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Weber Industries surfe sur le « made in France », Alsace 1 sur 2 http://www.lesechos.fr/imprimer.php Weber Industries surfe sur le « made in France » Par Christian Lienhardt | 27/12 | 07:00 L'usine Manuest dans les Vosges rachetée en 2011 vient d'être dotée d'un nouveau bâtiment. Le fabricant s'intéresse au dossier de l'usine MWM spécialisée dans le mobilier en kit. Un pied en Roumanie, un autre en France. Dominique Weber, le dirigeant du groupe éponyme basé à Mertzwiller (Bas-Rhin), n'a pas le complexe du « délocalisé ». Créée en 1922 par son arrière grand-père pour fabriquer des ustensiles de cuisine et de ménage en bois, cette entreprise qu'il pilote avec son frère réalise près de la moitié de son chiffre d'affaires en Roumanie. « Au début des années 1990, lorsqu'on s'est lancé dans les meubles en kit et en bois massif, on s'est vite aperçu que la rentabilité était ici trop faible pour assurer la pérennité de la société », dit-il. D'où la création d'une première usine en 1995 en Roumanie, suivie d'une seconde en 2004 dans la province de Moldavie. Weber Industries y fabrique des lits en bois massif revendus à 80 % dans l'Hexagone. « C'est un marché où la concurrence est exacerbée et les marges faibles », commente le dirigeant. L'entreprise poursuit sa croissance, avec 550 salariés sur les deux usines en Roumanie et un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros, dont un quart réalisé cette année via Internet. Depuis 2007, les deux frères cherchaient à réinvestir en France, mais dans une production à plus forte valeur ajoutée. Et c'est là que s'est présentée il y a deux ans l'opportunité du rachat de Manuest, à Châtenois. Le fabricant vosgien d'ensembles de cuisines, anciennement sous la marque Vogica, et de meubles de salles de bain était alors en redressement judiciaire. Le groupe Parisot (Windhurst) avait fait une offre, mais c'est au final celle des frères Weber que la tribunal de commerce a retenue. Avec dans la corbeille de mariée un très gros client, à savoir Kingfisher (Castorama, Brico Dépôts...) qui assure l'essentiel du chiffre d'affaires. Perspectives encourageantes Depuis 2011, l'ensemble des collections ont été revues, les effectifs frisent à nouveau les 150 personnes et la clientèle a été élargie à But, Alinea et Conforama. L'usine répond aux commandes dans un délai de dix jours. Un nouveau bâtiment de 6.000 m 2 dédié à la logistique est en construction et viendra s'ajouter à l'usine qui occupe déjà 50.000 m². Les ventes ont progressé de 35 % en 2012 à 48 millions d'euros, et pour 2013, une nouvelle hausse de 15 % est prévue. Une activité de négoce développée depuis la reprise entre déjà pour 15% dans son chiffre d'affaires. Des perspectives encourageantes qui ont conduit les dirigeants de Weber Industries à s'intéresser au dossier de l'usine voisine MWM Parisot de Mattaincourt, spécialisée dans le mobilier en kit et placée en redressement judiciaire le 17 novembre. « Nous sommes fortement sollicités », reconnaît celui qui préside aussi le Pôle lorrain de l'aménagement bois. Mais si projet de reprise il devait y avoir, il ne se ferait probablement pas sans un plan social. L'entreprise défaillante emploie à ce jour 384 salariés. Pour Dominique Weber, l'industrie française du meuble ne s'en sortira que si elle change de modèle économique comme en Italie et en Allemagne et qu'elle mutualise les moyens de production. Christian Lienhardt, Les Echos Correspondant à Strasbourg Share Écrit par Christian LIENHARDT Journaliste - correspondant région 27/12/2012 10:47 Weber Industries surfe sur le « made in France », Alsace 2 sur 2 http://www.lesechos.fr/imprimer.php [email protected] Tous ses articles Tous droits réservés - Les Echos 2012 27/12/2012 10:47