GROUPE BURKINA FASO COMPTE

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GROUPE BURKINA FASO COMPTE
GROUPE BURKINA FASO
COMPTE-RENDU REUNION
DU 5 JUIN 2013
Auditorium de la bibliothèque Abbé-Grégoire à Blois
« Santé en Afrique de l’Ouest – Don de matériel médical »
Cour de l’hôpital de Koudougou (crédit : Hélène Mignot)
SOMMAIRE
Présentation de la journée ........................................................................................................... 3
Les intervenants ........................................................................................................................... 3
Tour de table des participants :..................................................................................................... 3
•
Ordre de Malte .................................................................................................................... 3
•
Action Humanitaire Sourire France Afrique (AHSFA) .......................................................... 4
•
Association Fanatenane ...................................................................................................... 4
•
Association Pirogue 2000 .................................................................................................... 4
•
Ambulanciers sans frontières .............................................................................................. 4
Présentation de Cédric Lévêque .................................................................................................... 4
•
L’offre de soins biomédicale (« médecine moderne ») ....................................................... 5
•
L’offre de soins traditionnelle ............................................................................................. 5
•
L’automédication................................................................................................................. 5
•
Comment s’opère le choix des individus ? .......................................................................... 5
Échanges avec la salle ................................................................................................................... 6
•
Médecine publique, médecine privée et rôle des acteurs de l’aide au développement .... 6
•
Médecine traditionnelle versus médecine moderne ? ....................................................... 7
•
Quid de la notion de déterminant culturel ?....................................................................... 7
Présentation Hélène Mignot ......................................................................................................... 8
Introduction ................................................................................................................................. 8
Historique de la coopération avec le Burkina Faso ......................................................................... 8
•
L’Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) ................................................................. 8
•
L’hôpital ............................................................................................................................... 8
•
Les Amis de Dreux Koudougou (ADK).................................................................................. 9
•
L’association Aide à la santé des enfants burkinabè (ASEB) ............................................... 9
Présentation du système de santé au Burkina Faso ....................................................................... 9
•
Un système de soin pyramidal ............................................................................................ 9
Quelques difficultés/écueils de la coopération ............................................................................ 10
•
Le manque de continuité................................................................................................... 10
•
Le financement .................................................................................................................. 10
•
Matériel médical................................................................................................................ 10
•
Fuite des cerveaux ............................................................................................................. 11
En conclusion ............................................................................................................................. 11
Échanges avec la salle : discussion autour de la question de l’envoi de matériel ........................... 11
Projection-débat ........................................................................................................................ 12
Présentation de l’association Horizons Sahel ............................................................................... 12
Principaux points discutés au cours du débat : ............................................................................ 12
ANNEXES.................................................................................................................................... 13
1 - Les effectifs en ressources humaines des structures de santé .................................................. 13
2 - Quelques lectures autour de la santé et de l’accès au soin dans les pays du Sud : .................... 15
2
Présentation de la journée
Le groupe de travail Burkina Faso proposait une rencontre en deux temps autour des questions de
santé en Afrique de l’ouest : une conférence-débat sur les facteurs culturels expliquant les parcours
de soin des individus dans les pays du Sud, suivie d’une projection-débat sur l’envoi de matériel
médical.
L’accès à des soins de qualité pour tous est au cœur des préoccupations des acteurs de l’aide
humanitaire et de l’aide au développement. L’appui des structures de coopération internationale du
Nord paraît essentiel. Pourtant, le regard de l’anthropologue invite à se reposer une question
primordiale : pourquoi aider ? Notre aide est-elle vraiment nécessaire, vraiment bénéfique pour les
populations ?
La question du don de matériel médical est particulièrement sensible : apparemment nécessaire, le
matériel envoyé constitue pourtant dans la majorité des cas un fardeau pour les structures
bénéficiaires. Pourquoi ? Comment y remédier ?
Les intervenants :
Cédric Lévêque
Doctorant en anthropologie sociale, université Bordeaux 2, laboratoire LAM (Les Afriques dans le
Monde). Travaille à une thèse sur « la lutte contre le paludisme face à l’épreuve du conflit
casamançais »
Hélène Mignot,
Vice-présidente de l’association ASEB (Aide à la santé des enfants burkinabè) et administratrice de
Centraider.
Barbara Comte,
Chargée de mission pour l’association Humatem
Michel Roger
Membre de l’association Horizons Sahel
Tour de table des participants :
Ordre de Malte
En France et à partir de la France, la mission Hospitalière de l’Ordre Souverain de Malte est assurée
par les Œuvres Hospitalières françaises de l’Ordre de Malte, couramment appelées Ordre de Malte
France. L’Ordre de Malte France est une organisation caritative chrétienne dont les actions couvrent
les multiples aspects de la fragilité humaine : sociale, physique et psychologique. L’ODM intervient au
Burkina Faso dans le domaine de la santé suivant différents axes :
3
•
•
•
Gestion d’un réseau de centres de santé répartis dans tout le BF, notamment un grand
dispensaire à Ouagadougou. Ces centres de santé sont privés et entièrement financés par
l’ODM. Ils emploient du personnel local.
Import de médicaments pas container pour approvisionner les centres de santé.
