les îles secrètes ecrètes - Patrick Wallet Photographe

Transcription

les îles secrètes ecrètes - Patrick Wallet Photographe
LES ÎLES SECRÈTES
D E
M É D I T E R R A N É E
Port-Cros, Porquerolles, Le Levant, Les Embiez, Bendor… Ces îles où la nature est reine sont des
terres d’exil idéales. Loin, très loin de l’agitation saisonnière de la Côte d’Azur.
DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX GHISLAIN DE MONTALEMBERT (TEXTE) ET PATRICK WALLET (PHOTOS)
En partenariat avec
A Port-Cros, les promenades
pédestres offrent des panoramas
superbes. Ici, le fort du Moulin
vu depuis le fort de l’Estissac.
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Sous la protection du Parc national
depuis 1963, Port-Cros a conservé une
grande authenticité. En débarquant, on
pourrait se croire en Italie ou en Guyane.
LA NATURE, À PORT-CROS,
EST PLUS FORTE QUE LES HOMMES
L
Sam, pêcheur à Porquerolles, a navigué sur toutes les mers du monde à l’époque où il pratiquait la voile de compétition. Ci-dessus :
le Moulin de Porquerolles, nouvellement restauré. Ci-contre, la plage de La Courtade, très appréciée des familles porquerollaises.
entement, le bateau largue les amarres et
s’éloigne du port Saint-Pierre d’Hyères.
Direction : la plus sauvage des îles d’Or,
Port-Cros. Une silhouette au
loin. Des rêves d’ailleurs… A
peine le continent oublié,
l’île mystérieuse se pare
de promesses aux parfums
d’exotisme. Bientôt, les contours de la belle endormie se
font plus précis. Un air de Guyane, avec ses forêts denses
qui se ettent à la mer ; une impression de bout du monde,
à seulement quelques encablures de la Côte d’Azur…
Dernière boucle dans l’immensité bleutée. L’embarcation
ralentit sa course et s’engage, joyeuse, dans le port. Quelques
maisons aux façades ocre, des restaurants de poisson, la vie
quotidienne à l’heure du rosé frais que l’on savoure sous la
tonnelle de La Trinquette… Des hommes s’interpellent, des
enfants courent, des mains se serrent. Jean-Claude Ferry,
pêcheur, a rapporté dans ses filets un bernard-l’hermite qui
fait sensation auprès de deux jeunes touristes étrangers, les
yeux écarquillés. On se croirait quelque part en Italie, sur
cette jetée où de la terre battue a été déposée en manière de
pavage. Ici, pas de voiture. On circule à pied. Ou en bateau.
Un bonheur rare, hors du temps !
Côté mer, l’île est un paradis. Depuis la création, en 1963, du
Parc national de Port-Cros, le deuxième fondé en France
après celui de la Vanoise, l’île est protégée et ses eaux claires
regorgent de poissons qui ont retrouvé un terrain propice à
leurs ébats grâce à l’action quotidienne des agents du parc.
Plus de 750 mérous prospèrent par ici. Au large de l’îlot de
Bagaud ou de la pointe du Bau, des plongeurs en combinaison noire vous disent avoir nagé au milieu d’un banc de
300 barracudas « grands comme ça ! » – ils n’ont pas l’air
marseillais, pourtant… Ambiance Grand Bleu.
A terre aussi, l’impression de dépaysement est réelle. Des
hectares de pins et de chênes verts forment un rideau obscur
à travers lequel percent, au gré des promenades pédestres, ici
une vue sur l’azur de la mer, muette et lointaine ; là une plongée sur le port ; ailleurs encore sur des forts battus par les
vents salés et qui veillent sur la quiétude des lieux depuis des
lustres. Celui de la Vigie a été édifié en 1810, sur le point
culminant de l’île. C’est là que les équipes de La Nouvelle
Revue française (NRF) avaient pris leurs habitudes dans les
années 20. Sous l’impulsion de Jean Paulhan, secrétaire
général de La NRF, Port-Cros était devenu l’un des hauts
lieux de villégiature pour artistes et gens de lettres. On y croisait Supervielle, Max Jacob, Blaise Cendrars, André Gide,
Marcel Arland, Saint-John Perse ou André Malraux, grim-
Au milieu de ses vignes, Laurent Vidal, le propriétaire
du domaine de La Courtade, sur l’île de Porquerolles.
