Autobiographie Collegelalinde Fr

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Autobiographie Collegelalinde Fr
Autobiographie
Afin de donner des éléments de réflexion sur l’autobiographie dans le cadre de l’option histoire des arts, ce cours
sera axé sur une introduction réalisée, un plan possible et les exemples vus en cours.
Plan d’un oral possible :
1 Nature de l’œuvre :
a/Chanson variété : J’traîne des pieds , musique populaire très codée, texte autobiographique centré sur l’enfance,
nostalgie de l’enfance, genre narratif
b/Chanson slam : Midi 20 , musique populaire à structure libre, texte autobiographique qui raconte la vie entière de
l’auteur, genre poétique par la comparaison entre les heures d’une journée et les moments forts de la vie de
l’auteur.
c/Pièce contemporaine : 4minutes33 ,musique savante conceptuelle, très abstraite puisque le son est absent du
musicien, il vient des réactions possibles du public pendant la pièce. En un sens, le morceau n’est jamais le même.
d/Symphonie : symphonie n°3, deuxième mouvement. Musique savante mais non élitiste, poétique car c’est une
prière, inspirée d’un texte d’ Helena Wanda Blażusiakówna, sur le mur de sa cellule dans le siège central de la
Gestapo à Zakopane, situé dans le sud de la Pologne dans la Voïvodie de Petite-Pologne, durant la seconde guerre
mondiale. Se raconter est ainsi une métaphore de la crainte de mourir.
2 Origine de l’œuvre :
a/ Olivia Ruiz : paroles. Ben Ricour : musique. Ce titre est extrait de l'album : La femme chocolat .Année de sortie :
2005 Label : Polydor/Universal. Olivia Ruiz (de son vrai nom Olivia Blanc) est une chanteuse et une actrice
française née le 1er janvier 1980 à Carcassonne dans l'Aude. Elle a grandi dans le village de Marseillette. Elle est la
fille du musicien-chanteur Didier Blanc, qui a notamment collaboré avec l'orchestre de René Coll. Ruiz, son nom de
scène, n'est pas un pseudonyme, mais un nom d'usage : c'est le nom de jeune fille de sa grand-mère maternelle.
b/Grand Corps Malade : paroles . Baptiste Charvet : musique Producteurs : S Petit Nico, Seb Mo, Baptiste Charvet .
Label : Anouche Productions/AZ/UniversalGrand Corps Malade. Création et enregistrement : 2005-2006. Fabien
Marsaud, connu sous le nom de scène de Grand Corps Malade. Midi 20 est le premier album de Grand Corps
Malade. L'album, qui s'est vendu à quelque 600.000 exemplaires, vaut à Grand Corps Malade de remporter les
victoires de l'artiste révélation scène de l'année et de l'album révélation de l'année 2007.
c/ 4′33″ est une partition de musique avant-gardiste composée par John Cage, souvent décrite comme « quatre
minutes trente-trois secondes de silence »(mais qui est en fait constituée des sons de l'environnement, que les
auditeurs entendent lorsqu'elle est interprétée).
Le morceau a été écrit en principe pour le piano et est structuré de trois mouvements principaux. Sur la partition,
chaque mouvement est présenté au moyen de chiffres romains (I, II & III) et est annoté TACET (« il se tait » en latin),
qui est le terme utilisé dans la musique occidentale pour indiquer à un instrumentiste qu'il doit rester silencieux
pendant toute la durée du mouvement.
Une note de John Cage complète cette partition:
« Le titre de cette œuvre figure la durée totale de son exécution en minutes et secondes. À Woodstock, New York, le
29 août 1952, le titre était 4′33″ et les trois parties 33″, 2′40″ et 1′20″. Elle fut exécutée par David Tudor, pianiste, qui
signala les débuts des parties en fermant le couvercle du clavier, et leurs fins en ouvrant le couvercle. L'œuvre peut
cependant être exécutée par n'importe quel instrumentiste ou combinaison d'instrumentistes et sur n'importe quelle
durée. »
Plusieurs enregistrements et vidéos existent, on pourra citer l’interprétation de David Tudor le 29 août 1952, au
Maverick Concert Hall de Woodstock dans l'État de New York.
d/Cette symphonie, écrite par Górecki entre octobre et décembre 1976 à Katowice, fut créée en 1977 au Festival
international d'art contemporain de Royan par l'Orchestre Symphonique du Südwestfunk de Baden-Baden, que
dirigeait Ernest Bour. Elle est un tournant dans l'écriture du compositeur avec un retour à la musique tonale après sa
période sérielle, comme le réalisent à la même époque Arvo Pärt ou Krzysztof Penderecki auxquels il est souvent
associé.