Transport sanitaire : l’ODM développe actuellement création d’un réseau d’ambulances
(inexistant au BF) dans tout le pays (en accord avec le ministère de la Santé et les pompiers)
afin d’améliorer l’accès aux soins, en particulier pour les femmes enceintes. 3000 transports
d’urgence ont ainsi été réalisés en 2012. Le programme comprend un volet de formation de
jeunes burkinabè aux techniques de secourisme.
Action Humanitaire Sourire France Afrique (AHSFA)
L’objet principal de l’association est de contribuer à l’amélioration des conditions de santé et de
bien-être des populations les plus démunies surtout en zone rurale africaine, par la collecte, l’achat
et l’acheminement de matériel hospitalier vers certains pays africains, en particulier la république
Centrafricaine. L’envoi répond à un besoin criant après la rébellion du 23 mars, qui a provoqué des
pillages (disparition du matériel médical).
Ingénieur en télécommunication, membre de Sourire France Afrique où il s’occupe des questions de
logistique, mécanique, transport. Comprendre et trouver des solutions, renforcer l’aide en matière
de santé, notamment avec la France.
Association Fanatenane
Fanatenane existe depuis 15 ans. Au départ, son objectif était de monter un orphelinat à Madagascar
pour recueillir les jumeaux (rejetés) et sensibiliser la population. Monter un centre médical de
maternité. Un 3e volet concerne le développement agricole à travers notamment la formation (projet
d’envoi d’un tracteur).
Association Pirogue 2000
L’association a aidé à la mise en place et accompagne un poste de santé fixe et itinérant (intervention
le long de l’axe du fleuve Niger) au Bénin (voir Bulletin de liaison de Centraider sur la santé – n°33)
Ambulanciers sans frontières
Intervention humanitaires d’urgence.
Présentation de Cédric Lévêque
L’exposé visait à répondre aux questions suivantes, à partir des exemples de la Casamance (Sénégal)
et du Burkina Faso :
•
Quelles sont les différentes offres de soin, et qu’est-ce qui fait qu’un individu choisit un
parcours de soin en particulier ?
•
Quels facteurs détermine le choix entre offre de soin en « médecine moderne » (ou « offre
biomédicale ») et médecine « traditionnelle » ?
Les malades disposent de recours thérapeutiques divers, ce qui leur permet de composer des
itinéraires thérapeutiques souvent complexes.
4
L’offre de soins biomédicale (« médecine moderne »)
Elle est constituée en une structure pyramidale héritée de l’époque coloniale. Selon les lieux, la
couverture géographique peut-être plus ou moins bonne.
À la base, se trouve la case de santé, tenue par un agent de santé communautaire (ASC), membre de
la communauté villageoise, plus ou moins bien formé à dispenser des soins en santé primaire et à
orienter le patient vers une structure compétente après avoir traité l’urgence.
La deuxième structure est nommée CSPS (Centre de santé et de promotion sociale) au Burkina-Faso,
et poste de santé au Sénégal. Cette structure et tenue par un infirmier chef de poste (ICP), qui peut
être secondé par d’autres infirmiers ou des ASC.
L’échelon supérieur est le CMA (Centre médical avec antenne chirurgicale) au Burkina-Faso ou centre
de santé au Sénégal. La formation sanitaire est placée sous la responsabilité du médecin-chef de
district qui est ainsi le supérieur hiérarchique direct du personnel des CSPS ou postes de santé
polarisés.
L’offre biomédicale est très hiérarchisée avec un protocole assez rigide, l’infirmier appliquant à la
lettre une technique médicale prédéfinie. Quand il ne sait pas quelle réponse apporter, il en réfère
au niveau supérieur.
L’offre de soins traditionnelle
L’offre de soins « traditionnelle » est un entrelacs complexe, variant selon les coutumes locales, la
religion, etc. Elle se compose :
•
d’herboristes, fabriquant des pharmacopées à bases de plantes, d’animaux, de minéraux,
mais usant aussi d’un recours au symbolisme (ex : prières auprès de la plante avant
prélèvement de ses feuilles, de ses racines, etc.) ;
•
de devins, dont la tâche consiste à découvrir l’origine du mal (fétiche, sorcier, ancêtre ou
génie) ;
• de rebouteux (essentiellement pour les fractures) ; etc.
La médecine « traditionnelle » soigne les maux physiques mais aussi sociaux. Elle donne au malade
une existence sociale et rééquilibre les tensions au sein de la communauté.
Les tradipraticiens sont une invention de la médecine moderne, une reconnaissance de la médecine
traditionnelle par la biomédecine, dans la limite de l’utilisation de certaines plantes, dont les
principes actifs sont « scientifiquement » reconnus.
L’automédication
Elle peut être réalisée à base de plantes (l’individu malade, ou un membre de sa famille, connaît les
propriétés thérapeutiques de certaines racines, feuilles, etc.), de médicaments en surplus ou de
médicaments de contrebande achetés dans la rue.
L’individu malade dispose donc de nombreux recours possibles pour recouvrer (ou tenter de
recouvrer) la santé.
Comment s’opère le choix des individus ?
Différents facteurs sont déterminants dans le choix du parcours de soin :
5
•
L’opinion du groupe organisateur de la thérapie (concept établi par Janzen 1), qui regroupe
des membres de la famille du malade, ou d’amis, ou de toutes autres personnes pouvant
influencer un malade dans ses choix thérapeutiques.
