Press release_Tony Oursler_FR

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE – POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
Arles, le 16 avril 2015
!
IMPONDÉRABLE: LES ARCHIVES DE TONY OURSLER
Une nouvelle exposition commanditée et produite par la Fondation LUMA pour le Parc des
Ateliers à Arles, France.
6 juillet – 20 septembre 2015
Impondérable désigne un vaste projet de recherche dédié à la collection personnelle de l’artiste
américain Tony Oursler. Il s’agit d’un remarquable trésor de plus de 2 500 photographies,
publications et objets uniques qui retracent une histoire sociale, spirituelle et intellectuelle
remontant au début du XVIIIème siècle.
Oursler a nommé son projet Impondérable, suggérant l’idée de ce qui ne peut être déterminé
avec précision, mesuré, ou évalué de manière physique. Les scientifiques du XVIIIème siècle
utilisaient ce terme pour décrire le magnétisme, l’électricité, et d’autres énergies qu’on ne
parvenait pas alors à quantifier. De plus, l’impondérable suggère une sphère de spéculation
ouverte peuplée de nombreux systèmes de croyances conflictuels. Mais Oursler s’intéresse
aussi à la manière dont les idées sont présentées pour convaincre le public, et particulièrement
à la fabrication et à la démythification des idées, ainsi qu’aux limites de la crédulité humaine, ou
à l’absence de telles limites.
A l’ère de la manipulation numérique et de l’omniprésence des images, il est pertinent de
revisiter cette histoire de la pensée spéculative, même si elle a bien souvent pris des formes qui
se sont avérées frauduleuses, et de la replacer dans le contexte plus large de la production et
de la réception des images.
Au milieu des années 1990, Oursler commença à rassembler une histoire personnelle de la
production artistique virtuelle sous la forme d’une seule frise chronologique. La première version
de la frise chronologique de l’optique par Oursler (il y en a eu plusieurs) débutait avec la camera
obscura et d’autres appareils de reproduction optique éphémères, qui constituent aux yeux
d’Oursler une histoire de l’art parallèle. Sa frise chronologique – qui a servi d’inspiration à de
nombreuses œuvres d’art – répondait à son intérêt pour les chevauchements entre l’histoire des
sciences, de l’optique, du divertissement et de la religion (pour ne citer que quelques
domaines), qui allait le mener finalement à entreprendre la collection de documents qui
constitue aujourd’hui ses archives. Il a commencé à développer sérieusement sa collection à
l’époque où il réalisait The Influence Machine, en 2000, une grande installation projetée en
extérieur, qui mettait en relation l’évolution des avancées technologiques (depuis le code morse
jusqu’à Internet, en passant par la radio) avec notre désir constant de communiquer avec l’audelà de l’existence terrestre.
Dans cette œuvre, Oursler montre que chaque nouvelle technologie fait l'objet d'un
questionnement culturel, souvent imprégné de capacités fantastiques, de prédiction, avant de
devenir une commodité. La manière dont ces moments de potentiel technologique apparaissent
fut source d'inspiration pour les recherches d'Oursler.
C’est cette recherche initiale sur les phénomènes occultes et l’histoire des médias qui a mené
Oursler à des idées sur la pensée spéculative, les frontières de la science, l’utilisation du
spectaculaire, la magie, l’occultisme, faisant écho à la culture pop.
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Arles, le 16 avril 2015
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Ces archives couvrent de nombreuses catégories telles que la magie de scène, la photographie
spirite, la démonologie, la cryptozoologie, l’optique, le mesmérisme, l’écriture automatique,
l’hypnotisme, les fées, les cultes, la paréidolie, le surnaturel, la théorie des couleurs et les
OVNI. Pour Oursler, ces archives sont également le nid et le miroir d’une étonnante histoire
familiale.
Son grand-père, Fulton Oursler, était un touche-à-tout de l’industrie culturelle américaine. Il fut
rédacteur en chef pour l’éditeur des magazines True Detective et True Romance, puis pour le
magazine à grand tirage Reader’s Digest et aussi magicien. Dans les années 1940, il écrivit la
biographie évangélique pop de la vie de Jésus La Plus Grande Histoire jamais contée.
