Semisomag N°14, Novembre 2013

Transcription

Semisomag N°14, Novembre 2013
Le magazine
de la société anonyme d’économie
mixte de construction et de rénovation
de la ville de Saint-Ouen
N° 14
novembre
2013
VIVRE • De nouveaux locataires
au 21, rue Biron
réhabiliter
• Qualité et mixité
à loyers modérés
• Un coup de neuf
pour les Restos du cœur
construire
• L’avenir en vert
à l’écoquartier des Docks
• Rue Basset :
du neuf à l’achat
patrimoine
• Travaux 2013
semizoom
• Armel Simon,
ébéniste aux Puces
Chauffage :
les gestes
écoresponsables
Éditorial
Après les livraisons des logements rue Dieumegard et
rue Biron, 80 nouvelles familles vont s’installer dans
le bâtiment flambant neuf rue Dhalenne face au parc
des Docks. Locataires issus de tous les quartiers de
Saint-Ouen, nombre de ces familles sont déjà des résidentes de la SEMISO et souhaitent changer de logement
(plus grand, plus petit) ou de quartier. Elles libèreront
ainsi des appartements, favorisant l’accès au logement social pour d’autres familles. Cette mobilité locative des Audoniens est une priorité de notre action, et
nous allons bientôt pouvoir la mettre aussi en œuvre,
boulevard Victor-Hugo, dans le deuxième immeuble
locatif des Docks rue des Bateliers, à côté de Leroy Merlin.
Être mobile, c’est aussi, pour certains, l’achat d’un appartement, comme rue Léonce-Basset, où la SEMISO réalise
une petite copropriété, où s’installeront très prochainement
d’autres familles.
Mais tout le monde doit bénéficier de l’amélioration
de son habitat : rénovation des espaces extérieurs de
la résidence Michelet, travaux liés à l’amélioration du
chauffage, etc. Cette problématique du chauffage et des
charges m’a d’ailleurs amenée à rencontrer de nombreux
locataires pour en discuter.
Semisomag, le magazine
de la Semiso (Société
anonyme d’économie
mixte de construction et
de rénovation de la ville
de Saint-Ouen),
32, rue Anselme,
93400 Saint-Ouen ●
Directrice de la publication :
Marie-Claude Fourcade ●
Chargée de la publication :
Séverine Toussaint ●
Rédaction : Anatome ●
Photos : Semiso, Bar floréal,
Karen Isère, Shutterstock ●
Réalisation : Anatome ●
Impression :
Imprimerie Frazier
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novembre 2013
Semisomag
J’ai demandé aux équipes de la SEMISO d’engager des travaux d’isolation, notamment place Payret et au 14, passage
Élisabeth et d’étudier de nouveaux investissements au
23, avenue Gabriel-Péri.
Avec des responsables d’équipes renouvelés, comptez sur
moi pour que le dialogue des locataires avec la SEMISO
soit toujours renforcé. C’est votre souhait profond et je
le partage.
Jacqueline Rouillon,
maire de Saint-Ouen,
présidente de la SEMISO
vivre
Stop aux punaises et aux nuisibles !
Punaises et cafards ne sont pas une fatalité. Encore faut-il agir vite et prendre les bonnes
décisions. Dans cette chasse aux intrus, chacun a un rôle à jouer.
Par Lisa Telfizian
C’est le fléau numéro un du moment. Après New York
qui a été envahie par les punaises en été 2010, c’est
au tour de Paris et de Saint-Ouen de subir l’assaut de
ces insectes. « Il y a une méconnaissance des résidents
à ce sujet, remarque Denis Katzer, responsable des
questions liées au cadre de vie eu sein de la SEMISO.
Ils ne savent pas toujours identifier rapidement la
présence des punaises qui, comme les moustiques,
peuvent piquer certains membres de la famille et pas
d’autres, occasionnant des boutons plus ou moins
rouges et irritants, localisés par trois ou quatre. »
L’hygiène n’est pas en cause
Parfois, les résidents ont honte de déclarer la
présence de ces intrus. Pourtant, ce n’est pas le
manque d’hygiène qui les fait venir, les punaises
se propagent à l’échelle internationale. « Il est indispensable de ne pas agir seul : les produits que l’on
trouve dans les grandes surfaces ne tuent pas tous
ces insectes, certains les éloignent, ce qui les propage
chez le voisin, et vice versa », souligne Denis Katzer.
