museum nightand t-shirt fever

entrez, c’est ouvert!
Il s’en passe des choses
dans et autour des écoles:
coup de projecteur sur
quelques projets, réalisations ou propositions à
mettre en œuvre.
Poussez la porte!
MUSEUM NIGHT AND T-SHIRT FEVER
L sées bruxellois pour la quatrième année consécutive. L’opération
e 26 février dernier, la fièvre du samedi soir envahissait dix-neuf mu-
Museum Night Fever, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est une initiative
du Conseil Bruxellois des Musées. Elle vise à attirer les jeunes dans des
lieux où ils ne mettent que rarement – ou jamais – les pieds.
Quelque 45 000 visites ont été comptabilisées cette année, ce qui n’aurait pas été possible sans l’implication de plus de 500 jeunes bénévoles,
guides d’un soir ou artistes en herbe, qui ont mis leur créativité et leur
énergie au service de ce projet d’envergure.
Deux écoles bruxelloises de notre réseau ont pris part à cette édition: le
Collège Roi Baudouin1, dont cinq élèves ont pu mixer en compagnie de
DJ Bunzero au Musée de la Porte de Hal, et l’Institut Sainte-Marie2, dont
nous vous présentons le projet ci-dessous.
"C’est la deuxième fois que nous participons à l’opération, précise
Véronique BERTRAND, professeur de sérigraphie dans la section
Assistant(e) aux métiers de la publicité, en 7e professionnelle. Cette foisci, nous avons proposé au Wiels (Centre d’Art contemporain à Forest) de
créer des dessins sur le thème de leur ligne graphique et de les imprimer
en sérigraphie sur des T-shirts pour les jeunes participant à la Nuit des
musées. Mes étudiants ne connaissaient pas du tout le Wiels, pourtant
tout proche de l’école. C’était un véritable défi pour eux d’entrer dans cet
univers, car l’étiquette «art contemporain» leur faisait un peu peur. Ils ont
entre 18 et 24 ans, sont de nationalités et de milieux sociaux très divers,
et certains d’entre eux ont connu un parcours un peu chaotique. Participer à Museum Night Fever était intéressant pour eux à plus d’un titre.
Il s’agissait d’un projet tourné vers le monde professionnel. Ils devaient
proposer des idées et des réalisations à un client, avec les contraintes
et les exigences que cela implique, comme le fait de faire figurer sur les
T-shirts un message positif par rapport à l’art. Nous avons commencé à
travailler sur le projet après Noël, à raison d’environ 6h/semaine. C’était
aussi un projet d’équipe, réalisé avec deux collègues professeurs de publicité en 7e pour l’une, et d’art en 6TQ pour l’autre".
Pour familiariser ses étudiants à l’art contemporain, l’enseignante va multiplier les approches et les visites au Wiels, qui développe une politique
sociale et culturelle d’une grande ouverture. Le jour dit, les étudiants de
Sainte-Marie ont travaillé de 18h à 1h du matin. Le Wiels avait acheté
500 T-shirts blancs, de différents modèles et tailles.
un projet à faire connaitre?
[email protected]
"Les personnes intéressées achetaient un T-shirt, puis se rendaient à
notre stand pour y faire imprimer le dessin à choisir parmi les motifs
proposés par les étudiants, explique V. BERTRAND. Ils ont eu beaucoup
de travail, et ils ont vraiment fait ça comme des pros! Cette opération ne
rapporte pas un sou à l’école, mais nous avons pu reprendre les T-shirts
qui n’avaient pas été vendus pour pouvoir continuer à y imprimer les
projets des élèves. Ils viennent de les exposer lors des portes ouvertes
à l’école. C’est très positif de participer à une initiative comme Museum
Night Fever. On voit la métamorphose de nos étudiants après une activité comme celle-là. Ils quittent le côté scolaire pour la dimension «J’ai
envie de faire, j’ai envie de réussir». Et cela pousse certains d’entre eux
à se diriger vers l’enseignement supérieur. Le fait de s’ouvrir à l’extérieur
leur fait pousser des ailes! C’est ce qui nous donne, à nous enseignants,
la force de recommencer à chaque rentrée scolaire. Ça fait 33 ans que je
suis là, et j’y crois toujours!" ■
MARIE-NOËLLE LOVENFOSSE
1. www.ens.irisnet.be/2087/index.html
2. www.sainte-marie.be
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