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N° 3944 – Vendredi 16 novembre 2012 Page 1/19 CONFIDENTIEL 1 ■ ACCES : Antoine Villeneuve, président A LA UNE 2 ■ GROUPE ILIAD : CA en hausse de 52,6 % au 3e trimestre ; 4,4 millions d'abonnés mobiles TNT 2 ■ L'EQUIPE 21 : « La première chaîne TNT gratuite » entièrement consacrée au sport ■ RMC DECOUVERTE : une chaîne découverte et divertissement, basée sur des soirées thématisées ■ 6TER : la nouvelle chaîne de M6 se place dans la continuité de sa grande sœur ■ TNT : les téléspectateurs « premiers gagnants » de l'arrivée des nouvelles chaînes, selon Alain Weill INSTITUTIONNEL 6 ■ CNC / COSIP : bases économiques « saines » mais « risques de déséquilibre », selon Jacques Peskine ■ SPI : « La salle doit demeurer la 1re destination exclusive des films cinéma » ■ COPIE PRIVEE : table ronde sur la RCP à l'Assemblée le 21 novembre ENTREPRISES ET MARCHES ■ VIVENDI : le milliardaire égyptien JUSTICE 12 ■ ALAIN DE POUZILHAC : une nullité 8 Naguib Sawiris intéressé par SFR ■ NETFLIX : pas d'arrivée en France dans l'immédiat ■ M6 : Nicolas de Tavernost s'inquiète de la fragmentation du marché télévisuel ■ VIACOM : bénéfice annuel en hausse de 9 % malgré un repli des ventes INDUSTRIE DES PROGRAMMES 10 ■ ZODIAK RIGHTS : mise en place d'une nouvelle organisation PRODUCTION 10 TV SUR CABLE,… 10 ■ TEVA : une campagne pour affirmer qu'« On ne peut pas refuser Téva à une femme » ■ AB GROUPE / POLAR : nouvelle identité visuelle et sonore à compter du 5/12 RADIO 11 ■ SUD RADIO : le projet de vente à Marc Laufer présenté au CE de procédure met fin à son procès pour abus de bien sociaux INTERNATIONAL 12 ■ G-B : la BBC va verser 229 500 € à l'homme politique accusé à tort de pédophilie INTERNET 12 AUDIENCES 13 ■ FRANCE 2 / ELEPHANT STORY : record historique d'audience en différé pour Fais pas ci, fais pas ça IL Y A 5 ANS DANS SATELLIFAX REVUE DE PRESSE VERBATIM CLIN D’ŒIL AGENDA FOCUS SUR 13 15 16 16 16 17 GTV (groupe Zodiak Media) PLAN DE FINANCEMENT 18 Tout est bon dans le cochon ZOOM PROGRAMME 19 Californication Dans ce numéro… Focus sur : GTV - p. 17 ; Plan de financement : Tout est bon dans le cochon - p. 18 ; Zoom programme : Californication - p. 19 ____________________________________________ Confidentiel ACCES : Antoine Villeneuve, président Selon nos informations, l'ACCeS a élu mardi, en assemblée générale, son bureau pour les deux années à venir. Antoine Villeneuve, dg des chaînes TV France et international de Lagardère Active, a été élu président de l'association. Il succède à Xavier Spender qui la présidait depuis novembre 2008. Le bureau se compose de huit membres dont deux nouveaux entrants : le président et Frédéric Chevance, dg de Fox International Channels France. Sont réélus : Léonor Grandsire, présidente d'Universal Networks International France, Pascaline Gineste, directrice des affaires réglementaires et européennes du groupe Canal+, Stéphanie Martin, directrice des chaînes thématiques de France Télévisions et directrice déléguée en charge du mécénat au sein de France TV Publicité, Olivier Stroh, directeur des chaînes thématiques Découverte du groupe Canal+, Maxime Traband, directrice des relations institutionnelles chez Orange, et Nicolas Rotkoff, président du groupe MCS TV. Arnaud Decker, directeur des relations institutionnelles de Lagardère Active, n'est plus membre. www.satellimag.fr Vendredi 16 novembre 2012 2/19 A la Une GROUPE ILIAD : CA en hausse de 52,6 % au 3e trimestre ; 4,4 millions d'abonnés mobiles Le groupe Iliad, maison mère de Free, a vu son chiffre d'affaires s'envoler de 52,6 % grâce à ses offres dans la téléphonie mobile pour atteindre 819 millions d'euros au troisième trimestre, période durant laquelle il a recruté 805 000 nouveaux clients mobiles, portant le total à 4,4 millions, a-t-il indiqué hier. L'activité mobile a ainsi généré des ventes de 238 M€ sur ces trois mois. L'internet fixe a pour sa part enregistré un CA de 584 M€ sur la période, affichant un taux de croissance de près de 9 % (8,7 %). De janvier à septembre, les ventes d'Iliad s'établissent ainsi à 2,2 milliards d'euros. Sur ce troisième trimestre, l'opérateur demeure le premier recruteur d'abonnés haut débit avec une part de marché de 50 % sur la marque Free, a-t-il souligné. La base d'abonnés progresse de 110 000 nouveaux abonnés nets de résiliation sur la période pour atteindre 5,25 millions d'abonnés (+8,7 %). « Ce succès témoigne de la très forte attractivité de la marque Free, des synergies entre les activités fixes et mobiles et de l'avance technologique de [la box d'accès à l'internet] Freebox Révolution », a estimé Iliad. Free Mobile, lancé en janvier dernier, a recruté 4,4 millions d'abonnés en neuf mois, représentant en septembre 6,4 % du marché français des mobiles. Même si les nouveaux abonnements semblent un peu ralentir, puisque l'opérateur totalisait 2,6 millions de clients fin mars et 3,6 millions fin juin, l'opérateur a capté 60 % des recrutements de juillet à septembre. La répartition entre les forfaits à 2 euros et ceux à 19,90 €, continue à être « équilibrée », selon Iliad, qui ne souhaite pas dévoiler davantage de détails. Sur cette activité, le groupe a réitéré sa volonté d'investir dans le mobile pour atteindre 15 % de part de marché à moyen terme et 25 % à long terme. Enfin, l'Arpu Groupe (fin de période) progresse de 20 centimes sur un an, s'inscrivant à 35,80 €. « Nous sommes en train de changer de dimension », a déclaré le directeur financier Thomas Reynaud, indiquant qu'Iliad était « à un peu plus de 2 Md€ d'euros de CA l'année dernière et qu'il atteindra un peu plus de 3 Md€ cette année ». « Nous avions un peu moins de 5 millions d'abonnés fin 2011, et on est à presque 10 millions d'abonnés à la fin du troisième trimestre 2012 », en comptant le mobile et l'internet fixe, a-t-il ajouté. ____________________________________________________ TNT L'EQUIPE 21 : « La première chaîne TNT gratuite » entièrement consacrée au sport Lancée sous le nom L'Equipe 21, la chaîne TNT gratuite du groupe Amaury a pour objectif de rendre le sport accessible à tous, à travers des genres comme le documentaire et le magazine, le tout sur fond de direct et d'info permanente. La chaîne cherchera également à créer l'événement avec la retransmission en direct de programmes inédits comme la remise du trophée du Ballon d'or ou les finales du championnat universitaire américain de basketball. Parmi les principales recrues : Julie Raynaud et David Vengerder ou encore Lionel Rosso et Eric Hannezo. C'est au siège du journal L'Equipe, à BoulogneBillancourt, que le groupe Amaury a choisi de présenter sa chaîne L'Equipe HD qui sera finalement lancée sous l'appellation L'Equipe 21 – en référence au canal affecté – , le 12 décembre prochain à 18h sur la TNT. Première chaîne gratuite de sport en France, elle a pour vocation de « partager le sport avec tout le monde », a fait valoir son dg Pierre Robert. La chaîne reprend d'ailleurs le slogan du journal L'Equipe : « Partageons le sport. » Dotée d'un budget annuel de 35 millions d'euros, « la chaîne n'a pas vocation à concurrencer les acteurs du sport sur le payant [Canal+, beIN Sport…] mais plutôt à s'inscrire dans une différence qui touchera l'ensemble des Français et qui complétera l'offre existante », a souligné François Morinière, dg du groupe L'Equipe. La chaîne entend ainsi « élargir le spectre des passionnés de sport » en s'ouvrant notamment au documentaire. Enfin, L'Equipe 21 ne se veut pas une chaîne « d'experts qui parlent aux experts », a par ailleurs fait valoir Pierre Robert. Il s'agit là d'un objectif commun avec le principal partenaire de la chaîne, le CNOSF. De l'info et du direct La grille sera articulée autour de plusieurs thèmes clés : diversité (traitement de tous les sports soit plus de cent disciplines), qualité (mobilisation de la rédaction « omnimédia » de 300 journalistes), proximité (présence sur tous les terrains, partout en France) et interactivité (contenus sur le web ou sur applications mobiles). L'antenne démarrera à 7h tous les jours avec L'Equipe du matin animée par Julie Raynaud et David Vengerder : une émission d'information avec un point complet sur l'actualité tous les quarts d'heure. A midi, place à Menu sport présentée par France Pierron, www.satellimag.fr Vendredi 16 novembre 2012 3/19 TNT l'occasion d'aborder le sport sous un autre angle tous les jours (média, conso, culture…). Puis à 13h30, dans le cadre de son partenariat avec France Galop et Le Trot, L'Equipe 21 s'intéressera aux courses hippiques avec Guillaume Covès (deux des principales courses de la journée seront retransmises en direct). Le soir, à partir de 19h, Gaëlle Millon présentera avec Pierre Nigay Le grand tour L'Equipe, qui traitera de l'info sportive dans toutes les régions de France. Enfin, pour clore la journée, Olivier Ménard et son équipe d'experts animeront un débat qui fera la part belle à l'interactivité, via les réseaux sociaux (possibilité de noter les joueurs, répondre à la question du jour, participer aux sondages…). La grille du week-end mettra l'accent sur le direct. « La télévision, ce n'est pas que de l'info, il faut aussi faire vivre le sport en direct », a souligné Pierre Robert. Ainsi, tous les samedis et dimanches, Lionel Rosso assurera le direct de 17h à 00h30 avec Le grand tour L'Equipe spéciale WE (17h-22h30) puis L'Equipe du we (22h3000h30). Un journal sera diffusé tous les quarts d'heure avec une édition réactualisée dès qu'un score, une interview où une info tombe. Parmi les consultants recrutés : le navigateur Michel Desjoyeaux sera l'expert en matière de voile, le champion du monde Jackson Richardson s'occupera du handball, l'ancien pilier du XV de France Christian Califano traitera du rugby… Zinedine Zidane, Mohamed Ali ou encore Bernie Ecclestone (le grand argentier de la F1). Un partenariat avec la chaîne sportive américaine ESPN permettra à L'Equipe 21 de proposer des documentaires de la série ESPN Films sur le sport américain. La chaîne espère proposer « 10 % de documentaires en production propre d'ici à 2014 », a indiqué Xavier Spender, le pdg de L'Equipe 24/24. Côté magazine, dans Jour j par L'Equipe 21 (26'), Stéphane Lelong ira fêter l'anniversaire d'un sportif professionnel, Une semaine de sport (70') proposera enquêtes, portraits et reportages, et Le grand témoin de L'Equipe recevra un acteur de l'actualité sportive autour