Alertez le gardien
Dès que la présence d’un nuisible – punaise, cafard
ou tout autre intrus – est suspectée, alertez le
gardien de votre résidence : « Ils ont tous participé à une réunion d’information animée par une
société spécialisée, ils sont sensibilisés au sujet »,
détaille Denis Katzer. Le gardien a pour mission
de questionner le voisinage pour voir si d’autres
résidents sont concernés. « Ainsi, nous pouvons
prendre la bonne décision et faire intervenir une
société spécialisée dans un appartement, dans une
cage d’escalier, ou dans tout l’immeuble », poursuit Denis Katzer. Pour les cafards, la SEMISO
a même un contrat avec une clause de garantie :
l’entreprise s’engage à passer jusqu’à disparition
totale des intrus.
Soyez attentifs au bip
En cas de perte ou de casse, les badges d’accès aux parkings peuvent être refaits.
Mais cela a un coût et prend du temps.
Par Isabelle Friedmann
Ce petit boîtier qui, d’une pression du pouce,
ouvre à distance votre parking n’a rien d’un jeu
d’enfant. Derrière l’apparence de la simplicité,
c’est un dispositif de pointe pour sécuriser ses
2 100 places de parkings.
Distribués à tous les locataires d’un
emplacement, qu’ils occupent ou non
un logement de la SEMISO (une partie
des parkings est louée à des gens qui
travaillent à Saint-Ouen), ces badges
doivent être paramétrés en informatique
pour être opérationnels. C’est ce qui explique
qu’en cas de perte ou de casse, il faille désactiver
le badge initial et en reprogrammer un autre.
Non seulement l’opération a un coût (le nouveau
badge est facturé 60 euros au locataire), mais, en
plus, elle requiert un certain délai. Il faut compter entre 8 et 15 jours pour renouveler un badge
perdu ou cassé. Vu le prix des badges, les stocks
sont limités, et réservés en priorité aux nouveaux
locataires de parkings. Tout en regrettant la gêne
occasionnée par ces délais pour les automobilistes, la SEMISO en appelle à la vigilance de ses
locataires : limiter les pertes de badges permet de
mieux en contrôler la diffusion. Pour la sérénité
et la sécurité de tous.
Semisomag
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vivre
Consommation d’énergie : allégeons la facture !
Par Isabelle Friedmann
Fioul, charbon, gaz… les énergies dites fossiles (qui ne sont pas
renouvelables) posent un double problème : écologique et économique.
À l’heure du réchauffement climatique et alors que les charges
de chauffage pèsent sur les budgets des ménages, il devient indispensable
de mieux maîtriser nos consommations d’énergie. La SEMISO s’y emploie.
Quels modes de chauffage à la SEMISO ?
La majorité des logements de la SEMISO (1 079 sur 1 747) dispose d’un chauffage collectif, principalement au gaz (750 logements), via le chauffage urbain
(215) ou encore alimenté au fioul (114). 488 logements relèvent du chauffage individuel (électrique ou gaz) et 180 logements bénéficient enfin d’un mixte
collectif-individuel.
Adoptez les
bons gestes
Le chauffage des appartements, mais aussi de l’eau constitue aujourd’hui le poste de dépenses le plus lourd sur les
relevés de charges locatives. En cause, l’augmentation des
prix de l’énergie : + 38 % sur cinq ans pour le gaz et +
14 % pour le fioul sur la seule année écoulée ! Des hausses
qui sont particulièrement importantes en région Île-deFrance, où les frais d’acheminement sont plus importants
et le climat, comparé aux régions du sud, plus rigoureux.
Mettre un pull plutôt que d’augmenter le
chauffage, c’est non seulement écologique,
mais aussi économique. Sachez en effet qu’en
baissant le thermostat de 20 à 19° degrés, c’est
7 % d’économies sur la facture ! D’autres
réflexes limitent quant à eux les déperditions de chaleur : ne pas laisser les fenêtres
ouvertes quand le chauffage est en marche ;
fermer ses rideaux et ses volets en quittant
son domicile le matin, quand il fait froid
ou encore baisser le chauffage quand on
part en vacances.
C’est aussi en surveillant sa consommation
d’eau chaude qu’on peut faire des économies sur ses charges de chauffage : couper
l’eau quand on se savonne ; rincer la vaisselle à l’eau froide ; préférer une douche
à un bain, qui est quatre à cinq fois plus
consommateur d’eau !
