Le clos de los Siete révèle un nouveau terroir
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Le clos de los Siete révèle un nouveau terroir
Actu vos concurrents Le clos de los Siete révèle un nouveau terroir argentin Flecha de los Andes. Cette propriété fait partie du clos de los Siete. Inaugurée en 2004, elle appartient aux familles Dassault et Rothschild. © A. MONTOYA Une hausse rapide de la production Production (nombre de bouteilles) Une aventure emblématique de l’exportation du savoir-faire français. A près avoir été consultant pendant quinze ans dans diverses « bodegas » argentines, l’œnologue bordelais Michel Rolland voulait son propre domaine. Il a jeté son dévolu sur un terrain de 850 ha à Vistaflores, à 90 km au sud de Mendoza. Un désert où il pleut moins de 300 mm par an. C’est « la beauté des Andes et la composition des sols » qui l’ont convaincu. Tout était à faire Mais « 850 hectares c’était audessus de mes moyens », raconte-t-il. Avec son associé, Jean-Michel Arcaute, il contacte donc cinq autres grands noms bordelais : Catherine Péré-Vergé (héritière de Cristal d’Arques), Laurent Dassault, Nadine de Rothschild, la famille Cuvelier et la famille d’Aulan, tous propriétaires de plusieurs châteaux. Ainsi est né le « clos de los Siete » (clos des sept). La Vigne W N° 230 - avril 2011 1 000 000 1 100 000 880 000 600 000 600 000 600 000 660 000 Terrassements, creusement de puits, connexion au réseau électrique… Tout était à réaliser, « avec la seule intention de développer l’image de la qualité en Argentine », indique Michel Rolland. Un premier chai est prêt pour la vendange 2002 : Monteviejo, celui de Catherine Péré-Vergé. Quatre autres lui succèdent : Flecha de los Andes (Dassault et Rothschild), Cuvelier los Andes, Diamandes (de la famille Bonnie, les d’Aulan ayant décidé de se consacrer à un autre projet) et le dernier, celui de Michel Rolland, Mariflor. Des investissements pour un montant 440 000 300 000 300 000 300 000 300 000 220 000 120 000 0 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Source : clos de los Siete total de 70 millions de dollars. Toutes les caves confient 50 % de leur production à Michel Rolland pour qu’il élabore l’assemblage du Clos de los Siete. L’affaire marche : un million de bouteilles sont produites en 2010, dont 80 % exportées vers 40 pays. En France, ce vin se vend 12 à 14 euros. Ensui- VOU S CE QUE ÇA VA CH AN GER POU R Les investisseurs à l’origine de ce projet le reconnaissent euxmêmes, le clos de los Siete c’est « l’exportation du savoir-faire bordelais en Argentine pour produire le meilleur vin argentin ». Ils ont trouvé là-bas une liberté d’entreprendre et de composer des vins qu’ils n’auraient pas eu en France. La reconnaissance de notre savoir-faire s’en trouve renforcée, mais la concurrence aussi. 26 te, chaque vigneron élabore ses propres étiquettes, mais toujours sous la houlette de Michel Rolland. « Avec les mêmes cépages, il fait 25 étiquettes, toutes différentes », explique Anne Cuvelier. « Une petite appellation » « 850 hectares, c’est la superficie de Pomerol, précise Michel Rolland. Et tous les pomerols ne sont pas semblables ! A Vistaflores, le terrain et l’altitude donnent des vins de caractères différents. » Le domaine se prend même pour « une petite appellation à lui tout seul ». Angeline Montoya