Sans être pédant, voici une petite définition qui va me permettre d

Transcription

Sans être pédant, voici une petite définition qui va me permettre d
Regards sur la Journée officielle
du cinquantième anniversaire
de la fondation de l’UPA 1
le dimanche 7 septembre 2008
Chers Amis,
L’ascension de 50 marches qui vous ont amenées ici représente chaque fois une année de l’existence de l’Union
des Patrouilleurs Alpins. C’est en ces termes que JeanDaniel Roy, président et « major de table » de cette journée, accueille les membres de l’Union, leurs épouses et
les invités, en précisant toutefois que ce langage est pur
improvisation du fait qu’il ne les a pas comptées. Il poursuit en présentant le musicien du jour, équipé de son instrument, le cor des
Alpes, Gilbert Gonet, qui avait déjà été de la partie, avec son père, à
l’anniversaire qui avait eu lieu à la cabane de Moiry. Le brouillard s’étant installé, il espère, pour la suite, que le souffle puissant du cor balayera cet écran
qui nous empêche d’admirer le panorama.
Après ce préambule, Jean-Daniel ouvre « l’officialité » en donnant la parole
au Président de l’UPA 1, Jacques-Antoine Diserens.
Mesdames, Messieurs, Chers Camarades,
J’ai le grand plaisir de vous souhaiter la bienvenue à
notre 50ème anniversaire de l’UPA 1.
J’ai l’honneur de saluer tout spécialement les invités ici
présents :
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Monsieur Denis Rime, vice-président de la Municipalité de Leysin ;
Monsieur Jean-Martin Stoll, président du Conseil communal de Leysin ;
Monsieur le Colonel EMG Schöni Rodolphe, Cdt br inf mont 10 ;
Monsieur Hans-Peter Walker, vice-président de l’USPA ;
Madame Jocelyne Gay, présidente de l’UPA 10 ;
Madame Colette Kaspar, veuve de Jean-Jacques Kaspar, initiateur et
membre fondateur de l’UPA 1 ;
• Monsieur Gilbert Gonet, vice-président de l’UPA 10 et joueur de cor des
Alpes à cette journée ;
• Monsieur Jean-Denis Roquet, pasteur et aumônier du jour.
Se sont excusés :
• Monsieur Robert Jaggi, Préfet du district d’Aigle ;
• Monsieur Jean-Marc Udriot, Syndic de la Commune de Leysin ;
• Monsieur Christian Josi, président de l’USPA, qui félicite l’UPA 1 pour
son anniversaire par une amicale missive ;
• Monsieur le Général Pierre Martre, Président UTM (France) ;
• Monsieur le Commandant de corps Adrien Tschumy, ancien Cdt CA
mont 3 ;
• Monsieur le Divisionnaire Jean-François Corminboeuf, Cdt rég ter 1 ;
• Monsieur le Brigadier Martin Chevallaz, Cdt br inf 2 ;
• Monsieur le Brigadier Marius Robyr, Cdt PdG ;
• Monsieur le Colonel EMG Franz Nager, Cdt Cen comp spéc mont ;
• Monsieur le Colonel Albert Dutoit, Intendant Arsenal Morges ;
• Monsieur le Colonel René Martin, ancien CT PdG ;
• Monsieur Jean-Paul Favre, membre de l’UPA 1 qui se trouve à l’hôpital.
• ainsi que les membres suivants : Cornamusaz François, Etter Hermann, Genoux Marc, Heussi André, Schorer Jean.
Je remercie le Comité d’organisation et tout spécialement son président,
Jean-Daniel Roy, pour avoir mis sur pied cette journée exceptionnelle.
En reprenant la présidence de l’UPA 1, je me suis engagé à préserver
l’héritage sur lequel repose mon discours d’aujourd’hui.
Sans être pédant, voici une petite définition qui va me permettre d’engager
une réflexion que j’ai hâte de partager avec vous.
• Assemblée : réunion de personnes dans un même lieu. Une brève analyse m’a permis de mettre en évidence ce qui nous est commun à part
le lieu, ce qui nous a rassemblés en ce jour de fête.