Des experts en renfort
Dans ce contexte national, des solutions locales de maîtrise
des coûts peuvent être développées. C’est ce sur quoi travaille la SEMISO, qui s’adjoint, parfois, les services d’un
cabinet d’experts : « Avec ses experts, le cabinet Namixis
nous accompagne dans une démarche d’optimisation des
coûts de l’énergie », explique ainsi Fabienne Saint-Cric,
directrice opérationnelle, « Les études qui nous sont fournies analysent les causes des augmentations des charges,
renchérit Virginie Champault, directrice de la gestion
locative et du développement social. On voit très bien, par
exemple, que si le prix du fioul s’était maintenu au niveau
de 2010, les charges de chauffage n’auraient pas connu, en
2012, l’augmentation sans précédent qui a été enregistrée ».
Vigilance
et bonnes pratiques
La renégociation des contrats passés avec les prestataires
de la SEMISO doit garantir un meilleur contrôle des
dépenses énergétiques des différentes résidences : « Nous
introduisons des mesures coercitives dans les contrats
d’exploitation, précise éric Delage, responsable du pôle
technique de Namixis. Le but est d’obliger les exploitants
à mieux paramétrer les installations pour qu’elles soient
moins énergivores. » « Si les contrats d’entretien que nous
avons comportent depuis longtemps des cibles énergétiques, complète Fabienne Saint-Cric, nous sommes de plus
en plus exigeants sur ces questions et nous introduisons
aujourd’hui, dans nos marchés, l’obligation de rénover
nos équipements. » La SEMISO projette de remplacer
progressivement toutes ses chaudières à l’ancienne par
des chaudières à condensation.
Les travaux d’isolation des résidences contribueront
également à faire baisser le coût du chauffage au m2 :
supérieur à 20 euros le m2 dans un immeuble des années
1970, le coût du chauffage peut en effet chuter à 8 ou
9 euros le m2 dans une construction BBC1, telle que le
nouvel immeuble de la rue Albert-Dhalenne.
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Semisomag
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, 3, 2, 1… prêts ?
Chauffez !
C’est enfin le travail de sensibilisation des locataires qu’il
faut poursuivre. Signaler à son gardien une fuite ou un
mauvais réglage des radiateurs, mais aussi réduire sa
propre consommation (d’eau chaude notamment) sont
autant de réflexes que chacun doit acquérir pour alléger
la facture de tous.
Coût du chauffage
20 ¤ le m dans un immeuble des années 1970
8 ou 9 ¤ le m dans une construction BBC1
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Charges de chauffage : comment ça marche ?
Comment est calculé le montant des charges de chauffage qui vous sont facturées tous les mois,
alors même qu’on ne sait pas quelles seront les dépenses réelles de chauffage pour l’hiver en
cours ? Comme tous les bailleurs, la SEMISO calcule une provision de chauffage en fonction des
dépenses constatées l’année précédente et des prévisions d’évolution des prix. Chaque locataire
paie donc tous les mois sa provision de chauffage. Puis, en juin, une fois la période de chauffe
terminée, la SEMISO établit une régularisation. Si le total des sommes prélevées au fil
des mois est inférieur au coût réel constaté du chauffage, les locataires doivent payer la différence.
C’est ce qui est arrivé cette année dans certaines résidences, car le coût de toutes les énergies
a considérablement augmenté et par ce que l’hiver a été long. Pour atténuer l’effort qui a été
demandé à certains locataires, la SEMISO a étalé sur six ou douze mois la durée de régularisation
des charges de chauffage.
10 septembre, 10 octobre, 10 novembre…
Quand faut-il allumer le chauffage ?
épineuse question, dont la réponse
dépend tout simplement de la
personne à laquelle on la pose ! Car,
en effet, tandis que les personnes
âgées et les parents de bébés se
montrent plus sensibles au froid et
donc plus impatients, d’autres en
revanche estiment toujours que cette
mise en route peut attendre…
Face à des demandes contradictoires,
la SEMISO, comme tous les bailleurs
de la ville, recherche, en fonction
de la situation climatique, le bon
moment : cette année, le chauffage
a été enclenché le 10 octobre,
soit très exactement au moment où
le thermomètre a chuté.
Semisomag
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vivre
Biron : on emménage !
Cartons, va-et-vient incessants, bruits d’aspirateur… Au cours des deux premiers
week-ends d’automne, le nouvel immeuble du 21, boulevard Biron a pris vie, avec l’arrivée
de ses premiers résidents.
