Qui dort dîne : quand une courte durée de sommeil devient un

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Qui dort dîne : quand une courte durée de sommeil devient un
Cedus - 20/02/2017
Qui dort dîne : quand une courte durée de sommeil devient un
facteur d’obésité - 27/10/2010 - Obesity Reviews
D’après le suivi, durant 16 ans, de 121 700 infirmières américaines (étude NHS), des nuits
plus courtes prédisent un gain pondéral plus important et un risque accru d’obésité chez des
femmes d’âge moyen. Il s’agit d’une association également observée dans d’autres études
longitudinales d’adultes comme d’enfants. Pour évaluer objectivement la durée de sommeil, des
mesures par enregistrement actigraphique au poignet ont été faites pendant plusieurs nuits
chez 3055 hommes (76,4 ans) et 3052 femmes (83,6 ans) inclus dans 2 études transversales.
Après ajustement, l’IMC était supérieur de 2,5 kg/m 2 chez les hommes et de 1,8 kg/m2 chez
les femmes dormant moins de 5 h par rapport aux sujets dormant 7-8 h par nuit, et les risques
d’obésité multipliés par 3,7 et 2,3 respectivement. Le gain de poids était dû à une augmentation
du tissu adipeux, notamment abdominal, entraînant un risque plus important de diabète et de
maladies cardiovasculaires. L’association entre un sommeil chroniquement écourté et l’obésité
existe indépendamment de l’apnée du sommeil, plus courante chez les obèses. Quels
mécanismes pourraient expliquer cette association ? Une prise alimentaire augmentée ou
modifiée en raison de changements hormonaux, d’une augmentation de l’alimentation
hédonique ou d’un plus grand temps pendant lequel grignoter ? Une diminution de l’exercice
volontaire ou involontaire ou une thermogenèse réduite ? Pour démontrer un rôle causal du
sommeil sur le poids, une étude interventionnelle de longue durée devrait être réalisée chez
des insomniaques, en veillant à augmenter leur temps de sommeil à ondes lentes !
Reduced sleep as an obesity risk factor. Patel S.R. Obesity Reviews, 2009, 10, Suppl. 2 :
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