•
Les croyances et opinions de l’individu, la manière dont il pense et se représente le monde,
la maladie, etc. jouent un rôle important dans la constitution de son itinéraire
thérapeutique.
•
La disponibilité des différents recours possibles : y a-t-il une structure biomédicale proche ?
La présence d’un tradipraticien ?
•
Les expériences du malade, ou de membre du groupe organisateur de la thérapie, vécues
dans telle ou telle structures.
•
Les ressources économiques du malade ou de sa famille. Les ressources économiques de la
famille, gérées par le GOT (en allant chercher l’argent dans un réseau familial parfois très
éloigné, l’individu peut, en cas d’urgence, parvenir à recueillir des fonds suffisant pour
financer un soin coûteux).
Le facteur culturel n’est donc pas le plus important dans le choix du malade.
On ne peut pas penser un itinéraire thérapeutique standard, ni penser que le facteur « culturel »
peut bloquer l’individu dans son accès aux soins. Généralement, les individus reconnaissent
l’efficacité, dans l’absolu, des structures biomédicales.
Généralement, on constate que l’efficacité et l’utilité des structures biomédicales sont reconnues par
les individus. Mais les 2 types de médecines ne prennent pas en charge les mêmes choses, et sont
complémentaires. Un exemple : un malade touché par un paludisme pourra consulter en poste de
santé pour se voir délivrer des ACT tout en consultant en parallèle un devin qui lui apportera la
réponse à une question importante : pourquoi le moustique infecté m’a justement piqué moi ?
Échanges avec la salle
Les échanges ont principalement porté sur les points suivants :
Médecine publique, médecine privée et rôle des acteurs de l’aide au
développement
Au Sénégal, il existe des comités de santé depuis les années 1990, qui ont été mis en place dans
le cadre de la décentralisation. Ces comités de santé sont une réponse à l’incapacité de l’État à
fournir le matériel nécessaire aux centres de santé publics. Les comités de santé sont des
structures publiques de forme associative (avec un président, trésorier, etc. Ils dépendent
directement de l’État 2 : le préfet est présent à chaque renouvellement du bureau). La gestion de
la santé est donc assurée par la population. Tous les échelons de la pyramide sanitaire sont gérés
1
John Janzen, Quête de la thérapie au Bas-Zaïre, Edition Karthala, Cool. Hommes et Sociétés, 1995. John
Janzen décrit les types de guérison parmi les Bakongo du Bas-Zaïre, qui, à l'instar de nombreux peuples,
utilisent la médecine cosmopolite parallèlement à leurs pratiques traditionnelles de soins.
2
La vocation première des CS est de permettre une forme d’autogestion des postes de santé (qui sont des structures
publiques, médecins et infirmiers étant directement rémunérés par le ministère de la Santé). L’idée est de pouvoir réaliser
des bénéfices sur la vente de médicaments (qui sont achetés dans les pharmacies régionales, tenues par l’État, avec
autorisation du médecin chef de district), pour financer de nouveaux achats de médicaments, mais aussi, dans l’idéal, pour
l’entretien des locaux... Et surtout permettre la rémunération des agents de santé communautaires (sorte d’aides-soignants
issus de la population dont le rôle est avant tout préventif et informatif (documenter les populations sur les maladies, faire
le tour des maisons pour débusquer d'éventuels malades non-pris en charge, etc.).
Les membres de ces comités sont élus (choisis serait peut-être plus juste) par la population, sous la tutelle du préfet, pour
des mandats de 4 ans renouvelable une fois.
6
par le comité de santé : l’État paye le personnel sanitaire, et le CS gère les différents postes de
santé à tous les niveaux.
La gestion financière de ces comités de santé constitue un problème. Les CS se financent sur la
vente de médicaments (selon les principes de l’initiative de Bamako), mais c’est souvent
insuffisant. Exemple : si la maison de l’infirmier est en ruine, c’est au comité de santé de financer
les réparations (l’État ne peut ni ne veut le prendre en charge), mais dans un contexte de conflit
comme celui de la Casamance, la collecte des fonds est difficile. Et lorsque les fonds sont
collectés, les conflits entre communautés peuvent empêcher leur bonne attribution
(détournements…) Cela est vrai dans toute communauté villageoise, y compris hors conflit, et
pour tous types de fonds, y compris ceux qui proviennent des partenaires du Nord.
Il est nécessaire de comprendre le tissu social, les enjeux politiques d’un territoire, d’un village,
pour intervenir. Les déterminants culturels ne peuvent être identifiés et mesurés que dans un
contexte très précis, très local. La pure « tradition casamançaise » date de seulement 30 ans, du
début du conflit. Culture et traditions sont des enjeux politiques, une manière de s’identifier à un
groupe humain, par rapport à un autre groupe humain. Il faut penser le groupe humain avant
d’intervenir.
La présence d’une ONG est un enjeu politique. « De toute façon, une ONG finira bien par
passer » (Expérience au Burkina Faso : travaille sur un projet de santé publique dans la zone de
Boussé. Interlocuteur principal était le président du comité de santé, également président de
tous les CS financés par les ONG.)
Médecine traditionnelle versus médecine moderne ?
Le recours à la médecine traditionnelle est aussi une adaptation à des conditions dégradées dans
les centres de santé. Les gens se tourne vers d’autres solutions, essaient de se débrouiller seuls
(exemple du Gabon)…
L’accès à la médecine traditionnelle et notamment aux plantes, peut-être une première solution,
quand il n’y a pas d’autres choses.
