BIEN CHOISIR SON MATELAS
Transcription
BIEN CHOISIR SON MATELAS
conso BIEN CHOISIR SON MATELAS ON PASSE UN TIERS DE SA VIE AU LIT. RAISON DE PLUS POUR NE PAS DORMIR SUR N’IMPORTE QUOI. NOS CONSEILS POUR TROUVER LE COMPAGNON NOCTURNE IDÉAL. TEXTE SYLVIE ULMANN Prenez votre temps. Et si vous vivez en couple, faites-vous accompagner par la personne qui partage vos nuits. Un bon matelas est un investissement financier, donc rendez-vous chez un spécialiste où vous essaierez plusieurs modèles. Il vous proposera souvent échange ou adaptation au bout de trois mois, si celui que vous avez choisi ne vous convient pas. En plus de votre façon de dormir — sur le dos, le ventre ou le côté, fenêtre ouverte ou fermée… — un vrai pro s'intéressera à vos éventuels problèmes de santé — douleurs, opérations… — et tiendra compte de votre morphologie. Les spécialistes recommandent de changer de matelas tous les 10 à 14 ans. Un ou deux matelas? François Pugliese, directeur du fabricant de literie Elite, ne conseille d'opter «pour deux matelas qu'à partir de 180 cm de large». Une réponse qu'il justifie par un calcul tout simple: pour un lit de 140 cm de large, deux matelas égalent deux fois 70 cm de large; en 160, vous obtenez deux fois 80 cm — autrement dit, deux fois pas grand-chose. Le risque est grand de passer la nuit avec une épaule coincée dans le creux séparant les deux surfaces, comme de vous réveiller avec des douleurs ou de mauvaise humeur. PHOTO: GREG VOTE/CORBIS Ressorts or not ressorts? Longtemps considérés comme ringards, ils reviennent en force. Dans le matelas, ce sont les champions de l'aération, ils conviennent parfaitement aux personnes qui ont très chaud pendant leur sommeil. Attention aux offres trop alléchantes, un minimum de ressorts est nécessaire au mètre carré pour bien dormir: «280 à 300 par mètre carré constitue un bon début», estime François Pugliese. Quid des matières? N'achetez pas un matelas sans savoir de quoi il est fait: certaines mousses artificielles peuvent en effet dégager des COV (composés organiques volatils). «Tout ce que l'on respire sur un matelas finit par passer dans le sang, mieux vaut donc privilégier les matières naturelles», conseille le directeur d'Elite. Autre avantage de ces dernières: elles absorbent l'humidité. Très tendance ces dernières années, la mousse à mémoire de forme. Elle peut vous convenir si vous bougez peu, mais si vous remuez beaucoup, oubliez: elle n'accompagne pas le mouvement, un soutien plus dynamique du type ressorts sera plus adapté. Quid du sommier? Son rôle est d’«apporter du confort, de bien soutenir le matelas et d'en prolonger la vie». Assurez-vous donc qu'il est en bon état au moment de changer de couchage. Dans le doute, mettez-le à la retraite: un sommier fatigué peut tuer le meilleur des matelas en quelques mois. Là encore, les ressorts sont à nouveau tendance avec les sommiers tapissier (ou «boxspring» en anglais). Chouchou des grands hôtels, cette structure rigide contenant des ressorts se combine à un matelas, lui aussi à ressorts, dont il constitue le support idéal – même si ce couchage fait aussi très bien la paire avec un sommier à lattes. ET ENSUITE... BIEN L’ENTRETENIR Suivant le modèle choisi, vous le retournerez entre une à deux fois par mois et quatre fois par an. Certains sont dotés d’une face «hiver» et d’une autre «été»; dans ce cas vous vous contenterez de les inverser régulièrement. But de l’opération: utiliser votre matelas de tous les côtés pour limiter la création de creux et prolonger son existence. 09.02.14 FEMINA 43