Par Isabelle Friedmann
Seuls les bâtiments neufs ont le secret des
arrivées groupées. C’est précisément ce que
viennent de vivre les nouveaux habitants du
21 boulevard Biron. « C’était sympa, sourit
Céline El Aichaoui, tout le monde vidait ses
cartons en même temps ! » « On a emménagé le 28 septembre, raconte de son côté
Leslie Lepissier, comme nos voisins du dessus et nos voisins de palier ! Vu qu’on est
tous nouveaux, nous avons pu faire plus
facilement connaissance. » D’autant qu’à
l’image de ces deux jeunes femmes de
32 ans, la population de ce nouvel immeuble
appartient à la même génération. « Le style
architectural correspond bien à une population jeune », souligne d’ailleurs Virginie
Champault, directrice de la gestion locative
et du développement social à la SEMISO.
Un immeuble moderne, une population jeune
Avec son look industriel, ses vérandas aux
volumes cubiques et ses garde-corps métalliques, cet immeuble est très moderne. Y Avec des T2, des T3 et des T4, ce nouvel immeuble compte 10 logements.
compris à l’intérieur. « J’aime bien le design
industriel, confie Céline El Aichaoui. Ça change des logements couples comme ceux-là, qui progressent dans leur vie et voient
qu’on trouve partout. J’en avais assez du parquet marron, ici on leurs revenus augmenter, les logements en PLS sont très adaptés. »
a un lino au sol qui donne un aspect béton ciré. Et surtout, il y a Avec des niveaux de loyers un peu plus élevés (voir encadré) que
beaucoup de lumière. » C’est aussi ce qui a séduit Leslie Lepissier les autres logements sociaux, ces appartements s’adressent à un
qui a quitté un rez-de-chaussée pour un 2e étage : « On va pouvoir public différent, et permettent à des familles dont les revenus
ouvrir les fenêtres, ce qu’on ne pouvait pas faire avant ! »
excèdent les plafonds HLM, mais qui ne peuvent néanmois pas se
Déjà locataires de la SEMISO, Leslie et Nicolas Lepissier suivent loger dans le secteur privé, de trouver des logements confortables.
ce qu’on appelle un « parcours résidentiel » : après un premier Cette mixité sociale fait la force de Saint-Ouen.
logement de 55 m 2 à Gambetta, ils disposent boulevard Biron de
22 m 2 de plus ; de quoi envisager d’agrandir la famille ! « C’est
important pour nous d’offrir une diversité de logements et de
pouvoir ainsi accompagner nos locataires dans les différents
moments de leur vie, insiste Virginie Champault. Et pour de jeunes
S’il faut suivre les mêmes démarches que pour l’accès
à n’importe quel logement social, les dossiers d’acquisition
d’un logement PLS doivent répondre à des critères de
revenus différents. En effet, les loyers étant supérieurs
(12,85 euros le m2 contre 6,5 à 7,5 euros en logement social
2
« On est passé de 45 à 68 m ,
classique), les plafonds de ressources sont relevés :
franchement ça change la vie !
29 658 euros en 2013 pour une personne seule (contre
22 814 euros pour la majorité des HLM) et 44 324 euros
On peut maintenant se projeter
pour deux personnes (contre 34 096 euros).
dans l’avenir : quand on aura un enfant,
Si tous les appartements de Biron sont désormais attribués,
il aura sa propre chambre ! »
sachez que d’autres logements en PLS seront prochainement
Céline El Aichaoui
livrés 43, boulevard Pasteur et dans le nouvel immeuble de
la rue Albert-Dhalenne, à proximité du Grand parc.
Comment accéder aux logement PLS ?
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Semisomag
réhabiliter
Qualité et mixité à loyers modérés
Cet automne, de nouveaux occupants doivent investir le 43, rue Pasteur. Entièrement
réhabilité, l’immeuble abrite désormais sept logements sociaux de grande qualité.
Par David Quaillet
C’est à une véritable cure de jouvence qu’a
eu droit le 43, rue Pasteur. L’immeuble,
inoccupé en raison de sa vétusté, est situé
aux portes de Paris, entre les stations de
métro Garibaldi et Porte de Saint-Ouen, non
loin du RER C. Il comporte sept logements
répartis sur cinq niveaux sans ascenseur, ni
caves, mais avec un grand jardin de 38 m2.
Dans le détail, on dénombre quatre studios
d’une surface comprise entre 19 et 35 m2,
au rez-de-chaussée et au dernier étage, et
trois appartements de deux pièces de 55 à
57 m2 par étages intermédiaires, dont l’un
dispose d’une terrasse (4 m2).
Dans le cadre d’une opération d’acquisitionamélioration, la SEMISO a confié la réhabilitation du bâtiment au jeune architecte
parisien Roman Ducrohet. D’un montant de
667 233 euros (hors honoraires techniques),
elle a bénéficié du concours de l’État, du
Conseil régional d’Île-de-France, du Conseil
général de la Seine-Saint-Denis et de la Ville
de Saint-Ouen. Les travaux ont porté sur le
remplacement des réseaux de plomberie,
d’électricité, de gaz et de Ventilation mécanique contrôlée (VMC), le ravalement de la
façade et la réfection des parties communes.
