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Autobiographie - Les premières confidences de Michel Sardou | Actualités au quotidien France-Soir
19.05.09 09:05
Autobiographie - Les premières confidences de
Michel Sardou
Magali Vogel, le mardi 19 mai 2009 à 04:00
Michel Sardou n’est pas une personnalité qui a pour habitude de s’étendre sur sa vie privée. De lui, le
public ne connaît presque rien, sauf le refrain de ses plus belles chansons. Le visage fermé et l’air grave,
sorti de scène, Michel Sardou ne se livre pas et verrouille toute communication. De la à le comparer à un
ours… la tentation est forte. D’ailleurs, l’artiste n’est pas dupe, puisqu’il écrit : « Un ours. C’est ce que
tout le monde pense de moi. C’est la vérité. » Et c’est l’animal qui illustre la couverture de son livre
autobiographique, Et qu’on n’en parle plus. Un titre explicite qui nous laisse penser que ces quelques
pages seront les premières et les dernières que l’artiste livrera à ses fans.
Une enfance bohème
Michel Sardou ouvre son autobiographie en rendant hommage à sa grand-mère. Bagatelle, tel était son «
nom de guerre », selon lui, lorsqu’elle « sévissait, écrit-il, dans la troupe des petites dames de Paris ». Un
personnage féminin déterminant dans la vie du chanteur. Entre un grand-père inconnu au bataillon et un
père absent pour cause de tournées théâtrales avec lequel il n’a jamais vraiment parlé, Michel Sardou a
eu ce qu’on appelle une enfance bohème. Mais, comme il l’écrit, il « aime les existences désordonnées ».
D’une vie familiale chahutée, Michel Sardou est sorti grandi, affrontant les turpitudes de la vie, bien
avant l’âge adulte. Trouble à l’ordre familial, son père avait pour habitude de collectionner les
maîtresses. Il écrit même : « A son enterrement, le troisième rang du chœur de l’église de Neuilly était
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entièrement occupé par de jolies femmes blondes et élégantes. » Une anecdote pour le moins troublante
pour un homme à l’époque en devenir. Avec désinvolture et ironie, Michel Sardou décrit les nombreuses
années de son existence qui nous étaient jusque-là inconnues. Il se confie même à ses lecteurs : « Je n’ai
jamais eu la curiosité de connaître mes parents. Nous vivions ensemble, nous nous aimions, on
s’inquiétait de la santé des uns et des autres, mais jamais nous ne franchissions cette limite imaginaire
derrière laquelle se posent les questions personnelles. »
Le show-biz
Le rythme des tournées, Michel Sardou le connaissait déjà avant même d’être célèbre en ayant passé son
enfance dans les couloirs des théâtres et des music-halls. « Le succès, la notoriété, la gloire, (…)
deviennent vite pesants. Il nous en coûte une partie de notre indépendance. » Même s’il ne s’est pas
toujours fondu dans le moule du show-business, cela ne l’a pas empêché de devenir un grand chanteur.
Si parfois, par faiblesse ou facilité, Michel Sardou avait voulu arranger la vérité de cette autobiographie,
il ne se défile pas, et l’a fait dire à sa mère Jackie avec qui il imagine un dialogue. A travers sa voix, il
avoue n’avoir jamais été à sa place dans un milieu qui l’a toujours « gonflé ». Au début de sa carrière,
Michel Sardou ne vendait pas un disque, et espérait que ce calvaire finirait vite. Et puis il a rencontré «
une mélodiste de génie et des partenaires exceptionnels ». La suite nous est familière… Celui qui ne doit
rien à personne a suivi sa route, sans doute pas celle qu’il voulait prendre, mais qui l’a tout de même
conduit au panthéon de la gloire.
Et qu’on n’en parle plus, de Michel Sardou, XO éd., 224 p., 17,90 euros.
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