pant à dos de mule jusqu’au fort de l’Estissac… C’est dans les
années 20 également que les époux Henry firent l’acquisition
de l’île. Marceline Henry y avait fui avec son amant, Jean
Picard, sous-préfet à Orange et poète connu sous le pseudonyme de Jean Balyne. Amoureuse de Port-Cros, elle écrivit à
son mari : « Jean et moi avons trouvé le paradis. Viens ! » Ce que
fit Marcel Henry, notaire féru de botanique et pas rancunier
pour deux sous. Une fois sur place, lui aussi succomba au
charme de Port-Cros : il acheta l’île, qui était à vendre. Mais
comme rien n’est simple dans le Midi, l’opération fut contestée quelques années plus tard par les héritiers d’un médecin
qui avait signé une promesse de vente avant les époux
Henry ! Pour éviter une vente à la bougie qui aurait livré PortCros aux mains des promoteurs, ils réussirent à convaincre
une riche héritière, Paule Desmarais (Desmarais Frères était
la plus grande compagnie pétrolière française avant 1914),
d’acheter l’île en 1937, tout en leur laissant 230 hectares à
l’ouest, et, vingt-cinq ans plus tard, de céder celle-ci à l’Etat,
afin de voir aboutir son classement définitif en parc national.
Pierre Buffet, 84 ans, est le petit-neveu de Marceline Henry.
En 1966, il a repris Le Manoir, la maison qu’habitaient les
propriétaires de l’île, une belle demeure provençale aux
façades blanches, transformée en hôtel, où des habitués
prennent chaque année leurs quartiers d’été. De ce lieu
émane un charme indéfinissable, l’atmosphère d’une
maison de famille où il fait bon se mettre au frais, à l’abri des
persiennes, à l’heure de la sieste. « Ici plus qu’ailleurs, je
savoure l’instant. Et celui-ci devient si précieux au fil des ans,
confie Pierre Buffet. La nature, à Port-Cros, est plus forte que
l’homme. C’est cette vérité que j’aime ici. On est si près de la côte,
et en même temps si loin de l’agitation de la société ! L’hiver, quand
je viens sur l’île, il n’y a guère plus de onze habitants… »
L’été, c’est un peu différent : Le Manoir fait partie des excursions obligées pour certains. Ainsi Pierre Buffet se
souvient-il avoir accueilli l’an dernier François Hollande et
Jean-Pierre Jouyet, venus tous deux depuis le fort de
Brégançon. Une autre fois, c’étaient Nicolas et Carla
Sarkozy, venus du Cap-Nègre. L’écrivain (nantais !) ­
VIVRE SUR UNE ÎLE, C’EST CHOISIR
UNE FORME D’EXIL VOLONTAIRE
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Un air de dolce vita flotte dans le
petit port de Bendor, l’île que Paul
Ricard avait acquise en 1950. Il
aimait y réunir proches et amis.
En haut : le domaine d’Héliopolis, sur l’île du Levant. C’est
le paradis des naturistes depuis 1930.
Ci-dessus : le fort Royal, sur l’île Sainte-Marguerite, la plus
grande des îles de Lérins. Il a hébergé le Masque de fer.
­ Robert de Goulaine avait lui aussi ses habitudes au
Manoir. Tout comme notre regretté confrère et ami Henri
Amouroux.
Vivre sur une île est une forme d’exil. Mais en Méditerranée,
dans ces morceaux de terre qui jalonnent la côte, l’aventure n’a
rien d’un enfer, sauf peut-être à l’île du Levant, si l’on n’est pas
un adepte du naturisme (90 % de l’île est occupée par l’armée,
le reste par les nudistes) ! Mais cette île mystérieuse, nous
dit-on, recèle des paysages absolument sublimes qui font
penser à la Grèce. Il faudra y aller un jour… Plus à l’est, dans la
baie de Cannes, les îles de Lérins. Qui n’a pas foulé leur sol avec
cette impression étrange de découvrir un morceau de paradis
sur mer ? Sainte-Marguerite, avec ses 170 hectares de nature
sauvage, ses forêts de chênes verts et d’eucalyptus, enchante
les visiteurs, comme sont enchantés ceux qui s’aventurent
jusqu’à Saint-Honorat, administré par une communauté cistercienne qui les y accueille pour des retraites spirituelles. La
moitié de l’île est classée zone de silence… Avis aux amateurs.
