Triathlon du Tricastin

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Triathlon du Tricastin
Triathlon du Tricastin
A la découverte …
Voilà ce week-end de courses panachées entre califs jeunes le samedi, qui
annonçait un niveau plus que relevé pour Antoine et Paul et pour moi la
découverte du triathlon seul sur une distance M, suite à la course S plus ou
moins avortée une semaine auparavant à St Donat sur l’Herbasse.
Les minimes attaquaient tôt samedi avec un départ à 10h et un retrait des
dossards une heure plus tôt. Pour Antoine, les découvertes étaient multiples :
La nage en eau libre en combinaison, il fallait oser quand même … et la
confrontation au haut niveau régional et national, avec
le cadre qualificatif pour la finale de championnat
national. Le ton était donné …
La prise de température de l’eau en combinaison est fraîche, mais pas
déplaisante et le départ s’annonce plutôt bien. Le départ est donné à l’heure
et la meute est lâchée … et Antoine part avec un objectif serein et
raisonnable : Faire mieux qu’à Chatte (sachant qu’il y avait 100m de natation
en plus) et … ne pas finir lanterne rouge.
La sortie de l’eau a l’air franchement bien, avec 8 :05 au chrono. On tient les
2 :00/100m visés ! Il va falloir maintenant se défaire de cette peau de poisson
pour basculer en mode cyliste. T1 déjà bien exprimentée 3 semaines
auparavant et remise en application en 2 :18 avec la gestion de la combinaison.
C’est parti pour quelques tours de pédale et 10 km en deux boucles sur un terrain ultra-plat …
Ceux qui ont pris les devants sont nombreux, mais il en reste derrière … En voyant passer les
premier, ça va vraiment très très vite devant et la bataille pour les places qualificatives sont
très chers payées !
Les 10 km de vélo sont rondement menés et un des objectifs mineurs annoncés était d’arriver
ç mieux gérer la T2, en essayant de laisser les chaussures sur les
pédales… Pari tenu et géré en un temps record de 0 :50 avant de partir
pour le dernier tour de plaisir de 2.5 km de course à pied. Au passage
on est force de constater que le moral est bon et que cette dernière
partie sera attaquée pied au plancher !!
Un petit tour du lac avant de franchir cette ligne d’arrivée sacrée !
A la fin de 12 :51 de course et 44 :40 au total le sourire est au rendezvous !!
2 min en dessous du chrono à Chatte et un classement qui place
Antoine 88ième sur 96, les objectifs sont tenus et placent cette course
parmi les bons souvenirs de bataille sportive.
Après un moment de repos, Paul devait prendre le départ à 15h pour un S cadets, qui
s’annonçait tout aussi corsé, avec la présence des
principaux cadors nationaux !!
L’approche de cette course est similaire : Découvrir la
natation en eau libre et en combinaison, progresser, en
laisser un peu derrière soi et … se faire plaisir !!
Les loups s’approchent de la ligne de départ, les
remarques des coaches et parents sont incisifs et
annonce une bataille sans pitié sur les premières lignes.
Les arbitres ont par ailleurs les plus grandes difficultés à faire respecter la ligne de départ …
Le coup de sifflet lâche les fauves affamés de performances !! C’est parti pour 750m de nage dans ce
lac de Pignedoré qui se montre sous ces meilleures couleurs. Ça part vite, très vite devant et Paul
arrive à prendre son rythme de croisière sur les côtés. Partie de natation très bien gérée en 14 :14
soit une moyenne de 1 :53/ 100m ! Paul enchaine la T1 rondement en 1 :51
dans un calme qui lui est caractéristique. Le vélo, avec 20 km en quatre
boucles attend !
Sur la route la bataille est sans pitié … La première boucle n’est même pas
terminée, qu’en voulant laisser un passage aux fusées de tête, Paul se prend
trou de route et chute, sans trop de mal apparent. Le verdict sévère tombe en
reprenant son vélo en entendant un psscccchhhhiiiitttt caractéristique …
Constatation amère que la course s’arrêtera pour lui ici, avec une crevaison,
liée sans doute au trou de route qui a provoqué un pincement de la chambre à
air. Très dur que d’être contraint à rendre ce précieux dossard qui sert aussi de
souvenir et ce sentiment de n’avoir pas pu aller au bout, non pas par incapacité, mais forcé et
contraint par des éléments extérieurs !! Heureusement la prochaine course à Rumilly s’affiche déjà
sur le calendrier et permettra de dépasser cette déception.
Voilà donc la fin d’une première journée de course, qui précédait un M pour moi, synonyme tout
aussi de découverte et de défis …
Découverte aussi pour moi de la natation en eau libre et avec
une combinaison de natation, les témoignages recueillis sont
nombreux, mais l’expérience vierge … Découverte également
en solo du monde du triathlon en compétition en individuel,
après deux courses S par équipe et un tri rabattu en duathlon la
semaine passée. Beaucoup de choses en même temps … En
considérant que je pourrais nager à peu près comme en
piscine, pédaler raisonnablement sur ces 40 km et me
dégourdir les jambes en finissant, je me fixais un objectif de rester sous la barre magique des 3h.
