316 - les livres d`or 2015 des esn et editeurs

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316 - les livres d`or 2015 des esn et editeurs
iLogiciels&Services
Hebdomadaire
Rédacteur-en-chef : Roger BUI
] LA NEWSLETTER ÉCONOMIQUE DES SSII ET ÉDITEURS
ÉDITORIAL
AU SOMMAIRE
P1451 : Edito; Divalto; SSII
cotées (conjoncture).
P1452-P1454 : La saga HP.
P1455 : Le Tableau IT40.
BULLETIN D'ABONNEMENT
DIVALTO : MOBILITÉ ET
COLLABORATION
BIG
On a beaucoup
parlé de Big Data
ces
derniers
jours, notamment dans le cadre du projet Big
Data Launchpad
que nous avions
présenté la semaine dernière. Charles Parat, directeur Recherche et Innovation, chez Micropole, s’est
intéressé à l’impact de cette
approche sur les zones de confort techniques, méthodologiques et stratégiques dans lesquelles la « Business Intelligence » stagne depuis vingt
ans. Ainsi, au plan technique,
le Big Data et ses nouvelles
technologies d’analyse ont
donc eu pour effet de libérer
l’IT de la pensée unique du
stockage relationnel « généraliste ». Ce dernier reste par
ailleurs très efficace pour les
processus transactionnels,
mais s’avère totalement dépassé pour le stockage ou la
restitution de très gros volumes structurés et à plus forte
raison pour les non-structurés.
Au plan méthodologique, pourquoi la souplesse envisagée
sous forme de DataLab’s pour
le Big Data, ne servirait-elle
pas de mode normal d’usage BI
pour les nouvelles données
dans l’entreprise ? Grâce à ces
bénéfices sur le plan méthodologique, la réflexion autour du
Big Data va donc aussi clairement permettre à la BI d’entreprise de devenir vraiment agile. La gouvernance des données limitée aux données élues
pour figurer dans un datawarehouse est périmée depuis
longtemps… Le Big Data permet d’ouvrir des chantiers de «
Strategic Data Gouvernance »
qui s’inscrivent dans la durée.
Voilà qui est nouveau. Le Big
Data remet en cause la BI d’entreprise en lui ouvrant de nouveaux horizons. Nous sommes
en train de fabriquer les outils
qui vont surveiller tous nos
faits et geste et bientôt nos
pensées également ! RB.
N° 316 - Mercredi 6 mars 2013
Paris, le 27 février 2013 - Divalto, vient de faire l’acquisition de deux
logiciels pour renforcer la richesse fonctionnelle de son ERP, mais pas
seulement. Il s’agit de DS-mobileo (ex RBS Moby), solution de mobilité,
et DS-agileo (ex RBS Agiléo), solution de gestion collaborative.
L’acquisition des solutions DS-mobileo et
DS-agileo, précédemment éditées par
RBS (Ready Business System) et connues sous les noms de RBS Moby et RBS
Agiléo, porte sur l’ensemble des actifs
des deux solutions, ainsi que sur une
équipe de 21 collaborateurs. Ces produits, très demandés par les clients du
groupe et, plus globalement, par l’ensemble du marché, viennent élargir son
offre produits qui ne s’adresse plus seulement aux intégrateurs de ses progiciels
de gestion, mais également aux éditeurs
qui veulent introduire la dimension mobilité et de gestion collaborative dans leurs
offres. Ses précédentes acquisitions lui
ont permis d’élargir les fonctionnalités de
son ERP : rachat de l’activité progiciels
du CTDEC en 2008, pour renforcer son
offre autour de la GPAO, ou encore celui
d’idylis en 2010, qui lui a ouvert la voie du
cloud et de l’univers des TPE et des
experts-comptables.
Thierry Meynlé, président du directoire,
positionne cette acquisition dans la stratégie du de la société : « Dans un monde
qui évolue rapidement et constamment,
l’ERP doit, lui aussi, se faire plus agile
pour répondre aux besoins croissants en
matière de mobilité et de travail
collaboratif. L’impact des réseaux sociaux et des nouveaux terminaux modifie
les modèles et nous devons anticiper. A
travers ces deux acquisitions, Divalto
renforce sa dynamique collaborative, un
enjeu très stratégique pour les années à
venir, ces technologies mobiles intégrées
à l’ERP devenant des incontournables
pour les entrepreneurs. A très court
terme, ces deux produits seront donc
intégrés à nos ERP et commercialisés via
notre actuel réseau de vente indirecte. En
parallèle, nous avons pour ambition de
devenir un acteur de premier ordre dans
le domaine de la mobilité.