Autre retraite bénie : Porquerolles. L’île, toute proche de
Port-Cros, est un peu plus habitée que sa petite sœur sauvage, avec 320 habitants à l’année. « Ma saison préférée, c’est
l’hiver. Il y a moins de monde et j’adore aller cueillir des champignons ou des asperges sauvages », raconte Cathy Bassignana,
45 ans, salariée de la poste de Porquerolles depuis bientôt
deux décennies, mais surtout artiste peintre passionnée par
le travail du bois flotté. Dans cette île où les touristes affluent
l’été, la nature a conservé ses droits, là encore grâce à la protection de l’Etat, devenu propriétaire de 80 % de l’île en
1971, notamment des 1 000 hectares de l’ancien domaine
Fournier. Le sort de Porquerolles est étroitement lié à l’histoire de cette famille et à celle de François Fournier, un riche
homme d’affaires qui fit fortune après avoir découvert le
plus grand gisement de minerai d’or et d’argent jamais
exploité au Mexique. Il y gagna assez de millions pour offrir
à sa deuxième épouse, en 1912, le plus beau des cadeaux :
une île. Ce fut Porquerolles, découverte à l’occasion du
voyage de noces des époux Fournier et acquise pour la
somme d’un million de francs de l’époque. Léa Fournier Le
Ber, leur petite-fille, raconte leur première visite à Porquerolles dans Une île en cadeau de mariage (Editions La Plage
d’Argent). « Au terme de trois quarts d’heure de navigation, le
Léon vint se ranger le long du quai en bois, au fond de l’anse du
port. Quelques vieux, dont la seule distraction était les arrivées
et les départs du bateau, les dévisagèrent. Ils laissèrent le bar de
L’Escale sur leur droite et traversèrent le bas de la place. Cette
UN MILLION DE CURIEUX VISITENT
PORQUEROLLES CHAQUE ANNÉE
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place en pente de deux hectares, dominée par l’église, plantée
d’eucalyptus, rappela le Mexique à François. »
Les Fournier ont nourri des projets ambitieux pour Porquerolles. Ils y ont créé une école, fait venir des familles italiennes
et y ont planté des essences exotiques, des vergers, des pieds
de vigne… Si leurs héritiers ont revendu la quasi-totalité de
l’île à l’Etat, en 1971, pour lui épargner le sort bétonné de la
Côte d’Azur, ils ont néanmoins conservé des propriétés, dont
la plage d’Argent, le domaine de l’Ile (qui produit du vin) et
le très fameux Mas du Langoustier et son restaurant, une
étape gastronomique à ne pas manquer dans un lieu préservé
qui n’est pas sans rappeler le Ramatuelle des sixties.
Retour au port, où nous attend Laurent Vidal, 41 ans, propriétaire du domaine de La Courtade. Son vin bio, gorgé de soleil,
se retrouve sur la table de nombreux chefs étoilés. Il y a dix
ans, cet amoureux de Porquerolles a décidé de quitter Paris et
les affaires familiales pour y vivre et dynamiser le domaine
viticole que son père avait acheté à la famille Fournier après
avoir fait fortune dans le béton armé. Sous son impulsion, le
vignoble est passé de 27 à 35 hectares, les vieilles vignes ont
été arrachées, d’autres replantées. Résultat : le vin de Laurent
Vidal s’exporte aujourd’hui dans le monde entier. « Je suis
parfaitement intégré ici, confie cet homme qui n’a pas l’air
malheureux sur son île où le rejoignent, tous les week-ends,
sa femme et ses enfants restés à Paris. Je joue à la longue sur la
place du village à l’heure de l’apéritif, je chasse, je pêche, je vais
aux champignons… C’est vrai qu’il faut être un peu ours pour
vivre ici l’hiver, mais j’apprécie la philosophie îlienne, la solidarité
entre les habitants. Tout est plus compliqué ici, il faut s’entraider :
les liens sont forts entre les Porquerollais. »
Le côté « compliqué » de la vie à Porquerolles n’a pas freiné le
financier parisien Edouard Carmignac pour y établir sa future
fondation, vitrine de la collection de ce grand amateur d’art
contemporain. Ouverture prévue durant l’été 2015, dans la
villa La Courtade, ancienne demeure du père de Laurent Vidal.
Un projet ambitieux, très attendu dans l’île, qui n’avait
Anne-Sophie Mouquet, petite-fille de Paul Ricard, est
responsable du développement des Embiez et de Bendor.
pourtant pas besoin de cela pour faire venir les touristes :
chaque année, un million de curieux viennent la découvrir !