Dorothée, Vincent et Franck nous ont rejoints et la course
s’annonce belle. Les quelques sensations recueillies en testant
la combinaison pendant l’échauffement ne sont pas
désagréables, de quoi laisser venir la course.
Le départ est donné et je me guide tranquillement sur le cotés
pour ne pas être pris dans le bouillon. Mais c’est déjà bien
assez pour moi … Des bras, des pieds, des nageurs partout … Je
pars un peu à droite, non pas possible je m’éloigne de la bouée,
à gauche c’est blindé …j’avance tant bien que mal et je commence à saisir les mots de mon potes de
marathon Gilles, qui me racontait que le départ, c’est tout simplement l’horreur. Oui, confirmation
j’y suis !!
J’espère simplement trouver un peu de calme bientôt, pour arriver à prendre un rythme de croisière.
La première bouée passée, les espaces entre nageurs deviennent un peu plus large et j’essaie de
trouver mon souffle, rien à faire … J’ai la sensation d’étouffer en permanence ! Le vent nous déporte
légèrement sur la droite et il faut corriger sans cesse, quelque mouvements de crawl suivis de
quelques mouvements de brasse, je n’arrive pas à trouver une attitude
sereine. En trajectoire très approximative, je passe la deuxième et troisième
bouée, la moitié est faite … Je découvre à ma gauche un bonnet rose à mon
allure, chouette c’est Do ! Bon, on fera le retour ensemble alors … Mais la
sensation d’étouffement reste toujours la même, pas moyen de trouver une attitude sereine et
posée dans l’eau, merci petit bonnet rose d’être ce petit guide précieux dans un milieu qui m’est si
hostile ! Le retour tout aussi approximatif se passe et l’aperçu de la dernière bouée est un véritable
symbole salvateur ! On sort de l’eau ensemble avec Dorothée, qui a l’air fraîche comme un gardon, je
ne le suis définitivement pas, mais soulagé d’avoir terminé cette première épreuve, finalement en
32 :07 pour 30 :00 visés. Enlever la combinaison relève déjà du calvaire, tellement j’ai la tête secouée
… Allez, du calme, à partir de maintenant, je retrouve le plancher des vaches, terrain que je connais
et maîtrise clairement mieux ! Une T1 clairement perfectionable en 2 :44, mais voyant l’état dans
lequel je suis sorti de l’eau on ne va pas demander la lune … Avec Dorothée on sort ensemble de
l’aire de transition et elle me dit en souriant : « J’en profite pour te doubler, ça va sans doute être la
dernière occasion !! ». Pour ma part, je n’ai dans un premier temps qu’une chose en tête, récupérer
un peu et rentrer progressivement dans mon rythme de croisière à vélo, enfin !!! Au bout de 2 km je
récupère Do et je lui lance un « Bonne course !! » en trouvant enfin les sensations !
Le parcours vélo est vallonné, ponctué de quelques petites côtes goûteuses, tout ce qui pouvait ravir
mon cœur de cycliste et en effet petit à petit je reprenais du terrain sur ces routes de la Drôme
Provençale belles, variées et goûteuses de sensations diverses et variées. Les 40 km se passent
comme une lettre à la poste et c’est presque avec un petit air de « Quoi, déjà ? », que je passe le
panneau d’agglomération de Saint Paul les Trois Châteaux. Ah oui, je voulais ralentir un peu avant la
course à pied pour plus de fraîcheur, bon, trop tard … Je franchi la ligne en 1 :26 :37, ravi d’être resté
bien en dessous des 1h30 visés.
J’ouvre mes chaussures et me lance dans cette T2, jamais menée encore de la sorte. Je voulais tester
la possibilité de gérer cette T2 en laissant, les chaussures sur le vélo. Bingo ... T2 menée
correctement en 1 :36 et c’est parti pour une partie de course à pied, qui s’annonçait pas toute
évidente à gérer avec deux côtes bien à même de « casser » les pattes. Sur les premier 5 km, j’ai du
mal à trouver ma foulée, il faut avouer aussi que le terrain ne le favorise pas …
Un premier tour et 5.4km bouclé en 26 :25 pour moins de 25 :00 visé, les côtes
sont sévères pour pouvoir espérer de récupérer sur les faux plats descendant.
Allez, un dernier coup de reins pour cette dernière boucle de 5 km avant la
ligne d’arrivée ! Le parcours a ses victimes, les coureurs sont nombreux à
marcher. J’essaie de me tenir à une allure similaire que pour la première
boucle, mais la fatigue commence à se faire sentir, même si étrangement ma
foulée commence à se délier. Finalement ligne d’arrivée est la bienvenue en
53 :31 à pied et 2 :56 :34 au total. Pari tenu, là aussi !! Les trois heures sont à
plus de 3 minutes et j’arrive avec le sentiment d’avoir mené une belle bataille
contre moi-même.
Et comme d’hab’ peu de temps après la course s’installe le sentiment : « C’est quand qu’on
recommence ? »
Merci à Dorothée, Vincent, Franck, Paul et Antoine d’avoir partagé ces moments forts et beaux !!!

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