Normandie - RTE RESO
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Normandie - RTE RESO
NormandieParis n°7 Rés a u c o n ta c t d e s t e r r i t o i r e s Un chantier sous haute tension La modernisation du poste de transformation de Villevaudé, sans interrompre l’alimentation électrique, est une performance. Tous les gestes ont été minutieusement préparés. La rénovation du poste électrique à 225 000 volts de Villevaudé, en Seine-etMarne, est une prouesse technique. Elle associe interventions héliportées et travaux sous tension, deux des savoir-faire les plus exigeants dans le monde de la maintenance des réseaux haute tension. « Ce sont deux techniques que nous maîtrisons, pour lesquelles nos compétences sont internationalement reconnues, mais c’est la première fois qu’elles sont mises en pratique ensemble dans un environnement aussi complexe », explique le directeur du projet à RTE, Jean-Jacques hébault. Les avantages économiques, techniques et environnementaux ont motivé le choix de ce mode d’intervention. Construit en 1948, le poste de Villevaudé nécessitait d’être modernisé pour assurer l’alimentation électrique de l’est de l’agglomération parisienne. Le coût d’une reconstruction complète sur un nouveau site était estimé à 40 millions d’euros pour un chantier d’une durée de 6 à 8 ans avec un impact environnemental fort. Les travaux en cours seront réalisés en trois ans pour un investissement de 12 millions d’euros. La position stratégique de cette installation électrique, située sur la boucle à 400 000 volts qui ceinture l’Ile-de-France, a imposé d’imaginer un mode d’intervention aussi audacieux que méticuleux. A elle seule, cette infrastructure, qui abaisse la puissance de l’énergie de 400 000 volts à 225 000 volts pour la transporter vers les bassins de consommation, alimente 2 millions de foyers. Pas moins de 16 lignes à 225 000 volts sortent du poste pour irriguer la Seine-et-Marne et l’est parisien. Du fait de l’importance de cette installation pour la sûreté de l’alimentation électrique de l’Ile-de-France, il n’était pas envisageable d’arrêter totalement son fonctionnement. La technique des travaux sous tension permet de changer un à un les éléments du poste, notamment les jeux de barre (au rôle d’aiguillage), sans interrompre l’alimentation électrique. Quelque 120 barres, d’une longueur de 20 à 30 mètres, sont ainsi mises en place sur le site par hélicoptère. Ce mode de travail exige une coordination parfaite des mouvements entre les intervenants au sol et l’équipage de l’hélicoptère. Tous les gestes ont été répétés, un à un, sur une maquette grandeur nature, construite dans l’enceinte du poste. Tous les incidents potentiels ont été répertoriés et les scénarios d’intervention élaborés pour les prévenir ou y remédier. Cette phase de préparation aura duré deux ans. Le chantier a débuté cette année. Il est interrompu pendant la période hivernale ain de pouvoir disposer de l’entière capacité du poste lorsque la consommation électrique est la plus élevée. Les travaux reprendront et se termineront en 2012. Réso édition novembre 2011 1 ENERGIES RENOUVELABLES La Normandie se prépare à l’éolien en mer Trois parcs seront construits au large des côtes normandes. RTE réalisera leur raccordement au réseau haute tension. Où seront situés les parcs éoliens en mer ? A l’issue d’une concertation de deux ans, le premier appel d’ofres « Eoliennes en mer », lancé par l’Etat en juillet dernier, a désigné cinq sites pour la construction des premiers parcs éoliens en mer. La façade maritime normande en accueillera trois. Ils seront situés au large du Tréport et de Fécamp, en Seine-Maritime, et de Courseulles-sur-Mer dans le Calvados. L’appel d’ofres précise la puissance installée maximale pour chacune des zones. Elle pourra atteindre 750 MW au Tréport et 500 MW pour les deux autres sites normands. RTE a déjà lancé des études de diagnostic du milieu marin ain de réunir les données scientiiques sur la topologie des fonds, les courants, la faune et la lore marines. Quand seront-ils mis en service ? Les installations du premier appel d’ofres seront