Plusieurs enregistrements et vidéos existent, on pourra citer l’interprétation par David Zinman dirigeant le London
Sinfonietta avec la soprano Dawn Upshaw chez Nonesuch Records, 1992.
3 contexte historique
a/ d’après l’auteur elle-même « Je n'ai pas eu à chercher loin. Je raconte mon enfance dans "Je traîne des pieds". »
b/En 2005, Grand Corps Malade fonde l'association Flow d'encre, une structure qui anime des ateliers d'écriture
auprès des centres sociaux et des établissements scolaires...Ils exportent son projet avec D' de Kabal, Hocine Ben,
Gérard Mendy et Felix Jousserand dans plusieurs villes de Seine-Saint-Denis avec 93 Slam Caravane. Le 16 juillet
1997, lors d'une colonie de vacances où il est animateur, en chahutant avec des amis, il fait un plongeon dans une
piscine dont le niveau de l'eau était trop bas. Il se déplace des vertèbres et est évacué en hélicoptère. Bien qu'on lui
ait annoncé qu'il resterait probablement paralysé, il retrouve l'usage de ses jambes en 1999 après une année de
rééducation. C'est en référence à ce handicap - et aussi à sa grande taille (1 m 94) - qu'il a pris le nom de scène de
Grand Corps Malade en 2003.
c/En 1948, Cage visita la chambre insonorisée de l'université Harvard. Cage s’attendit à « entendre » le silence
lorsqu’il entra dans la chambre, mais comme il l’écrivit plus tard : « j’entendis deux bruits, un aigu et un grave.
Quand j’en ai discuté avec l'ingénieur en charge, il m’informa que le son aigu était celui de l’activité de mon système
nerveux et que le grave était le sang qui circulait dans mon corps. »
Cage était sceptique quant à la fiabilité des commentaires de l'ingénieur, particulièrement sur le fait de pouvoir
entendre son propre système nerveux. Quelle que fût la vraie réponse, Cage était allé dans un endroit où il
s’attendait au silence total, mais y trouva quand même du bruit… Plus tard, il ajouta « jusqu'à ma mort il y aura
toujours du bruit et ils continueront à me suivre même après ». C’est à ce moment qu’il réalisa l’impossibilité de
trouver le silence quel que soit l’endroit et qui le mena à composer son morceau le plus populaire : 4'33".
Cage écrivit dans Les confessions d'un compositeur (1948) que son désir le plus cher était de pouvoir composer un
morceau de silence ininterrompu. Ce dernier durera 4 minutes et 33 secondes, qui est la longueur standard de la
musique « en boîte » et que son titre sera « une prière silencieuse ». Cage commenta son œuvre : « Elle s'ouvrira
avec une idée simple que j'essayerai de rendre aussi séduisante que la couleur, la forme et le parfum d'une fleur. La
fin s'approchera de l'imperceptibilité ».
d/1976 : Gorecki jette un nouveau défit avec la 3ème symphonie "Symphonie des chants plaintifs", interprétée pour
la première fois pendant l’Automne de Varsovie : Gorecki adopte une position radicalement différente, en
simplifiant son langage et en réduisant ses moyens d’expression. Certains trouvèrent le résultat génial, d’autres ont
considéré le compositeur avant-gardiste « converti », un dilettante.
Il vous sera aisé de continuer à développer votre plan avec ces points de départ.
Autres sources artistiques pour l’autobiographie :
 La musique peut aussi décrire un « autre soi », une réalité tellement poignante qu’il est impossible de ne pas
la comprendre. L’autobiographie est alors contournée, c’est parler de soi pour parler des autres, comme
Montaigne (XVI°) dans « les Essais ».
