100 ans d`innovation L`innovation, moteur de la formation des
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100 ans d`innovation L`innovation, moteur de la formation des
Université sans tabac Bi-mensuel • N°48 • du 18 au 29 juin 2007 Une meilleure qualité d’accueil et de vie pour tous. @ttitude @ctualité 100 ans d’innovation François Vessière, président du Conseil de l’EFPG D epuis 100 ans qu’elle existe, l’Ecole Française de Papeterie et des Industries Graphiques a toujours eu la volonté de s’adapter aux besoins du secteur papetier. Créée dans le but de réunir les compétences mises en œuvre dans le processus de fabrication du papier au sein d’une formation unique, l’école s’est depuis adaptée aux évolutions du marché. Ainsi, il y a une vingtaine d’années, elle a ouvert des filières de formation d’ingénieurs pour les clients de l’industrie papetière, notamment la transformation du papier et l’imprimerie. Plus récemment, l’école s’est lancée dans la voie de l’apprentissage en alternance, ce qui lui permet de coller au plus près aux besoins des industriels. La stratégie s’avère payante : non seulement les diplômés de l’EFPG se placent très bien sur le marché de l’emploi, mais ils évoluent en outre rapidement vers des postes de gestion des entreprises, très rémunérateurs. Pour l’avenir, l’accent doit être mis sur la communication. Force est de constater en effet que l’école n’est pas toujours perçue à sa juste valeur par les élèves des Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles. La volonté de transparence dont témoigne l’INP Grenoble à travers sa réforme, ne peut être que bénéfique pour l’EFPG. Cette dernière a d’ailleurs souhaité à cette occasion être intégrée à l’INP Grenoble. D’un statut privé, elle passera en outre bientôt à un statut public, toujours fortement appuyée sur l’industrie. Parmi ses autres ambitions stratégiques, citons l’ouverture à l’international, notamment vers les pays d’Europe voisins, et le développement de nouvelles filières de valorisation des sous-produits de la production de la pâte à papier (en particulier de la lignine) pour des utilisations dans le domaine des biomatériaux. L’innovation, moteur de la formation des ingénieurs C omment répondre aux défis des industries innovantes d’aujourd’hui et de demain ? Quelle est la place de l’innovation dans la formation des cadres et managers de l’industrie ? Claude Allègre, ministre de l’Education nationale, de la Recherche et de la Technologie de 1997 à 2000, propose quelques éléments de réponses. "En visitant l’INP Grenoble - EFPG, j’ai été satisfait de voir une école qui avait le goût de l’innovation et du lien avec l’entreprise. Une bonne méthode pour faciliter et accélérer les transferts entre recherche et industrie". C’est par ces mots d’encouragement que Claude Allègre, ministre de l’Education nationale de 1997 à 2000, a débuté son intervention à l’occasion du centenaire de l’Ecole Française de Papeterie et des Industries Graphiques. Après avoir retracé l’histoire de l’université et des écoles d’ingénieurs, il a axé son discours sur l’importance de l’innovation dans la formation des futurs ingénieurs. Créées à la fin du 18ème siècle pour faire face à la révolution industrielle naissante, les écoles d’ingénieurs "ont toujours placé les étudiants au cœur de la pédagogie". Avec pour objectif majeur de former les cadres et managers directement opérationnels dans les entreprises. A Grenoble, les écoles d’ingénieurs sont nées pour répondre aux besoins des industriels. Elles s’appuient sur un potentiel de recherche fondamentale et technologique de renommée internationale, favorisant ainsi l’innovation. Les ingénieurs de l’INP Grenoble ont toujours été sensibilisés à l’importance de la recherche. "C’est essentiel pour assurer le suite en page 2 Un centenaire grandiose @ctualité • 14 h 00 : un film retraçant l’histoire de l’école de papeterie et des industries graphiques est projeté à l’Amphi Weil. • 14 h 30 : François Vessière, Président de l’AGEFPI (Association de Gestion de l’INP Grenoble - EFPG), Paul Jacquet, Président de l’INP Grenoble, Philippe Traynard, ancien directeur de l’Ecole et Président d’honneur de l’INP Grenoble, Alain Cottalorda, Vice-Président du Conseil Général de l’Isère et Michel Destot, Maire de Grenoble entrent en scène. Ils évoquent les grandes étapes de l’Ecole, avec un éclairage particulier sur le rôle du secteur papetier dans le développement économique de l’Isère. • 15 heures : Dominique Lachenal fait le bilan du premier siècle d’histoire de l’Ecole, avant de lancer des pistes de réflexion pour l’avenir... L’innovation, moteur de la formation des ingénieurs • 16 heures : après un intermède musical par un