Si je dis «héritage» … Tout de suite nos pensées s’orientent vers nos enfants, vers nos parents. Nos regards vers l’avant, vers notre futur et notre
passé ont de nombreux points communs. Ces points, ces marques nous
soudent, nous lient ; telle une confrérie, parfois même une fratrie, avec souvent des sentiments non exprimés, mais bel et bien partagés, nous en
sommes tous convaincus.
Par ces quelques paroles, je veux mettre en évidence ces liens qui existent
entre nous.
Nous avons reçu un cadre de vie, des valeurs morales, des valeurs spirituelles, des possibilités de poursuivre notre développement personnel et ces
mille choses qui ont fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui.
Le contexte politique créé par nos parents visait cela, il avait pour objectif
que, pour nous, le cadre de vie ne serait plus à créer, mais serait prêt à être
utilisé. Nous avons hérité de cela !
Peut-on rêver de plus bel héritage à transmettre à nos enfants ?
Avant de se réjouir de transmettre à notre tour cet héritage, regardons ce qu’il
est devenu de ce «capital». Ce que nous en avons fait ou laisser faire.
Je ne porte pas mon regard aujourd’hui que sur les valeurs qui découlent de
quelques principes. Par exemples : l’éthique, l’honnêteté, le respect de
l’autre, de ses idées, de ses croyances, la solidarité, etc …
Oui, quelle belle leçon, quel beau modèle nous ont donné, légué nos parents : l’union dans la différence, plus on est différent plus on est fort. Les
compétences de chacun au service de tous. Fantastique !
Toutes les autres «valeurs» qui, actuellement, guident les choix et surtout les
discours de la plupart des mouvements politiques ne sont que modes et opportunismes et de circonstance.
Ne perdons pas nos énergies à lutter contre ce courant qui, les premiers
signes en sont déjà perceptibles, s’épuisera de lui-même. Orientons notre
action pour la sauvegarde et la transmission des valeurs qui portent en elles
le liant social qui nous a été transmis.
Nous avons une chance aujourd’hui de pouvoir donner à nos enfants, de
notre vivant, le sens de ces valeurs. Le but n’est pas de faire adhérer notre
descendance à nos idées. Nous mêmes ne l’aurions pas fait ou rarement et
que du bout des lèvres.
Non ! Je suis convaincu que les quelques principes hérités et cités ci-dessus
sont transmissibles à doses «homéopathiques».
Exprimons-nous simplement, aussi clairement que possible, sur tous les sujets que l’actualité nous déverse au quotidien et ajoutons-y une petite touche
de «morale», comme une graine. Ensuite, l’arroser, puis la laisser grandir …
Il me semble que ces quelques comportements soient simples à mettre en
œuvre. Mais tous, nous avons déjà constaté que l’on remettait souvent à plus
tard notre prise de position. Parfois un silence est plus confortable qu’une
discussion. Comme Vaudois, je ne dis rien, mais je n’en pense pas moins !
Si je cherche dans mon héritage, celui qui nous est commun, un indicateur
qui pourrait m’apporter une partie de la solution, je le trouve dans le mot
«courage». Courage de lever la main pour voter devant tout le village, devant
sa famille, devant ses voisins.
Et pour notre UPA 1, préserver l’héritage, c’est reconnaître le courage et la
valeur de ce que nos anciens ont créé, dans un climat certes plus favorable
qu’aujourd’hui, et alors à notre tour, ayons le courage et la volonté de préserver cet héritage en le protégeant, le développant, l’améliorant, c’est-à-dire :
en le faisant vivre et prospérer.
Nos forces unies nous le permettent.
Je vous souhaite une bonne journée.
Au terme de son allocution, le Président central donne la parole au représentant de la Municipalité en la personne de son vice-président, le Municipal Denis Rime.
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Monsieur le Président du Conseil communal,
Messieurs les Colonels,
Madame la Présidente de l’UPA 10,
Monsieur le Président de l’UPA 1 ;
Monsieur le Président d’organisation,
Mesdames, Messieurs,
Je vous souhaite tout d’abord une cordiale bienvenue dans nos Alpes vaudoises. La Commune de Leysin est très fière de vous accueillir pour la journée officielle du souvenir de la fondation de l’Union des Patrouilleurs Alpins.