Sa femme, Grace Perkins, était un écrivain à succès prolifique, auteur de plus de cinquante
livres, ainsi que de scénarios pour des films tels que Boy Crazy et L’Ange blanc. Le père de
Tony était directeur de la rédaction du Reader’s Digest et fondateur du magazine Angels on
Earth (Les anges sur Terre).
Pour l'exposition Impondérable, Oursler a produit une expérience unique basée sur un film 4D.
Au fil d'une narration originale, Oursler entremêle divers personnages de ses archives, y
compris des membres de sa famille, afin de mettre en évidence des parties spécifiques
présentes dans les archives. Autour des années 1920, Fulton était un des acteurs principaux de
la démythification des médiums spirites, qui constituaient alors une forme populaire
d'inspiration, de curiosité et de spectacles. Dans cette démarche, il fut accompagné par Harry
Houdini, son ami magicien et virtuose de l'évasion. Il entretenait également une
correspondance active avec l'écrivain Sir Arthur Conan Doyle, connu pour Les Aventures de
Sherlock Holmes. Conan Doyle était lui aussi un partisan actif et essentiel de l'exploration du
paranormal et du mystique, et il revendiquait la véracité de ce qui devint célèbre sous
l'appellation des Cottingley fairies (les fées de Cottingley), une série notoire de cinq
photographies en noir et blanc montrant une jeune fille en compagnie de fées dansantes.
L'interaction entre les faux médiums, les magiciens démythificateurs et des séances
surréalistes forme le cœur de l'expérience cinématique fantasmagorique d’Oursler, qui explore
l'improbable interaction entre l'empirisme et le mystique.
Pour la Fondation LUMA à Arles, cette exposition explore les nouvelles possibilités entre les
archives et la production artistique, l’un de ses axes de programmation. Impondérable traduit
les éléments d’archive sous la forme d’un film, d’une installation et d’une publication et nous
offre un nouveau regard à la fois sur ce matériau recueilli par l’artiste depuis de nombreuses
années et sur la trajectoire de son propre travail.
Le film 4D explore les systèmes de croyance conflictuels et en chevauchement qui sont
implicites dans l’engagement de son grand-père dans la démythification de toute activité
paranormale. Les archives sont également publiées sous la forme d’un ouvrage de six cents
pages, entièrement illustré, qui présente les archives au public pour la première fois.
Accompagnant un catalogue visuel substantiel des archives d’Oursler, mis en œuvre par
l’artiste lui-même, cette publication réunit une importante commande de textes nouveaux, par
des universitaires, des historiens, et d’autres passionnés de ces documents qui sortent
assurément du cadre ordinaire.
Commandité et produit par la Fondation LUMA pour le Parc des Ateliers à Arles, France.
Commissaires : Tom Eccles (Directeur, CCS Bard College, New York) et Beatrix Ruf (Directrice,
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Stedelijk Museum, Amsterdam).
L’exposition est présentée dans le cadre des Rencontres de la photographie 2015.
Impondérable: les Archives de Tony Oursler
6 juillet – 20 septembre 2015
Les Forges, Parc des Ateliers, Arles, France
www.luma-arles.org
Entrée libre et gratuite
NOTES AUX RÉDACTEURS
A propos de la Fondation LUMA et de LUMA Arles
La Fondation LUMA fut créée en 2004 en Suisse pour soutenir les projets d’artistes
indépendants et pionniers ainsi que d’institutions exerçant dans le domaine de l’art, de la
photographie, de l’édition, du documentaire et du multimédia. La fondation soutient en
particulier des projets artistiques alliant un intérêt pour les questions environnementales, les
droits de l’homme, l’éducation et la culture entendue ici dans son sens le plus large.
La Fondation LUMA et LUMA Arles, le bras exécutif fondé en 2014 pour soutenir le projet initié à
Arles, développent actuellement un complexe culturel véritablement expérimental dans le parc
des Ateliers de la ville d’Arles, en France, en collaboration avec les architectes Frank Gehry et
Annabelle Selldorf. Ce projet ambitieux prévoit la création d’un centre interdisciplinaire dédié à
la production d’expositions et d’idées, à la recherche, à l’éducation et aux archives. Il est
soutenu par un nombre croissant de partenariats public privé.
Impondérable : Les Archives de Tony Oursler est le huitième projet produit par la Fondation
LUMA et son Core Group de conseillers artistiques à Arles.
