Un théorème du Jardin d`Éden pour les sous-décalages
Transcription
Un théorème du Jardin d`Éden pour les sous-décalages
Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires Michel Coornaert IRMA, Strasbourg Séminaire GT3, Strasbourg Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 1 / 14 Décalages et sous-décalages On prend : • un groupe G , • un ensemble A (appelé l’alphabet). Considérons l’ensemble AG = {x : G → A} muni de la topologie prodiscrète et de l’action de G donnée par G × AG → AG (g , x) 7→ gx où gx(h) = x(g −1 h) ∀h ∈ G . Cette action s’appelle le G -décalage. Elle est continue pour la topologie prodiscrète sur AG . Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 2 / 14 Décalages et sous-décalages On prend : • un groupe G , • un ensemble A (appelé l’alphabet). Considérons l’ensemble AG = {x : G → A} muni de la topologie prodiscrète et de l’action de G donnée par G × AG → AG (g , x) 7→ gx où gx(h) = x(g −1 h) ∀h ∈ G . Cette action s’appelle le G -décalage. Elle est continue pour la topologie prodiscrète sur AG . L’espace AG s’appelle l’espace des configurations ou encore le décalage plein sur le groupe G et l’alphabet A. Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 2 / 14 Décalages et sous-décalages On prend : • un groupe G , • un ensemble A (appelé l’alphabet). Considérons l’ensemble AG = {x : G → A} muni de la topologie prodiscrète et de l’action de G donnée par G × AG → AG (g , x) 7→ gx où gx(h) = x(g −1 h) ∀h ∈ G . Cette action s’appelle le G -décalage. Elle est continue pour la topologie prodiscrète sur AG . L’espace AG s’appelle l’espace des configurations ou encore le décalage plein sur le groupe G et l’alphabet A. Un fermé G -invariant X ⊂ AG s’appelle un sous-décalage. Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 2 / 14 Automates cellulaires Définition Soit X ⊂ AG un sous-décalage. Un automate cellulaire sur X est une application τ: X →X vérifiant la condition suivante : Il existe un sous-ensemble fini M ⊂ G et une application µ : AM → A telle que : (τ (x))(g ) = µ((g −1 x)|M ) où (g −1 ∀x ∈ X , ∀g ∈ G , x)|M désigne la restriction de la configuration g −1 x à M. Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 3 / 14 Automates cellulaires Définition Soit X ⊂ AG un sous-décalage. Un automate cellulaire sur X est une application τ: X →X vérifiant la condition suivante : Il existe un sous-ensemble fini M ⊂ G et une application µ : AM → A telle que : (τ (x))(g ) = µ((g −1 x)|M ) où (g −1 ∀x ∈ X , ∀g ∈ G , x)|M désigne la restriction de la configuration g −1 x à M. On dit alors que M est une mémoire et que µ est une application de définition locale de τ . Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 3 / 14 Exemple : le jeu de la vie de Conway On prend G = Z2 et A = {0, 1}. Le jeu de la vie est décrit par l’automate cellulaire : 2 2 τ : {0, 1}Z → {0, 1}Z 2 sur le décalage plein X = {0, 1}Z que l’on obtient en prenant M = {−1, 0, 1}2 ⊂ Z2 comme mémoire et µ : AM → A donnée par 8 X 8 > > y (m) = 3 > > < > > < m∈M X 1 si µ(y ) = > y (m) = 4 and y ((0, 0)) = 1 > : ou > > > m∈M > : 0 sinon ∀y ∈ AM . Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 4 / 14 Exemple : le jeu de la vie de Conway Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 5 / 14 Exemple : le jeu de la vie de Conway Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 6 / 14 Groupes moyennables Définition On dit qu’un groupe G est moyennable si l’ensemble P(G ) des parties de G admet une mesure de probabilité invariante finiment additive, c’est-à-dire s’il existe une application m : P(G ) → [0, 1] telle que (Amen-1) m(G ) = 1 (Amen-2) A ∩ B = ∅ ⇒ m(A ∪ B) = m(A) + m(B) (Amen-3) m(gA) = m(A) quels que soient g ∈ G et A, B ∈ P(G ). Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 7 / 14 Groupes moyennables Définition On dit qu’un groupe G est moyennable si l’ensemble P(G ) des parties de G admet une mesure de probabilité invariante finiment additive, c’est-à-dire s’il existe une application m : P(G ) → [0, 1] telle que (Amen-1) m(G ) = 1 (Amen-2) A ∩ B = ∅ ⇒ m(A ∪ B) = m(A) + m(B) (Amen-3) m(gA) = m(A) quels que soient g ∈ G et A, B ∈ P(G ). • Tout groupe fini (et, plus généralement, tout groupe localement fini) est moyennable. Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 7 / 14 Groupes moyennables Définition On dit qu’un groupe G est moyennable si l’ensemble P(G ) des parties de G admet une mesure de probabilité invariante finiment additive, c’est-à-dire s’il existe une application m : P(G ) → [0, 1] telle que (Amen-1) m(G ) = 1 (Amen-2) A ∩ B = ∅ ⇒ m(A ∪ B) = m(A) + m(B) (Amen-3) m(gA) = m(A) quels que soient g ∈ G et A, B ∈ P(G ). • Tout groupe fini (et, plus généralement, tout groupe localement fini) est moyennable. • Tout groupe commutatif (et, plus généralement, tout groupe résoluble) est moyennable. Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 7 / 14 Groupes moyennables Définition On dit qu’un groupe G est moyennable si l’ensemble P(G ) des parties de G admet une mesure de probabilité invariante finiment additive, c’est-à-dire s’il existe une application m : P(G ) → [0, 1] telle que (Amen-1) m(G ) = 1 (Amen-2) A ∩ B = ∅ ⇒ m(A ∪ B) = m(A) + m(B) (Amen-3) m(gA) = m(A) quels que soient g ∈ G et A, B ∈ P(G ). • Tout groupe fini (et, plus généralement, tout groupe localement fini) est moyennable. • Tout groupe commutatif (et, plus généralement, tout groupe résoluble) est moyennable. • Tout groupe de type fini à croissance sous-exponentielle est moyennable. Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 7 / 14 Groupes moyennables Définition On dit qu’un groupe G est moyennable si l’ensemble P(G ) des parties de G admet une mesure de probabilité invariante finiment additive, c’est-à-dire s’il existe une application m : P(G ) → [0, 1] telle que (Amen-1) m(G ) = 1 (Amen-2) A ∩ B = ∅ ⇒ m(A ∪ B) = m(A) + m(B) (Amen-3) m(gA) = m(A) quels que soient g ∈ G et A, B ∈ P(G ). • Tout groupe fini (et, plus généralement, tout groupe localement fini) est moyennable. • Tout groupe commutatif (et, plus généralement, tout groupe résoluble) est moyennable. • Tout groupe de type fini à croissance sous-exponentielle est moyennable. • Un exemple de groupe non moyennable est fourni par le groupe libre à deux générateurs. Plus généralement, tout groupe contenant un sous-groupe libre non commutatif est non-moyennable. Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 7 / 14 Automates cellulaires pré-injectifs Définition On dit qu’un automate cellulaire τ : X → X , défini sur un sous-décalage X ⊂ AG , est pré-injectif si : 9 τ (x) = τ (x 0 ) = et =⇒ x = x 0 . ; 0 {g ∈ G | x(g ) 6= x (g )} est fini Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 8 / 14 Automates cellulaires pré-injectifs Définition On dit qu’un automate cellulaire τ : X → X , défini sur un sous-décalage X ⊂ AG , est pré-injectif si : 9 τ (x) = τ (x 0 ) = et =⇒ x = x 0 . ; 0 {g ∈ G | x(g ) 6= x (g )} est fini Exemple 2 2 L’automate cellulaire τ : {0, 1}Z → {0, 1}Z qui définit le jeu de la vie de Conway n’est pas pré-injectif. Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 8 / 14 Automates cellulaires pré-injectifs Définition On dit qu’un automate cellulaire τ : X → X , défini sur un sous-décalage X ⊂ AG , est pré-injectif si : 9 τ (x) = τ (x 0 ) = et =⇒ x = x 0 . ; 0 {g ∈ G | x(g ) 6= x (g )} est fini Exemple 2 2 L’automate cellulaire τ : {0, 1}Z → {0, 1}Z qui définit le jeu de la vie de Conway n’est pas pré-injectif. Exemple L’automate cellulaire τ : {0, 1}Z → {0, 1}Z défini par ∀x ∈ {0, 1}Z , ∀n ∈ Z, τ (x)(n) = x(n + 1) + x(n) mod 2, est pré-injectif. Mais il n’est pas injectif car les deux configurations constantes ont la même image. Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 8 / 14 Le théorème du Jardin d’Éden Le théorème suivant est le théorème du Jardin d’Éden dû à Ceccherini-Silberstein, Machı̀ et Scarabotti. Il a d’abord été démontré pour G = Z2 par Moore et Myhill, puis étendu aux groupes de type fini à croissance sous-exponentielle par Machı̀ et Mignosi. Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 9 / 14 Le théorème du Jardin d’Éden Le théorème suivant est le théorème du Jardin d’Éden dû à Ceccherini-Silberstein, Machı̀ et Scarabotti. Il a d’abord été démontré pour G = Z2 par Moore et Myhill, puis étendu aux groupes de type fini à croissance sous-exponentielle par Machı̀ et Mignosi. Théorème (CMS-1999) Soient G un groupe moyennable et A un ensemble fini. Soit τ : AG → AG un automate cellulaire défini sur le décalage plein AG . Alors on a τ surjectif ⇐⇒ τ pré-injectif. Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 9 / 14 Le théorème du Jardin d’Éden Le théorème suivant est le théorème du Jardin d’Éden dû à Ceccherini-Silberstein, Machı̀ et Scarabotti. Il a d’abord été démontré pour G = Z2 par Moore et Myhill, puis étendu aux groupes de type fini à croissance sous-exponentielle par Machı̀ et Mignosi. Théorème (CMS-1999) Soient G un groupe moyennable et A un ensemble fini. Soit τ : AG → AG un automate cellulaire défini sur le décalage plein AG . Alors on a τ surjectif ⇐⇒ τ pré-injectif. Exemple 2 2 L’automate cellulaire τ : {0, 1}Z → {0, 1}Z qui définit le jeu de la vie de Conway n’est pas pré-injectif. Il n’est donc pas surjectif. Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 9 / 14 Le théorème du Jardin d’Éden Le théorème suivant est le théorème du Jardin d’Éden dû à Ceccherini-Silberstein, Machı̀ et Scarabotti. Il a d’abord été démontré pour G = Z2 par Moore et Myhill, puis étendu aux groupes de type fini à croissance sous-exponentielle par Machı̀ et Mignosi. Théorème (CMS-1999) Soient G un groupe moyennable et A un ensemble fini. Soit τ : AG → AG un automate cellulaire défini sur le décalage plein AG . Alors on a τ surjectif ⇐⇒ τ pré-injectif. Exemple 2 2 L’automate cellulaire τ : {0, 1}Z → {0, 1}Z qui définit le jeu de la vie de Conway n’est pas pré-injectif. Il n’est donc pas surjectif. Exemple L’automate cellulaire τ : {0, 1}Z → {0, 1}Z défini par ∀x ∈ {0, 1}Z , ∀n ∈ Z, τ (x)(n) = x(n + 1) + x(n) mod 2, est pré-injectif. Il est donc surjectif (facile à démontrer directement). Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 9 / 14 Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages Soient G un groupe et A un ensemble. Définition On dit qu’un sous-décalage X ⊂ AG est de type fini s’il existe un ensemble fini D ⊂ G et un sous-ensemble L ⊂ AD tel que déf X = X (D, L) = {x ∈ AG : (g −1 x)|D ∈ L pour tout g ∈ G }. Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 10 / 14 Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages Soient G un groupe et A un ensemble. Définition On dit qu’un sous-décalage X ⊂ AG est de type fini s’il existe un ensemble fini D ⊂ G et un sous-ensemble L ⊂ AD tel que déf X = X (D, L) = {x ∈ AG : (g −1 x)|D ∈ L pour tout g ∈ G }. Définition On dit qu’un sous-décalage X ⊂ AG est fortement irréductible s’il existe un sous-ensemble fini ∆ ⊂ G qui vérifie la propriété suivante : si Ω1 et Ω2 sont des sous-ensembles finis de G tels que il n’existe pas d’élément g ∈ Ω2 tel que l’ensemble g ∆ rencontre Ω1 alors, étant donnés deux configurations quelconques x1 , x2 ∈ X , on peut toujours trouver une configuration x ∈ X telle que x|Ω1 = x1 |Ω1 et x|Ω2 = x2 |Ω2 . Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 10 / 14 Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages L’extension suivante du théorème du Jardin d’Éden est due à F. Fiorenzi : Théorème (F-2003) Soient G un groupe moyennable et A un ensemble fini. Soit τ : X → X un automate cellulaire défini sur un sous-décalage fortement irréductible de type fini X ⊂ AG . Alors on a τ surjectif ⇐⇒ τ pré-injectif. Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 11 / 14 Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires Soient G un groupe et A = V un espace vectoriel sur un corps K . Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 12 / 14 Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires Soient G un groupe et A = V un espace vectoriel sur un corps K . Un sous-décalage linéaire est un sous-décalage X ⊂ V G qui est aussi un sous-espace vectoriel de V G . Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 12 / 14 Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires Soient G un groupe et A = V un espace vectoriel sur un corps K . Un sous-décalage linéaire est un sous-décalage X ⊂ V G qui est aussi un sous-espace vectoriel de V G . Un automate cellulaire linéaire sur un sous-décalage linéaire X ⊂ V G est un automate cellulaire τ : X → X qui est K -linéaire. Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 12 / 14 Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires Soient G un groupe et A = V un espace vectoriel sur un corps K . Un sous-décalage linéaire est un sous-décalage X ⊂ V G qui est aussi un sous-espace vectoriel de V G . Un automate cellulaire linéaire sur un sous-décalage linéaire X ⊂ V G est un automate cellulaire τ : X → X qui est K -linéaire. Résultat obtenu en collaboration avec Tullio Ceccherini-Silberstein : Théorème (CC-2010a) Soient G un groupe moyennable, K un corps, et V un espace vectoriel de dimension finie sur K . Soit τ : X → X un automate cellulaire linéaire défini sur un sous-décalage linéaire fortement irréductible de type fini X ⊂ V G . Alors on a τ surjectif ⇐⇒ τ pré-injectif. Corollaire τ injectif ⇒ τ surjectif. Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 12 / 14 Esquisse de la démonstration On utilise le critère de moyennabilité de Følner : pour qu’un groupe G soit moyennable, il faut et il suffit qu’il admette un filet de Følner, i.e., un filet (Fi )i∈I de sous-ensembles finis non vides tel que lim i Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) |Fi \ Fi g | =0 |Fi | ∀g ∈ G . Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 13 / 14 Esquisse de la démonstration On utilise le critère de moyennabilité de Følner : pour qu’un groupe G soit moyennable, il faut et il suffit qu’il admette un filet de Følner, i.e., un filet (Fi )i∈I de sous-ensembles finis non vides tel que lim i |Fi \ Fi g | =0 |Fi | ∀g ∈ G . On définit la dimension moyenne mdim(Y ) d’un sous-espace vectoriel Y ⊂ V G par mdim(Y ) = lim sup i dim(πFi (Y )) , |Fi | où πFi : V G → V Fi est la projection canonique et dim(·) désigne la dimension pour les K -espaces vectoriels de dimension finie. Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 13 / 14 Esquisse de la démonstration On utilise le critère de moyennabilité de Følner : pour qu’un groupe G soit moyennable, il faut et il suffit qu’il admette un filet de Følner, i.e., un filet (Fi )i∈I de sous-ensembles finis non vides tel que lim i |Fi \ Fi g | =0 |Fi | ∀g ∈ G . On définit la dimension moyenne mdim(Y ) d’un sous-espace vectoriel Y ⊂ V G par mdim(Y ) = lim sup i dim(πFi (Y )) , |Fi | où πFi : V G → V Fi est la projection canonique et dim(·) désigne la dimension pour les K -espaces vectoriels de dimension finie. On montre alors τ surjectif ⇐⇒ mdim(τ (X )) = mdim(X ) ⇐⇒ τ pré-injectif. Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 13 / 14 Esquisse de la démonstration On utilise le critère de moyennabilité de Følner : pour qu’un groupe G soit moyennable, il faut et il suffit qu’il admette un filet de Følner, i.e., un filet (Fi )i∈I de sous-ensembles finis non vides tel que lim i |Fi \ Fi g | =0 |Fi | ∀g ∈ G . On définit la dimension moyenne mdim(Y ) d’un sous-espace vectoriel Y ⊂ V G par mdim(Y ) = lim sup i dim(πFi (Y )) , |Fi | où πFi : V G → V Fi est la projection canonique et dim(·) désigne la dimension pour les K -espaces vectoriels de dimension finie. On montre alors τ surjectif ⇐⇒ mdim(τ (X )) = mdim(X ) ⇐⇒ τ pré-injectif. Dans cette démonstration, la dimension moyenne joue le rôle qui est joué par l’entropie dans le cas d’un alphabet fini. Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 13 / 14 Bibliographie [CC-2006] T. Ceccherini-Silberstein, M. Coornaert, The Garden of Eden theorem for linear cellular automata, Ergod. Th & Dynam. Sys. 26 (2006), 53–68. Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 14 / 14 Bibliographie [CC-2006] T. Ceccherini-Silberstein, M. Coornaert, The Garden of Eden theorem for linear cellular automata, Ergod. Th & Dynam. Sys. 26 (2006), 53–68. [CC-2010a] T. Ceccherini-Silberstein, M. Coornaert, A Garden of Eden theorem for linear subshifts, preprint, arXiv :1002.3957, à paraı̂tre dans Ergodic Theory & Dynamical Systems. Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 14 / 14 Bibliographie [CC-2006] T. Ceccherini-Silberstein, M. Coornaert, The Garden of Eden theorem for linear cellular automata, Ergod. Th & Dynam. Sys. 26 (2006), 53–68. [CC-2010a] T. Ceccherini-Silberstein, M. Coornaert, A Garden of Eden theorem for linear subshifts, preprint, arXiv :1002.3957, à paraı̂tre dans Ergodic Theory & Dynamical Systems. [CC-2010b] T. Ceccherini-Silberstein, M. Coornaert, Cellular automata and groups, Springer Monographs in Mahtematics, Springer, Berlin, 2010. Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 14 / 14 Bibliographie [CC-2006] T. Ceccherini-Silberstein, M. Coornaert, The Garden of Eden theorem for linear cellular automata, Ergod. Th & Dynam. Sys. 26 (2006), 53–68. [CC-2010a] T. Ceccherini-Silberstein, M. Coornaert, A Garden of Eden theorem for linear subshifts, preprint, arXiv :1002.3957, à paraı̂tre dans Ergodic Theory & Dynamical Systems. [CC-2010b] T. Ceccherini-Silberstein, M. Coornaert, Cellular automata and groups, Springer Monographs in Mahtematics, Springer, Berlin, 2010. [CMS-1999] T. Ceccherini-Silberstein, A. Machı̀ and F. Scarabotti, Amenable groups and cellular automata, Ann. Inst. Fourier 49 (1999), 673–685. Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 14 / 14 Bibliographie [CC-2006] T. Ceccherini-Silberstein, M. Coornaert, The Garden of Eden theorem for linear cellular automata, Ergod. Th & Dynam. Sys. 26 (2006), 53–68. [CC-2010a] T. Ceccherini-Silberstein, M. Coornaert, A Garden of Eden theorem for linear subshifts, preprint, arXiv :1002.3957, à paraı̂tre dans Ergodic Theory & Dynamical Systems. [CC-2010b] T. Ceccherini-Silberstein, M. Coornaert, Cellular automata and groups, Springer Monographs in Mahtematics, Springer, Berlin, 2010. [CMS-1999] T. Ceccherini-Silberstein, A. Machı̀ and F. Scarabotti, Amenable groups and cellular automata, Ann. Inst. Fourier 49 (1999), 673–685. [F-2003] F. Fiorenzi, Cellular automata and strongly irreducible shifts of finite type, Theoret. Comput. Sci. 299 (2003), 477–493. Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 14 / 14 Bibliographie [CC-2006] T. Ceccherini-Silberstein, M. Coornaert, The Garden of Eden theorem for linear cellular automata, Ergod. Th & Dynam. Sys. 26 (2006), 53–68. [CC-2010a] T. Ceccherini-Silberstein, M. Coornaert, A Garden of Eden theorem for linear subshifts, preprint, arXiv :1002.3957, à paraı̂tre dans Ergodic Theory & Dynamical Systems. [CC-2010b] T. Ceccherini-Silberstein, M. Coornaert, Cellular automata and groups, Springer Monographs in Mahtematics, Springer, Berlin, 2010. [CMS-1999] T. Ceccherini-Silberstein, A. Machı̀ and F. Scarabotti, Amenable groups and cellular automata, Ann. Inst. Fourier 49 (1999), 673–685. [F-2003] F. Fiorenzi, Cellular automata and strongly irreducible shifts of finite type, Theoret. Comput. Sci. 299 (2003), 477–493. [Gro-1999] M. Gromov, Endomorphisms of symbolic algebraic varieties, J. Eur. Math. Soc. (JEMS) 1 (1999), 109–197. Michel Coornaert (IRMA, Strasbourg) Un théorème du Jardin d’Éden pour les sous-décalages linéaires 22 novembre 2010 14 / 14