Herstal Le réfectoire des usines Acec réhabilité en

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Herstal Le réfectoire des usines Acec réhabilité en
Herstal Le réfectoire des usines Acec réhabilité en Espace Events
L'ex-usine est devenue Fabrik
Le magnifique espace modulable, pouvant accueillir concerts, expos ou salons, ouvre ses
portes ce week-end.
C'est assurément un bel exemple de reconversion d'un site industriel. Fermée depuis les
années 80, l'ancienne usine des Ateliers de construction électrique de Charleroi (Acec) à
Herstal accueille désormais un espace événementiel modulable de grande ampleur.
À la base du projet, un industriel libanais, Joseph Daou, docteur en chimie et en médecine,
mais principalement actif dans la vente en gros de produits d'entretien. Via sa société Mitimo,
M. Daou a racheté en 1989 un quart des 80.000 m2 de surface que présente le site Acec. Huit
mille d'entre eux sont aujourd'hui devenus la Fabrik, pour un investissement global de près de
1,5 million d'euros.
Réhabilité en respectant autant que possible la configuration et les matériaux originels du site,
c'est l'ancien réfectoire des Acec qui a été transformé. Au rez-de-chaussée, une première salle
de 325 m2, « Le quai », renferme un espace secondaire où se trouvent bureaux et sanitaires. À
côté, une deuxième salle de 282 m2, aménagée dans un ancien hangar, « Le Théâtre ». Tout à
côté, un espace café et, à l'arrière, des cuisines fonctionnelles. Mais c'est à l'étage que se
trouve l'espace le plus impressionnant, le « First Floor » : 820 m2 sous une magnifique
verrière intelligemment restaurée. Enfin, à l'arrière du bâtiment, un parking de 4.500 m2.
Deux mille cinq cents personnes en tout peuvent être accueillies dans cet endroit, et pour les
activités les plus diverses : concerts, réceptions, expositions, mais également séminaires
d'entreprises ou petits « salons », défilés de mode ou même... mariages.
Le lieu est laissé volontairement très nu : aux locataires organisateurs d'événements de
l'habiller en fonction de leurs desiderata. Mais avec ses grands espaces aérés, sa déco
minimaliste et un parfum bien présent d'ancien site industriel, il est assurément dans l'air du
temps. À l'image de ce qui se fait ailleurs, au Z33 d'Hasselt ou à Tour et Taxis à Bruxelles, et
qui n'existait pas encore en région liégeoise.
« Nous voulons donner à ce lieu une identité propre, en complément de ce qui se fait ailleurs,
explique Audery Plunus, marketing manager. C'est un concept précurseur, situé au coeur d'un
carrefour commercial dynamique et à proximité d'axes autoroutiers importants. Le K final du
nom de l'endroit n'est d'ailleurs pas là par hasard : nous espérons attirer une clientèle
liégeoise, bien sûr, mais aussi hollandaise ou allemande. »
L'inauguration officielle aura lieu ce week-end, avec une expo de tableaux grands formats de
Luis Salazar au « Théâtre » et une grande soirée-concert ce samedi dès 20 h avec Freaks,
Flexa Lyndo et le DJ Charles Schillings.
Pour l'occasion l'ensemble a été décoré de superbes luminaires très « postindustriels » conçus
par les designers Olivier Onclin et Benjamin Pailhe. De toute beauté...
L'inauguration officielle aura lieu ce week-end, avec une expo de tableaux grands formats de
Luis Salazar au « Théâtre » et une grande soirée-concert samedi dès 20 heures Photo JeanClaude Dessart
Des « cols-cravates » aux « clubbers »
Si elle ne sera officiellement inaugurée que ce week-end, la Fabrik a déjà été mise en
fonctionnement lors des derniers mois. Ainsi Hyundaï Europe y a-t-il organisé une soiréespectacle pour ses 500 employés qui a très bien fonctionné, preuve que le lieu peut sans doute
intéresser les entreprises.
Porte-parole du « Club Entreprises » des Hauts-Sarts, Albert Crepin ne dit pas autre chose :
« Nous organisons d'habitude nos business meetings dans les locaux de l'une ou l'autre des
entreprises du Club, mais ce nouvel espace permet d'envisager l'organisation d'événements de
plus grande envergure. »
Mais si la Fabrik espère attirer les « cols-cravates », elle entend aussi se positionner
clairement sur le marché juteux des soirées électro. Pour preuve l'association avec le
groupement Legendz dont la devise est « God is a DJ ». Legendz, c'est la réunion de trois
organisateurs d'événements : ceux du Festival de Nandrin, Antoine Vermiglio, créateur
notamment du festival LeAF, et Sammy Goossens, organisateurs des soirées Lektroklash qui
font systématiquement un tabac à Liège. Le principe ? Proposer un événement musical
mensuel à la Fabrik, les soirées « Legendz ». « Il n'y a finalement à Liège qu'une seule salle
de taille suffisante pour accueillir des soirées électro de grande ampleur, c'est la Caserne
Fonck, explique Antoine. Quand nous avons entendu parler de la création de ce lieu, on s'est
dit que c'était une occasion à ne pas manquer pour organiser de gros événements. Comme la
venue le 18 février prochain d'une vraie pointure internationale, Felix Da House Cat. »
Legendz a un accord exclusif avec les propriétaires de la Fabrik, et donc un droit de regard sur
ce qui s'y organisera au niveau musical. « Histoire de garder un certain standing, sourit
Soledad Tosin, du Festival de Nandrin. On fera un peu office de sous-traitant musical pour la
Fabrik, et on organisera des concerts plus rock aussi. » L'acoustique, paraît-il, le permet. A
juger sur place.