quintette d’élèves ingénieurs artistes, Denis Jeambar, PDG des Editions du Seuil, ouvre le débat sur les relations entre universités et industries. Il passe ensuite la parole à Claude Allègre, Ministre de l’Education nationale et de la Recherche de 1997 à 2000. • 19 heures : un cocktail ouvre la soirée de gala, en présence de 1000 personnes, dont des diplômés de différentes promotions et des industriels partenaires de l’Ecole. @ l’affiche L es sols n’ont pas de secret pour Séverine Levasseur. Actuellement en thèse au laboratoire Sols, Solides, Structures - Risques, cette diplômée de l’INP Grenoble - ENSHMG vient de recevoir le Prix René Houpert des jeunes chercheurs en Génie civil pour ses travaux sur la mécanique des sols. A partir de résultats expérimentaux issus d’essais et d’ouvrages instrumentés, elle établit des modèles numériques qui permettront de déterminer la structure des diverses 2 ... suite de l’article en page 1 développement de notre économie et la création de richesses et d’emplois" a rajouté Claude Allègre. Grenoble constitue à ce titre un modèle en France, en raison des étroites relations entre formation, recherche et industrie. "Accepter le risque, accepter l’erreur, ça s’apprend à l’école", poursuit-il. Il faut généraliser ce modèle de pédagogie de l’innovation, pour éviter que "de grandes découvertes françaises soient exploitées à l’étranger. Nous avons une recherche académique d’excellent niveau. Attelons-nous à toujours mieux la valoriser". Claude Allègre a toutefois rappelé les progrès importants enregistrés durant ces vingt dernières années dans le rapport entre industrie et monde de l’enseignement supérieur. "Il y a 20 ans, penser collaborer avec les industriels était inadmissible. Les mentalités ont évolué". Et les grandes écoles ont ouvert la voie, par leur proximité avec l’industrie et par leur forte implication dans des programmes de recherche et de développement technologique. C’est d’autant plus vrai à Grenoble où, historiquement, formation, recherche et industrie ont été étroitement liées. "D’ailleurs dans votre établissement, la recherche occupe une place prépondérante" a-t-il fait remarquer. Il a conclu son intervention en précisant qu’il est un amoureux des livres. "Vous travaillez, ingénieurs papetiers, dans un secteur formidable. Contrairement à ce que prédisaient certains cassandres, le papier est plus que jamais un matériau d’avenir. Avec la multiplication des imprimantes, il est de plus en plus présent dans nos maisons. C’est un secteur en expansion et non en récession, comme certains pourraient le croire !". Séverine Levasseur fait parler les sols couches du sol, et pourront être utilisés pour le suivi de chantier, par exemple. "La plupart des essais géotechniques in situ ne permettent pas d’identifier directement les paramètres constitutifs des couches de sol, explique la doctorante. L’utilisation de calculs par éléments finis pour dimensionner les ouvrages est ainsi limitée par une mauvaise connaissance des propriétés mécaniques des sols." L’identification des paramètres des modèles constitutifs de sols par analyse inverse s’appuie sur une méthode d’optimisation utilisée en informatique. "Je me sers de ce que l’on appelle les algorithmes ‘génétiques’, fondés sur la théorie de l’évolution de Darwin, pour faire évoluer les paramètres des modèles numériques, et sélectionner les meilleurs." L’originalité de sa démarche a valu à Séverine Levasseur d’être retenue parmi 40 doctorants par le jury de l’AUGC (Association Universitaire de Génie Civil). A l’issue de sa thèse, elle envisage de partir faire un post-doctorat à l’Université de Liège, avant, dans l’idéal, de revenir sur Grenoble pour un poste de maître de conférences. Bonne chance ! @pprofondir En collaboration avec des équipes de l’INSA de Strasbourg, de l’Université de Savoie et de Telecom Paris, le Laboratoire GIPSA-Lab travaille sur un projet de Mesure de l’Evolution des Glaciers Alpins par Télédétection : MEGATOR. Michel Gay nous en explique les enjeux. Q u’est ce que le projet Megator ? Quels en sont les objectifs ? Michel Gay : Les glaciers sont des objets géophysiques complexes dont la surveillance par télédétection satellite nécessite des méthodes de traitements d’images spécifiques. Exploitées conjointement, les données issues des satellites à imagerie optique et à imagerie radar permettent d’obtenir diverses mesures, telles que la vitesse de déplacement des glaciers en surface, leurs taux de déformation etc. Avec l’augmentation de la résolution des images satellites, les méthodes de traitements et de calculs associés doivent également évoluer. Ainsi, parallèlement aux développements des nouveaux satellites Pléiades et