SÉCURITÉ EN GYMNASTIQUE AUX AGRÈS Les - HEP

SÉCURITÉ EN GYMNASTIQUE AUX AGRÈS Nicolas Voisard, HEP BEJUNE
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« NE SUPPRIMONS PAS LES RISQUES, LA SÉCURITÉ DES ÉLÈVES EN DÉPEND! »
« Trop de sécurité nuit à la sécurité »
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Les compétences requises
Avant‐pendant‐après l’action
 Connaître les caractéristiques du mouvement
 Savoir communiquer les points‐clefs du mouv.
 Savoir gérer les aspects matériels
g
p
 Maîtriser les techniques de l’aide
 Savoir donner confiance à l’élève et valoriser ses réussites
 Savoir différencier le niveau des tâches en fonction des compétences et profils des élèves
 Savoir se distancer par rapport à son propre besoin de sécurité
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NOTIONS THÉORIQUES
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LA ZONE D’APPRENTISSAGE
L’état émotionnel empêche l’apprentissage
Zone de
confort
Zone de panique
Modèle d’apprentissage selon Senninger (2000)
Un rapport différent au risque
Enseignant
Apprenant
Zone de
Z
d
confort
Confiance
Zone
d‘apprentissage
Zone de
Z
d
confort
Zone
d‘apprentissage
Zone de panique !
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Le besoin de risque et de sécurité
 Subjectif: « niveau de risque préférentiel »
 Lié à l’expérience personnelle
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 Concerne autant l’élève que l’enseignant‐e
q
g
 Doit être modulé
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Les notions de responsabilité civile & pénale
ASPECTS JURIDIQUES
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Cadre juridique
Les deux responsabilités
 Civile : réparer les dommages matériels et corporels
 Pénale : répondre des délits et des infractions Pé l é
d d délit t d i f ti commis par négligence
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Cadre juridique
Le cadre juridique en cas d’accident
 Au plan scolaire : responsabilité civile assumée par l’autorité scolaire sauf en cas d’agissements intentionnels ou de négligence grave
 Responsabilité pénale peut être engagée : 1) si négligence et 2) si la négligence est la cause du dommage.
Le délit de négligence
« L’accident aurait‐il pu selon toute vraisemblance  Cadre juridique
être évité si l’enseignant avait fait preuve du degré de prudence qui s’imposait? »
Cadre juridique
Le questionnement juridique
 L’acte a‐t‐il eu des conséquences ?
 L’auteur a‐t‐il provoqué les conséquences ?
 L’auteur a‐t‐il failli à son devoir de prudence ?
 L’auteur a‐t‐il prévu ou aurait‐il pu prévoir ces L’ t t il é it il é i conséquences ?
 Les conséquences sont‐elles dues au non‐respect du devoir de prudence ?
 L’auteur a‐t‐il agi de façon coupable ? (Bodmer & Arter)
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Cadre juridique
Faute de surveillance : les notions‐clés
(1) l’obligation de moyens (l’obligation de sécurité) (2) la soudaineté et l’imprévisibilité de l’événement
(3) la faute de la victime
(4) devoir de prudence
Thomas‐Bion (2002)
Cadre juridique
Deux conséquences lourdes de sens
 « renoncer, le cas échéant, à une activité mal connue plutôt que de prendre des risques »  « ne jamais obliger les personnes craintives à faire un exercice qui demande du courage ( )» faire un exercice qui demande du courage (…)» (Zürcher, 2006)
Organiser, informer, gérer
INSTALLER LE MATÉRIEL EN EPS
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Habiletés pour gérer la sécurité
Selon Delignières (1991), 2 registres de compétences
permettent de limiter les conséquences d’un comportement
à risque:
 Les habiletés préventives  aménagement et gestion des dispositifs de sécurité passive (matériel)
 Les habiletés d’évitement
 rôle des partenaires (aider, parer)
 compétences du sujet lui‐même: savoir chuter, se réceptionner, savoir esquimauter en kayak
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Sécurité passive
‐> Permet de limiter les conséquences d’une perte de contrôle
 Tous les aspects matériels (mise en place de protections)
t ti )
 Aménagement de l’espace de travail et installation correcte du matériel
 Equipement personnel
 Se joue principalement avant et après l’action
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Sécurité durant l’installation
 Pousser le matériel roulant: la/le personnes devant sur le côté
 Porter correctement le matériel non‐roulant
 Pour le transport, engager un nombre d’élèves selon leur âge, leurs capacités physiques. Règle : « ni trop‐ni trop peu »
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Consignes pour l’installation
 Qui?
 Quoi?
 Combien?
 Où?
 Comment?
 Et après?
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Procédure pour l’installation
Informer et déléguer
Faire sortir le matériel et le faire déposer ou installer à l’endroit prévu
d abord le matériel fixe et volumineux, éloigné ‐ d’abord le matériel fixe et volumineux, éloigné du local
‐ ensuite le petit matériel, les protections et les engins qui se trouvent près du local
3. Rester en salle pour diriger l’installation
4. Aider, ajuster
5. Vérifier que le matériel est bien installé
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Aménagement de l’espace
 Optimiser l’exploitation de la surface disponible en tenant compte des emplacements du matériel fixe
 Prévoir suffisamment d
Prévoir suffisamment d’espace entre les engins
espace entre les engins
 Laisser un périmètre de sécurité (avec les anneaux balançants par ex.)
 Garder une distance suffisante avec les parois, piliers, rebords de fenêtre, radiateurs, …