Pour ce faire, nous allons constituer un
nouvel écosystème de partenaires éditeurs, opérateurs et intégrateurs autour
de cette nouvelle offre, qui seront
séduits par notre avance en la matière.
L’arrivée de ces offres sur un marché de
la mobilité encore peu structuré et le
développement de ces nouveaux canaux
de distribution ouvrent désormais la voie
à un net renforcement du positionnement
du groupe Divalto dans la sphère indirecte du marché IT. »
Divalto a enregistré une hausse de son
activité de plus de 5% en 2012, avec un
chiffre d’affaires de 13,5 M€ contre 12,9
M€, pour une 11ème année consécutive de
croissance. Editeur « pure player »,
Divalto travaille avec plus de 300 partenaires qui distribuent et intègrent ses
solutions sur l’ensemble du territoire.
L’éditeur investit chaque année plus de
30% de son chiffre d’affaires dans la R&D.
2012 a été marquée par le recrutement
de plus de 60 nouveaux partenaires ERP.
L’écosystème Divalto compte désormais
plus de 1500 personnes et génère un
chiffre d’affaires estimé à 140 M€. Outre
les deux nouvelles solutions, l’offre
Divalto comprend : Divalto infinity, l’ERP
sans limite ; Divalto iZy, l’essentiel de la
gestion pour PME-PMI et Divalto idylis,
les logiciels de gestion en mode Cloud
Computing.
SSII COTÉES : RÉSULTATS EN TROMPE-L’ŒIL
Aigremont, le 3 mars 2013 - Claude Gourlaouen (Connect-IT), a publié la
note de conjoncture suivante :
« L’activité d’un trimestre s’inscrivant
généralement dans la continuité de celui
qui l’a précédé, il est intéressant de relever l’activité communiquée par chaque
société au titre du 4ème trimestre 2012:
- Les ETI enregistrent des croissances
internes très positives sur le 4ème trimestre 2012 (en moyenne 4%), en par-
]
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ticulier les plus petites d’entre elles (segment de 50 à 100 M€ de CA). En revanche, la croissance des leaders est quasinulle et celle des PME est négative.
- Sur neuf SSII en décroissance sur 2012,
huit le sont encore au 4ème trimestre.
Cela signifie que le travail de réorganisation a été entrepris de façon trop pous(suite en dernière page)
iL&S
ZOOM
LA SAGA HEWLETT-PACKARD (HP)
Paris le 14 février 2013 – Dans les années 80-90, les principaux acteurs de l’informatique –on ne parlait
pas encore de numérique si ce n’est pour l’opposer à analogique- étaient regroupés en trois pôles. Il
y avait les constructeurs (le hardware ou matériel et le logiciel de base), les SSII et éditeurs (les logiciels
outils et applicatifs et les services) et les utilisateurs (les DSI des entreprises essentiellement).
Aujourd’hui, les frontières s’estompent et tout le monde veut tout faire pour répondre à la demande des
utilisateurs finals (consumers) et professionnels, que ce soit dans le contexte de l’entreprise ou
personnel. Par ailleurs, la frontière entre professionnel et personnel s’estompe également. Une seule
entreprise au monde peut se targuer de pouvoir répondre à la demande depuis le device personnel aux
grands serveurs en passant par les télécoms et le cloud : HP. Toutefois, elle a exclu de son terrain de
jeu les solutions applicatives.
Dans ce contexte, nous avons rencontré Jean-Paul Alibert, VP Innovation
chez HP France, qui nous explicite la
personnalité de ce constructeur qui a
réussi à détrôner Big Bleu sur son
propre terrain, malgré un certain
nombre d’errements ces dernières
années. Pour bien visualiser la société, sachez que sur les 120,4 milliards de $ (-5,3%) de chiffre d’affaires en 2012 (exercice au 31 octobre),
29% viennent de la division PC, 28%
des services, 20% des imprimantes,
20% des serveurs, du stockage, des
réseaux et des logiciels et 3% des
services financiers. Pour cet exercice,
HP a annoncé une perte nette de 12,6
milliards, incluant la provision pour
Autonomy Software.