Un homme avait compris le fabuleux pouvoir de fascination
des îles. Il s’appelait Paul Ricard. C’est en 1950 que le roi du
pastis s’est offert Bendor, une île de 7 hectares située face à la
ville de Bandol (Var). Plus qu’une danseuse : une vraie passion ! Au départ, Bendor était déserte, ou presque. Paul
Ricard, bâtisseur dans l’âme, y a tout construit : maisons,
port, hôtels, restaurants… « Si elle m’a passionné, c’est parce
que c’était une île et que je croyais, en construisant un monde en
miniature, que tout m’y était permis, que je n’avais qu’à tenir
compte de la superficie de l’endroit, du ciel et de la mer comme
seules limites de mes rêves », expliquait Paul Ricard (La Passion
de créer, Albin Michel). Une retraite secrète, inaccessible ?
Loin de là. Très vite, Paul Ricard a voulu faire de Bendor une
île ouverte au public, y encourageant l’organisation de
congrès, d’expositions, de récitals et de rencontres culturelles
en tout genre. De nombreux artistes y ont défilé, de Picasso à
Fernandel en passant par Mireille Darc, Gilbert Bécaud, Luis
Mariano, Johnny Halliday… Sans oublier Youri Gagarine, le
premier astronaute russe ! Mais, avant toute chose, Paul
Ricard aimait rassembler à Bendor sa tribu : sa femme, ­
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vacances de rêve entre la mer, le soleil, le bateau, les cousins et les
amis, raconte l’un d’entre eux, François-Xavier Diaz, directeur général de la société Ricard. Mon grand-père a vraiment
voulu créer son petit coin de paradis, selon sa vision à lui. »
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SE RENSEIGNER
Sur les îles d’Or auprès des
offices de tourisme de
Porquerolles (04.94.58.33.76 ;
www.porquerolles.com), d’Hyères
(04.94.01.84.50 ; www.hyerestourisme.com) et sur le site du
Parc national de Port-Cros
(www.portcrosparcnational.fr).
Les îles Paul Ricard ont chacune
leur site (www.bendor.com,
www.lesilespaulricard.com,
www.les-embiez.com).
Très complet, celui de l’abbaye de
Lérins (www.abbayedelerins.com),
présente les îles au large de
Cannes.
SE RENDRE ET
CIRCULER SUR LES ÎLES
Iles d’Or
Compagnie TLV-TVM
(04.94.58.21.81 ; www.tlvtvm.com). Transfert depuis
le continent (départ depuis la
tour Fondue, presqu’île de Giens,
pour Porquerolles ;
depuis le port Saint-Pierre,
à Hyères, pour Port-Cros).
Service régulier toute l’année.
Durée : 15 min pour Porquerolles,
45 min pour Port-Cros.
A Porquerolles, plusieurs adresses
pour la location de vélos
@ L’Indien (04.94.58.30.39 ;
www.lindien.fr), place d’Armes
et L’Ile aux Trésors
(06.81.96.44.30), rue de la
Douane.
PHOTOS PATRICK WALLET/LE FIGARO MAGAZINE
C A R N E T
­ ses enfants, ses petits-enfants. « Nous passions ici des
BENDOR ET LES
EMBIEZ, REFUGES
SECRETS DE LA
FAMILLE RICARD
ÎLE DES
EMBIEZ
MÉDITERRANÉE
MÉDITER RA NÉE
Paul Ricard aimait la mer. Il a créé un institut de recherches
océanographiques aux Embiez avec Alain Bombard et financé
l’hydrofoil d’Eric Tabarly (record de la traversée de l’Atlantique).
Un air de dolce vita flotte à la terrasse de l’hôtel Le Delos, qui
surplombe la mer, ainsi que dans le port, où des artistes et des
artisans exposent leurs créations. Car Bendor est aussi l’île des
arts. Paul Ricard aurait voulu être peintre. Un musée rassemble
ses œuvres : des portraits, pour l’essentiel. Ses enfants, ses
petits-enfants, ses collaborateurs… « Mon grand-père disait
qu’en peignant les gens il arrivait à les connaître, raconte AnneSophie Mouquet, l’une de ses descendantes. Il aimait les gens et
était très aimé. A son enterrement, l’île était noire de monde… »
Dans un coin, ses chevalets, ses pinceaux, ses boîtes de Solutricine blanc et jaune, quelques CD, son bleu de travail… Paul
Ricard pourrait avoir quitté la pièce quelques minutes auparavant. « C’était un homme très simple, reprend Anne-Sophie. Il
préférait laisser sa Rolls au garage et rouler en Lada. C’était aussi
un grand-père merveilleux, qui nous emmenait naviguer sur son
bateau, le Garlaban. Il l’avait dessiné lui-même. »
Si Anne-Sophie Mouquet est en charge du développement des
îles Ricard, sa cousine Myrna Giron Ricard gère la restauration
des biens immobiliers construits à l’époque de Paul Ricard, notamment aux Embiez, l’île qu’il s’était achetée quelques années après Bendor, en 1958, au large de Six-Fours-les-Plages :
95 hectares de criques, de vignes, de pinèdes, de garrigue, de
jardins, de calanques, mais aussi des appartements à louer, des
hôtels, des restaurants… Les familles, mais aussi les entreprises
qui y organisent des séminaires, raffolent de cet endroit recelant des coins sauvages et splendides. C’est là que repose Paul
Ricard, aux côtés de son fils, Patrick, brutalement décédé en
2012. Deux simples pierres burinées par le vent font office de
tombes, posées à même le sol. Le paysage est grandiose, le
regard se perd dans l’infini de la mer. « Il ne faut jamais lésiner sur
ses rêves », disait Paul Ricard, qui aimait tant cet endroit. Au
loin, quelques chèvres, fières et libres, montent la garde sur le
plus précieux trésor des Ricard. ■ GHISLAIN DE MONTALEMBERT
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Les Embiez
Avec la navette maritime, traversée
de 12 min au départ du BruscSix-Fours-les-Plages (à 15 km
de Toulon). Rotations fréquentes
l’été, toutes les heures l’hiver.
