Communiqué - CHU de Nice

Communiqué de presse
Médecine de prédiction, médecine de prévention :
quelle place pour l’éthique ?
CHU NICE (Alpes-Maritimes), vendredi 14 mars 2014. L’éthique médicale fait partie intégrante de notre
vie. Aussi, l’Espace Éthique Azuréen (CHU - Faculté de Médecine) présidé par le Pr Dominique Grimaud
organise le 4e Printemps Éthique dans le but d’informer, communiquer et améliorer.
Faculté des Sciences (parc Valrose)
Vendredi 14 mars 2014 de 8h30 à 17h
Amphithéâtre du petit Valrose
Amphithéâtre des Sciences naturelles
Au programme
Modérateur Pr François Cuzin (Nice)
9h
La procréation responsable : son évolution depuis un demi-siècle Pr Anne Fagot-Largeault (Paris)
10h Donner un socle éthique à la boule de cristal ADN, Patrick Gaudray (Tours)
On sait aujourd’hui lire la séquence d’ADN d’une personne, la comprend on pour autant ? Les progrès techniques sont tels que
la question n’est pas de savoir si on y arrivera, mais bien de savoir comment la société va utiliser ces avancées scientifiques. Audelà d’anticipations coupables (impatience dangereuse ; la science a besoin de temps), la génétique prédictive ouvre un
questionnement éthique et une rupture sociologique, celle de la confrontation de l'homme avec des informations sur son avenir
personnel, susceptibles de porter son intimité génétique sur la place publique. Comment promouvoir une éthique positive au
lieu d’aligner des interdits parfois illusoires, comment valoriser la personne humaine au-delà de son génome ?
Modérateur Dr Christian Dageville (Nice)
11h Dépistage de la trisomie 21 à l’heure de l’ADN fœtal dans le sang maternel, Pr Israël Nisand
(Strasbourg)
12h acteurs et outils de la prédiction génétique : l’éthique au cœur de la gouvernance, Pr Anne
Cambon-Thomsen (Toulouse)
14h Prévoyance, prévention, précaution : agir dans un monde incertain, Pr Frédéric Gros (Paris)
14h45 Peut-on être responsable de l’imprévisible ? Pr Pierre-Yves Quiviger (Nice)
15h30 Table ronde animée par le Pr Jean-François Mattéi (Paris)
Jean-François Mattei souhaite insister sur l’idée que le terme de « présomption » serait sans doute plus approprié que celui de
« prédiction ». Celui-ci, proposé par Jean Dausset pour développer la « Médecine prédictive » en son temps n’est plus vraiment
en phase avec la réalité de la génétique au travers de ses évolutions vers la génomique et l’épigénétique. Hors quelques cas
d’école comme la chorée de Huntington, un seul gène dominant, à pénétrance complète et expressivité constante, la plupart
des gènes sont des gènes de prédisposition dont l’expression, non obligatoire s’avère très variable. Il serait donc plus juste
d’utiliser le terme de « médecine présomptive » qui aurait pour effet de souligner que la génétique s’exprime rarement selon la
loi du tout ou rien et qu’on ne saurait « prédire » formellement que dans un nombre restreint de cas.
Contacts presse
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