La collaboration entre médecine traditionnelle et moderne est très difficile, voire impossible, car
on constate que la médecine moderne est là surtout pour écraser la médecine traditionnelle. On
doit aussi faire face à l’ambiguïté forte chez le personnel soignant, qui est culturellement attaché
à médecine traditionnelle, mais doit l’écarter du fait de sa position de personnel d’État.
Biomédecine est le terme utilisé en anthropologie pour parler de « médecine moderne ». Le
terme de médecine traditionnelle lui-même n’est pas satisfaisant, c’est un concept de l’OMS. La
MT comprend une composante énorme du symbolique, du religieux, qui n’existe pas dans la
médecine « moderne »
La médecine traditionnelle est là de toute façon, mais elle soigne avant tout les maux sociaux
L’OMS, plutôt que de financer des programmes de reconnaissance de la médecine traditionnelle
voués à l’échec, ne devrait-elle pas financer la qualité des soins et de l’accès à ceux-là ?
Beaucoup d’argent part sur de mauvaises voies. La priorité serait de construire des centres de
santé, de les alimenter et de permettre aux populations d’y accéder.
Quid de la notion de déterminant culturel ?
Le terme est impropre : il n’y a pas de déterminants culturels. Cette notion renvoie à l’histoire
coloniale : les tenants de la médecine pasteurienne n’étant pas écoutée en Europe à l’époque de
la colonisation, ils sont allés en Afrique pour tester leurs idées, leurs protocoles avant de les
importer en Europe. La problématique est extrêmement complexe…
7
On évoque souvent le manque d’« esprit de prévoyance » des Africains. Mais est-ce nous,
Occidentaux, qui avons raison d’avoir cet « esprit de prévoyance » ? Ce qui ne « fonctionne pas
comme chez nous » n’est pas forcément ce qui ne fonctionne pas bien ! Une maison abîmée
n’est pas forcément une mauvaise maison ou une maison pauvre ! Là sont les déterminants
culturels.
Exemple : Casamance pays rizicole, plat autour d’un fleuve avec système de marée qui rentre loin
dans les terres. L’enjeu pour les agriculteurs locaux est de laisser entrer l’eau douce et
d’empêcher l’eau salée ou saumâtre de pénétrer dans les terres cultivées. Pour cela, les
populations ont mis au point, depuis des siècles, des techniques adaptées. Une ONG arrive et
met du béton et des écluses, pour remplacer le système traditionnel. Au bout de trois ans, le
système moderne ne fonctionne plus, les écluses sont bloquées. Résultat, dans ce village, toute
une partie de l’espace agricole est devenu incultivable.
Ce type d’exemple incite à se méfier de l’aide humanitaire, qui pose souvent le problème de
l’importation de savoirs non adaptés aux réalités locales.
Question : Faut-il envoyer du matériel agricole à Madagascar ? Que faut-il faire ?
Réponse : Pourquoi envoyer un tracteur à Madagascar ? Est-ce adapté ? Utile ? Nuisible même ?
Ce sont ces questions simples qu’il faut vraiment se poser avant d’intervenir. En ayant une
connaissance précise des réalités locales.
Présentation Hélène Mignot
Introduction
Infirmière diplômée d’état puis cadre de santé et directrice des Soins au centre hospitalier de Dreux,
Hélène Mignot est retraitée depuis 7 ans. Membre de l’association Les Amis de Dreux Koudougou
(ADK) pendant douze ans, de 1998 à 2010, elle est aujourd’hui vice-présidente de l’association ASEB
(Aide à la santé des enfants burkinabè), et vice -présidente de Centraider responsable des ressources
humaines.
Historique de la coopération avec le Burkina Faso
L’Institut de formation en soins infirmiers (IFSI)
De 1998 à 2008, HM a accompagné à plusieurs reprises des élèves infirmière en stage au Burkina
Faso, dans le cadre du partenariat entre l’Institut de formation en soins infirmiers (IFSI) de Dreux et
l’École nationale de santé publique (ENSP) de Koudougou.
Une convention liait les 2 établissements publics depuis 1992, ouvrant un partenariat effectif
jusqu’en 2008. L’IFSI organisait des stages en santé publique (CSPS). Ces stages se passaient dans le
cadre du jumelage des Villes de Dreux et de Koudougou. En 2008 le programme des études
d’infirmier diplômé d’État (IDE) a changé ainsi que l’organisation et les stages se sont individualisés et
diversifiés vers d’autres pays.
L’hôpital
À partir de 1999-2000, une convention liait l’hôpital de Dreux et le CHR de Koudougou. Ce jumelage
hospitalier, rendu possible par une double volonté nationale et institutionnelle, a permis d’aider à la
mise en place de la décentralisation hospitalière au Burkina Faso et d’apporter des financements
pour la formation des personnels de santé et l’équipement du CHR de Koudougou.
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Des missions hospitalières ont été réalisées jusqu’en 2006. Les changements de directeurs et les
problèmes de financement des actions ont mis fin à la collaboration entre les deux établissements.
Les Amis de Dreux Koudougou (ADK)
L’association existe depuis le jumelage des villes, c’est-à-dire depuis plus de 40 ans.
