Dauphiné Libéré le 12 août 2014
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Dauphiné Libéré le 12 août 2014
LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ | SAMEDI 9 AOÛT 2014 | 3 IVEDÈNEI IAVIGNON/NÎMESI Contrôles inopinés de gendarmerie Meurtre du parking des Italiens: Malinge reste en prison » Ce sont huit gendarmes de la brigade de SaintSaturnin » Sébastien Malinge, condamné à 30 ans de réclusion pour le lèsAvignon, un maîtrechien et trois gendarmes mobiles qui ont été déployés, jeudi de 17 à 18 heures, à Vedène sur l’avenue de la Libération et rue MarcelCerdan pour des opérations de contrôles. Les gendarmes ont relevé deux infractions aux règles de circulation ainsi qu’une détention de stupéfiants. Ils ont saisi deux grammes de cannabis. “meurtre du parking des Italiens” en 2012 et qui doit être rejugé en appel en décembre à Nîmes, a vu sa demande de mise en liberté refusée. La défense de Sébastien Malinge réclame de nouvelles expertises ADN, qui n’ont pas été réalisées dans le cadre du supplément d’enquête ordonné l’an dernier. La victime Michèle Martinez avait été retrouvée tuée à Avignon le 28 novembre 2010, un tournevis planté dans la tempe. VOTRE RÉGION CARPENTRAS | Un homme blessé SAINTANDIOL | Des entreprises et producteurs sont dans une situation très délicate Coups de feu entre retraités L’embargo russe impacte l’économie locale J Les faits se sont déroulés sur le chemin de Saint-Roch, en bordure du boulevard du même nom, à Carpentras. Photo Le DL/Michel REMBERT U n homme de 55 ans a été blessé par arme à feu hier, peu après 16 heures, sur le chemin de SaintRoch, en bordure du boulevard du même nom, à Carpentras. Selon le parquet de Car pentras, les faits se seraient déroulés dans le cadre d’un conflit, peutêtre ancien, en tre deux voisins immédiats. Tous deux sont retraités et propriétaires de deux belles villas. Le quinquagénaire était sembletil sur son toit en train d’enlever des aiguilles de pin en utilisant un souffleur, ce qui aurait énervé son voisin immédiat, âgé de 89 ans. Ce dernier aurait alors, d’après les premiers élé ments de l’enquête, tiré à trois reprises en direction de son voisin avec un fusil de chasse. Le quinquagénaire est tombé du toit, d’une hauteur de plusieurs mètres. Ayant sembletil reçu plusieurs plombs, derrière la tête et sur le haut du corps, il a été pris en charge par les sapeurs pompiers de Carpentras, menés par le lieutenant Jo seph Balsamo, et conduit au pôle santé de la ville. Ses jours ne seraient pas en dan ger. L’octogénaire était hier soir engardeàvueaucommissa riat de Carpentras. Il a été examiné dans la soirée, à l’hôpital, par un médecin qui devaitdéciderdelacompati bilité de son état avec la gar de à vue. Il devait être ensui te examiné par un psychia tre. M. RE. CARPENTRAS | Agressions sexuelles Remise en liberté refusée pour le pompier O livier Trouvé, officier chez les sapeurs pompiers de Vaucluse mis en examen pour agression sexuelle le 24 juillet dernier, a vu sa demande de remise en liberté refusée par le ju ge des référés. Son avocat Me Simonin avait formulé cette de mande. La décision a été rendue hier matin, moti vée par “le risque de réi tération”. Magistrats et avocats étant dans l’at tente des expertises psy chologiques et psychia triques qui doivent être réalisées dans le cadre de l’instruction ouverte au tribunal de Carpen tras. Ce commandant des pompiers avait été écroué suite à sa mise en examen, après la plainte déposée par une jeune femme d’origine japo naise fin juillet. Elle avait expliqué qu’un homme rencontré sur Internet avait tenté d’abuser d’el le, dans un hôtel à Oran