A titre de comparaison, IBM a réalisé
sur son exercice 2012 un chiffre d’affaires de 104,5 milliards de $ (-2%),
pour un résultat opérationnel positif
de 17,6 milliards (+8%). Global
Technology Services a contribué pour
38,5%, Global Business Services pour
17,8%, Software pour 24,3%,
Systems and Technology pour 16,9%
et Global Financing pour 1,9%.
On voit clairement la différence entre
les deux profils. Pour Jean-Paul
Alibert, si HP a traversé toutes ces
ruptures, technologiques et des usages, sans encombres, c’est grâce à
son ADN qui a toujours été la R&D
pure R&D que du temps de Carli
Fiorina, soit autour de 3,5 milliards
de dollars. Toutefois, de nos jours,
nous investissons énormément dans
des acquisitions de sociétés qui représentent avant tout des acquisitions de
technologies. Si on tient compte des
ces acquisitions, le groupe investit
aujourd’hui beaucoup plus en R&D
qu’auparavant.Ainsi, quand nous
avons successivement racheté 3PAR,
3COM, Peregrine, Mercury Interactive
ou encore Opsware, nous avions acquis des technologies qui avaient déjà
trouvé un marché, mais pas forcément un grand marché. En revanche,
nous avions acquis de grandes technologies que nous n’avions pas développée suffisamment tôt. A l’exception de Palm, toutes nos acquisitions
ont connu un franc succès.
Nous étions leader des serveurs, leader des imprimantes et leader des PC
suite au rachat de Compaq, du temps
de Carli Fiorina. Nous n’avions pas
d’activité réseau et nous avions une
grosse faiblesse en stockage. Nous
avions commencé par racheter 3PAR
qui a été l’une des plus belles intégrations sur ces dernières années. Nous
Jean-Paul Alibert
ROGER BUI : Aujourd’hui, HP
couvre tout depuis le logiciel les
services, les serveurs, le
stockage, les réseaux, les PC et
tablettes et les imprimantes.
Comment fait-elle pour rester sur
le podium mondial pour chacune
de ses activités ?
] N° 316 - Mercredi 6 mars 2013 - Page 1452
3PAR Inc. est un constructeur américain de matériel informatique spécialisé dans le stockage. Il produit notamment une gamme de baies de
stockage disque pour les entreprises.
3PAR a été fondé en 1999, et a son
siège à Fremont (Californie). En avril
2010, il a été reconnu comme étant la
quatrième société de technologie en
termes de croissance par le magazine
Forbes. 3PAR a été racheté par HP le 2
septembre 2010, après une série de
surenchères avec Dell, pour un montant de 2,4 milliards de $ ce qui représente plus de 10 fois son chiffre d’affaires. Parmi les innovations de 3PAR
figurent l’introduction de la notion de
« thin provisioning, » qui simplifie l’allocation d’espace disque et introduit la
possibilité de surréservation, ainsi
que la virtualisation du stockage.
En télécoms nous avions racheté 3
sociétés dont 3COM qui a ouvert le
réseau aux datacenters et clusters.
Aujourd’hui nous sommes numéro 2
dans les réseaux, également de très
loin devant le numéro 3. Dans la foulées nous avions racheté Peregrine,
puis Mercury Interactive qui a une
offre globale de supervision non seulement des réseaux, mais de l’ensemble de l’IT. Nous avions ainsi pu créer
le pôle Operation Center.
Nous avons alors créé le concept de
Converge Infrastructure que nous
avons mis sur le marché il y a environ
4 ans. L’Infrastructure Convergente
est une intégration complète d’une
infrastructure serveur stockage, réseau et softwares de pilotage et de
virtualisation, en une logique intégrée. C’est ce que l’on appelle
aujourd’hui une Appliance. Si nous
n’étions restés que sur notre R&D
interne, nous serions numéro 1 des
serveurs, mais pas numéro 1 de l’In-
]
JEAN-PAUL ALIBERT : HP a toujours
considéré la R&D comme son ADN, y
compris sur les dernières années.