mises en service progressivement entre 2015 et 2020. Elles seront exploitées par les entreprises concessionnaires retenues. Les candidats doivent remettre leur ofre avant le 11 janvier 2012. Ils seront sélectionnés en avril en fonction de trois critères : qualité du projet industriel et social, prix d’achat de l’électricité proposé et respect de la mer et de ses usages. Les projets seront déinitivement validés courant 2013 à l’issue d’une ultime étape de « levée des risques » pour conirmer la faisabilité du projet. Ce premier appel d’ofres, qui porte sur une puissance totale de 3 000 MW, sera suivi d’un second, en avril 2012. Le développement de l’éolien en mer doit 2 Réso édition novembre 2011 ainsi contribuer aux engagements pris par la France, dans le cadre du Grenelle Environnement, de porter à 23 % de la consommation électrique la part des énergies renouvelables en 2020. Quel rôle pour RTE ? Les parcs éoliens devront être reliés à terre au réseau haute tension ain de pouvoir transporter l’électricité produite en mer vers les zones de consommation. RTE a été désigné pour réaliser et exploiter ce type de raccordements. Ces liaisons seront réalisées en technique sous-marine jusqu’au littoral, puis rejoindront le poste de raccordement au réseau existant de RTE. Les lignes sous-marines à 225 000 volts partiront d’une station de transfor- mation, installée sur une plateforme en mer et exploitée par le concessionnaire du parc éolien. Les câbles sous-marins et terrestres de technologie diférente seront assemblés dans une « chambre de jonction », proche de la côte. « La réalisation de ces raccordements est une première en France qui nous obligera à être innovants. Nous étudions déjà les diférentes possibilités techniques ain de retenir le choix le plus adapté », expliquent Gilles Serna et JeanJacques hébault, directeurs des projets éoliens normands à RTE. Comment sera choisi le tracé de raccordement ? Le tracé des raccordements ne sera déini qu’à l’issue d’une phase de concertation pla- Une production suivie en temps réel Les installations seront mises en service progressivement entre 2015 et 2020. 5pour sites sont désignés la construction des premiers parcs éoliens ofshore La production d’énergie éolienne, en mer ou à terre, est intermittente par nature. Elle varie en fonction des conditions météorologiques. En moyenne sur une année, les éoliennes terrestres fonctionnent à moins de 30 % de leur pleine capacité. Toute la diiculté pour RTE, qui doit gérer en temps réel l’équilibre entre la production et la consommation d’électricité, est de prévoir la quantité d’énergie produite par les parcs éoliens. Pour y parvenir, l’entreprise a déjà mis en service un nouvel outil, baptisé IPES (Insertion de la Production Eolienne dans le Système). Grâce à un système de télémesure, la production éolienne est connue minute par minute. Des prévisions de production à 48 heures sont aussi établies à partir des prévisions météorologiques de Météo France et réactualisées plusieurs fois par jour. Ce dispositif innovant, déjà utilisé dans d’autres régions, vient d’être également installé au centre régional de conduite du réseau de Saint-Quentin-enYvelines, appelé « dispatching », gérera la production des trois parcs éoliens. Zone du 1er appel d’ofres éolien en mer au large de la Normandie DUNKERQUE cée sous l’égide des préfets. Elle comportera les mêmes étapes que pour tout projet de nouvelle infrastructure électrique. Le tracé de moindre impact sera établi en tenant compte des critères économiques, techniques et environnementaux. Une phase de concertation sera organisée préalablement. Pour la liaison sous-marine d’une longueur de 15 à 25 kilomètres, tous les acteurs du monde de la mer (élus locaux, marins-pêcheurs, plaisanciers, Marine nationale et associations environnementales) seront associés. Il en sera de même pour la partie terrestre. En attendant la désignation des exploitants et la déinition précise des parcs éoliens, RTE a déjà lancé des études de diagnostic du milieu marin ain de réunir les données scientiiques sur la topologie des fonds, les courants, la faune et la lore marines. 