Même si le temps n’y est pas, le cœur y est, et derrière ces nuages se cache
un panorama montagneux exceptionnel, panorama que je n’aurai pas le loisir
de contempler aujourd’hui avec vous.
Mais comme votre passion accompagne certainement un savoir, des expériences et des connaissances très pointues du merveilleux relief de notre
pays, je vous laisse imaginer celui-ci qui offre une vue grandiose couvrant le
Jura, le Léman, les Alpes françaises, valaisannes et bernoises.
Aujourd’hui, je vais vous narrer une autre histoire, celle de notre village.
Le vieux Leysin est le plus haut village des Alpes vaudoises. Il est situé sur
un plateau à 1'263 mètres d’altitude. A l’écart des voies de migrations, le village s’est blotti entre des remparts naturels qui mettaient sa population à
l’abri des invasions et des pillages. C’est en 1702 que Leysin devint une paroisse indépendante.
Dès la fin du 18ème siècle, Leysin impose l’image d’un climat bénéfique pour
la santé :
• Pureté de l’air ;
• Qualités thérapeutiques du soleil ;
• Longévité de la population ;
• Vertus curatives de la vie en plein air.
Afin que Leysin soit plus accessible, la construction de la crémaillère d’Aigle
à Leysin aboutit en 1897, et permet de relier ce lieu aux chemins de fer de la
plaine.
Dès 1903, c’est le Docteur Rollier qui crée la première clinique reconnue pour
les traitements par l’héliothérapie. Cette clinique sera la première d’une
longue série. Toute cette période traduit le va-et-vient d’innombrables patients. Dans les années 30, Leysin compte plus de 5'600 habitants, dont
3'000 sont des patients …
C’est en 1950 que cette période prend fin car « l’antibiotique » fait son apparition dans les soins médicaux et remplace la thérapie par le soleil. Cela signifie la fin des sanatoriums et de nombreux bâtiments restent vides.
Le Tourisme est alors en plein essor et l’arrivée du Club Méditerranée ainsi
que la création de LeysinTours permettent à Leysin de devenir une station de
sports d’hiver et de vacances d’été bien connue. De nombreux anciens sanatoriums sont transformés en hôtels et notre station commence à recevoir des
touristes.
Cette nouvelle orientation se concrétise en 1956 avec l’ouverture de la télécabine Leysin – La Berneuse. En 1962, l’American School s’installe et notre
village jouit encore une fois de prospérité économique. En 1969, on compte
entre 6'000 et 7'000 lits touristiques.
Depuis, de nombreuses écoles internationales se sont installées dans notre
village, de nouvelles constructions sont venues renforcer l’offre touristique et
Leysin jouit de l’étiquette « Label Familles », lesquelles bénéficient de nombreuses infrastructures, clubs sportifs, activités diverses et d’une qualité de
vie extraordinaire.
En 2008, la commune compte 3'913 habitants et accueille 10'000 personnes
en haute saison. De nombreux projets d’avenir hantent les nuits des politiciens de la station et des autres villages des Alpes vaudoises afin de développer des projets dans le cadre d’une stratégie globale. Leysin, comme vous
l’avez entendu est riche d’une longue histoire et cela nous donne cet allant
pour prolonger ce lien d’attachement qui nous lie à notre village.
Tous les membres de la Municipalité, que je représente aujourd’hui, vous
souhaite de vivre une très belle journée dans notre patrimoine.
Après l’allocution du représentant de la commune, Jean-Daniel Roy reprend
la main pour lancer la partie « promotions » et invitent les membres du comité
actuel et les membres fondateurs présents à se déplacer et de venir « devant
le front ».