Menuiseries extérieures, sanitaires, revêtements de murs et de sols ont été renouvelés
dans chaque appartement.
Priorité à la mixité sociale
La taille des appartements (T1 et T2) limitera
la location à des personnes vivant seules
ou en couple. La nature et la variété des
financements de l’opération conditionneront
le montant des loyers : entre 8 et 13 euros
le mètre carré en fonction des trois types
de prêts locatifs (PLAI, PLUS, PLS*). Ce
montage favorisera l’ambition affichée de
mixité sociale au sein de l’immeuble. À noter
qu’un gardien sera détaché au quotidien pour
assurer la relation avec les locataires.
*PLAI : prêt locatif aidé d’intégration.
PLUS : prêt locatif à usage social.
PLS : prêt locatif social
La facade du 43, rue Pasteur avant et après sa rénovation.
L’intérieur d’un appartement.
La cage d’escalier, flambant neuve.
En plus de l’isolation des murs par l’intérieur,
les locataires bénéficieront du chauffage
et de l’eau chaude sanitaire par chaudière
à gaz. La consommation énergétique est
ainsi près de quatre fois inférieure à celle du
bâtiment initial. Ces performances, en plus
d’autres critères (sécurité incendie, niveau
d’équipements techniques), ont permis
d’obtenir la certification Patrimoine Habitat
et Environnement. « Les logements offrent
des prestations de grande qualité, relève
Quentin Roblès, chargé d’opérations à la
SEMISO. Dans le même temps, nous tenions
à garantir les mêmes prestations à tous les
locataires, quelles que soient leurs ressources
et leur situation ».
Semisomag
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réhabiliter
Un coup de neuf pour
les Restos du cœur
La SEMISO se préoccupe des Audoniens les plus démunis en prêtant un local à l’association
créée par Coluche. Il vient d’être entièrement rénové dans le cadre de la réhabilitation
de l’immeuble situé au 115, boulevard Victor-Hugo.
Par Karen Isère
Du rouge, du bois… Dès le premier coup d’œil, on est frappé par
l’aspect chaleureux des pièces. La SEMISO et les Restos, c’est
une opération de solidarité qui dure depuis 1996, avec la mise
à disposition gratuite d’un local de 200 m 2 au 115, boulevard
Victor-Hugo. Il comprend la salle de distribution, la réserve des
aliments et un bureau. Le tout au pied d’un immeuble de trois
étages, datant des années 1930, concédé par la municipalité en
2010, via l’opération d’aménagement Hugo-Péri. Ici, la SEMISO est
lauréate de l’appel à projet « Réhabilitation durable III » (Ademe
et Région Île-de-France). D’où une aide au financement et une
exigence environnementale accrue pour ce site à vocation sociale
plurielle (cinq logements et une association caritative).
Au service des plus démunis
Les travaux ont donc comporté un renforcement des planchers
hauts, la mise aux normes électriques, l’isolation thermique…
Mais aussi une nouvelle toiture en bois, équipée de lanterneaux
(arrivées de lumière naturelle) et qui sera prochainement végétalisée. Cette végétalisation de la toiture s’accompagne d’un dispositif
de rétention des eaux pluviales, un
point positif en faveur du développement durable. Le chantier s’est
déroulé de début juin à fin septembre, d’où la fermeture du local
durant cette période. « Les gens que
nous accueillons sont ravis du changement, commente aujourd’hui Freddy
Meyer, directeur de l’antenne SaintOuen des Restos depuis les débuts. J’ai
vraiment apprécié la disponibilité et
l’efficacité de mes interlocuteurs de la
SEMISO. Ils étaient toujours joignables
et réactifs. » Un soutien d’autant plus
apprécié que la tâche des bénévoles
s’alourdit : chaque année, 20 % à 30 %
Freddy Meyer,
de personnes en plus font appel aux
directeur de l’antenne
Restos alors que les critères d’attriSaint-Ouen
bution n’ont pas changé. « Nous nous
des Restos du cœur.
occupons surtout de mères isolées avec
leurs enfants, mais aussi de retraités dont la pension est trop maigre
pour en vivre, alors qu’ils ont travaillé toute leur vie », déplore Freddy
Meyer. Très active, l’antenne distribue des repas, organise des excursions et des séjours-vacances, donne des bons coiffure pour aider les
chômeurs à améliorer leur allure avant un entretien d’embauche…
C’est Freddy qui a choisi le rouge des murs. Une couleur chaleureuse
comme le cœur de cet homme, qui, à 70 ans, continue de battre pour
autrui.