Nous avons pour preuve le fait que
nous dépensons autant aujourd’hui en
nous sommes retrouvés numéro 2 du
stockage, loin devant le numéro 3.
iL&S
ZOOM
LA SAGA HP (SUITE)
HP DE 1999 À 2012
Le 1er janvier 1939, la société Hewlett-Packard est fondée, à Palo Alto, par deux
grands amis, ingénieurs en électronique à l’université Stanford promotion 1934,
William Hewlett (dit Bill) et David Packard (dit Dave). Leur première
entreprise est créée dans un garage à quelques kilomètres de San Francisco, en
Californie, dans ce qui ne s’appelle pas encore la Silicon Valley, avec 585 US$. Bill
et Dave ont déterminé à pile ou face si leur société allait s’appeler HewlettPackard ou Packard-Hewlett et Bill a gagné. La société est connue sous le sigle
HP. Nous vous épargons la période 1939-1999 et voyons les principaux événements depuis 1999.
1999-2005
De 1999 à 2005, Carly Fiorina, PDG, est chargée d’acheter et de faire fusionner
Compaq avec HP (mai 2002) et de restructurer le groupe en réduisant l’effectif
de 15 000 employés (10 % de l’effectif total). Le 9 février 2005, limogée par le
conseil d’administration, elle touche près de 42 M$ d’indemnités.
2005-2010
En juillet 2005, le nouveau PDG Mark Hurd poursuit la tâche de restructuration
et d’optimisation du groupe par réduction des effectifs en supprimant 10 % des
emplois. En 2005, HP fait l’acquisition de Peregrine Software et de Mercury
Interactive en 2006. En janvier 2008, HP annonce le rachat de la société
Exstream Software, éditeur de la solution éditique Exstream. En mai 2008, HP
rachète EDS ce qui représente la plus importante opération de rachat d’une SSII
jamais réalisée jusque là avec un montant de 13,9 milliards de dollars. Le
11 novembre 2009, HP annonce l’acquisition de 3COM pour la somme de 2,7
milliards de dollars américain, opération concrétisée le 12 avril 2010. Le
28 avril 2010, HP rachète la société Palm pour 1,2 milliard de dollars. Le
1er juin 2010, HP annonce un licenciement qui s’effectuera sur plusieurs années
pour conduire à la suppression de 9000 postes. HP mise sur des centres de
données automatisés. Le 6 août 2010, Mark Hurd est contraint de démissionner. Cathie Lesjak, la directrice financière, assure l’intérim au poste de PDG,
jusqu’au 30 septembre.
2010-2011
Le 2 septembre 2010, HP annonce le rachat du constructeur américain de
stockage 3PAR, après une bataille avec Dell, pour un montant de 2,4 milliards
de dollars. Le 13 septembre 2010, HP annonce l’acquisition de ArcSign, société
spécialisée en sécurité, pour 1,3 milliard USD. Léo Apotheker, ex SAP, prend ses
fonctions le 30 septembre 2010. Le 18 août 2011, HP annonce le rachat de
l’éditeur britannique Autonomy Corporation, spécialisé dans le cloud
computing, pour un montant de 10,24
milliards de dollars réévalué en octobre
à 12 milliards de dollars. En août 2011,
Léo Apotheker annonce la fin de la production de PC pour la fin de l’année. Le
22 septembre 2011, Léo Apotheker est
remplacé par Meg Whitman, ancienne
patronne d’eBay. Le 28 octobre 2011,
Cette dernière annonce qu’elle conserve
la division PC du fait de la valeur ajoutée
qu’elle représente. Le 6 décembre 2011, HP annonce le rachat de la
société allemande Hiflex, spécialisée
dans les solutions logicielles de web-toprint et MIS pour les industries graphiques.
] N° 316 - Mercredi 6 mars 2013 - Page 1453
Opsware, Inc. était une société
américaine spécialisée dans la conception de logiciels qui offrait du
provisioning, de la gestion de configuration et du configuration management pour les serveurs et les appareils
de réseautique utilisés par d’autres
sociétés. Son siège social était situé à
Sunnyvale, Californie. Elle a été officiellement fondée le 9 septembre
1999 sous le nom de Loudcloud en
tant que fournisseur de service (service provider). Après avoir vendu la
division des opérations courantes à
EDS (Electronic Data Systems) à l’été
2002, elle s’est renommée Opsware.