Jean-Daniel remercie les membres du comité qui l’ont épaulé et ensuite il va
nous présenter les robustes membres fondateurs présents et qui sont nommés, à cette occasion, membres d’honneur de l’UPA 1. Il s’agit de :
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Jacques Alberti
Roger Autier
Gilbert Blank
Gilbert Dufour
Claude Ferrero
Jean-Charles Graf
Roger Pilloud
Henri Rabinowicz
Il va de soi que les membres fondateurs qui ne sont pas présents aujourd’hui,
recevront aussi leurs diplômes de membres d’honneur de l’UPA 1, soit :
• Alain Clot, Philippe Courvoisier, Pierre Hügli, Charles Kohler, Roland
Oberson, Pierre Oederlin, Jacques Piguet, Roger Santschy, JeanPierre Schiess et Jean Schorer.
Après les remerciements aux membres fondateurs, le président du jour a
l’honneur de présenter la nouvelle bannière de l’Union des Patrouilleurs Alpins, étendard offert par le Président central Jacques-Antoine Diserens.
Pour cette inauguration, Jean-Daniel Roy nous présente un Alpin français,
pasteur de son état qui va officier en tant qu’aumônier du jour, Jean-Denis
Roquet, qui va nous apporter son message de circonstance.
Je remercie de tout cœur ceux qui m’ont invité pour ce jour :
• Le président Jacques-Antoine Diserens
• Le secrétaire Jean-Claude Buffat
• Sans oublier Jean-Daniel Roy avec qui j’ai eu les
premiers contacts.
50 ans, ½ siècle que l’Union des Patrouilleurs Alpins
existe.
50 ans et une nouvelle bannière, un nouveau fanion, un nouveau drapeau,
quelle que soit la façon dont vous l’appelez, il est là comme symbole de ralliement, de reconnaissance.
Il sera là j’imagine pour tous les événements importants, les fêtes et les deuils.
Dans cette nouvelle bannière, la croix a pris de
l’ampleur et les montagnes ont presque disparu, elles
ne subsistent que dans les mots, le piolet, le ski et la
corde. De nos cœurs, les montagnes ne vont pas disparaître, elles qui sont parmi les rares lieux privilégiés
où l’homme qui patrouille, qui vadrouille, qui marche,
qui avance, sait qu’il doit prendre au sérieux la nature
et la montagne en particulier. Il retrouve sa place
d’homme, qui ne domine pas tout, qui ne maîtrise pas
tout, qui doit savoir attendre le moment propice ne serait-ce que pour passer d’un versant à l’autre. La montagne est belle, elle peut être terrible, apprendre à la
respecter est une grande école de vie.
La corde et le piolet, indispensables à la sécurité en montagne, l’importance
de la corde qui nous relie est si forte, que l’on parle de cordée, l’union par la
corde, attaché à un même destin. Mais sur un glacier, la corde sans le piolet
ne serait pas grand-chose, un seul pourrait faire tomber tous les autres. C’est
le piolet qui arrêtera la chute pour autant qu’il soit bien manié. La corde sera
alors la ligne de vie pour celui qui a chuté.
Quant au ski, c’est lui qu’on utilise quand tout va bien, quand la montée peut
se faire à peau de phoque ou la descente en ski alpin, quand la montagne se
fait un peu plus facile. Ce n’est pas encore la montagne des citadins, les sacs
à dos nous le rappellent, mais le ski est aussi pour nous le symbole d’une
certaine facilité, cela va plus vite si l’on peut glisser.
La croix au centre, voilà un symbole qui renvoie au drapeau de notre pays,
mais aussi à celui qui est mort sur une croix pour que nous vivions. Ces clous
plantés en croix ont été comme des piolets qui nous ont maintenus en vie,
ses bras ouverts comme des cordes d’amour pour nous ramener au Père.
Puissent nos vies ressembler à cette bannière, avec la croix, avec le Christ
au centre qu’elles rayonnent et annoncent l’union, l’entraide et le salut.
Union des Patrouilleurs Alpins 1, c’est le titre de la bannière, union, unité
communauté, rassemblés par un unique drapeau, faisons en sorte que nous
puissions toujours nous saluer dans nos alpes. Nos alpes qui ne connaissent
pas de frontières… comme la croix ne connaît pas de frontières, quel qu’il
soit, celui qui vient au Christ est accueilli.
