tract -travail dimanche

Transcription

tract -travail dimanche
C
es dernières semaines, on a pu assister à un déchainement de propagande médiatique
contre les salarié-e-s, représenté-e-s par leurs organisations syndicales, qui s'opposent à
la dérégulation du temps de travail, son extension à la nuit ou au dimanche. Les décisions
de justice qui ont sanctionné les transgressions de grandes enseignes du bricolage ne
sont que la traduction de lois que les salarié-e-s ont conquises par leurs luttes.
Dans ce débat, tout est confondu : on mélange la question de l'ouverture de nuit des magasins et
celle de l'ouverture dominicale. De cette façon, c'est l'existence même de règles qui est remise en
question. Pourtant, ces règles existent pour protéger les salarié-e-s, leur santé, leur vie de famille,
leur vie sociale, jusqu'à leur sécurité dans les transports.
"C’est bon pour le pouvoir d’achat..."
Les salarié-e-s qui veulent travailler la nuit ou le
dimanche, sont motivé-e-s par des salaires majorés.
Pour que les salaires restent majorés, le travail de nuit
ou le dimanche doit rester exceptionnel; s'il était
banalisé, on perdrait les salaires majorés, pour les
salarié-e-s du commerce d'abord, pour tou-te-s les
autres ensuite.
"Les étudiants en ont besoin..."
Ce dont les étudiants ont besoin, c'est de
moyens de se loger, de se nourrir et de
faire face au quotidien, en disposant des
meilleures conditions pour suivre leurs
études. Trop d'étudiants, contraints de
travailler pour financer leurs études,
finissent par les abandonner. La solution
n'est donc pas de les faire travailler la nuit
ou le week-end, mais de leur apporter un
revenu pendant leurs études; cela éviterait
de reproduire des inégalités sociales entre
étudiants et de les mettre en concurrence
avec les autres salarié-e-s.
"C’est basé sur le volontariat…"
Dans un secteur qui compte une forte proportion de
contrats précaires et de temps partiels imposés, cette
notion de volontariat relève de l'hypocrisie. Un-e salarié-e
qui espère voir renouveler son contrat ou arriver à travailler
à temps complet n'est pas en situation de refuser de
travailler la nuit ou le dimanche. Pour les salarié-e-s en CDI à
plein temps, il devient également très difficile de refuser
sans créer de tensions avec leurs collègues; des salaires trop
faibles peuvent aussi les pousser à céder.
"C'est pour faire face à la concurrence du commerce sur
internet…"
Les enseignes qui prétendent vouloir lutter contre cette
concurrence pratiquent elles-mêmes le commerce sur
internet. La clientèle qui a recours au commerce sur internet
est motivée par d'autres raisons que les seuls horaires
d'ouverture des magasins.
"C'est bon pour l'économie..."
La question de l'ouverture la nuit ou le dimanche est
d'abord une question de concurrence entre les
commerces. Le magasin qui augmenterait son chiffre
d'affaire le dimanche ou la nuit, le ferait en captant la
clientèle des autres. Si tout le monde ouvrait le dimanche
et/ou la nuit, la clientèle n'aurait pas plus d'argent à
dépenser. Finalement, on n'aurait pas plus d'emplois pour
les salarié-e-s, mais seulement des plannings répartis sur
7 jours par semaine, 24 heures sur 24.
C
"Les Français veulent travailler le
dimanche"
Le sondage des "Echos" indique que 8
français sur 10 souhaiteraient que les
magasins ouvrent le dimanche. Mais
le sondage de "I-télé", indique lui, que
56 % refusent de travailler le
dimanche et que 63 % ne
l'accepteraient que si leur salaire était
doublé ce jour là.
Mais encore une fois, pour que le
salaire soit doublé, il faut cela reste
exceptionnel.
Ce qui est sûr, c'est qu'environ 100%
des salarié-e-s souhaiteraient être
mieux payé-e-s !
ette campagne contre le droit des salarié-e-s, à préserver du temps pour leur santé et
leur vie personnelle, est d'abord motivée par la concurrence sauvage entre les
enseignes de la grande distribution.
Dans cette guerre pour les parts de marché, les salarié-e-s ne doivent pas servir de chair à
canon.
Dans ce cas, plus encore que dans d'autres, l'argument d'une nécessaire adaptation à
l'économie mondialisée ne tient pas; on ne peut pas délocaliser Castorama d'Aubière, ni
Leroy-Merlin de Clermont-Fd, vers le Maroc ou la Corée !
Le véritable but de cette offensive est d'arriver à abolir toutes les règles, pour optimiser la
productivité du travail, quitte à sacrifier la vie des salarié-e-s aux profits de la grande
distribution.
Résistons à la tentation du chacun pour soi, c'est ensemble que nous pourrons défendre
notre droit à une existence digne !
---------------------------------------------------------------------------
NOM. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PRENOM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ADRESSE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ENTREPRISE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
TELEPHONE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . MAIL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
UD CGT 63, Maison du Peuple, Place de la Liberté, 63000 Clermont-Ferrand
Tel : 04 73 31 87 87, fax : 04 73 31 87 82, www.cgt63.fr
IPNS. Ne pas jeter sur la voie publique.
Je souhaite prendre contact avec la CGT