d'une interview vérité. Des magazines courts seront également proposés notamment sur le golf et les sports extrêmes (Adrénaline). Docs et mags pour découvrir les sportifs autrement mondial à se tenir en France cette année-là). La chaîne table sur des audiences situées entre 0,4 et 0,5 % de pda d'ici à la fin de l'année 2013. L'objectif à terme étant d'atteindre 1,4 % de pda. L'Equipe 21 sera lancée le 12 décembre à 18h avec au programme la cérémonie de remise du trophée du Champion des champions suivie d'un documentaire inédit sur la carrière de Marie-José Pérec. La grille proposera également des documentaires et des magazines. Chaque dimanche à 14h, Eric Hannezo (ex-directeur délégué aux magazines, documentaires et aux sports sur TF1, également passé par CFoot en tant que producteur exécutif) présentera Les grands docs parmi lesquels figureront des films sur Créer l'événement L'Equipe 21 cherchera également « à créer l'événement » avec la retransmission en direct du trophée du Champion des champions ou du Ballon d'or qui devrait être remis cette année par l'international anglais David Beckham, selon l'équipe dirigeante de la chaîne. Egalement annoncés : la retransmission des finales du championnat universitaire nord-américian de basketball, le Vendée Globe ou encore les championnats du monde de tennis de table 2013 (seul événement sportif RMC DECOUVERTE : une chaîne découverte et divertissement, basée sur des soirées thématisées Basée sur le concept anglo-saxon de « factual entertainment », RMC Découverte se veut « facile à comprendre et facile à consommer » : la grille, qui associe découverte et divertissement, est construite de façon très lisible, avec des soirées thématisées. Nourrie pour l'instant majoritairement de productions anglo-saxonnes, elle proposera deux visages connus du grand public, Karl Zéro et Taïg Khris (dans des programmes acquis), ainsi qu'un rendez-vous hebdomadaire inédit : 7 jours dans le monde, coproduit avec BFM TV, autre chaîne de NextRadioTV. Elle annonce vouloir s'engager « très vite » dans des productions, mais se concentrera en 2013 « essentiellement » sur des acquisitions, avec un budget de démarrage de 16 M€. C'est « dans un univers en plein développement à travers le monde » que RMC Découverte s'inscrit et sera lancée le 12 décembre, en même temps que les cinq autres nouvelles chaînes nationales de la TNT gratuite, a considéré hier Alain Weill, pdg du groupe NextRadioTV qui l'édite, lors de la conférence de presse de présentation. Cette « chaîne découverte » – signe d'un glissement sémantique, le terme documentaire n'a quasiment pas été prononcé hier – reprend une thématique très représentée sur le câble et le satellite, générant, en cumul, « une audience très importante » et étant source de motivation pour les abonnements ou réabonnement, a-t-il fait valoir. Trois « ingrédients » composent cette chaîne associant « découverte et divertissement » : « la connaissance, la vérité et le spectacle », a précisé Alain Weill. La chaîne proposera de « vraies histoires », avec une signature qui « pourrait » être : « Plus fort que la fiction », a-t-il ajouté. Des soirées thématisées proposant du « factual entertainment » RMC Découverte bénéfice d'une grille très lisible et très formatée : la chaîne « doit être facile à comprendre et facile à consommer, de façon à épouser le _____________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] - www.satellifax.com - 18e année de publication. Reproduction interdite © 2012 Fréquences Vendredi 16 novembre 2012 4/19 public le plus large possible », a expliqué son viceprésident, Frank Lanoux. Sa grille repose donc sur « des personnalités et des séries, toujours sur la base de la crédibilité scientifique », a indiqué Alain Weill. Dotée d'un visage, en tout cas à son démarrage, très anglosaxon, la chaîne a organisé ses soirées par thématique, chacune d'entre elles regroupant « 70 heures de programmes », a expliqué la directrice de l'antenne et des programmes, Guénaelle Troly, parlant, elle, de « factual entertainment ». Les samedis et mercredis, RMC Découverte – qui, audelà de son discours sur la notion de chaîne familiale, a pour cœur de cible les hommes CSP+ de 25-49 ans – proposera des « Sciences & techno », avec l'émission phare de la BBC, Top Gear, ainsi que Mystères des profondeurs (A&E) et Stan Lee et les super-humains (Off The Fence). Suivra, le mardi, une soirée « Voyages et art de vivre », avec la série québécoise Benoît, le bienheureux (Trio Orange), qui suit Benoît Roberge découvrant les particularismes français, Un touriste dans ma tribu, série française produite en 2010 par Découpages, ou encore, autre série hexagonale, Tribale poursuite (2010, Gédéon Programmes et Orawa). Karl Zéro et Taïg Khris au programme Le lundi soir sera consacré au « Real Life » avec les séries anglo-saxonnes La minute de vérité (Darlow Smithson Productions), Billy, l'exterminateur (A&E) et La mort en face (Essentiel Media et A&E). Le lendemain, la programmation sera « Aventures & animaux » et proposera la série de Puzzle Media produite pour Extreme Sports Channel, Taïg Khris, extrême aventure, ainsi que Mon job au bout du monde (BBC) et Les aventures de Brady Barr (National Geographic). Enfin, les jeudis et vendredis seront dédiés à « Histoire et investigations » avec un programme inédit : 7 jours dans le monde sera le premier exemple des synergies que souhaite développer le groupe. Coproduit avec BFM TV (autre chaîne de NextRadioTV), ce programme décryptera les faits marquants de la semaine passée. « Il y aura d'autres éléments de synergies : cette chaîne n'est pas un magnétoscope, elle va réellement vivre au rythme de l'actualité », a assuré Frank Lanoux. Dans la même thématique seront aussi proposés Brad Meltzer : code breaker (A&E) et Les dossiers Karl Zéro, produit par Troisième Œil Productions pour 13ème Rue. La série « continue sur 13ème Rue », a assuré Karl Zéro, évoquant des projets de « coproductions » entre les deux chaînes. Interrogé sur l'éventuelle présence d'unitaires et de documentaires dits d'auteurs, Alain Weill a assuré que RMC Découverte programmera « des documentaires unitaires, événementiels, exceptionnels », ainsi que des documentaires d'auteurs. Il a toutefois considéré que France 5 et Arte le faisaient déjà « avec talent […] et avec des moyens très importants ». « Nous avons vocation à faire découvrir de nouveaux genres », a-t-il ajouté. La grille comprend également une case quotidienne, à TNT 15h, appelée Made in France, qui n'a pas été mentionnée durant la conférence de presse. Budget : une version raisonnable et un « vrai » objectif de 70 M€ en 2018 La chaîne sera lancée sur le canal 24 sur la TNT et dans les offres de tous les FAI, sauf Orange qui, « pour des problèmes techniques », la passera sur ce canal en février. Elle bénéficie d'un budget de 16 millions d'euros en 2013 qui pourrait monter à « 70 M€ en 2018 ». En juin, Alain Weill parlait d'un « budget de croisière de 30 M€ » (nos informations du 15 juin). « On a une version plus raisonnable, mais notre vrai projet, c'est 70 M€ », a-t-il insisté : 10 M€ pour la diffusion et environ 60 M€ pour les programmes (achats et production), « un chiffre très significatif pour les acteurs internationaux [National Geographic, Discovery Communications, BBC, A&E Networks, etc., ndlr] et très significatif aussi au niveau de la production française ». Alain Weill a d'ailleurs évoqué des négociations d'accords avec les grands groupes spécialisés dans ce genre, sans plus de précisions, reconnaissant la difficulté de boucler des output deals. La chaîne investira aussi « très vite » en France, estimant que son succès sera aussi lié à sa capacité à « sortir des histoires françaises ». « Demain, nous produirons pour faire des séries françaises, avec des personnalités, sur plusieurs saisons, et nous coproduirons, notamment avec ces grands acteurs-là », a poursuivi Alain Weill. La chaîne pourrait aussi faire des adaptations françaises de formats internationaux, le patron de NextRadioTV évoquant « une version française » de Top Gear. En 2013, la chaîne consacrera toutefois son budget programmes « essentiellement à des acquisitions » : « Il y aura assez peu de production propre », a indiqué Alain Weill, soulignant que « rien [n'avait] encore été signé ». « Très rapidement » une offre VOD sous son nom Les programmes de RMC Découverte seront disponibles, dès le lancement de la chaîne, en télévision de rattrapage sur son site. Elle connaîtra aussi « très rapidement », un autre développement avec le lancement d'une offre VOD sous sa marque, a annoncé Alain Weill. La référence à RMC (radio du groupe) pour cette nouvelle chaîne « va assurer sa notoriété rapidement […] et, en retour, va aider la radio à se développer dans le Nord de la France », a expliqué Alain Weill, interrogé sur les raisons de ce choix. Selon nos informations, RMC Découverte devait initialement s'appeler BFM Doc : Frank Lanoux aurait convaincu Alain Weill d'utiliser le nom de RMC. D'une manière générale, Alain Weill mettra tous les supports de NextRadioTV à contribution pour la promotion de cette nouvelle chaîne et utilisera la possibilité offerte aux groupes de télévision de faire de la promotion croisée sur leurs différentes audiences. Photos de la conférence de presse de RMC Découverte sur notre site satellifax.com Lien direct : http://tiny.cc/satphotos. _____________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Tél.: 01 44 78 04 78 - www.satellifax.com - 18e année de publication. Reproduction interdite © 2012 Fréquences Vendredi 16 novembre 2012 5/19 TNT 6TER : la nouvelle chaîne de M6 se place dans la continuité de sa grande sœur Troisième chaîne gratuite du groupe M6, 6ter ambitionne de réunir la famille devant le petit écran pour découvrir des séries et des films grand public, ainsi que des émissions de découvertes aussi bien au bout du monde qu'à côté de chez soi. La chaîne consacrera 25 M€ à ses programmes avec quatre émissions pour fer de lance. « Nous appliquerons le cahier des charges, je ne peux pas dire le contraire devant le président du CSA ! » C'est par ces mots que Nicolas de Tavernost, président du directoire de M6, a conclu sa courte introduction à la présentation de la grille des programmes de 6ter hier soir, sans manquer de remercier Michel Boyon, « sans qui nous ne serions pas là ». En vertu de sa convention, 6ter sera donc « une chaîne qui mêlera fiction et programmes de découverte », a rappelé Thomas Valentin, vice-président du groupe M6. L'objectif des dirigeants : favoriser « l'écoute conjointe », c'est-à-dire « rassembler toutes les générations » devant les mêmes programmes. 