Quel qu’il soit, celui qui, sur notre chemin en montagne est en difficulté, sera
secouru.
On fraternise plus facilement en montagne, franchir les mêmes difficultés
rapproche, les barrières sociales s’effacent, pas de prise de pouvoir, si ce
n’est celle de la météo.
Union devant ce qui est plus grand que nous et par-delà devant celui qui l’a
créée. La montagne nous convie à l’humilité.
Que la bénédiction de Dieu soit sur nous, afin que nous portions les valeurs
véhiculées par cette bannière, qu’il nous donne d’être des guides recherchant
l’unité, l’amitié et la fraternité sans frontière.
Amen
Prière du pèlerin de la montagne
Auteur : Gratien Volluz
« Seigneur Jésus,
Toi qui as fait un si long déplacement d'auprès du Père,
pour venir planter ta tente parmi nous,
Toi qui es né au cours d'un voyage,
Tu as couru toutes les routes,
celle de l'exil, celle des pèlerinages, celle de la prédication.
Tire-moi de mon égoïsme et de mon confort,
fais de moi un pèlerin.
Créé par amour pour aimer, fais Seigneur que je marche,
que je monte par les sommets vers Toi,
avec toute ma vie, avec mes frères,
avec toute la Création, dans l'audace et l'adoration. »
Gratien Volluz est chanoine du Gd St Bernard
Après cette prière venant du Grand-St-Bernard, Jean-Daniel Roy, en tant que
président d’honneur, remet un diplôme à Jacques-Antoine Diserens pour ses
25 ans passés au sein de l’UPA 1.
Avec beaucoup d’émotion, de tendresse, de reconnaissance, le comité a pensé qu’il était souhaitable d’évoquer
l’initiateur et fondateur de notre UPA, Jean-Jacques Kaspar, qui nous a quittés en 1996. C’est pourquoi en un clin
d’œil d’amitié, nous remettons à Colette, son épouse, ce
diplôme oh combien mérité et justifié de membre
d’honneur qui est le gage de notre attachement indéfectible à la famille Kaspar.
Ensuite, le Président central remet à Jean-Daniel Roy le diplôme de président
d’honneur que lui a décerné l’Assemblée générale 2007 à Morges.
Les yeux et la voix remplis d’émotion, Jean-Daniel donne la parole à HansPeter Walker, vice-président de l’USPA, qui en l’absence de son Président,
Christian Josi malade, se fait le porte parole de l’Association faîtière.
Chers Patrouilleurs de l’UPA 1,
Mesdames et Messieurs les autorités civiles et militaires,
Chers Camarades,
C’est un grand plaisir pour moi de passer cette journée importante avec vous. Comme vice-président de l’USPA, je
vous transmets les salutations les plus cordiales, les félicitations les plus sincères et les meilleurs vœux du président de notre association. Je suis très
fière d’être membre de l’UPA 1 depuis plus de 25 ans. Comme suisse alémanique, j’ai énormément de bons souvenirs de mon poste d’officier alpin, des
cours alpins et des concours de sports militaires.
Hans-Peter enchaîne ensuite avec quelques mots en allemand pour rappeler
que le CA de campagne 1 était une grande unité bilingue.
Le Président de l’USPA et Hans-Peter Walker
souhaitent un avenir heureux pour l’UPA 1. Pour
marquer cet anniversaire, il remet un cadeau au
Président central au nom de l’USPA, cadeau sous
forme d’une aquarelle signée de Heinz Leuzinger,
ancien instructeur du CICM d’Andermatt, représentant la Dent-Blanche. Jacques-Antoine Diserens le remercie pour cette attention qui aura sa
place dans la galerie des souvenirs.
Pour terminer, Hans-Peter remercie les organisateurs de cette journée.
La sœur aînée de l’UPA 1 est présente à cette commémoration en la personne de Jocelyne Gay, Présidente de l’UPA 10 qui nous apporte aussi son
message en ce jour de fête à La Berneuse.
Chers Amis montagnards,
Je cite quelques phrases du procès-verbal du 8 juin 1958.