Parmi les projets précédents figurent Frank Gehry: Les Chroniques de Solaris, 2014 (une
expérience évolutive présentant et analysant le travail de Frank Gehry) ; Wolfgang
Tillmans: Neue Welt, 2013 ; Vers la Lune en passant par la plage (exposition de groupe dans
l’amphithéâtre romain d’Arles), 2012 ; Doug Aitken, Altered Earth, 2012 ; How Soon Is Now ?
(une étude de la photographie contemporaine) 2010 ; et une série en cours de symposiums,
The Flood of Rights, 2013 et The Human Snapshot, 2009.
Tony Oursler vit et travaille à New York. Né en 1957, il est diplômé du California Institute of the
Arts où il a collaboré avec des artistes tels que Mike Kelley. Expositions muséales : Stedelijk
Museum, Amsterdam (2014) ; Pinchuk Art Centre, Kiev (2013) ; ARoS Aarhus Kunstmuseum,
Danemark (2012) ; Helsinki City Art Museum, Finland (2005); Metropolitan Museum of Art, New
York (2005) ; Kunsthaus Bregenz (2001) ; Whitney Museum, New York (2000),
Kunstverein Hannover, Germany (1998). Tony Oursler a participé à d’importantes expositions
collectives telles que Documenta VIII et IX. Ses œuvres font également partie des collections du
Hirshhorn Museum and Sculpture Garden, Washington, DC ; du Centre Georges Pompidou,
Paris; du Museum of Modern Art, New York ; du Musée National d’Osaka ; de la Tate Gallery,
Londres ; du Van Abbemuseum.
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Tom Eccles, est Directeur Exécutif du Center for Curatorial Studies. Depuis son arrivée au sein
du CCS Bard en 2005, il a supervisé la construction du Hessel Museum of Art qui ouvrit en
Novembre 2006, a été commissaire associé de l’exposition inaugurale de la collection Marieluise Hessel, Wrestle, et a organisé des expositions avec Martin Creed (2007), Keith Edmier
(2008) et Rachel Harrison (2009), Josiah McElheny (2011), Liam Gillick (2012) et Haim
Steinbach (2013), parmi d’autres. En 2005, il a organisé la version américaine de l’exposition
Uncertain States of America au CCS Bard. Il a également commandité l’installation permanente
d’Olafur Eliasson Parliament of Reality sur les terres de Bard (2009). Entre 2006-2010, il fut le
programmateur du Park Avenue Armory et accueillit l’Anthropodino d’Ernesto Neto en 2009 et
Christian Boltanski avec No Man’s Land en 2010 ; en 2013 s’est également occupé de
l’installation de Paul McCarthy WS. Au sein de la galerie Marian Goodman en 2009, il organisa
une exposition de groupe, As Long As It Lasts, avec les artistes Pawel Althamer, Johanna
Billing, Tacita Dean, William Kentridge, Gerhard Richter, et Artur Zmijewski parmi d’autres. Tom
Eccles fut l’un des «correspondants » pour la Biennale de Venise de 2009 dont le commissaire
était Daniel Birnbaum. Tom Eccles est membre du Core Groupe de la Fondation LUMA qui
travaille au développement d’un grand complexe culturel à Arles, en France (aux côtés de Liam
Gillick, Hans Ulrich Obrist, Philippe Parreno and Beatrix Ruf). Tom Eccles est également
membre du Conseil d’Administration de la Keith Haring Foundation. Jusqu’en 2011, il fut
conseiller artistique pour le développeur de logiciel, Adobe, pour le Adobe Museum of Digital
Media et organisa le premier projet en ligne avec Tony Oursler en 2010. Depuis 2012, il
programme plusieurs projet et événements pour Frieze New York.
Tom Eccles a été Directeur du Public Art Fund à New York City entre 1996- 2005. Il organisa
plus de d’une centaine d’expositions et de projets avec les artistes Louise Bourgeois, Janet
Cardiff, Mark Dion, Dan Graham, Barbara Kruger, Pierre Huyghe, Ilya Kabakov, Jeff Koons,
Takashi Murakami, Nam June Paik, Pipilotti Rist, Lawrence Weiner, Rachel Whiteread et Andrea
Zittel. Il organisa également des projets in situ en collaboration avec les institutions de la ville de
NY dont le Museum of Modern Art (Tony Smith, Francis Alys), le Whitney Museum (Biennials
2000, 2002, 2004, 2006), et le New Museum (Paul McCarthy). Pendant sa présence au sein du
Public Art Fund, il instaura les Tuesday Night Talks series (Cooper Union 1995-2000 et la New
School for Social Research 2001-2005) et développa le programme pour les artistes
émergeants In the Public Realm avec des projets tels que Alexander Brodsky, Christine Hill and
Paul Pfeiffer (1995-2005).