6ter « assumera sa filiation avec M6 », dont elle constitue, a dit Nicolas de Tavernost, le « troisième pied du trépied nécessaire pour développer le groupe » au côté de W9. Il y aura « des passerelles » entre les deux chaînes, a-t-il précisé. 6ter, dont la direction a été confiée à Catherine Schöfer, parallèlement dga de Téva, autre chaîne du groupe, consacrera 25 millions d'euros à ses programmes, avec quatre émissions pour fer de lance. Mac Lesggy, qui anime E=M6 depuis 21 ans, sera présent avec un magazine hebdomadaire en prime time, Xplora (100', Link Production), qui promet des « angles inédits ou inattendus ». L'émission proposera à la fois des documentaires achetés à l'étranger et des documentaires coproduits par la chaîne. Mac Lesggy a ainsi cité l'exemple de Méga tsunami, un docufiction sur un volcan dont l'écoulement de la lave dans l'océan est susceptible de provoquer un tsunami. Deux émissions de proximité Plus proches géographiquement du téléspectateur, deux émissions de C. Productions proposeront de s'attarder sur son quotidien. Bien chez vous sera un magazine quotidien de 52 minutes présenté par Zita Lotis-Faure (ancienne présentatrice de Zita dans la peau de… sur M6). Cette dernière se rendra, a-t-elle expliqué, « chaque jour chez un Français ou une Française pour observer son quotidien, découvrir sa passion ». « On croit connaître les bouchers ou les éboueurs parce qu'on les voit tous les jours, mais on ne les connaît pas si bien que ça », a-t-elle exposé, précisant que son émission dispenserait par la même occasion « les astuces et bons plans nécessaires à votre quotidien ». Quant à Secrets de fabrication, il s'agira d'un 100 minutes hebdomadaires de prime time présenté par Anicet Mbida, présentateur de la rubrique « Culture geek » sur BFM TV. Celui-ci prend l'engagement de révéler « ce qui se cache derrière les produits du quotidien », une question qui l'a toujours taraudé depuis que, enfant, a-t-il raconté, il découpait les tubes de dentifrice « pour comprendre comment on faisait les lignes multicolores ». Expliquer « comment on met le parfum dans les bougies parfumées » ou encore que « les Caddie sont tricotés avec d'énormes aiguilles » fait partie des objectifs qu'il s'est fixés. Emission culinaire avec Jean et Norbert de Top chef Le quatrième programme original de 6ter sera une émission culinaire animée par les deux anciens candidats de Top Chef Norbert Tarayre et Jean Imbert sous le titre Norbert et Jean : le défi. En la matière, il s'agira pour eux de se rendre dans les foyers de familles françaises pour exécuter des plats selon les règles qui leur auront été imposées, par exemple préparer tout un repas uniquement à base d'œufs. Produite par Studio 89, l'émission sera un magazine hebdomadaire de prime time de 45 minutes. Catherine Schöfer a assuré que 6ter remplirait aussi son contrat en matière de séries et de cinéma, en annonçant « trois séries inédites en France ». On retiendra notamment Super hero family, avec Michael Chiklis (Shield) et Julie Benz (Dexter), qui met en scène une famille se découvrant des super-pouvoirs après un crash d'avion. Sur ce canevas classique, la série promet, au vu des images diffusées, d'être généreuse en effets spéciaux. Raising Hope met quant à elle en scène un jeune homme de 23 ans qui se retrouve père après une nuit de débauche en compagnie d'une meurtrière. Il décide de garder l'enfant, l'appelle Hope et l'élève dans sa famille. 6ter proposera également la saison 4 de 90210 Beverly Hills et une série diffusée sur ABC Family, Switched. Côté cinéma, les images montrées hier annonçaient une large place accordée aux films de divertissement familiaux. On pouvait notamment apercevoir Là-haut, des studios Pixar, ainsi que L'incroyable Hulk, Indiana Jones et le crâne de cristal, Slumdog Millionaire, Sister Act ou bien encore, pour les productions françaises, Vilaine, Les enfants de Timpelbach et Astérix. Nicolas de Tavernost a rappelé que l'objectif de 6ter est de « rejoindre W9 » sur le podium de la TNT gratuite. La chaîne, dont la signature est « La télé à partager », vise une part d'audience à 1,6 % et l'équilibre financier en 2016, pour un budget total « de 40 à 45 M€ ». _____________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] - www.satellifax.com - 18e année de publication. Reproduction interdite © 2012 Fréquences Vendredi 16 novembre 2012 6/19 TNT TNT : les téléspectateurs « premiers gagnants » de l'arrivée des nouvelles chaînes, selon Alain Weill Alain Weill, le président de NextRadioTV, a rejeté hier le « discours » selon lequel il y aurait « trop de chaînes en France », lors de la conférence de presse de présentation de RMC Découverte, l'une des six chaînes HD qui sera lancée le 12 décembre prochain sur la TNT gratuite. « Les premiers gagnants, ce sont les téléspectateurs : ils vont voir une évolution de leur télévision et ça va être une bonne chose », a-t-il ajouté, se disant « agacé » par le discours ambiant : « Pourquoi n'y aurait-il pas, en France, au moins 25 chaînes gratuites [comme c'est le cas dans d'autres pays] ? » « Les six nouvelles chaînes tombent très bien en cette période de crise. Ce n'est pas en restant avec quelques chaînes qu'on va faire venir de nouveaux annonceurs », a aussi déclaré Alain Weill. Et de poursuivre : « Les annonceurs qui n'ont pas les moyens de venir sur les chaînes historiques viendront chez nous. C'est, au contraire, dans ces périodes-là qu'il faut innover. » Ces déclarations vont à l'encontre de celles, notamment, de Nonce Paolini et Nicolas de Tavernost, respectivement patrons de TF1 et M6 : ces derniers considèrent que les six nouvelles chaînes vont asphyxier davantage le marché publicitaire. Les deux groupes vont pourtant lancer deux des six chaînes, HD1 (TF1) et 6ter (M6) (lire ci-dessus). « Je ne connais pas les audiences futures de ces chaînes que j'espère les meilleures possible. Ce dont je suis certain : elles vont perdre de l'argent pendant longtemps. Je ne suis pas sûr que ce soit un progrès industriel ou économique », a récemment déclaré Nonce Paolini (nos informations du 8 novembre). La ministre de la Communication et de la Communication, Aurélie Filippetti, avait également déploré en juillet le lancement de ces chaînes qui, selon elle, dilueraient le marché publicitaire et n'amélioreraient pas la qualité du paysage audiovisuel (nos informations du 12 juillet). ___________________________________________ Institutionnel CNC / COSIP : bases économiques « saines » mais « risques de déséquilibre », selon Jacques Peskine Jacques Peskine, missionné par le CNC sur une réflexion sur le Cosip, propose des « pistes d'évolution » destinées à prévenir des « risques de déséquilibre » liés à l'évolution des apports des diffuseurs, à contrecarrer la baisse de l'intensité du soutien dans tous les genres et à mettre en place une démarche plus volontariste et diversifiée afin de mieux intégrer, notamment, les nouveaux médias. Il milite notamment pour une différenciation plus marquée entre les soutiens automatique et sélectif, en durcissant l'accès au premier tout en revoyant le dispositif du second. Il préconise également de soutenir certaines expérimentations, dans le cadre d'enveloppe fermée, et de réfléchir à la situation particulière des nouvelles chaînes de la TNT. Le rapport de Jacques Peskine sur le compte de soutien à l'industrie des programmes (Cosip) a été publié hier par le CNC. Le rapporteur, missionné par Eric Garandeau, président du Centre, en mars dernier, y dresse une série de « pistes d'évolution », nées de son analyse du Cosip entre 1991 et 2011 et des avis des professionnels (auteurs, réalisateurs, producteurs, diffuseurs traditionnels) auditionnés, soit 19 organisations et entreprises. Ce rapport arrive alors qu'une concertation a été lancée en avril sur le soutien au documentaire, du fait de l'expansion du genre vers de nouveaux formats, souvent low cost, produits pour les chaînes de la TNT première génération. S'y ajoute la question de la scripted reality, qui s'est généralisée, y compris chez les diffuseurs historiques, actuellement traitée au cas par cas par le CNC – avec des refus jusqu'à maintenant – via la commission sélective. Certains producteurs et diffuseurs souhaitent qu'elle soit assimilée à de la fiction. Avoir une « approche politique » Pour Jacques Peskine, président de la Fesac et ancien délégué général de l'Uspa, les bases économiques du Cosip sont « saines » mais présentent toutefois des « risques de déséquilibre », du fait de « l'évolution dans le temps de la structure [des] apports [des diffuseurs] ». Par ailleurs, il a noté une croissance bien plus rapide en volume qu'en ressource, ce qui « a généré (tout en la dissimulant) une baisse de l'intensité du soutien dont tous les genres pâtissent ». Enfin, il estime qu'une « approche politique » permettrait d'employer le Cosip « de manière plus diversifiée, et plus volontariste, au bénéfice de la filière audiovisuelle dans son ensemble, dont les potentialités sont considérables ». Cela faciliterait notamment l'intégration des nouveaux médias « à travers des actions qui leur seraient plus directement destinées ». Les pistes évoquées par Jacques Peskine dans ce rapport intitulé Le Cosip et la diffusion numérique : situation et perspectives, sont classées en neuf thématiques : Gouvernance : « La relation entre le CNC et la filière audiovisuelle dans son ensemble manque d'un lieu d'échanges de points de vue entre tous les acteurs », estime-t-il, notant que la commission Chavanne _____________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] - www.satellifax.com - 18e année de publication. Reproduction interdite © 2012 Fréquences Vendredi 16 novembre 2012 7/19 joue cet office pour le cinéma mais n'aborde pas de problématiques audiovisuelles : l'ensemble des acteurs n'y sont pas tous représentés. Il promeut donc l'idée d'une « meilleure concertation », « sans préjuger de sa forme institutionnelle ». Equilibre entre les genres : pour Jacques Peskine, « cette question mérite de faire l'objet d'un débat ». Sans souhaiter la fixation d'enveloppes par genre, il milite pour une analyse de « l'évolution relative des soutiens aux