« Le Capitaine Kaspar donne la parole à Monsieur Chevalley, Président de l’UPA 10. Monsieur Chevalley apporte
les vœux de son Union et espère des liens cordiaux et suivis entre les deux Unions dont les buts sont semblables. »
50 ans plus tard, ces paroles auraient pu être les miennes. Mais en découvrant le fond d’écran du site du cinquantième, merci Jean-Claude, j’ai été
éblouie par la rose qui s’y trouvait. Celle-ci m’a rappelé la phrase de Montaigne : « Si la vie n’est qu’un passage, sur ce passage au moins semons des
fleurs ». C’était un peu difficile de prendre des fleurs un dimanche à La Berneuse, mais mon intention était bien sûr de remercier le comité de l’UPA 1
mais comment le faire. Des fleurs ! Pour ces Messieurs ? Et puis zut ! C’est
toujours eux qui ont quelque chose. Alors cette fois, je change. Je remercie
certaines dames qui ont apporté ou apportent toujours énormément à l’UPA 1
et je leur offre des fleurs. A Mesdames Colette Kaspar, Françoise Buffat, Josiane Panchaud, Chantal Roy et à Mesdemoiselles Amélie et Céline Panchaud.
Vive l’UPA 1 et joyeux anniversaire !
Jean-Daniel Roy a le plaisir de donner ensuite la parole à l’autorité militaire
présente en la personne du Colonel EMG Schöni, Cdt br inf mont 10 e.r.
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Permettez-moi de vous amener le salut de ce que l’on
appelle l’autorité militaire et plus particulièrement de la
Brigade d’infanterie de montagne 10, Grande Unité issue
d’Armée XXI réunissant la division de montagne 10 et
ses corps de troupes et à la fin de cette année, cette brigade va passer à la réserve. N’ayez crainte, l’Armée, la montagne, c’est une
très longue histoire et l’on va garder deux Grandes Unités : les Br inf mont 9
et 12.
Ce que je veux dire par là, vous l’avez dit tout à l’heure. Le siège ou le berceau de l’Union, les montagnes et également l’Armée et ça me fait chaud au
cœur de voir que les couleurs que vous avez choisies se rapportent égale-
ment aux couleurs qu’ont tous les corps de troupes que l’Armée. Je souhaite
que nous ayons dans le futur la possibilité de poursuivre et de former les
gens qui aiment la montagne à Andermatt et que l’on puisse alimenter ces
Unions alpines et poursuivre l’esprit de la montagne et de l’Armée dans la
montagne.
Bonne journée
Après avoir remercié le dernier orateur, Jean-Daniel invite les participants à
l’apéritif tout en précisant que chacun peut découvrir la nouvelle étiquette du
cinquantième pour l’action vins 2008 de notre ami vigneron Claude-Eric Dufour et éventuellement de passer commandes.
Après l’apéritif et ses discussions, ses retrouvailles, les participants sont invités à se rendre au Restaurant tournant du Kuklos pour le repas de fête où
sera servi un excellent menu gourmand au contenu évocateur de la saison :
Salade croquante de saison aux couleurs d’automne
Emincé de veau du pays aux bolets
Gratin dauphinois maison
Légumes frais de saison
Charlotte aux poires et à la vanille et son coulis de framboise
Deux heures plus tard, le major de table nous incite à la rejoindre sur la
grande terrasse, devant le Kuklos, face au Mont-Blanc que l’on ne verra pas,
pour la clôture de cette Journée officielle. Et comme il se doit, ayant ouvert
cette manifestation le matin, il se donne la parole pour la clore sous la protection de la nouvelle bannière et devant tous les participants, une dernière fois,
rassemblés avant le retour dans nos foyers.
Chers Amis,
Vous vous êtes tous rendus compte peut-être qu’après cette belle réunion,
que l’UPA 1 continue, que les UPA continuent. Si vous recevez annuellement
un très beau programme et un compte rendu de nos manifestations, ce n’est
pas sans rien. Nous avons eu beaucoup de chance dont la dernière était
d’accueillir dans notre Union des Patrouilleurs Alpins 1, Jean-Claude Buffat.