ge. Rapidement mis en cause, Olivier Trouvé est également poursuivi pour des fichiers pédo pornographiques trouvés dans son ordinateur, lors de la perquisition de son domicile. Mis en examen dans une deuxième affaire de mœurs Une autre affaire d’agression sexuelle, ini tialement instruite au tri bunal d’Avignon, a été jointe à ce dossier. La plaignante est une autre jeune femme asiatique. Olivier Trouvé a été suspendu de ses fonc tions au Service départe mental d’incendie et de secours depuis sa garde à vue. ean Selverro est le gérant de l’entreprise Comim pex, basée à SaintAn diol (BouchesduRhône) à seulement quelques kilomè tres d’Avignon. Créée en 1999, cette struc ture avait une activité écono mique florissante. L’entrepri se est spécialisée dans l’ex portation de fruits et légumes, notamment des pommes et poires, et les expédiait vers ses clients, en Russie. Et avec une moyenne de 10 000 ton nes par an, ce commerce se portait pour le mieux, jusqu’à ce jeudi 7 août. 600 tonnes de poires invendues, une catastrophe En effet, Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie, a décidé de fermer ses frontières, durant un an, aux importations de produits agroalimentaires européens. Une mesure de rétorsion à l’égard de l’Europe mais un cataclysme économique à l’échelle de Comimpex. Cha que jour, des dizaines de ton nes de poires, récoltées dans les vergers de Vaucluse et des BouchesduRhône, étaient conditionnées pour être ensuite acheminées en Russie. « Actuellement, j’ai douze camions qui devaient livrer nos clients russes.Mais Vigilance à l’Union patronale C laude Nahoum, se crétaire départemen tal de l’Union patronale de Vaucluse (UPV), se montre vigilant quant aux répercussions de l’embargo russe sur l’ac tivité des entreprises vauclusiennes même si « pour l’heure, aucune de cellesci ne s’est en core manifestée », préci setil. Jean Selverro, gérant de Comimpex, se trouve avec des centaines de tonnes de poires invendues à la suite de l’embargo russe. Photo Le DL / Angélique SUREL ils vont revenir avec près de 200 tonnes de poires, soit l ’ é q u i v a l e n t d e 200000 euros » explique, dé pité, Jean Selverro. Et de nous conduire dans ses entre pôts, quasi pleins, pour cons tater les conséquences de la décision de ses « amis rus ses ». Au total, 600 tonnes de poi res devront impérativement trouver de nouveaux acqué reurs. L’obligation pour Co mimpex de chercher, très ra Sept personnes licenciées, l’avenir de cinq autres employés menacé Car des sociétés comme Co mimpex, il en existe des di zaines à travers l’Europe pri ses à la gorge depuis ce terri ble jeudi. « J’ai acheté des poires à 30 cents le kilo et j’ai été obligé de les brader à 18cents pour ne pas encom brer les frigos » déplore Jean Selverro. Il a également dû licencier sept employés et l’avenir de cinq autres est des plus incertains. Cet embargo suscite aussi des inquiétudes dans d’autres secteurs de l’agroali mentaire. Les maraîchers lo caux qui vont accuser une perte de chiffre d’affaires ; les saisonniers qui verront leurs contrats rompus faute de ventes ; les entreprises spé cialisées dans le conditionne ment qui seront débordées par l’afflux de fruits ; et les sociétés de transports rou tiers. Des conséquences éco nomiques désastreuses, et en cascade. « Et pendant ce temps, nos politiques sont en vacances », lâche amèrement Jean Sel verro. Daniel DILUCA « Nous avons sollicité un rendez-vous auprès de Laurent Fabius et de Stéphane Le Foll » É ric Guasch est le président de la Fédération profes sionnelle FranceRussie, qui regroupe quelque 1500 ad hérents sur l’Hexagone. Il est également directeur com