Remise en perspective des véritables origines de la sophrologie

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Remise en perspective des véritables origines de la sophrologie
 Mise en perspective des véritables origines de la sophrologie Dans les temps les plus lointains, nos ancêtres cherchaient déjà à se situer dans l’Univers et la chaine des espèces, à y trouver leur place et leur rôle. Cette quête d’identité sous‐tend les rites de toutes les traditions, dans tous les continents et à toutes les époques. Proposer des réponses à ce questionnement est à l’origine de toutes les religions. Chercher au‐delà des perceptions sensorielles pour découvrir de nouveaux univers, motive toutes les techniques archaïques de l’extase (Hallucinogènes, alcool, tantrisme, Chamanisme, et, de nos jours, Etats Modifiés de Conscience). L’angoisse existentielle, qui est à l’origine de la plupart de nos maux, est due au sentiment de ne pas savoir qui l’on est, de ne pas avoir trouvé sa place, de ne pas se réaliser faute de se connaître. Consciemment ou pas, l’homme se cherche. « Deviens ce que tu es » et, pour cela « Connais toi toi‐même, et tu connaitras l’univers et les Dieux » adages de la Table d’Emeraude, sont de portée universelle et intemporelle, mais si difficile à réaliser. De tous temps, l’homme essaie de répondre à ces injonctions, pour trouver la voie de l’acceptation, de l’amour de soi et des autres, de la paix intérieure. En un mot, de la Sagesse. La Sophrologie, à la fois méthode et outil de l’exploration des couches profondes de notre psyché, est l’aboutissement de ces tentatives successives au long des âges, dont des traces apparaissent dans l’histoire des civilisations. De l’Egypte notamment, et plus tard dans la Grèce des lumières, la démarche de Pythagore, reprise par Platon, Socrate et sa maïeutique. Nouvelle émergence avec Freud suivi de Jung et ses Archétypes, formulation nouvelle des Idées platoniciennes. Et la quête a repris, avec les méthodes de la recherche scientifique contemporaine, par de nombreux chercheurs, en physique et en biologie notamment, qui échangeaient leurs découvertes et leurs hypothèses à Esalen, en Californie. C’était hier, aujourd’hui, la physique quantique ouvre de nouveaux horizons. Hier aussi, le professeur Cherchève, reconstituait les « Gueules cassées » à l’hôpital Lariboisière à l’aide de l’hypnose. Il enseigna sa technique et fit de nombreux émules, dont le colombien Alphonso Caycedo (lien vers site : Raphaël Cherchève dans Wikipédia) le Dr Rolande Peault, française, l’espagnol Baldomero‐Sol, et le suisse Abrezol qui eurent le privilège de partager ses expériences. Expériences au long desquelles ils firent évoluer l’hypnose vers la sophrologie (qu’il continua à transmettre à beaucoup d’autres ensuite, dont André Daprey. (Pour la petite histoire, le Pr Cherchève abandonna ensuite la sophrologie pour revenir à sa première méthode). La pratique de la Sophrologie s’installe, appliquée à tous les maux de l’âme pour la plupart somatisés, et justifie la création de la Société Française de Sophrologie, qui devient Société Savante, où tous les tenants de la méthode échangent les fruits de leurs expériences, sous la Présidence des Donnars, père et fils. Certains font école, comme Alphonso Caycedo et André Daprey. Si ce dernier reste dans la ligne tracée par Cherchève, le premier y adjoint des voies plus actives, comme les relaxations dynamiques. Cherchève n’est pas d’accord (lien vers site : www.psyrelax.org/relaxdlv.htm) sa méthode fait appel au subconscient, pas au mental. Alors chacun continue dans sa voie, l’un restant fidèle à Cherchève pour une démarche plus intimiste, visant les profondeurs de l’être, l’autre associant à la démarche, l’appel à l’intellect. Deux courants, parallèles, efficaces l’un et l’autre, qui perdurent au travers les très nombreux élèves formés par ces deux disciples de Cherchève : Caycedo et Daprey. La sophrologie n’appartient à personne, Si celui qui a inventé le nom peut en revendiquer la propriété, l’important, c’est la technique, qui est l’aboutissement – à notre époque – d’une quête constante des générations qui se succédèrent. C’est une méthode et un outil pour explorer les strates les plus profondes de notre conscience, chercher dans ces abysses les traces mémorielles d’évènements stressants vécus par ceux qui nous ont précédés, et qui nous ont légué leur angoisse existentielle, en héritage. Une méthode aussi pour gommer peurs et doute, et rétablir si nécessaire, au plus profond de notre âme, l’harmonie, indispensable à la paix intérieure, et collective, et à la réalisation de soi. La méthode évoluera encore, avec l’acquisition de nouveaux savoirs, et changera peut être de nom. Qu’importe, Alphonso Caycedo a mis le mot sophrologie à l’ordre du jour, comme André Daprey celui de Sophrothérapie, la génération suivante s’essaie à améliorer l’outil en lui adjoignant de nouveaux moyens, et c’est bien. Et l’évolution continuera tant que ne seront pas trouvées les réponses aux questions sans réponses. « D’où venons‐nous ? » et surtout « Qui sommes nous ? » Denise Daprey