Elle a modifié sa mission, décidant
d’offrir des systèmes de gestion automatisé à distance. Par après, elle a
effectué différentes acquisitions pour
bonifier ses offres de services. Elle est
devenue un important gestionnaire de
centres de traitement de données. En
juillet 2007, HP a annoncé qu’elle en
faisait l’acquisition pour 1,6 milliard
USD au comptant. À ce moment,
c’était sa quatrième plus grosse acquisition après Compaq, EDS et
Mercury Interactive.
Le résultat de tout cela se traduit par
un maintien d’un important effort de
R&D interne et l’acquisition de technologies qui nous manquent. Grâce à
cette approche pragmatique, nous
sommes devenus leader du Cloud.
RB : En terme d’innovations,
quelles sont les grandes avancées
]
2012
Le 23 mai 2012, HP annonce une plan
social touchant 27 000 employés. Le 27
septembre 2012, ce plan social a augmenté et est touche alors 29 000 personnes. Le 20 novembre 2012, HP an- Meg Whitman
nonce une perte de 8,8 milliards de $ liée
à l’acquisition de Autonomy Corporation en 2011. Au total HP annonce une perte
de 12,6 milliards de $ pour l’année 2012 en incluant la perte lié à Autonomy
Corporation, pour un chiffre d’affaires de 120,4 milliards de $.
frastructure Convergente. Nous
n’aurions pas eu derrière nous la majorité des acteurs qui ont repris ce
concept et ce marché que nous avions
créé.
Ensuite nous avions racheté la société
Opsware qui nous a apporté la technologie de provisionning d’infrastructure que nous n’avions pas. Cela nous
amène au Cloud Computing. Notre
propre R&D et le rachat de Mercury
Interactive et d’Opsware ont fait d’HP
l’acteur leader des infrastructures de
cloud. Nous avons réalisé 1,5 milliards
de $ de chiffre d’affaires en 2012 sur
le cloud. Il s’agit d’infrastructures
pour le cloud, soit pour des cloud
privés, soit pour des prestataires qui
vendent ensuite de services cloud.
Ainsi le cloud public de SFR Business
Team est basé sur une Infrastructures
Convergente HP. Cette plateforme est
notamment utilisée par Numergy.
iL&S
ZOOM
LA SAGA HP (SUITE)
dont vous êtes à l’origine, qui vont
changer la donne sur le marché ?
JEAN-PAUL ALIBERT : Nous sommes
impliqués
dans
les
nanotechnologies. Ainsi dès cette année, nous allons sortir un serveur
d’entreprise qui aura la taille d’un gros
smartphone. Dans le cadre du projet
Moonshot, nous allons livrer des racks
avec plus de 1000 serveurs à l’intérieur. Comme première conséquence,
nous allons réduire entre 10 à 20 fois
la consommation d’énergie. Nous
avons annoncé que dans 2 ans, notre
objectif est de mettre un pétabyte
dans 2 cm3, soit le volume d’un
apéricube !
Au niveau des super calculateurs,
nous ne nous positionnons pas sur le
marché des plus gros calculateurs.
Nous avons la technologie mais nous
ne désirons pas nous comparer dans
le Top 20. Mais si on élargit au Top
500, nous sommes les leaders de ce
marché.
Ainsi chez Airbus, le POD est le 29ème
super calculateur le plus puissant au
monde. Ce POD tient dans 2 containers, avec 2007 serveurs. Par ailleurs,
entre la commande et la livraison, il
s’est passé 3 mois. Cela équivaut à un
centre de calcul de 1000 m².
Aujourd’hui dans un EcoPod de 12m,
un container standard, nous logeons
un calculateur de 7000 serveur et
24000 disques, avec un PUE de 1.05,
équivalent à un datacenter classique
de 3000 m².
RB : Votre différence se trouve
dans votre mix produits/services.
Entre PC, imprimantes, serveurs,
stockage, la majorité de votre
activité repose sur le matériel ou
hardware.
JEAN-PAUL ALIBERT : En effet, le
hardware constitue notre cœur de
métier. En gros, nous faisons 50% de
notre business sur les pôles PC et
Printing, 25% sur le service et le
software aux entreprises et 25% sur
les serveurs, le stockage et les réseaux et le cloud.