mercial de Comimpex. Il en tend expliquer rapidement aux représentants du gouver nement l’impact catastrophi que et les conséquences dé sastreuses de l’embargo déci dé par la Russie sur ses adhérents. Aussi, il a sollicité un rendezvous auprès de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, et de Sté phane Le Foll, ministre de l’Agriculture. Éric Guasch précise : « Cette situation gé nère un véritable chaos pour nos entreprises.J’ai aussi de mandé à rencontrer le préfet de région ainsi que le direc teur du Marché d’intérêt na tional (Min) de Châteaure nard. Nos entreprises sont victimesdel’hégémoniedela Commission européenne et de ses relations avec l’Union des douanes russes ». D. D. Éric Guasch, directeur commercial de Comimpex, est le président de la Fédération professionnelle France-Russie pour l’agroalimentaire. Photo Le DL/ A. S. NÎMES/PUJAUT | Laurent LatyReboul, qui s’était enfui avant le verdict en appel à Avignon, a été libéré Double meurtre de Pujaut : vers un troisième procès R J. G. FAITS DIVERS EXPRESS LIOUX Les gendarmes ferment l’accès à une rave-party Ü Plus de 40 gendarmes de la compagnie de Pertuis sont intervenus hier à Lioux, vers 18 heures, à la demande du préfet de Vaucluse.Leur mission était de contrôler et empêcher les accès à un lieu où devait se tenir une rave-party. C’est sur les réseaux sociaux qu’un Vauclusien, organisateur de cet événement, avait lancé des invitations.Il attendait plus de 2000 personnes. Entendu par les gendarmes, il a fait l’objet d’une amende.Son matériel de son pourrait être saisi. pidement, d’autres clients. Mais le chef d’entreprise craint que ceuxci profitent de ce surplus de marchandi ses pour négocier les prix à la baisse. Laurent Laty-Reboul, lors de son procès à Avignon. Photo Le DL/Angélique SUREL ebondissement inédit dans l’affaire, ou plutôt le feuille ton, du double meurtre des frères Munoz à Pujaut. Ce rè glement de comptes sanglant, dans le milieu mafieux nîmois des machines à sous, avait eu lieu en juin 2001. Mais treize ans plus tard, le conseil consti tutionnel a rendu une décision qui vient tout remettre en cau se et provoquer la tenue pro chaine d’un… troisième pro cès. Dans le même temps, Laurent LatyReboul, l’un des deux accusés du double meurtre, est libéré. Rappel des faits. Le 30 juin 2001, deux corps criblés de balles sont décou verts dans une voiture calci née à Pujaut (Gard). Les frères Munoz, dont l’un trempait dans des affaires louches et notamment le contrôle des ju teuses machines à sous à Nî mes, sont les victimes. L’en quête sera longue. À son ter me, Laurent LatyReboul et Vincent Rouvière, hommes de main du parrain nîmois, sont condamnés en première ins tance à 20 ans et 18 ans de ré clusion. Ils font appel. En cavale pendant sept mois En novembre 2012 à Avignon, ils comparaissent libres, chan gent de version tout en niant toujours, et au moment des ré quisitions, LatyReboul dispa raît… Rouvière écope de 15 ans, en pleurs dans le box, tel un homme coincé entre la peur de balancer et l’enfer d’une cellule. La cour décide que l’appel deLatyReboul est caduc :sapeinede1re instance est ramenée à exécution. Le 6 juin 2013, il est arrêté et in carcéré à Béziers. Mais voilà, « le conseil cons titutionnel a considéré que même s’il avait quitté son pro cès, il n’avait pas renoncé à son appel » explique l’un de ses avocats Me Teissedre. « Il a donc le droit d’être jugé jus qu’au bout. » Et du coup, le ti trededétentionn’existaitplus. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Nîmes a dé cidé sa remise en liberté. Un 3e procès doit avoir lieu… On ne sait pas encore où. Jim GASSMANN