différents genres », ce qui pourrait conduire à une remise en cause de mécanismes d'aide propres à chacun. Pour que le Cosip conserve sa « légitimité », il faut, selon lui, maintenir le « niveau d'intensité du soutien » – c'est-à-dire faire évoluer la valeur du point en fonction de l'évolution des coûts de production, et, par ailleurs, maintenir « un minimum de cohérence entre la structure des apports diffuseurs et celle des aides ». Durcir les conditions d'accès à l'automatique Soutiens automatiques et sélectifs : Jacques Peskine préconise une évolution marquée dans ce domaine, souhaitant une plus forte différenciation des principes régissant les deux mécanismes, particulièrement pour le documentaire. L'une de ses pistes reviendrait à durcir « sensiblement » l'accès au soutien automatique pour les « productions remplissant strictement et un ensemble de conditions cumulativement économiques (apport minutaire du diffuseur au-dessus d'un seuil relativement élevé), sociales, technicoartistiques (place du montage et de la réalisation) ». Le même principe pourrait, selon lui, être appliqué pour la fiction, faisant également jouer des critères d'écriture et d'interprétation. Selon les critères et seuils retenus après concertation, cette proposition pourrait revenir à exclure de l'automatique certaines productions low cost, notamment de scripted reality. Le rapporteur considère que cette « mécanique » pourrait également permettre d'intégrer de nouvelles sociétés de production. Parallèlement, il propose une évolution de l'aide sélective, évoquant la création d'une commission par genre. La ou les commissions(s), vers qui seront orientées les productions ne répondant pas aux critères de l'automatique, « serai[en]t explicitement fondée[s] à opérer des choix de nature artistique » avec éventuellement la mise en place de conditions minimales d'accès. Le sélectif pourrait également permettre de soutenir « spécifiquement certaines formes d'expression audiovisuelle ». Par ailleurs, Jacques Peskine estime que la (les) commission(s) devra (devront) rendre « lisibles ses [leurs] principes de choix », écrit-il, rappelant que les professionnels sont « très demandeurs d'une motivation des rejets ». Institutionnel Genres pouvant être aidés : l'aide sélective pourrait permettre de soutenir « des expérimentations au bénéfice de genres nouveaux », indique le rapport, prenant en exemple les émissions culturelles, la scripted reality ou les formats, qui ont été cités lors des auditions. L'idée serait de concevoir une « enveloppe fermée », avec des dossiers traités par une commission ad hoc. Nouveaux médias : les dispositifs actuels ne sont pas suffisants, considère Jacques Peskine. Selon lui, les nouveaux médias forment « un lieu d'expérimentation de formes et de talents qu'il est de l'intérêt général d'encourager », via des « actions de soutien plus "risquées", et soumises à moins de contraintes économiques et juridiques ». Développement : cette question, qui oppose auteursproducteurs et diffuseurs, doit « être traitée prioritairement par les acteurs du marché ». Le rapporteur estime ainsi que « les moyens parfois importants mis en œuvre par le CNC pour faire évoluer les pratiques, et soutenus par la plupart des acteurs concernés, n'ont pas produit d'effets sensibles ». Il cite l'aide à l'innovation, qui a récemment fait l'objet d'une réforme (nos informations du 18 octobre). Actions transversales : le rapport évoque la mise en œuvre de dispositifs équivalents à ceux existants pour le doublage ou le sous-titrage des programmes français – éventuellement sur une base temporaire – pour d'autres types d'action : amélioration des interfaces de VOD des FAI, numérisation des catalogues, libération de droits pour la SVOD, etc. Nouveaux diffuseurs TNT : prenant acte de la difficulté des nouvelles chaînes de la TNT à remplir leurs obligations en matière d'œuvres patrimoniales, Jacques Peskine évoque la possibilité d'« une dotation sélective spécifique réservée aux programmes commandités par les diffuseurs au cours de leurs cinq premières années d'existence ». Bonifications : plusieurs personnes auditionnées par Jacques Peskine ont émis l'idée de la mise en place de diverses bonifications : tout d'abord dans le cadre de l'automatique pour des programmes répondant à des critères spécifiques, ensuite dans le cadre du sélectif sur la base de « mérites artistiques particuliers » et, enfin, en fonction de la carrière de programmes en France ou à l'étranger. « Dans tous les cas, de tels mécanismes devraient faire l'objet de débat et, en tant que de besoin, de simulations par les services du CNC, avant leur mise en œuvre éventuelle. » L'étude est accessible sur le site du CNC. www.satellimag.fr Vendredi 16 novembre 2012 8/19 Institutionnel SPI : « La salle doit demeurer la première destination exclusive des films cinéma » Le SPI a fait valoir hier, dans un communiqué, qu'il réaffirmait « son opposition totale et absolue à toute remise en cause de la salle de cinéma, lieu de la première exclusivité de diffusion des œuvres cinématographiques ». Cette prise de parole des producteurs indépendants intervient alors que « la Commission européenne lance des programmes expérimentaux de sorties simultanées de films cinématographiques en salles et en VOD » et où « deux œuvres cinématographiques [Les paradis artificiels et Nuit#] sont diffusées gratuitement sur internet en avantpremière de leur sortie salles, en utilisant une faille rédactionnelle dans l'accord sur la chronologie des médias signé pourtant par l'ensemble de la profession », a rappelé le Syndicat. Dans ce contexte, le SPI demande aux pouvoirs publics et à la profession de « mesurer les conséquences désastreuses qu'auront ces opérations, coups médiatiques aux conséquences politiques et économiques destructrices ». La sortie antérieure ou simultanée « ne bénéficie qu'à la VOD » Rappelons que la Commission européenne a lancé fin octobre un appel à propositions (« Circulation des films européens à l'ère numérique ») dont le but est d'expérimenter une sortie simultanée (ou quasi simultanée) de films sur plusieurs plates-formes (salles, VOD, internet…) dans plusieurs pays européens (nos informations du 31 octobre). Dans ce cadre, le programme Media de l'Union européenne a attribué 800 000 euros à l'ARP et 500 000 € au distributeur Wild Bunch, opérateur de la plate-forme VOD FilmoTV, pour leurs projets respectifs. Selon le SPI, « il n'est pas besoin d'expérimenter bien longtemps pour constater que la sortie antérieure ou simultanée ne bénéficie qu'à la vidéo à la demande ». « La valeur culturelle et économique d'une œuvre cinématographique trouve son fondement dans l'expérience première que constitue la salle de cinéma », a-t-il souligné. Selon lui, « une sortie internet préalable ou simultanée sous le prétexte d'une diffusion des films au plus grand nombre est le cheval de Troie d'une vision consumériste du secteur, au détriment de sa diversité ». « Alors que le cinéma est une œuvre rare, pourquoi faudrait-il accepter cette logique du tout, tout de suite : du vite vu, vite oublié ? », interrogent les producteurs indépendants. Et d'ajouter : « Une fois sur internet, pourquoi conserver les films en salles ? Pourquoi faire l'effort de la [médiatisation], de l'exposition au cinéma alors que l'on est concurrencé par un autre support ? Pourquoi prendre le risque de ne pas remplir ses salles totalement avec autre chose que des blockbusters ? Pourquoi ne pas demander finalement à certains films de sortir directement en DVD et en vidéo à la demande ? » Selon le Syndicat, « les logiques de gratuité, de rotation accélérée des œuvres, de coexploitation et de diffusion sans médiation annoncent la fin de la diversité du cinéma français et de son rôle social en tant que première pratique culturelle des Français ». « La chronologie des médias est le socle du préfinancement, et donc de la création indépendante », a-t-il fait valoir. COPIE PRIVEE : table ronde sur la RCP à l'Assemblée le 21 novembre La commission des Affaires culturelles et de l'Education de l'Assemblée nationale, présidée par Patrick Bloche (SRC, Paris), procédera à une table ronde, ouverte à la presse, sur la rémunération pour copie privée (RCP) le mercredi 21 novembre à 9h30. Rappelons que les industriels siégeant à la Commission copie privée (à l'exception de la FFT) ont annoncé leur démission pour dénoncer « les dérives répétées » de l'instance et exiger une refonte du système de la redevance (nos informations de mercredi). La séance sera retransmise en direct sur le site de l'Assemblée à l'adresse : http://tiny.cc/Assemblee-nationale. ____________________________________Entreprises et marchés VIVENDI : le milliardaire égyptien Naguib Sawiris intéressé par SFR Le milliardaire égyptien Naguib Sawiris a indiqué au Financial Times d'hier être intéressé par une acquisition de l'opérateur téléphonique SFR auprès de son propriétaire Vivendi, tout en admettant que l'opération était trop importante pour qu'il puisse la réaliser à lui seul. « Nous regardons [le dossier] via l'une de nos filiales. Le problème est que les chiffres sont très élevés » et que le repreneur devra être « un grand groupe », a indiqué Naguib Sawiris au journal économique britannique. L'homme d'affaires connaît bien le métier des télécommunications : il est à l'origine de la création de l'un des grands concurrents de Telecom Italia, Wind (qui fait aujourd'hui partie du groupe VimpelCom). Il détient par ailleurs d'autres actifs dans ce secteur, notamment un opérateur en Corée du Nord, relève le Financial Times. Vivendi, qui souhaite mettre fin à la décote boursière dont il souffre depuis longtemps, a engagé un vaste réexamen de son périmètre d'activité qui devrait l'amener à des cessions. La piste privilégiée semble être un recentrage sur l'activité médias, qui impliquerait son désengagement de la téléphonie où il est présent via SFR, Maroc Telecom et GVT (Brésil). Selon le Financial _____________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] - www.satellifax.com - 18e année de publication. Reproduction interdite © 2012 Fréquences Vendredi 16 novembre 2012 9/19 Times, SFR, numéro deux français de la téléphonie, pourrait être vendu entre 13 et 14 milliards d'euros. Pour rappel, l'opérateur a annoncé la veille une baisse de 8,9 % de son chiffre d'affaires du troisième trimestre, à 2,7 Md€ (nos informations de mercredi). La