Sur le volet PC/Printing, c’est une
activité auto-porteuse en tant que
telle. Toutefois, si on sait fournir à un
écosystème d’entreprises du poste de
travail, jusqu’au grand datacenter, en
passant par tous les outils de supervision et de sécurité, cela nous donne
une très grande légitimité sur les très
grands projets de transformation et
de modernisation de systèmes d’information, y compris autour du poste
de travail et de la virtualisation, c’est
à dire autour du VDI (Virtual Desktop
Infrastructure).
Par ailleurs, notre CA se répartit à
hauteur de 80% pour les entreprises
et 20% pour les consumers. HP a une
importante activité dans les logiciels
entièrement dédiés aux besoins de la
DSI.
RB : Justement à propos de cette
activité PC, Megg Whitman a pris
le contre-pied de Léo Apotheker
qui voulait clairement s’en
débarrasser ?
JEAN-PAUL ALIBERT : C’est exact.
Léo était un homme du software. Pour
lui, la valeur était dans l’IP (Propriété
Intellectuelle) et rien d’autre. Or cela
ne suffit pas. Par exemple HP a la plus
grosse logistique au monde. Nous livrons 2 PC par seconde. Avec les PC et
les serveurs, nous représentons une
importante part de la production
d’Intel. Il n’y a pas que le fait que faire
ou non du PC qui est intéressant dans
le mix d’HP aujourd’hui. Megg Whitman a considéré à juste raison que
non seulement il était bien de développer ce segment, mais en plus qu’il
y avait beaucoup de synergie à trouver entre les deux activités PC et
printing. Elle a fortement rapproché
les deux entités en n’en faisant plus
qu’une seule BU (Business Unit).
Pour résumer, nous avons une volonté
forte : être un fournisseur de solutions de bout en bout, du poste de
travail au grand datacenter. Nous y
voyons une logique hardware,
software, services extrêmement puissante.
Il ne s’agit pas pour nous d’un retour
aux sources. Je dirais que nous ne
sommes jamais sortis de la rivière ou
du fleuve de l’innovation chez HP. In
fine nous avons réussi à maintenir un
effort de R&D quasi stable sur les 10
dernières années, alors que nous
sommes en pleine période de crise. En
outre si on y inclut les acquisitions de
technologies, cet effort a, au moins,
doublé de volume. Nous ne sommes
jamais sortis de la technologie. La
preuve, nous sommes sur le podium
pour la totalité de nos activités. Le fait
que la presse ait donné un coup de
pied à HP l’année dernière nous a
encore plus motivé.
]
] N° 316 - Mercredi 6 mars 2013 - Page 1454
DISTRIB
NUMERGY SIGNE
AVEC SOGETI
Paris, le 25 février 2013 –
Numergy a signé avec Sogeti un
accord de distribution de son offre
de Cloud public. Sogeti pourra proposer à ses clients d’intégrer des
capacités de Cloud public hébergées en France dans ses offres
Cloud. Elle renforce ainsi sa
gamme dans tous les types de
cloud, pour répondre à la diversité
des besoins de ses clients.
Le contrat de distribution pourra
s’exercer pour des services commercialisés sous la marque Numergy, la
marque Sogeti ou en co-branding.
Créée en septembre 2012 par SFR,
Bull et la Caisse des Dépôts, Numergy
propose des services de Cloud
computing en mode IaaS (Infrastructure as a Service) aux entreprises
(TPE, PME, ETI et grands comptes) et
aux organisations publiques.
« Notre proposition de valeur s’exprime au travers des opérateurs, des
intégrateurs, des éditeurs » explique
Philippe Tavernier, président exécutif de Numergy. « Nous leur fournissons notre plateforme de calcul et de
stockage, déjà opérationnelle, avec
des différenciateurs forts sur les plus
hauts niveaux de qualité de service et
sur la localisation des données sur le
territoire national. Nous sommes heureux que Sogeti soit parmi les tout
premiers à pouvoir diffuser cette
énergie numérique au bénéfice de ses
clients. »
Avec la signature de ce contrat de
distribution, Sogeti renforce son offre
de transformation des infrastructures
informatiques dans le monde du
Cloud. La SSII propose à ses clients un
large éventail de solutions, allant du
Cloud public (service rendu avec les
capacités de ses partenaires) au
Cloud privatif (service rendu à partir
des
datacenters
du
groupe
Capgemini) ou au Cloud privé (service
rendu à partir des datacenters de ses
propres clients).