Mais en 2001 s’opère la fusion de la section Koudougou du comité de jumelage Dreux - Koudougou
et des ADK. Le nouveau « jumelage-coopération » représente la mairie de Dreux et élabore les
dossiers. Cette organisation rencontre également « des soucis » pour mener ses actions à KDG.
L’association Aide à la santé des enfants burkinabè (ASEB)
La création en mai 2005, de l’ASEB, association dont le siège se trouve au CH de Dreux, répond à la
panne des jumelages institutionnels. Cette nouvelle structure centre ses actions sur le parrainage
d’enfants :
• Suivi régulier de 30 parrainages sur les plans scolaire et médical,
• Financement des soins aux enfants nécessiteux à Koudougou,
• Développement d’activités créatrices de revenus (ACR) pour les familles d’accueil,
• Envoi de matériel selon les besoins,
• Ventes d’artisanat africain : encouragement des artisans / Programme« Art contre Soin ».
Elle s’appuie sur plusieurs partenaires locaux :
•
l’équipe du service social, qui gère une somme mensuelle pour financer les soins des plus
nécessiteux (somme versée par l’ASEB - Dreux) = financement privé
•
La direction de l’Action sociale
•
L’UCMP (Union Chrétienne médicale et paramédicale),
•
La clinique du Dr Moné (clinique privée à Koudougou).
Présentation du système de santé au Burkina Faso
Un système de soin pyramidal
Les structures de soins se répartissent en :
•
•
Secteur public de soins avec trois niveaux d’offre des soins :
o Niveau primaire : constitué par les districts sanitaires qui, eux-mêmes, comprennent
deux échelons :
 le centre de santé et de promotion sociale (CSPS),
 le centre médical avec antenne chirurgicale (CMA).
o Niveau secondaire : 9 centres hospitaliers régionaux (CHR).
o Niveau tertiaire : 3 centres hospitaliers universitaires (CHU).
Le secteur sanitaire privé se développe assez rapidement et concerne principalement le
Cour de l’hôpital de Koudougou – Photo ASEB
médicament et les structures de soins.
Selon l’annuaire statistique du ministère de la Santé on compte en moyenne au Burkina Faso :
•
•
un médecin pour 37 699 habitants ;
une sage-femme pour 25 903 habitants ;
9
•
•
•
•
•
un infirmier pour 3 822 habitants ;
Ces ratios médecin/habitant et sage-femme/habitant sont nettement en-deçà des normes
préconisées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En effet, l’OMS recommande un
médecin pour 10 000 habitants et une sage-femme pour 5 000 habitants ;
le rayon moyen d'action théorique est de 7,69 km ;
la proportion des CSPS respectant les normes en personnel est de 75,95 % ;
le ratio habitants par CSPS est de 9 876 habitants.
La question centrale est la prise en charge du malade. L’objectif premier de ces interventions de
partenariat est d’agir en faveur d’une prise en charge « plus humaine ». Par exemple, au Burkina
Faso, traditionnellement, la mère seulement s’occupe de l’enfant : l’infirmier n’y touche pas. Par
conséquent, si une mère est soignée, personne ne veut remplir la tâche subsidiaire de s’occuper du
bébé.
Quelques difficultés/écueils de la coopération
Le manque de continuité
Ce problème majeur, qui entrave l’efficacité du partenariat, intervient à différents niveaux :
- changement d’interlocuteur : le changement de directeur du CH de Koudougou a ainsi mis fin
au jumelage avec l’hôpital de Dreux.
- manque de continuité dans l’organisation de l’accès aux soins,
- Manque de relai de la formation : le retour auprès de l’équipe soignante n’était pas faite.
Le financement
Dans les échanges entre hôpitaux, la question du financement était toujours centrale :
•
les per diem : la formation est considérée comme une source complémentaire de
revenus ;
•
Faire venir le personnel soignant burkinabè pour le former au CHU de Dreux revenait très
cher.
Matériel médical
Le matériel envoyé à Koudougou n’était pas ou mal utilisé (exemple des couveuses), parfois
détourné.
L’équipement nécessite une maintenance, un approvisionnement en eau ou en électricité adaptés.
Malgré une réflexion en amont, on rencontre des problèmes locaux qui entravent le bon
fonctionnement.
Il existe des moyens adaptés sur place, mais la « chasse à l’ONG » est une activité très importante qui
conduit à des réalisations totalement inadaptées. Cite de nombreux exemples de projets inaboutis,
détournés de leur fonction initiale, mal conçus, mal entretenus. Exemple de l’incinérateur : le bel
incinérateur en brique ne fonctionne plus, le bidon adapté fonctionne toujours !
Il faut toujours donner la priorité à l’achat de matériel local.
10
Fuite des cerveaux
La rémunération d’un médecin au BF est largement inférieure au niveau de rémunération
recommandé par l’OMS, ou aux salaires proposés par les ONG ou à l’étranger. Rien que dans le cadre
de la coopération Dreux-Koudougou, ils ont pu observer que les gens formés par les ADK partaient
souvent du CH de Koudougou pour aller vers le privé.
En conclusion
Une démarche doit toujours être acceptée par la chefferie locale, trouver les interlocuteurs locaux
qui vont pouvoir accompagner l’ONG dans ses démarches et ses actions (parrainage d’enfants
« faussement nécessiteux »)
Il existe un grand écart entre les objectifs de l’aide et les résultats atteints. Cela est particulièrement
évident au Burkina Faso, où l’on recense une ONG tous les 20 km2. On en arrive à des concurrences
entre ONG au sein d’un même village !