société a toutefois relevé qu'elle est parvenue à stabiliser son parc de clients mobiles, dans un marché devenu fortement concurrentiel avec l'arrivée de Free Mobile en janvier dernier. Par ailleurs, Telecom Italia a indiqué, lundi, avoir reçu Entreprises et marchés une manifestation d'intérêt de la part de Naguib Sawiris, dont il a « pris acte » et a promis l'examen. Selon le Wall Street Journal, l'homme d'affaires égyptien a proposé à l'opérateur historique des télécoms italien d'investir jusqu'à 5 Md€, ce qui pourrait lui conférer jusqu'à 30 % du capital de l'opérateur. Toutefois, cette option ne serait étudiée que si Telecom Italia devait aller de l'avant avec une acquisition de GVT, l'opérateur brésilien que détient Vivendi. NETFLIX : pas d'arrivée en France dans l'immédiat Des spéculations avaient fait état d'une arrivée en France de l'américain Netflix au premier trimestre 2013. Ce lancement ne semble pas à l'ordre du jour. Invitée du congrès annuel de l'Idate (14 et 15 novembre à Montpellier), Kelly Merryman, vice-présidente du groupe, en charge des contenus, a indiqué hier que Netflix « se concentre pour l'instant sur les 51 pays où il est présent avant de décider quel prochain marché il va investir ». Et d'ajouter : « Nous prévoyons d'entrer sur tous les marchés au cours des prochaines années, nous aimerions être une solution globale. » Rappelons que le service de SVOD en streaming a annoncé le mois dernier qu'il marquait une pause dans son expansion à l'international. Cette déclaration faisait suite à la publication d'un résultat net trimestriel en chute de 87 %, en raison notamment de pertes importantes enregistrées sur les marchés étrangers (nos informations du 25 octobre). Lancé aux Etats-Unis en 1999, Netflix revendique actuellement 27 millions d'abonnés. Le service est notamment présent au Canada et en Amérique latine. Il s'est lancé en janvier dernier au Royaume-Uni et en Irlande, où il revendique « plus d'un million de membres » (personnes inscrites) et est présent depuis le mois dernier dans quatre pays nordiques (Suède, Danemark, Finlande et Norvège). M6 : Nicolas de Tavernost s'inquiète de la fragmentation du marché télévisuel Nicolas de Tavernost, président du directoire du groupe prévoit « des morts » parmi les chaînes généralistes et appelle à une « réforme » de la réglementation du secteur, qui souffre selon lui d'« une fragmentation de l'audience, conjuguée à une fragmentation des ressources » due à l'apparition d'un M6, trop grand nombre de chaînes sur la TNT. Dans un entretien au site de L'Express publié hier, le patron de M6 indique qu'il va adresser une lettre au CSA pour l'alerter sur cette dégradation du marché de la télévision en France et « sur l'impérieuse nécessité d'en réformer au plus vite le cadre réglementaire ». « On voit que les groupes étrangers disposent de moyens pour se développer, quand la réglementation française empêche nos entreprises de s'épanouir, en les corsetant de règles qu'il faut assouplir ou supprimer. Il en va tout simplement de l'avenir du paysage audiovisuel de ce pays », selon lui. Nicolas de Tavernost souhaite demander au CSA une série d'aménagements, parmi lesquels la possibilité pour les chaînes de produire elles-mêmes les programmes qu'elles diffusent et de racheter des sociétés de production, ainsi qu'un assouplissement des règles publicitaires. VIACOM : bénéfice annuel en hausse de 9 % malgré un repli des ventes Le groupe américain Viacom, maison mère de MTV et Nickelodeon, a dégagé sur son exercice décalé clos fin septembre un bénéfice annuel net de 2,35 milliards de dollars (1,8 Md€), en hausse de 9 % malgré un repli des ventes attribué à un net recul des revenus dans le cinéma et des recettes publicitaires, selon des résultats publiés hier. Au quatrième trimestre, le bénéfice atteint 643 M$ (503 M€), en progression de 12 % sur un an. Viacom a expliqué la hausse de son bénéfice par une forte baisse des dépenses et noté que ses résultats décevants dans les films avaient été partiellement compensés par une augmentation des revenus des chaînes de télévision. Ces dernières ont augmenté leur CA annuel et leur bénéfice d'exploitation de 1 %, respectivement à 9,2 Md$ (7,2 Md€) et 3,9 Md$ (3 Md€). A noter que MTV affiche sur la zone EMEA 173,4 millions d'abonnés à fin septembre contre 185,3 millions en septembre 2011, tandis que Nickelodeon EMEA totalise 97,8 millions d'abonnés vs 92,4 millions l'an passé. Côté cinéma, le CA a chuté de 19 %, à 4,8 Md$ (3,7 Md€) sur l'année – le plongeon atteignant même 39 % sur le dernier trimestre – et le bénéfice a diminué de 5 %, à 325 M$ (255 M€). Le chiffre d'affaires annuel a pour sa part déçu, reculant de 7 %, à 13,88 Md$ (autour de 11 Md€), de même que celui du trimestre qui a chuté de 17 %, à 3,36 Md$ (2,6 Md€). Le recul des recettes publicitaires s'est notamment accéléré sur les trois derniers mois de l'exercice, atteignant 7 % contre 5 % pour l'ensemble de l'année. « Viacom reste fixé sur ses objectifs d'investissement dans un contenu de grande qualité, l'excellence opérationnelle et un retour toujours plus élevé pour les actionnaires », a fait valoir le directeur général Philippe Dauman, cité dans un communiqué. _____________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] - www.satellifax.com - 18e année de publication. Reproduction interdite © 2012 Fréquences Vendredi 16 novembre 2012 10/19 Industrie des programmes ZODIAK RIGHTS : mise en place d'une nouvelle organisation Zodiak Rights met en place une nouvelle organisation de ses équipes basées à Londres et Paris à compter du 1er janvier, a annoncé hier, dans un communiqué, la filiale de distribution du groupe Zodiak Media (CA annuel de 600 millions d'euros). La nouvelle structure sera fondée sur une répartition de la distribution entre les équipes par genre de programmes. Elle comportera désormais cinq divisions : les Documentaires, divertissements et formats, la Fiction, le Kids, le Digital & l'édition et les Clips. Les catalogues seront en outre répartis entre les deux bureaux. Ainsi, les ventes et acquisitions de l'intégralité du catalogue Fiction (TV et cinéma) seront concentrées à Paris, tandis que l'ensemble des activités de vente et d'acquisition de la division « Documentaires, formats, factuals et divertissements » sera installée à Londres. Départ de la dg de Zodiak Rights Londres Ces deux genres étaient jusqu'ici répartis par territoires entre les bureaux de Paris et de Londres. Les trois autres genres (Kids, Digital & édition et Clips) seront distribués depuis Londres. Zodiak Rights affiche un catalogue de 15 000 heures de programmes, précise le communiqué. Cette réorganisation entraîne le départ de Jane Millichip, dg de Zodiak Rights Londres, qui a choisi de quitter ses fonctions à compter du 1er février, indique la société, annonçant la nomination prochaine d'un nouveau responsable pour son département « non-scripted » (Documentaires, divertissements et formats) à Londres. Par ailleurs, Sara Wookey est nommée directrice des opérations (COO), un poste nouvellement créé, en place dans les prochains jours. Elle a précédemment exercé chez Sparrowhawk Media, Viacom/Nickelodeon, Discovery Networks ou encore KidsCo TV, où elle a exercé la fonction de directrice de l'antenne. « La nouvelle organisation […] est la meilleure manière de commencer l'année 2013 pour Zodiak Rights », a fait valoir Matthew Frank, CEO de Zodiak Rights, cité dans le communiqué. « La répartition des catalogues entre les deux bureaux est beaucoup plus claire pour nos acheteurs, qui sauront immédiatement où se diriger et seront sûrs de bénéficier de l'expertise optimisée d'équipes de ventes dédiées à un genre », a-t-il estimé. ______________________________________________ Production PRODUCTION / AIDES : Fabrice Larue demande que soient revues les « règles obsolètes » « Les producteurs français sont incités à produire hors de France. » C'est le constat que dresse Fabrice Larue, président de Newen (Telfrance, Capa et Be Aware) dans une tribune publiée sur le site du Monde avant-hier. « Les aides accordées dans divers pays européens sont en effet beaucoup plus favorables que celles offertes dans l'Hexagone », explique le producteur, selon qui, « à l'inverse, les incitations données aux producteurs étrangers sont beaucoup plus attractives que celles dont disposent les producteurs nationaux. » Et de développer : « L'aide qu'une société française peut ainsi obtenir du CNC est plafonnée à un million d'euros, alors qu'une société étrangère peut disposer d'un crédit d'impôt international de 4 M€. Par contraste, les autres pays européens offrent en effet des crédits d'impôts plus importants. » A quoi s'ajoutent « des coûts plus réduits, notamment sur les salaires, les charges salariales, les studios ou encore l'accès aux décors naturels. Trop souvent encore les producteurs français se voient donc contraints pour pouvoir boucler leur financement d'aller tourner hors de France. » Fabrice Larue conclut que « pour que des programmes ambitieux puissent voir le jour sur notre sol, les règles du jeu doivent restaurer l'attractivité du territoire français. Telle est la condition pour que nos créations puissent ensuite prendre leur envol à l'international. La télévision made in France doit pouvoir s'exporter comme le luxe. Car le dynamisme du secteur audiovisuel participe aussi au redressement productif ! ». _____________________ TV sur câble, satellite, ADSL, mobiles TEVA : une campagne pour affirmer qu'« On ne peut pas refuser Téva à une femme » Téva (groupe M6) a relancé hier, et jusqu'au 30 novembre, une campagne publicitaire initiée l'an dernier avec l'agence Buzzman (Georges-Mohammed Chérif) (nos informations du 18 mai 2011). Un spot décliné – ou plutôt « redécliné », indique Téva dans un communiqué – en six versions et diffusé sur les quatre chaînes du groupe (M6, W9, Paris Première et Série Club) montre ainsi des femmes d'âges différents, dans plusieurs situations, capables, d'un seul regard, de faire comprendre aux hommes qu'elles veulent regarder Téva. Le slogan : « On ne peut pas refuser Téva à une femme. » La chaîne revendique une place de leader, parmi les généralistes payantes, sur le public féminin comme sur l'ensemble du public, souligne le communiqué. _____________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] - www.satellifax.com - 18e année de publication. Reproduction interdite © 2012 Fréquences