensemble
du territoire
communal, voire au-delà, notamment en affirmant l’identité des quartiers.
De plus, la déclinaison spatiale de l’enjeu de valorisation du cadre de vie découle de la PLVHHQVFqQHGHODYLOOH
HW GH VRQ VLWH, au gré des cônes de vues à préserver, des belvédères sur les montagnes ou sur le lac, des
perspectives et des alignements marquants. Des réflexions complémentaires viendront confirmer les précautions
à prendre en termes de valorisation des paysages urbains.
Enfin, la mise en valeur et la protection du patrimoine naturel et bâti est un levier d’amélioration du cadre de vie
des annéciens. Les espaces verts actuels ou futurs pourront faire l’objet d’une mise en réseau grâce à
l’affirmation d’une WUDPHYHUWH, confortant des itinéraires où la promenade et les « déplacements doux » seront
privilégiés. Les grands espaces de détente que représentent les bords du lac, le Semnoz, le vallon du Fier ou les
berges du Thiou pourront alors s’intégrer dans un ensemble de promenades continues et ouvertes sur les
différentes communes de l’agglomération.
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