Échanges avec la salle : discussion autour de la question de
l’envoi de matériel
Ambulanciers sans Frontières est beaucoup sollicité pour l’envoi d’ambulances. Mais les ambulances
européennes ne sont pas adaptées, trop sophistiquées pour l’Afrique, avec du matériel électronique
fragile. Se pose en outre souvent le problème de l’approvisionnement en carburant… JL Guéry relate
un programme en Haïti = envoi d’ambulances neuves avec formation des ambulanciers – 6 mois
après, cela ne fonctionnait plus. Il est plus efficace de fabriquer une ambulance simple avec un
véhicule local et un brancard.
L’intervention des ONG est parfois nuisible : l’intervention ponctuelle d’humanitaires peut laisser une
image négative, créer des nouvelles difficultés après leur départ (Ordre de Malte).
Un point important est la question de la langue d’échange : il n’y a pas de soin direct possible si on
ne maîtrise pas la langue des populations soignées.
La « qualité » des partenaires est essentielle : il faut trouver des partenaires partageant la même
philosophie, la même volonté d’aide pour leur propre pays. Il faut rester dans ce qu’ils sont en
apportant les moyens que l’on peut pour améliorer l’accès aux besoins essentiels. L’approche
anthropologique permet de porter un regard différent sur l’aide humanitaire (Pirogue 2000).
Recherche et aide au développement
Il existe peu d’échanges entre la recherche et les ONG (sauf grosses ONG comme Médecins sans
frontières CRASH) car la recherche fondamentale coûte cher.
Les conclusions de la recherche en anthropologie sont peu ou pas du tout médiatisées. Pourtant,
force est de constater que depuis des décennies d’aide humanitaire, cela ne fonctionne pas mieux.
L’anthropologie incite à se poser les questions suivantes : l’intervention des ONG ne contribue-t-elle
pas à pérenniser la dépendance des pays du Sud ? à maintenir en place des structures politiques
inadaptées, des États défaillants qui se désolidarisent de leur rôle premier qui est d’aider leurs
populations à aller mieux ? (Cédric Lévêque)
11
Projection-débat
Projection du film documentaire d’Hélène Pineau Équipés pour soigner - Une enquête sur le don de
matériel, qui invite à réfléchir à la pertinence des projets d’appui à l’équipement médical menés dans
les pays en développement et met en lumière les bonnes pratiques.
A la suite de la projection, Barabara Comte anime une discussion avec les participants autour de
l’envoi de matériel. Pourquoi envoyer ? Quel type de matériel envoyer ? Sous quelles conditions…
Le film révèle que 70% du matériel envoyé n’est pas utilisé, et que seulement 10 à 30 % de ce
matériel médical fonctionne correctement ! Des chiffres qui incitent à réfléchir sur ce geste
humanitaire qu’est l’envoi de matériel. Les témoignages des personnes présentent corroborent ces
constat.
Présentation de l’association Horizons Sahel
Depuis 10 ans, l’association vendômoise Horizons Sahel envoi du matériel mais dans un cadre très
strict (voir le diaporama).
Pour l’instant, il n’existe pas de texte de loi pour réglementer la qualité du matériel envoyé. A
compter de mars 2014 une directive sera mise en application, qui obligera à prouver que le matériel
envoyé fonctionne.
Principaux points discutés au cours du débat :
•
Articulation avec les politiques de santé publique,
•
La demande de matériel doit absolument émaner des structures locales,
•
Importance du partenariat,
•
Problème des intermédiaires : plus il y a d’intermédiaires entre le donateur et le
bénéficiaire, plus il y a de risques de « disparition » de matériel médical. Horizons Sahel
résout la question en travaillant directement avec les hôpitaux bénéficiaires.
•
Question de la maintenance, de l’alimentation énergétique (solaire ou pas solaire ?), de
l’adaptation du matériel aux conditions climatiques locales,
•
Toujours donner la priorité au matériel local,
•
Le problème des déchets médicaux : que faire du matériel obsolète ? Les pays destinataires
se retrouvent avec « nos poubelles ».
Conclusion (Barbara Comte)
Pour l’instant, le don de matériel médical est nécessaire dans la mesure où il répond à des besoins
vitaux et sur des produits impossibles à trouver dans les pays bénéficiaires. Toutefois, la tendance
(recommandation de l’OMS) est d’aller vers le développement de technologies spécifiques, adaptées
aux pays du Sud.
12
ANNEXES
1 - Les effectifs en ressources humaines des structures de santé
Elles sont des indicateurs du fonctionnement du système de santé :
Tableau 1 : Effectif des structures de santé
Types d’infrastructures
Effectifs
Centres médicaux avec antenne chirurgicale
42
Centres médicaux (CM)
33
CSPS
1268
Dispensaires isolés
101
Maternités isolées
21
(Source : annuaire 2010 du ministère de la Santé)
Tableau 2 : Effectif des ressources humaines
Type de personnel
Effectif
Médecins
441
Pharmaciens
58
Chirurgiens -Dentistes
38
sage -femme / maïeuticien d’état
604
Infirmier d’état
2338
Infirmier breveté
1924
Agent itinérant de santé
1490
(Source : annuaire 2010 du ministère de la Santé)
La formations des personnels de santé non médecin (ENSP de Koudougou)
Les services de la direction régionale sont chargés de la programmation et de l’exécution des
activités pédagogiques, de la gestion de la discipline.