Vendredi 16 novembre 2012 11/19 TV sur câble, satellite, ADSL, mobiles AB GROUPE / POLAR : nouvelle identité visuelle et sonore à compter du 5 décembre A partir du mercredi 5 décembre, Polar (AB Groupe) se dotera d'un nouvel habillage, d'un nouveau logo et d'une nouvelle identité, conçus par l'agence Storiz (Arnaud Sourdeau et Joël Siret). Le logo sera simplifié et désormais en 3D, tandis que l'habillage antenne utilisera les décors caratéristiques du genre (scènes urbaines au cœur d'un motel, parking ou encore sur le toit d'un building). Enfin, un travail sur l'ambiance visuelle et sonore accentuera l'impression de scène de crime, créant de « véritables histoires à travers les différents spots », précise la chaîne. ___________________________________________________Radio RADIO FRANCE : dix groupes de travail pour réfléchir aux 25 M€ d'économies à réaliser La direction de Radio France a mis en place en début de mois dix groupes de réflexion, thématisés, afin de travailler sur la question des économies que le groupe devra réaliser, a indiqué hier, à Satellifax, une représentante de la direction, interrogée sur cette question. Le budget 2013 de Radio France est, en l'état actuel du projet de loi de finances (PLF), amputé d'environ 5 millions d'euros du fait de la baisse de 0,5 % de la dotation publique. Parallèlement, il fait face à un « manque à gagner » d'environ 20 M€ : son contrat d'objectifs et de moyens (COM) 2010-2014 prévoyait une hausse de son budget d'environ 3 %. Au global, c'est donc face à un recul d'environ 25 M€ par rapport au budget prévisionnel que se trouve le groupe, malgré des développements prévus, notamment, dans les nouveaux médias, domaine qui « mobilisera entre 140 et 144 personnes » par « redéploiement [interne] », avait indiqué Jean-Luc Hees, son pdg, lors de son audition, en septembre, par la commission des Affaires culturelles de l'Assemblée nationale. Radio France devra également financer, a priori en 2013, l'ouverture de France Bleu Saint-Etienne, 44e station du réseau local (nos informations du 5 septembre). Cette « réflexion interne » s'intéressera donc aussi aux « moyens humains » et à l'aspect organisationnel de Radio France : les groupes rendront leurs propositions à la fin de l'année, selon la même source. Cette démarche est contestée par les syndicats. Ils considèrent ces groupes comme non représentatifs du personnel, car essentiellement constitués de « cadres dirigeants » – ce que la direction conteste –, et estiment que ce dispositif transforme le CCE en « simple chambre d'enregistrement », a expliqué à Satellifax Jean-Paul Quenesson, délégué Sud. Insatisfaits des réponses apportées par la direction de Radio France au questionnaire des élus dans le cadre d'un éventuel droit d'alerte économique, les syndicats ont d'ailleurs voté à l'unanimité, lors du CCE du 8 novembre, la poursuite de cette procédure. Le cabinet d'expertcomptable du CCE, Tandem, va donc réaliser un rapport qui servira de base à la décision définitive des élus quant au déclenchement de ce droit d'alerte. SUD RADIO : le projet de vente à Marc Laufer présenté au CE Sud Radio Groupe (ex-groupe Start) a présenté officiellement hier aux représentants du personnel le projet de vendre la station Sud Radio à Marc Laufer, ancien du groupe NRJ, et à ses associés, ont indiqué le groupe et des élus au comité d'entreprise. Le projet de cession de cette station généraliste, principalement écoutée dans le Sud-Ouest mais à l'audience en perte de vitesse, a été présenté au cours d'un bref comité d'entreprise extraordinaire au siège de la radio à Labège, dans la banlieue de Toulouse. Le candidat à la reprise Marc Laufer était absent. Les représentants du personnel avaient fait savoir qu'ils refusaient de le rencontrer dès ce jeudi parce qu'il leur semblait « prématuré d'entendre ce candidat dès le premier CE extraordinaire ». « On nous soumet un dossier. On prendra le temps de l'étudier en profondeur », a précisé l'un d'eux. Pour le groupe, « ce projet de cession s'inscrit dans le nationale : Ado et Latina », a-t-il indiqué dans un communiqué. Il précise que « parmi les cinq candidats potentiels qui ont étudié une éventuelle reprise de Sud Radio, le projet de Marc Laufer a finalement été retenu […] car il préserve les emplois existants et propose un véritable plan de développement de l'antenne et de recrutement (une quinzaine de salariés à court terme) ». « En outre, il préserve le format généraliste de Sud Radio et son ancrage historique dans le Sud avec le maintien de l'implantation des locaux à Toulouse », a ajouté le groupe. Enfin, le projet « présente également une assise financière solide, garantie par Marc Laufer et ses associés, Patrice Drahi [principal actionnaire en France de Numericable] et Didier Le Menestrel [cofondateur de la Financière de l'Echiquier] », fait valoir Sud Radio Groupe. Le groupe avait acquis Sud Radio en 2005 et explique sa décision de céder la station par le « peu d'échos » qu'ont trouvés ses projets de développement auprès du CSA entre 2006 et 2012 et le peu de fréquences obtenues par rapport à ses concurrents. L'attribution d'une cadre de sa stratégie de recentrage sur ses cinq stations régionales (Vibration, Wit, Blackbox, Voltage et Forum) et ses deux radios thématiques à vocation _____________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] - www.satellifax.com - 18e année de publication. Reproduction interdite © 2012 Fréquences Vendredi 16 novembre 2012 12/19 fréquence FM en Ile-de-France depuis l'été 2011 est « singulièrement tardive » et « insuffisante pour rétablir l'équilibre concurrentiel », a estimé le groupe, désormais recentré sur la croissance de ses stations musicales. L'audience cumulée de Sud Radio est passée de 511 000 auditeurs sur la période septembre 2006juin 2007 et à 323 000 sur la période septembre 2011juin 2012, rappelle le groupe. __________________________________________________ Justice ALAIN DE POUZILHAC : une nullité de procédure met fin à son procès pour abus de bien sociaux Dans le procès pour abus de biens sociaux, la 14e chambre du tribunal correctionnel, qui se prononçait hier sur des requêtes des avocats de l'ancien pdg d'Havas Alain de Pouzilhac et de ses coprévenus, a décidé de « la nullité de l'intégralité des actes de la procédure et des citations », au motif que les droits de la défense n'ont pas été respectés durant l'enquête préliminaire. Elle a ainsi mis un terme aux débats sur les soupçons de versement de 335 000 euros de compensation, courant 2001-2002, de l'ancien dirigeant à l'un de ses collaborateurs (nos informations d'hier et avant-hier). Les avocats d'Havas n'ont pas précisé s'ils allaient faire appel ou non du jugement. Soulignant des « carences » dans l'enquête préliminaire diligentée par le parquet de Nanterre en 2007 après des plaintes d'Havas, la présidente de la 14e chambre correctionnelle Fabienne Siredey-Garnier a estimé que l'accès au dossier avait été géré de manière « unilatérale sinon erratique », voire « imprévisible ». Selon elle, l'enquête n'a pas été conduite de manière à permettre de « garantir l'égalité des armes » et, par conséquent, de déboucher sur « un procès équitable ». Les prévenus n'ont pas été entendus « conformément aux textes internationaux », et ce « sans bénéficier du droit à l'assistance d'un avocat », a-t-elle fait valoir. Selon Me Olivier Metzner, l'avocat d'Alain de Pouzilhac, il s'agit de « la pire claque à l'égard de Philippe Courroye », l'ancien procureur de Nanterre qui, à l'époque, « a cru bon vouloir mener une enquête secrète en violant le droit de chacun ». « Je suis heureux que la justice ait été rendue. Cette enquête n'était pas équitable », a pour sa part réagi Alain de Pouzilhac. ____________________________________________ International G-B : la BBC va verser 229 500 € à l'homme politique accusé à tort de pédophilie La BBC a annoncé hier soir qu'elle allait verser 185 000 livres (229 500 €) à titre de dommages à un ancien responsable politique britannique accusé à tort dans l'une de ses émissions d'être un pédophile. « La BBC est parvenue à s'entendre avec Lord Alistair McAlpine sur les termes d'un accord concernant ses poursuites pour diffamation à l'encontre du groupe », a-t-elle indiqué dans un communiqué. Cet accord « reflète la gravité des accusations qui ont été portées » contre lui, a ajouté le groupe public. Les termes de cet accord seront présentés prochainement à un tribunal et une déclaration de la BBC présentant ses excuses sera lue à cette occasion. _________________________________________________ Internet TF1 PUBLICITE / MYTF1 : lancement de la chaîne de marque Miss Beauté by Yves Rocher TF1 Publicité et le groupe Yves Rocher lancent lundi prochain sur MyTF1 une « chaîne de marque » sur IPTV baptisée Miss Beauté by Yves Rocher. C'est la première fois que la régie de TF1 met en place un tel dispositif avec un annonceur et son agence média (Vizeum). « La télévision interactive permet aux marques de communiquer autrement, aller plus loin dans l'exploitation de ses produits. Pour TF1 Publicité, c'est une nouvelle manière de valoriser l'espace, un deal de plus pour la régie », indique à Satellifax Laurent Solly, directeur général de la régie du groupe. Totalement à la charge de la marge cosmétique, le budget de lancement n'a pas été communiqué. Il s'inscrit dans le cadre de son budget Média 2012 (stable par rapport à 2011) et du déploiement de sa stratégie digitale. La chaîne de marque sera accessible aux 10,6 millions de foyers qui reçoivent la télévision via une box et constituent une population « très urbaine et très CSP+ ». Selon TF1, le service MyTF1 est utilisé par 3,5 millions de foyers par mois, soit 2,5 fois plus que l'an dernier. 