Tom Eccles est diplômé de l’Université de Glasgow en 1989 avec une Maîtrise en Philosophie
et en Italien. Il a étudié la philosophie, l’esthétique et la sémiotique à l’université de Bologne
entre 1985 et 1987. Il est membre du comité du Center for Curatorial Studies du Bard College.
Beatrix Ruf est Directrice du Stedelijk Museum d’Amsterdam depuis 2014. Auparavant, elle
était Directrice et Conservateur en chef de la Kunsthalle Zürich. En 2008, Beatrix Ruf fut
commissaire de la Triennale de Yokohama, en 2006 elle s’occupa de la TateTriennial pour Tate
Britain à London. Beatrix Ruf a également dirigé et programmé la Kunsthaus Glarus de 1998 à
2001, et entre 1994 et 1998 a été conservateur au Kunstmuseum du canton de Thurgau.
Depuis 1995 elle est Directrice artistique de la collection Ringier; depuis 1999 elle est membre
du Schweizerische Graphische Gesellschaft (SGG), et depuis 1998 membre de la Art
commission de Swiss Re. Elle est par ailleurs membre du LUMA Arles Core Group. Elle est
Directrice adjointe de la rédaction de la maison d’édition JRP/Ringier, mentor au sein de
l’Université de St.Gallen et membre du Conseil Artistique du CERN à Genève.
Elle a également siégé en tant que membre dans plusieurs jurys : Preis der Nationalgalerie
Berlin ; The Vincent, Stedelijk Museum Amsterdam ; Beck’s 5/6 Futures, ICA London ; Centraal
Prize, Köln; Hugo Boss Prize, Guggenheim Museum, New York ; Prix Lafayette and Prix Marcel
Duchamp, Paris, le Faber Castell Award, Nürnberg, le Illy Award, Torino, Deutsche Börse Prize,
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London, et comme nominateur pour la Sommerakademie Paul Klee Museum, Bern.
Beatrix Ruf a été commissaire de nombreuses expositions et écrit de nombreux essais et
catalogues sur des artistes tels que Jenny Holzer, Marina Abramovic, Peter Land, Liam Gillick,
Urs Fischer, Emmanuelle Antille, Angela Bulloch, Ugo Rondinone, Richard Prince, Keith Tyson,
Elmgreen&Dragset, Monica Bonvicini, Eija-Liisa Ahtila, Pierre Huyghe/Philippe Parreno: «No
Ghost just a Shell», Rodney Graham, Isa Genzken, Doug Aitken, Wilhelm Sasnal, de Rijke / de
Rooij, Eva Rothschild, Rebecca Warren, Carol Bove, Oliver Payne & Nick Relph, Dominique
Gonzalez-Foerster, Sean Landers, John Armleder, Catherine Sullivan, Daria Martin, Trisha
Donnelly, Wade Guyton, Seth Price, Kelley Walker, Josh Smith, General Idea, Nicole Eisenman,
Valentin Carron, Allora&Calzadilla, Christopher Williams, Kai Althoff, Mario Garcia Torres, Tris
Vonna-Michell,Annette Kelm, Klara Liden, Ei Arakawa, Nora Schultz, Kerstin Brätsch, Philippe
Parreno, John Miller, Elad Lassry, Rosemarie Trockel, Heimo Zobernig, BruceConner, Lucy
McKenzie, Walid Raad, Kerstin Brätsch, Yüksel Arslan, Olivier Mosset, Wolfgang Tillmans,
Sturtevant, Helen Marten, Uri Aran, Tobias Madison, et bien d’autres.
Contacts Presse
Europe
Etats-Unis
Pierre Collet, Imagine
T +33 680 84 87 71
[email protected]
Andrea Walsh, Nadine Johnson & Associates
T +1 212-228-5555
[email protected]

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