Filières de
formation
Sujet de
formation
Niveau de
recrutement
Condition
d’admission
Durée de la
formation
Coûts pour les
nationaux
Coûts pour les
non nationaux
Accoucheuse
Auxiliaire
Soins
obstétricaux
CEPE
Concours
direct ou test
2 ans
251 714 F/an
377 571F /an
13
Agent Itinérant
de Santé
Soins
primaires
CEPE
Concours
direct ou test
2 ans
251 714 F/an
377 571F /an
Infirmiers (ères)
breveté(e)s.
Soins
infirmiers
BEPC
Concours
direct ou test
2 ans
251 714 F/an
377 571F /an
Sage -Femme /
Maïeuticien
d’état
soins
obstétricaux
BEPC ou
équivalent
Attestation de
la classe de
terminale
Concours
direct ou test
3 ans
251 714 F/an
377 571F /an
Personnels de l’ENSP : 11 enseignants permanents, 45 enseignants vacataires, 9 administratifs
Total général des élèves = 921 élèves entrés sur concours ou inscrits privés
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2 - Quelques lectures autour de la santé et de l’accès au soin dans les pays
du Sud :
 Maurice Gaudelier (dir.), Maladie et santé selon les sociétés et les cultures, PUF, 2011.
 Didier Fassin, Pouvoir et Maladie en Afrique, 1992. coll. Les champs de la santé, PUF, Paris
1992,359 p.
 Yannick Jaffré et Jean-Pierre Olivier de Sardan (dir.), Une médecine inhospitalière. Les difficiles
relations entre soignants et soignés dans cinq capitales d’Afrique de l’Ouest, APAD, Karthala
(« Hommes et sociétés ») 2003, 449 p.
 Meunier Aude, « Systèmes de soins et organisation du territoire au Burkina Faso »,
Mappemondes, 60, 2000.4, pp. 12-17.
A télécharger gratuitement sur : http://www.mgm.fr/PUB/Mappemonde/M400/Meunier.pdf
 6e Journée provençale de la Santé humanitaire – Interculturalité et solidarité en Santé
Actes à télécharger gratuitement sur :
http://www.santesud.org/sinformer/evenements/jpsh/jpsh2011/actes%20JPSH%202011.pdf
 Supplément au Monde Diplomatique de juin 2013. Fonds mondial de lutte contre le sida, la
tuberculose et le paludisme.
Accessible gratuitement sur le site du Monde Diplomatique : http://www.mondediplomatique.fr/2013/06/A/49214
 Médecins du Monde (auteur : Magali Bouchon, anthropologue), Accès aux soins, Les
déterminants socioculturels - Cadre de référence des déterminants socioculturels de l’accès aux
soins
Ce cadre de référence des déterminants socioculturels de l’accès aux soins montre la richesse qu’un regard
décentré peut apporter au processus d’aide humanitaire. Résolument orienté sur l’ouverture
interdisciplinaire, il propose différentes entrées pour mieux comprendre la diversité socioculturelle des
populations auprès desquelles Médecins du Monde intervient. Analyses, définitions, méthodes de travail :
autant d’outils proposés dans ce document établi par une anthropologue de la santé, qui permettent aux
acteurs de la solidarité internationale d’identifier et prendre en compte l’influence des déterminants
socioculturels dans la manière de faire et penser le soin, d’améliorer la pertinence des projets et leur mise
en œuvre pratique.
A télécharger gratuitement sur le site Internet de Médecins du Monde (format PDF, 2,55 Mo) :
http://www.medecinsdumonde.org/Publications/Guides-a-l-usage-des-professionnels-de-lhumanitaire/Acces-aux-soins-les-determinants-socioculturels
 Actes du 1er Forum « Pansons le Monde », janvier 2012
Le 25 janvier 2012, Convergences 2015, Cités Unies France et ACTED organisaient, en partenariat
avec Santé Sud, Alima, Pharmaciens Sans Frontières, le DU Droit et stratégie de l’action
humanitaire et les Cafés Humanitaires, le 1er Forum annuel Pansons le Monde. Ouvert à tous les
acteurs mobilisés en faveur de l’accès à la santé dans les pays du Sud (associations, experts,
collectivités territoriales, société civile, institutions publiques, organisations internationales,
opérateurs du Nord et du Sud, professionnels de la santé, fondations), le Forum Pansons le
Monde visait à proposer des solutions innovantes et à promouvoir des projets et des
convergences pour assurer l’accès des populations les plus fragiles à des soins de qualité, en
rassemblant les acteurs issus des secteurs public, associatif et privé, spécialisés ou généralistes.