 Livres/romans
 Blogs/Facebook/Sites
 Compositions/Peintures/Photographies/Chorégraphies/Films/ Pièces de théâtre/Plats en cuisine/
Dans l’art contemporain, nous avons vu en cours Andy Wharol (pop-art) mangeant un hamburger et Christian
Boltanski exposant des objets comme dans un vide-grenier, ces objets étant les fantômes de celles et ceux qui les
ont utilisé.
Des essais de description de la réalité existent depuis toujours (on pensera aux peintures rupestres, de Lascaux en
Dordogne par exemple) mais on va entrer consciemment et certainement dans une représentation abstaite de la
réalité, dans la conscience que la réalité n’existe qu’à travers le regard de celui qui la décrit et qui sera
nécessairement différent de celui d’un autre par Les Époux Arnolfini 1434 de Jan Van Eyck. Ici, le peintre induit un
espace virtuel chaque fois différent, celui du spectateur. Le spectateur est contenu dans le miroir du tableau, de
façon abstraite certes mais évidente de part les indices que le peintre a laissé : sa signature au dessous du miroir,
comme gravé dans le mur, signe d’un passage de l’abstrait au concret, l’illogisme du reflet alors que toutes les
proportions ailleurs sont maîtrisées : le reflet contient une ville, mais surtout des contours de personnes inconnues ,
à qui le peintre donne son regard. Ces personnes, c’est nous.
Les sondages aussi sont une représentation de nous-mêmes, ils sont l’autobiographie facile de chacun d’entre nous.
Et finalement, ils n’ont aucune valeur sinon le fait de pouvoir s’exprimer soi-même. En dehors de ce formidable
pouvoir, ils ne peuvent prétendre à rien d’autre.
Cela nous fait nous poser des questions : qu’est ce que soi ? Puis-je me résumer à mes gouts ? Est-ce dangeruex de
se résumer à ses goûts ? D’autres peuvent-ils en profiter ? L’être humain s’inscrit aussi dans les actes, dans le temps
en plus que dans ses goûts et la conscience d’être ? Pourquoi se raconter ? Que cherche-t-on en réalité ? Parler de
soi, c’est parler des autres ? Peut-on manipuler les autres en parlant de soi ? Est-on parfois altruiste quand on met
en avant son égo, son « soi » ? En art, une musique peut-elle être réellement descriptive de soi ? Toutes les
musiques ne sont-elles pas autobiographiques ? Et si elles se ressemblent, sommes-nous condamnés à répéter
l’histoire des autres par des morceaux qui se ressemblent ?
Ces questions ne sont pas à développer dans un oral de brevet. Mais elles peuvent donner des sens, des directions à
votre réflexion, en vous appuyant sur des exemples vus en cours ou que vous connaissez personnellement.
Elles peuvent venir aussi en conclusion, comme si c’était un autre oral qui viendrait après le votre.
Par ces questions, vous montrez que vous vous êtes intéressé au sujet de façon approfondie, personnelle.
Il n’est pas nécessaire d’avoir toutes les réponses, il est même préférable de garder des questions (celles-ci ou les
votre) en suspend, les proposer au jury sans y répondre et revenir dans votre oral, dans votre plan.
Pour faire un plan, quel qu’il soit, repensez à ce que l’on a travaillé en cours :
1 / lire le sujet en entier
2/ diviser le sujet en plusieurs parties, se poser des questions sur le sujet, deux ou trois questions
3/ marquer toutes ses connaissances, que ce soient celles du cours ou vos connaissances personnelles en vrac
4 / faire un plan avec autant de parties que de questions (voir 2/), diviser les grandes parties en petites parties en
fonction des connaissances
5 / relier chaque connaissances marquées en vrac (voir 3/) avec les parties (voir 4/)
6 /rédiger un peu pour prendre de l’assurance mais uniquement si vous avez le temps sinon passez au 7
7 / écrire une conclusion (rédiger absolument)
8 / écrire une introduction (rédiger absolument)
Dans un oral : donnez à la fin votre ressenti personnel ou pendant si le jury vous pose la question. Ne bluffez pas
mais essayez d’attirer le jury vers un sujet que vous maîtrisez. Intéressez-le en vous montrant vous-même passionné.
Si vous n’êtes pas impliqué dans le sujet, alors forcez-vous dès l’apprentissage, pas seulement devant le jury. Faites
un effort d’intérêt, c’est important pour vous.