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novembre 2013
Semisomag
« En 1996, la Ville a servi d’intermédiaire
pour trouver ce local et a passé une convention avec la SEMISO, pour qu’elle le mette
à la disposition de l’association. Depuis,
nous nous efforçons de lui faciliter la vie.
La Ville prend en charge les frais de fonctionnement (électricité, téléphone, informatique) et fournit une aide logistique : transport de denrées,
cars et chauffeurs pour emmener des familles en vacances…
Nous sommes très contents des travaux, tant sur le plan de la
qualité que des délais. »
ario Salvi, directeur général adjoint des services
M
de la Ville de Saint-Ouen
construire
L’avenir en vert à
l’écoquartier des Docks Pour la première fois, la SEMISO acquiert deux programmes immobiliers de 117 appartements
neufs situés dans un écoquartier, celui des Docks de Saint-Ouen. Avec sa livraison prochaine,
l’immeuble Dhalenne sera le premier programme de logements sociaux des Docks.
Par Lisa Telfizian
C’est une première qui se déroule sans encombre. Bientôt, la
SEMISO sera en mesure de louer des appartements sociaux
dans un écoquartier, celui des Docks de Saint-Ouen. « Nous ne
construisons pas en direct mais achetons sur plan en VEFA (Vente
en l’état futur d’achèvement) », explique Florian Boucher, chargé
d’opérations au sein de la SEMISO, qui souligne : « Un écoquartier
suscite de nombreuses questions qu’il faut suivre et valider avec
le promoteur, comme la collecte spécifique des ordures. En dépit
de ces contraintes supplémentaires, les deux chantiers avancent
sans retard ».
Deux immeubles dans les Docks
Qu’on en juge plutôt. Au 30, rue Albert-Dhalenne, les ouvriers
terminent les peintures, posent le carrelage et les jardiniers
s’activent sur les espaces plantés de la cour. « La livraison à
la SEMISO est prévue pour fin novembre », se réjouit-il. Dans
ce bâtiment de neuf étages conçu par Fresh architectures,
80 familles pourront être logées avec des loyers modérés (PLAI,
PLUS ou PLS). De nombreux appartements, allant du studio au
T5, comportent soit des balcons, soit des terrasses, tandis que
l’immeuble « donne sur le parc de 12 hectares des Docks, inauguré
à l’été 2013 », poursuit Florian Boucher. Au 24, rue des Bateliers,
c’est un immeuble de dix étages qui se dresse, conçu par C&D
Carril Architectes. Les ouvriers posent les cloisons et le chantier,
qui avance sans retard, sera livré en mars 2014 pour devenir un
immeuble de logements sociaux à loyers PLS (voir encadré page 6).
Là encore, il s’agit d’un BBC (Bâtiment de basse consommation) où
37 familles bénéficieront d’espaces plantés communs, de balcons
Le 24, rue des Bateliers.
Le 30, rue Albert-Dhalenne.
et de terrasses privatives. « Les deux immeubles comportent une
loge et un logement de gardien, de quoi assurer une qualité de
services aux résidents », précise Florian Boucher.
La qualité de vie au cœur du projet
L’écoquartier devrait embellir la vie des résidents de multiples
manières. Le quartier, dont la surface de 100 hectares représente le quart de la ville de Saint-Ouen, est organisé en îlots
où tout peut être fait à pied grâce à un mélange harmonieux de
commerces, crèches, bureaux, logements sociaux et privatifs.
« En matière de collecte et de tri des déchets, les résidents bénéficieront même d’une innovation », souligne Florian Boucher.
Un réseau de collecte pneumatique des déchets a en effet été
créé. Il est composé de 6 kilomètres de réseaux souterrains et
d’environ 150 bornes de collecte, dont une dans chacun des deux
immeubles de la SEMISO. Les déchets seront déposés dans ces
bornes et seront automatiquement aspirés et transportés via des
conduites enterrées jusqu’à un terminal de collecte. À la clef :
une forte réduction des camions de collecte dans les rues, une
hygiène et un confort accrus dans les logements. Quant aux
charges de chauffage, elles seront particulièrement maîtrisées
grâce au réseau de chaleur qui délivrera une énergie composée à
terme de 75 % d’énergies renouvelables. La collecte des eaux de
pluie, grâce aux toitures-terrasses végétalisées des immeubles,
la densification des modes de transport doux, le soin apporté à
relier le centre-ville de Saint-Ouen à la Seine de façon à créer une
mixité des usages de l’espace public, devraient finir de conquérir
les résidents des deux programmes de la SEMISO.