Cosmo-Skymed, qui affichent des résolutions de l’ordre du mètre, le Programme d’Accompagnement MEGATOR garde un œil sur les glaciers Glacier d'Argentière d’ORFEO (Optical and Radar Federated Earth Observation) du Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) a été mis en place pour préparer, accompagner et promouvoir l’utilisation et l’exploitation des images issues de ces capteurs. Dans ce cadre, le projet Megator a pour objectif de développer les méthodes de traitement des images optiques et radar obtenues par les nouveaux satellites haute résolution pour la surveillance des glaciers. Le premier des six satellites du programme – quatre satellites radars et deux satellites optiques - vient d’être lancé, le 7 juin 2007. Comment développezvous vos modèles, puisque les données haute résolution ne sont pas encore disponibles ? M. G. : Nous élaborons nos modèles à partir de données existantes. Nous disposons en effet d’archi- ves importantes sur les glaciers des Alpes : 20 ans de couverture de l’ensemble des glaciers par photographie aérienne, et plus de 10 ans d’images radar acquises par les anciennes générations de satellites ERS-1 et ERS-2, qui ont des résolution de 20 mètres au sol, et sont capables de mesurer les déplacements entre deux dates avec une précision centimétrique. Nous disposons en outre de données haute résolution obtenues par un avion de l’agence spatiale Allemande, qui a survolé le glacier d’Argentière dans la vallée de Chamonix, du 10 au 13 octobre 2006. Ces deux sources de données nous ont permis d’élaborer des méthodes de calculs et des traitements pour les futures données de télédétection. Dans le même temps, nous avons procédé à des relevés au sol : une équipe de 25 chercheurs a réalisé des mesures directes sur site précises au centimètre près, grâce à un réseau de balises GPS. Ces informations seront comparées aux données aéroportées, et permettront de valider, ou non, les méthodes élaborées et les modèles numériques de terrain réalisés à partir des images d'avion haute résolution. A quoi servent ces programmes de télédétection ? M. G. : L’une des utilisations possibles de la télédétection est, bien sûr, l’observation des glaciers. Les glaciers alpins sont des indicateurs des conséquences locales des évolutions climatiques globales. Un retrait spectaculaire a été constaté au cours de la dernière décennie sur la plupart des glaciers tempérés sous surveillance. Si elle se poursuit dans les années à venir, cette évolution aura des conséquences importantes en terme de ressources en eau, de développement économique et de gestion du risque dans les zones de montagne possédant des glaciers. Actuellement, seuls 1% des glaciers tempérés sont surveillés à travers le monde, essentiellement à l’aide de mesures de terrain, en raison du coût, des difficultés d’accès et du risque associé aux expéditions dans les massifs montagneux où sont situés la plus part d'entre eux. Actuellement, nous travaillons également avec l’université de Rennes, pour mettre au point des outils d’évaluation du manteau neigeux à partir de données de télédétection. Outre la surveillance des glaciers, la télédétection peut aussi permettre de surveiller d’autres objets géophysiques plus difficiles à observer par mesures directes, tels que les volcans, les séismes, ou les glissements de terrain. 3 @ suivre 10 bougies pour le LCIS ! Le Laboratoire de Conception et d’Intégration des Systèmes (LCIS), a soufflé ses 10 bougies le vendredi 22 juin 2007. Pour l’occasion, le laboratoire, qui a vu le jour peu après l’INP Grenoble - ESISAR, avait prévu plusieurs manifestations : conférence, présentation interactive et table ronde. Le LCIS a une orientation systèmes, microsystèmes et intégration, autour de 4 grands thèmes : • Sûreté de fonctionnement • Commande des systèmes dynamiques • Systèmes Optoélectroniques et Radiofréquences • Systèmes complexes coopérants Comme l’a souligné Paul Jacquet dans son allocution, "en 10 ans, le LCIS peut se targuer d’afficher de beaux résultats : 220 publications, 12 thèses soutenues, entre 15 et 20 doctorants, 4 congrès scientifiques, une quinzaine de contrats de recherche avec des entreprises industrielles avec un chiffre d’affaires de 400 000 euros." "Avec une école d’ingénieurs souvent désignée comme modèle des relations industrielles, l’activité de recherche trouve naturellement son prolongement dans les actions de transfert de technologie conduites en direction des entreprises. Petit par sa taille, mais grand par les performances, le LCIS a réussi à attirer des entreprises de renom sur des problématiques de recherche uniques en son sein. Il travaille avec ST Microelectronics, Schneider Electric, le CEA, France