125 émissions sur tous les univers d'Yves Rocher Chaque jour à 20h, du lundi au vendredi, une émission thématique de 3 à 4', élaborée par le service Communication et marketing d'Yves Rocher et produite par TF1 Production, sera mise à disposition du public dans la rubrique « Emissions » du service de télévision à la demande de TF1. L'accord a été conclu pour 58 semaines et s'articulera autour de _____________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] - www.satellifax.com - 18e année de publication. Reproduction interdite © 2012 Fréquences Vendredi 16 novembre 2012 13/19 125 émissions accessibles 24h/24 dont 25 ont déjà été tournées. Tous les univers et gammes de la marque seront concernés par ces programmes courts. En rythme de croisière, 36 émissions resteront accessibles en permanence sur MyTF1, en mêlant nouveautés et émissions plus anciennes, avec une rotation des programmes en fonction des saisons. Aucun spot publicitaire en pré-roll ne sera associé à la diffusion d'une émission sur le service de replay. Animé par deux présentatrices, dont une blogueuse, chacun de ces programmes est organisé en quatre temps. Le produit Yves Rocher est clairement montré, ce qui est interdit dans un programme court parrainé par une marque, mais pas de manière insistante. Pour la marque de cosmétique, ces émissions devaient en effet éviter un double écueil, être associé à de la publicité ou à du téléachat. Le plan média qui accompagne lundi le lancement de la chaîne active tous les supports commercialisés par TF1 Publicité : les chaînes du groupe, mytf1.fr, Les Indés Radios et Metro avec une sur-couverture sur l'édition de lundi. ______________________________________________ Audiences FRANCE 2 / ELEPHANT STORY: record historique d'audience en différé pour Fais pas ci, fais pas ça Les deux premiers épisodes de la saison 5 de la série française Fais pas ci, fais pas ça, produite par Elephant Story (groupe Elephant) et diffusés mercredi 7 novembre sur France 2, ont permis à la chaîne de réaliser un record historique d'audience en différé TV (via Pluzz, un PVR ou le time shifting) toutes chaînes et tous programmes confondus. Visionnés en différé par près de 700 000 téléspectateurs, ces deux épisodes ont vu leur audience consolidée portée à 5,1 millions de personnes pour 18,5 % de pda (+1,6 point de pda), précise la chaîne publique, citant des chiffres Médiamétrie. Le programme obtient en outre une note de satisfaction de 8/10 (Quali TV, France Télévisions, Harris Interactive), ajoute-t-elle. Rappelons que ces deux mêmes épisodes ont permis à France 2 de prendre la deuxième place des audiences en prime time, le 7 novembre, derrière Esprits criminels sur TF1, avec 4,5 millions de téléspectateurs (16,9 % de pda) (nos informations 9 novembre). ________________________________ Il y a 5 ans dans Satellifax IL Y A 5 ANS… : les couilles de Pierre Lescure, Star'Ac, Laurent Fonnet, France 2 a bien fait ci et ça 2012 VS 2007 : nous reprenons ici, en la commentant, une sélection d'articles parus dans Satellifax la même semaine de 2007. Soyons francs avec nos lecteurs : l'actualité de la semaine du 12 au 16 novembre 2007 a eu nettement moins de talent que n'en a celle de cette année 2012. Cette rubrique, « Il y a 5 ans dans Satellifax », a donc failli ne pas paraître cette semaine. Mais nous n'aurions alors pas pu reprendre le papier ci-dessous, concernant une partie de l'anatomie de Pierre Lescure. Un papier essentiel, jugez-en… Joël Wirsztel 12/11/2007 – CANAL+ : quand Moustic palpait les couilles de Lescure… (Philippe Vandel, animateur de Pif Paf sur Paris Première, interrogé par Voici, repris dans Satellifax du 12 novembre) Q : Vous avez connu les grandes années Canal. C'est vrai que tout le monde prenait de la coke ? Philippe Vandel : C'est complètement faux ! En revanche, des mecs complètement torchés aux open bars, ça oui ! J'ai vu Moustic palper les couilles de Lescure. Q : Quoi ? PV : Les filles de la prod faisaient des paris : « T'es pas cap de toucher les couilles de Machin. » Et là, Machin, c'est Lescure… Moustic dit : « Moi je vais le faire. » Il est rentré dans le carré VIP et paf ! […] Alors Moustic réfléchit et se dit : « Je suis dingue, je suis un malade mental, c'est le pdg, quand même ! Qu'est-ce que j'ai fait ? Donc, il fait une lettre d'excuses : « Pierre, j'avoue avoir été inconvenant, l'alcool aidant, l'enthousiasme, etc. Je dois t'avouer que c'est suite à un pari que je me suis permis de toucher une partie de ton anatomie, bla-bla-bla, bien à toi, etc. PS1 : ci-joint les 50 francs que j'ai gagnés grâce à toi. PS2 : cela dit, t'as quand même d'énormes burnes. » Quel animateur aurait osé faire ça à Patrick Le Lay ? Commentaire : et question subsidiaire : qui oserait aujourd'hui le faire à Bertrand Meheut ? (Commentaire 2 : Moustic, un animateur qui n'a pas les boules…) _____________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] - www.satellifax.com - 18e année de publication. Reproduction interdite © 2012 Fréquences Vendredi 16 novembre 2012 14/19 Il y a 5 ans dans Satellifax 16/11/2007 – TF1 : la Star Ac' devrait rapporter 70 M€ de recette publicitaire nette (Extrait du Point du 15 novembre 2007, paru dans notre revue de presse du lendemain) 70 millions d'euros. C'est la recette publicitaire nette que devrait rapporter à TF1 la 7e édition de Star Academy, selon les estimations de ZenithOptimedia. Excellente opération pour la Une : le programme ne lui coûte qu'environ 20 M€. La quotidienne de l'émission fait le plein chez la « ménagère » : 41,5 %. Sur les 4 ans et plus, en revanche, l'audience descend à 25,9 %. Commentaire : mais ils vont s'en mettre plein les poches, à NRJ 12 qui diffuse le format à partir du 6 décembre ! 70 M€, plusieurs fois le budget de la chaîne grâce à une seule émission. A moins qu'elle ne rapporte moins sur NRJ 12 ? Car, heureusement, elle aura sûrement coûté moins cher… Evidemment les résultats – et publicitaires, et d'audience – seront très différents pour cette émission lorsqu'elle sera diffusée sur la TNT. Et l'audience a d'ailleurs été nettement plus faible lors de la dernière saison diffusée sur TF1. Ces chiffres donnent quand même une mesure de l'importance du programme et des enjeux. C'est pourquoi il nous a semblé intéressant de les reprendre. NRJ 12, quant à elle, espère 700 000 téléspectateurs pour les prime et 400 000 pour la quotidienne. Et un million pour la finale. On imagine que si la chaîne atteint le million pour chacun des prime, elle ne s'en plaindra pas… 15/11/2007 – TF6 / SERIE CLUB : départ de Laurent Fonnet Selon nos informations, Laurent Fonnet, dg de TF6 et Série Club, chaînes codétenues par les groupes TF1 et M6, quitte le groupe TF1 qu'il avait rejoint en janvier 1990. Thomas Crosson, secrétaire général de TF1 Digital, prendra dès aujourd'hui la direction générale déléguée des deux chaînes, tandis que Vincent Broussard, directeur général adjoint de M6 Thématique en charge de la programmation et de l'antenne, est nommé directeur général des deux chaînes. Laurent Fonnet, ex-dg de TMC, avait pris la direction de ces deux chaînes en octobre 2006. Commentaire : Laurent Fonnet, venant (hier) de donner hier de ses nouvelles au signataire de cette rubrique, les voici : « J'ai quitté Bolloré Média le 31 octobre dernier après la cession des chaînes à Canal+. Je vais donc réactiver mon activité de conseil. Si tu souhaites informer tes abonnés de ma nouvelle orientation professionnelle, tu connais mon parcours avant Bolloré : secrétariat général de l'antenne (1990-1997), direction de la programmation de la chaîne TF1 (1997-2004), direction générale de TMC (2004-2006) puis de TF6-Série Club (2006-2007), directeur associé Media Consulting Group. Je suis arrivé chez Bolloré Média comme conseiller auprès de Yannick en mai 2008 avant de devenir coordinateur des antennes télévision en août 2010 après l'achat de Direct Star. Durant cette période, la part d'audience de Direct 8 – qui est montée sur la troisième marche du podium des chaînes de la TNT en novembre 2010 – est passée de 0,6 % en juin 2008 à 2,5 % en avril 2011. » C'est fait, Laurent. 12/11/2007 – FRANCE 2 : six nouveaux épisodes de Fais pas ci, fais pas ça en format de 52' (Extrait du Parisien du samedi 10 novembre 2007, repris dans notre revue de presse) Un échec d'audience qui conduit à une promotion : le cas n'est pas banal. Voire unique dans les annales de la fiction télévisée, qui, certes, marche un peu sur la tête. Fais pas ci, fais pas ça (France 2) […] affiche des scores désastreux : moins de 9 % de part d'audience en moyenne, soit 1,3 million de téléspectateurs. Malgré ce désaveu, le service public vient de commander six nouveaux épisodes dans un format de 52 minutes – au lieu de 40 actuellement – qui seront tournés au printemps 2008 et diffusés en prime time, le mercredi soir. Ils sont fous à France 2 ? En l'occurrence, force est de constater que la chaîne a plutôt eu raison de garder et reconnaître ses propres erreurs de programmation plutôt que de saborder l'une de ses meilleures séries de la rentrée. […] Commentaire : et France 2 a (effectivement) eu raison de s'entêter en changeant (effectivement) la programmation de Fais pas ci, fais pas ça (Elephant Story), série en access pour la première saison (42') et ensuite en prime (52'). A noter que, déjà en access, Fais pas ci, fais pas ça avait obtenu le prix de la meilleure série d'access/day time au Festival de la fiction 2007 (en 2009, elle a obtenu le prix de la meilleure série). Quant aux audiences aujourd'hui (5e saison), elles se sont envolées et sont loin du 1,3 million de téléspectateurs atteints pour la première saison. Mercredi 15 novembre de cette année, l'épisode 3 a en effet réuni 4 153 000 téléspectateurs pour 15,2 % de part de marché. Et les deux premiers épisodes diffusés le 7 novembre ont établi, selon un communiqué de la chaîne reçu hier, un « record historique d'audience en différé toutes chaînes confondues ». Ils ont en effet été visionnés en différé sur la TV par près de 700 000 téléspectateurs (+1,6 pt de pda), portant l'audience consolidée des épisodes 1 et 2 à 5,1 millions de téléspectateurs pour 18,5 % de pda (source Médiamétrie, citée par la chaîne). France 2 a bien eu raison de faire ci et ça… __________________________________________________________________________________________________________ Edité par Fréquences, membre du Spiil – Sarl au capital de 10 000 € – Commission paritaire : 1214 W 90061 – Satellifax, 9, rue Charlot 75003 Paris – www.satellifax.com – Twitter : @satellifax – Directeur des publications Satellifax, Satellimag et Satellinet : Joël Wirsztel Abonnements : Véronique Olasz – Tél : 01 40 29 47 48 – Fax 01 42 78 70 36 – [email protected], tarifs : 3 mois 705 €, 1 an 2 590 € Publicité : REMICS Régie, Remi Collard – Tél : 06 09 77 37 22 – [email protected] – Rédaction : 01 44 78 04 78, [email protected] – directeur de la rédaction : Joël Wirsztel – Rédactrice en chef : Yvane Dréant - Rédaction : Christine Monfort, Franz Durupt, Gauthier Grandvaux, Tiphaine Saliou, Virginie Sengès – Collaboratrices : Pascale Paoli-Lebailly, Carole