Semisomag
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construire
Rue Basset : du neuf à l’achat
Onze nouveaux logements doivent être livrés à la fin de l’année, au 58-60 rue Léonce-Basset.
Vendus sur plan, neuf d’entre eux ont déjà trouvé acquéreurs.
Par David Quaillet
Les bâtiments vétustes du 58-60 rue Léonce-Basset, démolis au
début de l’année 2012, ont depuis laissé place à un ensemble de
onze appartements tout neufs sur un total de 724 m 2 de surface
habitable. L’immeuble, situé près de la mairie et de la future ligne
14 du métro mise en service à l’horizon 2017, est l’œuvre du
cabinet d’architecte Gilles Margot-Duclos. Bâti sur cinq niveaux
sans ascenseur, il abrite des appartements de types T2, T3, T4 et
T5 (dont trois duplex), de surfaces comprises entre 45 et 103 m 2.
Il comprend également neuf terrasses ou balcons, deux jardins
privatifs et dix caves. Des places de parking peuvent être louées
en face du bâtiment, au n°39.
Des performances énergétiques
optimisées
En outre, les performances énergétiques sont optimisées grâce
à l’isolation par l’extérieur des deux façades, les menuiseries et
les volets roulants en aluminium, ainsi qu’une toiture plantée de
végétaux. L’ensemble de l’opération de construction s’est élevée à
1,62 million d’euros (hors honoraires techniques). Les logements
ont tous été mis à la Vente en l’état futur d’achèvement (VEFA),
autrement dit vente sur plan, par l’agence Luc Boillot Immobilier
(LBI) à Saint-Ouen*. Au début du mois d’octobre, deux appartements restaient à vendre : un T5 de 103 m 2 (430 500 euros), un T2
de 45 m2 en rez-de-chaussée avec jardin privatif (231 000 euros).
* LBI : 79, avenue Gabriel-Péri, à Saint-Ouen - 01 40 11 62 62.
58-60, rue Léonce-Basset.
Des lots de copropriété rénovés bientôt à l’achat
La SEMISO a acquis des lots
de copropriété de la Ville
qu’elle réhabilite et met
à la vente à prix maîtrisés.
Une démarche d’amélioration
de l’habitat au long cours,
débutée en 2010.
La SEMISO est un acteur majeur dans la
lutte contre la vétusté et l’insalubrité du
parc privé. En avril 2010, elle est devenue concessionnaire de deux opérations
d’aménagements (Hugo-Péri et Pasteur-
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Semisomag
Zola) ayant notamment pour objet la
résorption de l’insalubrité dans le parc
privé audonien. L’intervention dans ces
quartiers aura en outre un effet de rééquilibrage du parc ancien à l’heure où
l’écoquartier des Docks sort de terre.
« Après avoir reçu les lots de la municipalité, nous les réhabilitons, puis nous
les mettrons en vente », explique Camille
Ploujoux, chef de projet à la SEMISO.
Les logements appelés à être mis en vente
sont intégralement réhabilités. « On refait
tout, précise Camille Ploujoux, électricité,
plomberie, parquets, interphonie, équipements sanitaires, tapisserie… »
Actuellement, cinq adresses sont en travaux,
avec une livraison prévue au premier trimestre 2014 pour cette première phase. Les
lots seront vendus à un prix au m² maîtrisé,
conformément à la charte promoteur en
vigueur sur la Ville.
En parallèle, la SEMISO a un rôle actif au
sein des copropriétés et incite, chaque fois
que cela est possible, au vote de travaux
d’amélioration des parties communes.
Cette opération participe à la fois la lutte
contre la crise du logement en Île-de-France
et au maintien de la mixité sociale et urbaine
caractéristique de Saint-Ouen.
Karen Isère
entretien
du patrimoine
Travaux 2013
Améliorer la qualité de vie des locataires : tel est l’objectif des travaux engagés en 2013,
pour un montant de plus de 1,6 millions d’euros hors taxes.
Par Isabelle Friedmann
Entre la réfection des allées, l’installation de nouveaux lampadaires
et de nouveaux bancs, l’aménagement des espaces extérieurs de
Michelet transforme les abords de la résidence. Amorcés cet été,
ces travaux, qui seront totalement achevés à la fin de l’année,
donnent déjà une nouvelle jeunesse à un ensemble d’habitat. Quand
au retour des beaux jours, les habitants verront bourgeonner et
fleurir les nouvelles espèces végétales qui ont été plantées sous
leurs fenêtres, ils prendront, plus encore, la mesure du chantier
qui a été réalisé sur ce site.