A télécharger sur le site Internet de Centraider, www.centraider.org, rubrique Outils >
Documentation
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Lectures et sites recommandés dans le prolongement de la formation :
LES DONS DE MATERIEL MEDICAL
DANS LES PROJETS D’APPUI A L’EQUIPEMENT MEDICAL
GESTION DE PROJET D'APPUI A L'EQUIPEMENT MEDICAL
Guide pratique - Le matériel médical dans les actions de solidarité internationale- Équiper une
structure de santé : 5 étapes pour réussir, France : ouvrage collectif coordonné par Humatem (2005)
(disponible en ligne gratuitement sur www.humatem.org)
Support méthodologique - LE PRECIS, référentiel qualité pour les projets d’appui à l’équipement
médical, France : Humatem – Groupe URD (2011) (disponible en ligne gratuitementsur
www.humatem.org)
Support méthodologique - Méthode de diagnostic pour les projets d’appui à l’équipement médical,
France : Humatem – Groupe URD (2011) (disponible en ligne gratuitement sur www.humatem.org)
Support méthodologique - Méthode de planification pour les projets d’appui à l’équipement médical,
France : Humatem – Groupe URD - Groupe de travail "le matériel médical dans les actions de
coopération internationale" (2012) (disponible en ligne gratuitement sur www.humatem.org)
Support méthodologique - Méthode d’évaluation pour les projets d’appui à l’équipement médical,
France :
Humatem
–
>>> A venir, pour compléter la série : Méthode de suivi de projet d’appui à
Groupe
l’équipement médical
URD(2011) (di
sponible
en
ligne gratuitement sur www.humatem.org)
Film documentaire - Equipés pour soigner, une enquête sur le don de matériel médical. Réalisatrice :
Hélène Pineau, Terre Nourricière avec l’appui d’Humatem, et en partenariat avec HOPE et Cap
Solidarités(2012) (DVD disponible sur commande (10€) auprès d’Humatem)
Exposition - L’envoi de matériel médical, le bon réflexe ?, publication collective coordonnée par
Humatem(2007) (location auprès d’Humatem)
Guide pratique – Le matériel humanitaire dans les projets de solidarité internationale : Définir les
besoins et y répondre efficacement, Bioport (2003) (disponible en ligne sur www.bioport.asso.fr).
LES ASPECTS SOCIO-PHILOSOPHIQUES DU DON
Marcel Mauss, (1973) Essai sur le don : Forme et raison de l'échange dans les sociétés archaïques In
Sociologie et Anthropologie, PUF, Collection Quadrige, 149-279 p.
Lewis Hyde (1983)The Gift: Imagination and the Erotic Life of Property, Vintage, 352 p.
16
Cap Solidarités, Peuples Solidaires (2006) Le don, une solution ?, Paris : Ritimo.
Centraider (2008) Don de matériel. Recueil de fiches (disponible en ligne sur www.centraider.org).
Via le monde (2007) – Le don à quoi bon ? Recueil de textes (disponible en ligne sur
www.vialemonde93.net).
LE DON DE MATERIEL MEDICAL DANS LES PAYS EN
DEVELOPPEMENT
OMS (2000) Guidelines for healthcare equipment donation, Genève : OMS (disponible en ligne sur le
site Internet de l'OMS : www.who.int/medical_devices/en/index.html)
OMS (2010) Baseline country survey on medical devices 2010, Genève : OMS (disponible en ligne sur
le site Internet de l'OMS : www.who.int/medical_devices/en/index.html)
OMS (2011) Medical devices donations : considerations for solicitation and provision, WHO medical
devices technical series, Gèneve : OMS (disponible en ligne sur le site Internet de l'OMS :
www.who.int/medical_devices/en/index.html)
OMS (2011) Medical devices. Managing the mismatch. An outcome of the Priority Medical Devices
project, Genève : OMS (disponible en ligne sur le site Internet de l'OMS :
www.who.int/medical_devices/en/index.html)
Perry L., Malkin R., (2011) Effectiveness of medical equipment donations to improve health systems:
how much medical equipment is broken in the developing world?, Pubmed (disponible en ligne sur
http://link.springer.com)
REGLEMENTATION RELATIVE AU DON DE MATERIEL MEDICAL ET
MEDICAMENTS
Révision de la Directive 2002/96/EC adoptée le 7/06/2012, portant sur les déchets d'équipements
électriques
et
électroniques
(en
ligne
sur
http://ec.europa.eu/environment/waste/weee/index_en.htm)
Loi n°2007-248 du 26 février 2007, article 32, portant sur l’interdiction de distribution et de mise à
disposition des Médicaments Non Utilisés (en ligne sur www.legifrance.gouv.fr)
REMED, carrefour d'échanges autour des problèmes liés aux médicaments dans les pays en
développement : www.remed.org
LA MAINTENANCE DES EQUIPEMENTS MEDICAUX
Livret - Du maintenancier à l’intervenant biomédical – Pour une exploitation optimisée du parc
d’équipements médicaux, France : ouvrage collectif coordonné par Humatem (2010) (disponible en
ligne sur www.humatem.org)
Série de fiches-Infos sur les équipements médicaux (disponible en ligne sur www.humatem.org)
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Ouvrage - Équipements biomédicaux pour les pays en développement, Paris :
ACODESS.227p, Humatem (2010)
Article -Evidence-based approach to the maintenance of laboratory and medical equipment in
resource-poor settings, Malkin R, Keane A. PubMed (2010)
LOGISTIQUE INTERNATIONALE
Appui technique à la logistique internationale : Bioport - www.bioport.asso.fr
Réponse sur-mesure aux besoins de transport solidaire : Mission Air - www.mission-air.com
Transports aériens internationaux : Aviation Sans Frontière - www.asf-fr.org
Transports routiers nationaux et internationaux :, Transhuma - www.transhuma.org
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Documents pareils