600-750 MW 480-500 MW PAS-DE-CALAIS Fécamp 420-500 MW Courseulles s/Mer Le Tréport DIEPPE SOMME SEINE-MARITIME LE HAVRE CHERBOURG MANCHE CALVADOS EURE Zone d’installation des éoliennes du 1er appel d’offres Réso édition novembre 2011 3 Prévoir l’avenir du réseau électrique, un métier METIERS La Normandie et l’Ile de France sont à l’aube d’évolutions qui vont inluer sur les besoins en électricité. Elles demandent à être anticipées. A l’occasion de plateau étude, les ingénieurs d’études se mobilisent au côté des autres métiers de l’ingéniérie : chefs de projet, directeurs de projets, concertants. Ingénieurs d’études au travail : Eric Morelle, Jean-Marc Jayot et Aude Muratet. Depuis le 1er octobre, Mme Martine Bernard occupe les fonctions de Directeur de RTE en Normandie-Paris, suite au départ de M. Philippe Dumarquez vers de nouvelles fonctions. De profonds changements vont peser sur la consommation et la production d’électricité tant à l’échelle nationale, qu’à l’échelle régionale. Le projet du Grand Paris prévoit la création de nouvelles lignes de transport en commun et la constitution de pôles d’excellence économique qui devront être alimentés en électricité. L’essor des énergies renouvelables photovoltaïque, hydrolienne et éolienne, tant par la création de trois parcs en mer, le long des côtes normandes, que par celles de zones de développement de l’éolien terrestre, apporteront une énergie nouvelle que le réseau haute tension devra transporter vers les zones de consommation. A côté de ces grands projets d’aménagement du territoire, les évolutions technologiques, comme la voiture électrique ou le raccordement des data centers, ces centres de traitement de données emplis d’ordinateurs et d’équipements de télécommunications très sensibles à la qualité d’alimentation, vont accroître les besoins. Toutes ces évolutions imposent de conduire des études de prospective, à un horizon plus ou moins lointain, ain de garantir la sécurité et une qualité ciblée de l’alimentation électrique. Cellesci nécessitent d’anticiper les évolutions de la consommation et de la production ain d’adapter à temps le réseau électrique. Prévoir, justiier et planiier, c’est la mission de l’ingénieur études de réseau du Service Développement et Optimisation du Patrimoine. Il travaille en collaboration avec les services de l’Etat, les collectivités locales et les autres aménageurs pour passer au crible les diférents scenarii d’évolution. Il intervient aussi bien dans le cadre d’études amont comme l’élaboration d’un schéma de développement éolien ou des études de réseaux cibles, que pour répondre à la demande d’un industriel qui souhaite être raccordé. En comparant les diférentes possibilités d’adaptation du réseau, il recherche la solution la plus performante sur les plans techniques, économiques et environnementaux. Directeur de la publication : Martine Bernard, Directeur de RTE en Normandie Paris Rédacteur en chef : Xavier Auclair, Directeur des Afaires Publiques de RTE en Normandie Paris Rédaction : Vianney Aubert Crédits Photos : Médiathèque RTE, Stock.xchng www.rte-france.com ISSBN 2109-3970 Imprimé sur papier issu de forêt gérée en développement durable CONTACT Xavier Auclair Tel : 01 30 45 68 33 [email protected] 4 Réso édition novembre 2011 Retrouvez-nous sur notre stand RTE et ses repr ésentants région aux accueilleront du Salon des M les élus locaux lo aires et des Col rs lectivités Locale porte de Versai s, qui se tiendra lles, du 22 au à Pa ris 24 , novembre (stand visiteurs pourro K40, Hall 3). nt, grâce à des Les outils recouran découvrir l’app t à la simulatio ort de la réalité n en 3D, virtuelle dans la d’une ligne élec détermination trique. Ils seront du tracé également invité gner le « Coup s à voter pour de Coeur des M désiairies de France projets soutenus 2011 » parmi le par la Fondatio s 67 n RTE en un an lauréat le jeudi . Le prix sera re 24 novembre à m is au 14h par Jacque l’AMF, et Dom s Pelissard, prés inique Maillard ident de , président du D irectoire de RT E. du 22 au 24 novembre 2011 Porte de Versailles à Paris