Moins visible, mais tout aussi importante, la poursuite du plan
de mise en sécurité électrique et de remplacement des tableaux
électriques a concerné, cette année, quelque 403 logements, répartis sur 11 résidences (Payret-Pasteur, Zola, Massenet, Paul-Bert,
Vallès, Levasseur, Saint-Denis, Basset et Berthoud).
rieur et la mise en place d’une VMC concernera la seconde. De
moindre ampleur, mais tout aussi précieuses pour les locataires
de Blanqui, les actions d’amélioration du cadre de vie, qui y
auront lieu courant 2013. Par ailleurs, la rénovation des façades
du 39, rue Arago est à l’étude.
Et toujours…
À ces petits et grands travaux d’entretien et de réfection, il
faut, enfin, ajouter les travaux divers réalisés, de façon continue, par la SEMISO : rénovation des parties communes, remise
en état des logements avant relocation… ce sont quelque
700 000 euros HT qui y ont été consacrés cette année.
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de qualité
à un prix
abordable
en plein milieu
des Puces.
Portrait
d’un homme
heureux…
L’ébénisterie ? J’ai eu le coup de foudre à 15 ans chez
un professionnel en Bretagne, raconte Armel Simon.
Depuis mon CAP, c’est mon métier, et une passion. »
Sérieux, honnête, fiable, ultra-compétent… Quand
ils parlent d’Armel, les antiquaires des Puces ne
tarissent pas d’éloges et soulignent qu’il a parfois
manqué de chance. « Alors franchement, il a bien
mérité ce local de la SEMISO », commentent-ils,
unanimes.
Armel n’est pas du genre à se lamenter. Mais après
17 ans de travail comme salarié chez divers antiquaires de Saint-Ouen, il a fait l’objet d’un licenciement économique en juillet 2013. Durant son
préavis, il se met en quête d’un nouveau travail.
« Les Puces sont le plus grand marché d’antiquités
au monde, rappelle-t-il. Mais ici, il faut éviter toute
coupure dans le parcours professionnel. » En juin,
il s’adresse à la SEMISO, qui lui propose de lui
louer un local pimpant, au pied de la résidence
Paul-Bert, justement en attente d’un occupant dont
les activités soient complémentaires des Puces. Un
emplacement idéal dans le marché Paul-Bert, une
grande pièce dotée de vitrines donnant sur la rue,
un petit bureau équipé d’un frigo…
L’ébéniste est ravi de se lancer à son compte pour la
première fois de sa vie dans de si bonnes conditions :
« J’ai une chance incroyable avec cette pièce peinte
en blanc et orientée au sud-est. La luminosité est très
importante quand je fais du vernis au tampon par
exemple. La largeur des portes, elle, me permet d’aérer
facilement quand j’utilise des produits toxiques. Un tel
espace me permet aussi d’entreposer plusieurs meubles,
ce qui m’est indispensable puisque je travaille souvent
sur plusieurs commandes à la fois et que certaines
peuvent exiger une réfection de plusieurs mois. »
Les antiquaires lui confient en effet des pièces chinées
qui font parfois l’objet d’une véritable résurrection.
Il faut connaître les époques, les styles, les matières,
les techniques de restauration appropriées… Lorsque
nous avons rencontré Armel, il « soignait » ainsi un
guéridon anglais victorien en acajou de Cuba, un
semainier (une commode à sept tiroirs, un par jour)
en bois de rose et marqueterie, une travailleuse (table
avec plateau ouvrant où les dames rangeaient leur
nécessaire de couture) Napoléon III, en citronnier,
ébène et loupe de frêne.
L’ébéniste doit parfois faire intervenir d’autres artisans
d’art, comme des marbriers, des bronziers ou des gainiers. D’où un processus lent et complexe. D’abord de
la menuiserie – réparer une porte, fabriquer le pied
manquant d’un fauteuil – puis la beauté proprement
dite. « Je vais par exemple combler les trous d’une marqueterie en faisant des greffes », explique l’artisan. Vient
la finition, toute aussi longue : vernis, bronzes et serrures
à remonter… Mais quand on l’interroge sur l’avenir,
Armel n’y va pas par quatre chemins : « C’est formidable
d’être ici. Je me sens vraiment confiant. »
Karen Isère
Semisomag
novembre 2013
12