Autre liaison vers Les Embiez
en juillet et août depuis le port
de Sanary.
En bateau privé : le port compte
750 places. La capitainerie
(04.94.10.65.21) est à l’entrée du
port de Saint-Pierre des Embiez.
Bendor
Navette régulière au départ
de Bandol (Var). Durée : 7 min.
Rade d'Hyères
PRESQU'ÎLE DE GIENS
60 chambres climatisées avec
vue sur le port ou sur la mer,
le Mas des Romarins ou encore
de très nombreux appartements
à louer, du studio au 4 pièces.
Centrale de réservation
(04.94.74.67.46).
Bendor est plus confidentielle,
avec un hôtel de luxe, Le Delos
(04.94.05.90.90), dont les
chambres offrent des vues
sublimes sur la mer.
Très agréable terrasse et piscine
au bord de l’eau, excellente table.
A louer également, les petites villas
du Delos.
ÎLE DE PORQUEROLLES
5 km
BONNES TABLES
A Port-Cros, La Trinquette !
(04.94.05.93.75 ; www.restauranttrinquette-port-cros.fr). Petites
crevettes du pays sautées à la
persillade, soupe à l’esquinade,
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convives dans une atmosphère
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de 21 à 27,50 €. Ouvert 7 jours/7
de 8 h à minuit. A Porquerolles,
Le Pelagos (04.94.58.38.63).
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ÎLE DE
PORT-CROS
MER MÉDITERRANÉE
Dominique Tessier, ancien
directeur du Rugby Club
toulonnais, a conçu une carte
conviviale d’inspiration
méditerranéenne. Et, bien sûr,
L’Olivier §(04.94.58.30.09 ;
www.langoustier.com). L’adresse
gastronomique de l’île ! Le chef,
Julien Le Goff, gère avec brio
le restaurant étoilé du Mas
du Langoustier. Carte subtile
aux saveurs provençales. Excellent
poisson ramené dans ses filets
CHERBOURG,
ÎLE DU LEVANT
ÎLE DE
BAGAUD
ÎLE DU GRAND RIBAUD
D ’ Î L E S
OÙ DORMIR ?
A Port-Cros, Le Manoir
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L’ancienne demeure des
propriétaires de l’île n’est qu’à
300 m du port. Une vingtaine
de chambres et d’appartements
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de 2 ha planté d’eucalyptus,
de lauriers-roses et de palmiers
centenaires. Atmosphère
indéfinissable, un brin désuète et
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de l’île. 49 chambres donnant
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dans un écrin de verdure. De 210
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Et aussi : l’Auberge des Glycines
(04.94.58.30.36 ; www.aubergeglycines.com).
Aux Embiez et à Bendor. La
première de ces îles dispose
d’une grande capacité
d’hébergement, entre l’hôtel Hélios
(04.94.74.67.46) et ses
TOULON
par Sam, le pêcheur. Menus de
38 à 130 €. On peut aussi déjeuner
plus simplement à La Pinède.
LA BONNE IDÉE
Hyères mérite vraiment le détour
avec ses palmiers et ses palais
à l’architecture audacieuse
bâtis au XIXe siècle. Sans oublier
la villa Noailles. Une étape
obligée avant de se rendre
sur les îles… ou pour prolonger
son séjour.
G. M.
ANDRÉ DE CHASTENET
ÎLE DE
BENDOR

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