« La largeur de gamme de nos services Cloud est essentielle pour satisfaire nos clients. Tous n’ont pas les
mêmes besoins et il faut souvent orchestrer plusieurs Clouds de nature
différente pour un même client »,
précise Christophe Bonnard, directeur général de Sogeti France. « En
amont, nous sommes là pour les conseiller face à cette complexité ; en
aval, nous délivrons les services opérationnels avec les meilleurs standards. Dans le monde du IaaS, lorsque les données de nos clients doivent
être hébergées en France, la plateforme de Numergy est un de ces standards qui correspond aux besoins de
nos clients. »
]
iL&S
FUSACS
SSII COTÉES : RÉSULTATS EN TROMPE-L’ŒIL (SUITE)
De même on note une corrélation entre le dynamisme de
l’activité en 2012 et la valeur boursière : 90% des sociétés
en décroissance sur 2012 ont une valorisation boursière
inférieure ou très inférieure à la moyenne.
A titre de comparaison, la société Proservia (effectif : 500p
à l’époque de son rachat) avait été acquise par Manpower
en 2011 pour un montant correspondant à 40% de son CA,
soit un niveau proche des moyennes observées.
Comparer la valorisation moyenne aux prix auxquels se
négocient les sociétés rachetées, permettraient de déterminer si les sociétés cotées sont sur ou sous-valorisées.
Encore faut-il que les prix d’acquisition soient rendus
publics, ce qui est rarement le cas. »
]
INDICE IT 40 : 733 (+1,2%, entre le 26/02 et le 05/03/2013)
CA 6 MOIS S1
CHIFFRE D'AFFAIRES SUR 12 MOIS
VALO
VALO
Valo/CA Valo/CA
Vn Valo
S12012 S12011 CA2011 CA2010 ROC2011 ROC2010 5/3/13 26/2/13
5/3/13 26/2/13
DASSAULT SYSTEMES
965,30
838,10 1783,00 1563,80
427,90
322,00 11 179,36 10 813,19
3,4%
627,0%
606,5%
CAPGEMINI
5150,00 4756,00 9693,00 8697,00
713,00
587,00
6 096,82
6 078,62
0,3%
62,9%
62,7%
ATOS
4366,00 2476,00 6812,00 5021,00
422,40
337,40
4 910,86
5 007,71
-1,9%
72,1%
73,5%
ALTEN
598,70
530,90 1065,70
916,60
108,30
93,40
1 034,25
1 003,45
3,1%
97,0%
94,2%
ALTRAN TECHNOLOGIES
732,60
712,90 1419,50 1324,40
113,10
72,60
834,34
834,34
0,0%
58,8%
58,8%
SOPRA GROUP
589,60
529,70 1050,30
964,40
92,50
85,70
755,24
733,60
2,9%
71,9%
69,8%
ECONOCOM GROUP
736,90
763,70 1584,30 1021,40
64,60
47,00
577,25
567,58
1,7%
36,4%
35,8%
BULL
616,70
612,40 1300,70 1243,10
43,70
35,50
394,97
390,14
1,2%
30,4%
30,0%
GROUPE STERIA
926,60
865,10 1747,70 1692,70
129,90
120,40
373,95
417,49 -10,4%
21,4%
23,9%
CEGEDIM
452,50
458,60
911,00
926,67
83,90
108,00
340,13
293,66
15,8%
37,3%
32,2%
ASSYSTEM
427,10
374,30
760,60
636,50
58,70
44,30
340,04
343,77
-1,1%
44,7%
45,2%
AXWAY SOFTWARE
98,40
100,00
217,20
208,40
33,30
29,10
328,79
338,35
-2,8%
151,4%
155,8%
AKKA TECHNOLOGIES
374,00
225,10
474,00
400,30
43,00
32,10
309,31
290,36
6,5%
65,3%
61,3%
TESSI
127,20
124,80
235,20
235,20
47,00
41,00
216,81
215,97
0,4%
92,2%
91,8%
NEURONES
155,40
140,10
283,30
239,60
27,10
25,40
212,58
215,19
-1,2%
75,0%
76,0%
320,90
309,30
683,80
657,90
34,30