Et si on fait pour Federer des « ovations debout », je crois qu’il en mérite une
parce qu’après le président, je croix que c’est une des bonnes raisons de
notre existence, c’est d’avoir pu maintenir tous ces liens et de faire de notre
UPA une deuxième famille. Jean-Claude, pour tout ce que tu as fait, un immense merci.
Il remercie aussi Gilbert Abbé qui a dessiné le motif du diplôme de membre
d’honneur utilisé aujourd’hui pour récompenser nos valeureux membres fondateurs.
Chers Amis, je suis arrivé au bout de cette journée. Par cette manifestation
pour laquelle je me suis mis volontiers à disposition et avec l’honneur de mener à bien cette entreprise, je vous ai préparé ma dernière allocution qui
s’intitule :
« Pour prendre congé »
Je cite une parole de Saint-Exupéry : « Afin de se souvenir, on ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux ». Pour chacun d’entre nous, il y a
hier, aujourd’hui et demain car nous pouvons tirer du
passé une nourriture du présent et germe d’avenir. Ces
mots ne sont pas de Saint-Exupéry mais du Conseiller
fédéral Roger Bonvin. Notre UPA souffle cette année
ses cinquante ans, ses cinquante bougies d’existence,
son demi-siècle depuis sa fondation. Quelle est son visage en 2008 ? Quelle image aimerait-elle projeter ?
Celle d’une amicale d’anciens patrouilleurs alpins en devenir inéluctablement une fois vers un groupe d’anciens,
heureux de passer ensembles quelques moments privilégiés pour évoquer le passé en affermissant ce lien
d’amitié de cette UPA qui lui tient à cœur. Ou bien le visage d’une association qui puise sa force dans la réalité
du temps présent face à l’actualité en s’adaptant au service autant par l’acte que par la pensée à la cause alpine civile ou militaire. D’expérience, je répondrais peutêtre les deux à la fois, car il est indéniable que chacune de nos rencontres
génère joie, respect, bonheur, estime et nous tenons à ces affinités qui traitent de notre solidarité. Je l’ai dit tout à l’heure, souvenez-vous de cette parole du Cdt de corps Stettler qui disait quand il était simplement mon cdt de
bataillon du 4, que c’était un bataillon d’admiration mutuelle. Eh bien ! Cultivons encore cette admiration mutuelle et ayons toujours ce plaisir de nous
rencontrer. Antoine de Saint-Exupéry que je cite encore : « Il n’est de camarades que s’ils s’unissent dans la même cordée vers le même sommet en
quoi ils se retrouvent ». J’ajoute, oui d’accord ! Et cela concerne chacun des
anciens à la condition d’intégrer à la cordée, les forces nouvelles et plus
jeunes, de leur faire confiance dès les premiers relais pour l’épanouissement
de chacun. Et la cordée, ce n’est pas seulement la montagne, la cordée, elle
est de tous les jours. Enfin, nous sommes la source de notre expérience,
nous n’avons jamais poussé l’aventure plus loin que ce que définissent nos
capacités et notre plaisir. On s’interroge : Fallait-il oser ? Oser suffisait-il ?
Oser rêver ! J’ose … et c’était la devise du Colonel Bigeard, commandant
d’un non moins célèbre régiment de parachutistes français, plus connu encore pour ceux qui ont lu ses livres, sur le nom de Colonel Raspeguy que lui
avait octroyé l’écrivain Jean Lartéguy. Le rêve permet aux patrouilleurs de se
sublimer …
Merci à mes chers guides amis, commandants, prédécesseurs présidents :
les Gilbert Blank, Pierre Hügli, Jean-Charles Graf, Jean Schorer, Gilbert Dufour, de m’avoir transmis la flamme qui nous permet par Saint-Exupéry de
nous ressourcer et d’avancer.
Post cinquantième ! Et pour conclure … Le temps est venu pour moi de me
déguiser en souvenir. Combien de fois vous l’ai-je dit ? Je vais apprendre …
peut-être …
Bonne fin de journée !
Ainsi pris fin cette magnifique rencontre …
Photo de famille avec les 82 participants présents le dimanche 7 septembre 2008