Télécom, Airbus, Safran, MBDA (ex Matra)…" Bonne continuation ! L’INP Grenoble publie • une news letter “ebligne” • une lettre bi-mensuelle “à s@voir” Ces publications sont accessibles sur internet : http://www.inpg.fr • Directeur de publication : Paul JACQUET • Coordination : Nelly BIBOUD • Rédaction : Clotilde WALTZ • Maquettiste : Arnaud SANGIORGIO • Conception maquette : adncom - 04 38 12 44 11 • Crédits photos : INP Grenoble / Alexis CHEZIERE ISSN 1255-7218 Dépot legal en cours • Contact : Tél. 04 76 57 43 91 INP Grenoble 46 avenue Félix Viallet 438031 Grenoble Cedex 1 Ressources humaines : du service du personnel à la gestion prévisionnelle des compétences Christian Christian DEVès, DEVès, Chargé Chargé de de mission mission RH RH Maryline Maryline TOURRETTE, TOURRETTE, Responsable Responsable du du service service RH RH Céline Céline AUBERT, AUBERT, Adjointe Adjointe du du service service RH RH Catherine Catherine DIAFERIA DIAFERIA Responsable Responsable formation formation personnel personnel D ans son Projet d’établissement 2007-2010, l’INP Grenoble a fait des ressources humaines un axe majeur de la réussite de sa transformation. La réforme du groupe, avec la création de nouvelles écoles et d’une direction de la recherche, a entraîné une remise à plat des structures et une redéfinition des fonctions. Elle a ainsi fourni l’occasion de moderniser le "service du personnel" pour asseoir une politique globale de ressources humaines basée sur la GPEEC (gestion prévisionnelle des effectifs, des emplois et des compétences). Maryline Tourrette, chef du service Ressources Humaines depuis le 1er septembre 2006, a pour mission d’effectuer cette transformation. Une opportunité pour chacun Tout en maintenant son effectif global, l’INP Grenoble a mis en route un mouvement de personnel sans précédent, profitant de sa réforme pour offrir à tous ceux qui le souhaitent la possibilité de se repositionner. C’est une opportunité pour chacun de "faire le point", de réfléchir à son métier, à ses compétences, de se projeter vers l’avenir pour faire évoluer sa carrière. C’est le moment d’envisager un nouveau poste, un changement de service ou de composante, voire de métier. Des outils pour faire évoluer ses compétences La cellule CESAM (Cellule support et accompagnement à la mobilité) ouverte à tous, a été mise en place pour accompagner chacun dans cette réflexion sur son évolution professionnelle. Saisie par l’agent, la cellule lui permet d’analyser ses points forts, de se retourner sur son parcours et d’envisager son évolution. CESAM pourra l’aider à identifier des postes auxquels il n’avait pas pensé, des compétences non utilisées, ou encore des besoins en formation pour acquérir de nouvelles compétences. Une démarche volontaire, individuelle et confidentielle. Cette nouvelle mission ne disparaîtra pas après ce mouvement, mais permettra désormais d’accompagner l’ensemble des personnels de l’établissement dans une démarche volontaire d’évolution. Les membres de la cellule ont reçu une formation spécifique pour le conseil individuel sur les métiers et le projet professionnel. Accompagnés par le cabinet GER Conseil, ils font ainsi évoluer leurs propres compétences, pour élargir leurs fonctions au service individuel et à la gestion des compétences. Le bureau de la formation des personnels, intégré au service des ressources humaines, met en place des plans de formation individualisés pour compléter cet accompagnement. Il élabore également un plan de formation à plus long terme, en lien avec les axes du contrat quadriennal. Le Ministère en soutenant fortement le volet ressources humaines accompagne ainsi l’établissement vers la création d’une direction des ressources humaines. @genda IARIGAI 2007 Du 9 au 12 septembre 2007, l’INP Grenoble EFPG accueillera la 34e Conférence Internationale de l’association IARIGAI sur le thème «Advances in Printing and Media Te c h n o l o g y » . I A R I G A I fédère des centres de recherche, des universités et des entreprises développant des activités de recherche dans le secteur graphique. Pour plus d'informations : http://cerig.efpg.inpg.fr/ nouvelle/2007/EFPG-iarigaiprogramme.htm Contact : [email protected] CFM’ 07 à Grenoble Le 18e congrès français de mécanique se tiendra à Grenoble du 27 au 31 août 2007. Il réunira les chercheurs, les enseignants et les industriels français et francophones de la mécanique. Au programme : 26 sessions, 8 colloques thématiques, 1 colloque Euromech et 3 symposia centrés sur des enjeux sociétaux. Contact : [email protected] @ méditer Soit A un succès dans la vie. Alors A = x + y + z, où x = travailler, y = s’amuser, z = se taire. Albert Einstein Prix Nobel de Physique 4