Villevet – Secrétariat de rédaction : Muriel Teissier du Cros, Maxime Bomier – REPRODUCTION INTERDITE – 18e année de publication – © 2012 Fréquences Vendredi 16 novembre 2012 15/19 Revue de presse Notre revue de presse se veut un aperçu du secteur, vu par les autres médias (presse papier, presse en ligne, télévision, radio), en complément de nos propres contenus. Ainsi qu’il est de tradition pour toute revue de presse, les opinions exprimées et les faits mentionnés ne doivent pas être considérés comme reflétant les vues de notre rédaction. RADIO FRANCE : Jean-Luc Hees veut élargir la publicité au tourisme et au transport (Tania Kahn, Libération, jeudi 15 novembre) […] Jean-Luc Hees, le patron de Radio France, a évoqué devant le CSA l'hypothèse d'une ouverture des ondes publiques à de nouveaux secteurs de publicité, afin de remédier à la baisse du marché. Une information confirmée par Christine Kelly, membre du CSA. « Il nous a annoncé pour l'an prochain une baisse des recettes publicitaires de 25 millions d'euros [qui, à Radio France, s'élevait en 2011 à 41,3 M€, ndlr] et envisage notamment une ouverture aux secteurs du transport et du tourisme. » […] PUBLICITE : la responsable des achats n'est plus la cible prioritaire (Vincent-Xavier Morvan, Stratégies, jeudi 15 novembre) […] Devinette : combien pèse, dans les achats des annonceurs, la célèbre ménagère de moins de 50 ans, autrement appelée responsable des achats, sur une chaîne comme TF1 pourtant peu réputée pour son élitisme ? Réponse : 4 %. Eh oui, cela fait belle lurette que les annonceurs ont changé de stratégie. La cible des 25-49 ans pèse ainsi près de 20 % des achats. « On remarque trois grandes tendances dans le ciblage des annonceurs », explique Laurent Bliaut, directeur général adjoint de TF1 Publicité. D'abord le vieillissement. « Avant, on s'arrêtait à 50 ans, maintenant on cible jusqu'à 60 ans. Ensuite, la volonté de toucher l'individu en lui-même plutôt que le seul responsable des achats, car les annonceurs veulent s'adresser à tous ceux qui interviennent dans le processus d'achat. Enfin, et ce n'est pas la tendance la moins forte, on assiste à une volonté d'avoir plus de mixité, en ciblant les hommes et les femmes, et plus seulement ces dernières. » […] RADIO : sept heures et demie de vidéos en direct par jour sur le site d'Europe 1 (Delphine Soulas, Stratégies, jeudi 15 novembre) [A propos de la généralisation des flux vidéo sur les sites des principales radios françaises.] […] Chaque jour, pas moins de 7 heures 30 [minutes] d'émissions sont diffusées en direct et en vidéo sur [le site d'Europe 1] : Europe 1 matin, Le grand direct des médias, Faites entrer l'invité et Des clics et des claques le soir. « Ce n'est pas par frustration de ne pas faire de la télévision que nous diffusons l'antenne en streaming vidéo. La vidéo a l'avantage d'occuper l'œil de ceux qui écoutent la radio sur internet. Et l'actif vidéo se monétise bien », explique Laurent Guimier, directeur de l'information numérique du pôle News de Lagardère Active. […] Les stations concurrentes l'ont bien compris : la radio ne peut plus ignorer l'image. Depuis quatre ans, Radio France propose à ses internautes de retrouver en vidéo les interventions de ses principaux invités. « Nous étions jusque-là sur un mode de production de rattrapage, nous voulons passer à un mode de flux. La concurrence nous oblige à avancer plus vite », souligne Joël Ronez, directeur des nouveaux médias du groupe public. Les premiers directs vidéo sont attendus début 2013, autour de la matinale de France Info. […] EUROPE 1 : Denis Olivennes vise 10 % d'audience cumulée dans les trois à cinq ans (Denis Olivennes, président d'Europe 1, interrogé par Enguérand Renault, Le Figaro, lundi 15 novembre) [A propos des audiences radio mesurées par Médiamétrie, et selon lesquelles Europe 1 a pris la quatrième place à France Info (nos informations d'hier).] […] Depuis des mois, RMC annonce qu'il va devancer Europe 1. Où en est-on ? « RMC a déclaré qu'Europe 1 était son "horizon". Or l'horizon, c'est la ligne qui s'éloigne à mesure que vous l'approchez ! C'est ce qui s'est passé. En juin dernier, nous avions 510 000 auditeurs de plus que RMC et, à la rentrée, nous en avons 740 000 de plus. Nous ne faisons pas la même radio ! Europe 1 est une radio d'information le matin alors que RMC est une radio de talk. » […] L'horizon d'Europe 1, c'est la barre des 10 % d'audience cumulée ? « Ce n'est pas un horizon, c'est un objectif ! Sur la base d'une radio référente sur l'information et de qualité sur le divertissement, on estime pouvoir, à un horizon raisonnable, soit entre trois et cinq ans, atteindre 10 % d'audience cumulée. » […] _____________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] - www.satellifax.com - 18e année de publication. Reproduction interdite © 2012 Fréquences Vendredi 16 novembre 2012 16/19 Verbatim VERBATIM : Frank Lanoux, Jean-Paul Cottet et Alexandra Laferrière « Cette chaîne n'est pas un magnétoscope. » Frank Lanoux, vice-président de RMC Découverte, à l'occasion de la conférence de presse de présentation de la chaîne, jeudi 15 novembre « On n'a pas fini de mesurer les conséquences de l'arrivée d'un quatrième opérateur en France. » Jean-Paul Cottet, directeur exécutif Marketing, innovation et nouvelles activités de croissance d'Orange, lors du Colloque NPA, mardi 6 novembre « Comme quoi opérateurs télécoms et Google peuvent coopérer. » Alexandra Laferrière, directrice des relations institutionnelles de Google France, pendant que Pierre Louette, secrétaire général de France Télécom, lui sert un verre d'eau alors qu'elle se racle la gorge pendant son intervention lors du colloque NPA, mardi 6 novembre _______________________________________________ Clin dʹœil RMC DECOUVERTE VS PLANETE : réalité et fiction « Sur RMC Découverte, la réalité est plus forte que la fiction », conclut Guénaelle Troly, directrice des programmes de la chaîne, dans l'éditorial qu'elle signe dans le dossier de presse. Une expression qui nous rappelait quelque chose. Après recherche dans nos archives, nous avons trouvé : la formule « la réalité est toujours plus forte que la fiction » était la signature adoptée par Planète en 2001 (nos informations du 16 novembre 2001), conservée jusqu'en 2004. La signature annoncée par RMC Découverte dans le dossier de lancement est « Plus fort que la fiction », présentée toutefois au conditionnel hier matin à la conférence de presse. Belle (RMC) Découverte donc : sur (notre) Planète, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Antoine Lavoisier l'avait bien dit… _________________________________________________ Agenda LES EMISSIONS ET INVITES MEDIA DU WEEK-END La Médiasphère (LCI), vendredi 11h10 (+15h10, dim 10h10) l’Hebdo des médias (i>télé), dimanche 11h45 (+14h05, 18h05, 21h35). Médias le magazine (France 5), dimanche 12h35 AGENDA MEDIAS : événements et conférences des prochaines semaines Aujourd’hui et demain Aujourd’hui 11:30 lun. 19 nov. mar. 20 nov. mer. 21 nov. jeu. 22 nov. jeu. 13 déc. 11:30 09:00 10:30 14:30 09:00 09:00 19:00 09:00 12:30 19:30 19:00 19:45 Forum d'Avignon. Contact : 01 42 60 70 10 Numericable, présentation de la nouvelle offre de service numérique à l'occasion de la mise en service de la tête de réseau fibre du Val-de-Marne. Contact : [email protected] CSA, conférence de presse sur la protection de l'enfance. Contact : 01 40 58 36 29 France TV, conférence de presse pour le lancement de Francetveducation . C.: 01 56 22 92 63 Numéro 23, conférence de presse de lancement. Contact : 01 76 21 58 26 HD1, conférence de presse de lancement. Clapfeeder, présentation de ce service social de VOD. Contact : 01 41 31 99 26 Prix du producteur français de TV 2012, conférence de presse. Contact : 01 43 40 30 97 ACCeS, soirée des chaînes thématiques. Contact : [email protected] Orange innovation, conférence de présentation et de démonstration. MTV, Screening MTV # 02 : présentation des nouveautés 2013. Contact : 01 70 94 95 32 Canalsat / Syfy, lancement de La chaîne de la fin du monde. Contact : 01 71 35 01 66 L'Enôrme TV, conférence de presse et soirée de lancement de la nouvelle grille. C.: 06 21 61 14 80 Université Paris I Sorbonne, leçon inaugurale du Master II Pro cinéma, télévision et nouveaux médias. Contact : [email protected] _____________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] - www.satellifax.com - 18e année de publication. Reproduction interdite © 2012 Fréquences Vendredi 16 novembre 2012 17/19 Focus sur... Focus sur… GTV (groupe Zodiak Media) Attention Les focus sont exclusivement disponibles dans la version de Satellifax adressée aux abonnés. ou en achat à l’unité. Informations abonnement : Véronique Olasz 01 40 29 47 48 / [email protected] _____________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] - www.satellifax.com - 18e année de publication. Reproduction interdite © 2012 Fréquences Vendredi 16 novembre 2012 18/19 Plan de financement Satellifax vous propose chaque semaine une rubrique qui détaille le plan de financement de productions télévisuelles. Le plan que nous publions aujourd’hui concerne Tout est bon dans le cochon, fiction produite par Alchimic Films pour France Télévisions qui est diffusée demain soir, samedi 17 novembre, sur France 3. TOUT EST BON DANS LE COCHON Attention Les plans de financement sont exclusivement disponibles dans la version de Satellifax adressée aux abonnés. ou en achat à l’unité. Informations abonnement : Véronique Olasz 01 40 29 47 48 / [email protected] _____________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] - www.satellifax.com - 18e année de publication. Reproduction interdite © 2012 Fréquences Vendredi 16 novembre 2012 19/19 Zoom programme Chaque semaine, nous analysons l’historique et l’évolution des audiences d’un programme qui revient à l’antenne pour une nouvelle saison. CALIFORNICATION Attention Les « Zoom programme » sont exclusivement disponibles dans la version de Satellifax adressée aux abonnés. ou en achat à l’unité. Informations abonnement : Véronique Olasz 01 40 29 47 48 / [email protected] _____________________________________________________________________________________________________________ Satellifax - Hôtel de Retz, 9 rue Charlot 75003 Paris - Tél. : 01 44 78 04 78 - Fax : 01 42 78 70 36 [email protected] - www.satellifax.com - 18e année de publication. Reproduction interdite © 2012 Fréquences