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Sécurité active : habiletés d’évitement
Habiletés pédagogiques:
 Aide ou surveillance apportée par un tiers pendant l’action de l’élève
 Ce tiers peut être : l’enseignant‐e ou l’élève, s’il est bien formé pour cela! Habiletés du sujet:
 Capacité de l’exécutant à s’en sortir seul: par ex. savoir se réceptionner, chuter
 Capacités physiques suffisantes (force)
 Contrôle postural (gainage)
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Aide aux agrès définition
« L’aide est une action facilitante de l’entraîneur qui intervient activement (contact) durant un exercice dans le but de le rendre possible ou de palier un manque physique ou technique
p
q p y q
q » (Bovey, 2011).
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Usages de l’aide aux agrès
 Garantir la sécurité de l’élève
 Permettre une la réalisation complète du geste
 Ralentir le mouvement
 Faire ressentir le placement du corps
F i ti l l
t d  Faciliter l’enchaînement de 2 mouvements
 Compenser l’insuffisance des facteurs de condition physique [email protected]
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Aider, sécuriser: combien?
 Question comment estimer l’aide à apporter à l’élève durant l’action
 M. Montessori: « Aide‐moi à le faire seul‐e»
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Les formes de l’aide
 Aide d’accessoires: balle jonglage, corde à sauter, élastique, …
 Petite balle sous le menton pour rouler
 Aides avec engin auxiliaire (banc suédois, caisson, …)
 Minitrampoline: prise p
p
d’élan sur banc suédois
 Aide avec partenaire
 Aide de l’enseignant
 ATR: tenir partenaire en équilibre
 Aide verbale et visuelle
 Mouton: saut écart  Encouragements; faire la roue sur une ligne au sol
Référence: Bovey C. (2007). Aider et surveiller aux agrès. Mémoire de licence. Université de Lausanne.
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Principes de l’aide
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
Aide et gymnaste doivent avoir communiqué
Connaître les points‐clefs et les dangers d’une habileté
Etre discipliné, vigilant et donner confiance
Etre proche de l
action
Etre proche de l’action
Prendre une position stable
Anticiper : saisir vite, avant le moment critique
Prise à deux mains; saisir proche du corps
Jamais sur une articulation
Accompagner le mouvement jusqu’à l’arrêt
Se protéger d’éventuels coups involontaires
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Exemples de techniques d’aide
M4b3. p. 27
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Les formes d’aide et de sécurisation
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
Le soutien psychologique avant L’aide physique durant l’action
L’accompagnement verbal pendant l’action
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La surveillance aux agrès
« L’objectif de la surveillance est d’éviter les accidents même lorsque la personne est supposée maitriser un mouvement.
La surveillance définit l’attitude du maitre qui suit q
l’élève sans avoir de contact avec lui durant son mouvement. Il a une présence attentive et est prêt à intervenir en cas de problème dans l’exécution du mouvement.
L’élève fait son exercice de manière autonome et le maître est attentif pour parer a l’éventualité d’une chute ». (Bovey, 2011).
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Consignes de sécurité
 Définir le‐s comportement‐s attendu‐s
 En informer les élèves avec précision dans des conditions d’écoute optimales
 Préciser et rappeler les interdictions
 Vérifier la bonne compréhension
 Veiller au respect des consignes et intervenir sans délai
 Exiger du calme et de la concentration
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Abus sexuels ou pas?
Abus sexuels
 Quand une monitrice ou un moniteur, en aidant une fille ou un garçon à accomplir un exercice sportif, le / la saisit régulièrement entre les jambes sans que cela soit nécessaire.
 Quand un moniteur ou une monitrice pose ses mains sur les seins d’une fille
Actes à la limite de l’abus
p
j
,
Quand dans le cadre de leurs interventions pour assister les jeunes, la monitrice ou le moniteur les touche de façon indécente.
f
é
Il n’y a pas abus sexuels
 Quand des attouchements faisant partie d’un sport spécifique sont sans connotations sexuelles.
 Quand il y a des attouchements involontaires : en apportant son aide à l’exécution d’un exercice par exemple, la monitrice ou le moniteur touche par inadvertance les seins d’une fille. Dans ce cas, ses excuses feront disparaître toute équivoque.
Source: Bovey, C. (2007)
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Bibliographie et webographie

Bovey, C. (2011). Gymnastique aux agrès. Assurer la sécurité des élèves. Espaces pédagogiques, 43, 2‐6. Accessible par internet à l’adresse : http://www.vd.ch/fileadmin/user_upload/themes/vie_privee/sports_loisirs/fichiers_pdf/doc
umentation/Espaces_43_20111220_web.pdf

Delignières, D. (1993). Risque préférentiel, risque perçu et prise de risque. In J.P. Famose
(Ed.), Cognition et performance (pp. 79‐102). Paris: INSEP.

Service de l’éducation physique et du sport du Canton de Vaud. (2006). Guide de mesure de sécurité [Page Web]. http://www.vd.ch/fr/themes/vie‐privee/sport/prevention‐et‐
sante/mesures‐de‐securite/

Thomas‐Bion, F. (2002). Cadre juridique en EPS et recueil de jurisprudence. Paris : Editions 
Wilde, G.J.S. (2001). Target Risk 2. Toronto: PDE Publications. EP.S.
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