29,20
176,42
176,42
0,0%
25,8%
25,8%
GFI INFORMATIQUE
CEGID
125,30
126,00
263,80
249,60
29,10
27,00
146,71
143,57
2,2%
55,6%
54,4%
LINEDATA SERVICES
70,30
94,00
137,80
136,20
32,00
29,20
127,78
123,48
3,5%
92,7%
89,6%
OSIATIS
145,60
137,00
280,10
243,60
20,60
16,70
102,96
105,62
-2,5%
36,8%
37,7%
DEVOTEAM
262,30
268,50
528,10
495,00
28,90
29,60
101,32
104,85
-3,4%
19,2%
19,9%
AUSY
159,10
139,30
293,80
197,70
19,00
16,40
89,84
90,64
-0,9%
30,6%
30,9%
SII (31/03)
142,40
121,00
222,10
190,20
14,60
7,90
81,00
80,00
1,3%
36,5%
36,0%
SOLUCOM (31/03)
61,10
54,10
108,00
103,40
12,60
10,10
79,55
83,38
-4,6%
73,7%
77,2%
AUBAY
97,00
90,90
185,50
164,60
15,28
12,69
70,27
70,93
-0,9%
37,9%
38,2%
INFOTEL
68,80
60,00
123,50
107,60
11,00
9,60
69,50
69,49
0,0%
56,3%
56,3%
GROUPE OPEN
123,50
131,80
255,40
260,40
12,60
8,70
52,94
53,21
-0,5%
20,7%
20,8%
PRODWARE
67,70
47,30
105,20
83,50
17,00
10,10
47,11
47,45
-0,7%
44,8%
45,1%
SIDETRADE
6,88
6,57
12,60
11,02
2,41
1,82
32,95
32,08
2,7%
261,5%
254,6%
AVANQUEST (30/06)
48,20
41,70
109,80
88,10
2,20
4,50
32,72
32,53
0,6%
29,8%
29,6%
SQLI
81,30
85,10
164,70
170,10
8,30
2,60
30,46
31,36
-2,9%
18,5%
19,0%
SODIFRANCE
37,13
32,86
68,22
63,05
3,04
2,03
25,40
27,58
-7,9%
37,2%
40,4%
VISION IT (Bruxelles)
57,90
59,40
117,30
106,40
5,10
8,10
25,30
24,66
2,6%
21,6%
21,0%
BUSINESS & DECISION
115,20
125,30
249,00
237,10
12,20
13,80
25,07
25,46
-1,5%
10,1%
10,2%
MICROPOLE
61,30
58,10
120,80
102,50
6,60
6,30
24,14
23,62
2,2%
20,0%
19,6%
GENERIX (31/03)
31,42
33,15
66,20
68,60
-0,10
1,60
22,17
21,91
1,2%
33,5%
33,1%
KEYRUS
76,30
66,20
138,00
119,70
4,30
4,60
19,01
19,01
0,0%
13,8%
13,8%
UMANIS
44,23
42,08
81,14
54,65
6,64
3,81
12,28
13,39
-8,3%
15,1%
16,5%
COHERIS (30/09)
8,39
9,72
20,55
21,43
1,71
1,97
9,99
9,88
1,1%
48,6%
48,1%
AEDIAN (30/06)
19,60
21,00
40,40
40,40
1,60
1,00
5,59
5,70
-1,9%
13,8%
14,1%
69,09
89,72
190,10
179,40
0,70
-2,80
4,32
4,32
0,0%
10,0%
2,3%
OVERLAP GROUPE (31/03)
MOYENNES
18 618 15 758 33 903 29 243
733
724
1,2%
65,2%
64,3%
SOCIETE
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sive ou trop tardivement, et que le 1er semestre 2013 sera
probablement difficile pour ces sociétés.
Une valorisation boursière très corrélée à la taille et au
dynamisme de l’activité : les SSII sont valorisées en
moyenne à 37% de leur CA 2012 et il existe clairement une
corrélation entre la taille et la valeur boursière. Ainsi, la
valeur boursière correspond en moyenne :
- à 45% du CA pour les sociétés dont le CA est supérieur
à 500 M€ ;
- à 35% pour celles dont le CA est compris entre 500 et 50
M€ ;
- tandis que la valorisation des PME est en moyenne de
23% de leur CA.
i-L&S, lettre hebdomadaire, comporte 40 numéros par an. La rédaction ne garantit pas l’exactitude absolue, ni le
caractère exhaustif des informations publiées. Directeur de la Publication : Roger BUI. Toute reproduction est
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